D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
CLAUDIO PIERANTONI : POURQUOI J'AI SIGNÉ LA LETTRE ACCUSANT LE PAPE D'HÉRÉSIE !
Après Peter Kwasniewski, c'est l'italien Claudio Pierantoni qui explique ses raisons dans une longue interview accordée à
Le professeur Pierantoni
Claudio Pierantoni est l'un des intellectuels italiens signataires de la lettre aux évêques accusant formellement François d'hérésie. Son haut profil intellectuel et académique dément l'accusation des bergogliens que les signataires en question sont des intellectuels et des théologiens de seconde zone.
«LA CRISE LA PLUS GRAVE DE L'HISTOIRE DE L'EGLISE»
Aldo Maaria Valli
10 mai 2019
Ma traduction
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«Un devoir de conscience en tant que catholique». Le professeur Claudio Pierantoni explique en ces termes sa décision de signer la Lettre ouverte aux évêques qui accuse le Pape François d'hérésie. Il le fait dans un entretien argumenté avec Diane Montagna pour LifeSiteNews et que le professeur a bien voulu envoyer à Duc in Altum [le blog d'AMV] dans la version italienne.
«Je crois - dit le professeur au cours de l'entretien - que l'Eglise traverse la crise la plus grave non seulement depuis la Réforme protestante, mais dans toute son histoire».
Claudio Pierantoni est né à Rome en 1965. Diplômé en littérature classique avec une thèse en littérature chrétienne ancienne, il a obtenu un doctorat en histoire du christianisme de l'Université de Rome "La Sapienza" avec une thèse sur l'hérésie apollonienne, et un doctorat en philosophie de l'Universidad de Los Andes à Santiago du Chili, avec une thèse sur la définition de la vérité et l'existence de Dieu chez saint Augustin, saint Anselme et saint Thomas d'Aquin. Il a enseigné l'histoire de l'Église et la patrologie à la Faculté de théologie de la Pontificia Universidad Católica de Chile et enseigne actuellement la philosophie médiévale à l'Universidad de Chile. Il s'est consacré principalement à l'histoire de la philosophie et de la théologie de l'époque patristique et médiévale. Ces dernières années, il a publié plusieurs articles et interviews sur la crise doctrinale actuelle de l'Église.
AMV
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QUESTION : Professeur Pierantoni, qu'est-ce qui vous a poussé à signer la lettre ouverte accusant le pape François du crime d'hérésie et appelant les évêques de l'Église catholique à enquêter sur ces accusations ?
En premier lieu, un devoir de conscience en tant que catholique. Comme le dit la Lettre, cet acte fait suite à la publication en 2016 d'un document sur Amoris Laetitia, signé par 45 chercheurs, qui soulignait la grave ambiguïté de nombreux passages, qui dans leur sens le plus évident et naturel semblaient hérétique. Puis, en 2017, avec un groupe plus important de 250 chercheurs, nous avons publié la Correctio filialis de haeresibus propagatis («Correction filiale sur la propagation des hérésies») alors qu'il ressortait clairement de divers actes et déclarations du Pape que les passages ambigus d'AL devaient sans aucun doute être compris dans un sens hérétique. Enfin, au cours de la dernière période, la volonté du pape d'imposer une certaine ligne de changement révolutionnaire dans la morale sexuelle et matrimoniale a été largement confirmée, surtout par la nomination de prélats en faveur d'une telle révolution dans les lieux importants du gouvernement de l'Église. C'est pourquoi nous en sommes maintenant au stade de l'affirmation de l'hérésie qu'il convient d'appeler «obstinée» ou «pertinaceous». D'où la nécessité d'avoir recours aux évêques pour remédier à cette situation tragique pour la foi: celle d'un pape qui tombe dans l'hérésie.
QUESTION : Avez-vous participé vous aussi à la rédaction du document ?
Oui, j'ai fait partie du groupe de discussion dont la version finale a émergé (laborieusement). La lettre a d'abord été rédigée par un seul auteur, mais elle a ensuite été largement discutée par courriel en petit groupe pendant environ quatre mois, et de nombreux amendements ont été apportés.
QUESTION : Le résumé de la lettre ouverte affirme: «La présente lettre ouverte aux évêques de l'Église catholique fait un pas de plus [par rapport à la correction filiale] en affirmant que le Pape François est coupable du crime d'hérésie». Beaucoup de catholiques peuvent trouver ce langage nouveau ou étrange. Dans quel sens l'hérésie est-elle un «crime»? Et comment le Pape peut-il être coupable d'hérésie, étant donnée la promesse du Seigneur d'être toujours avec son Église ?
Un crime est une action qui porte atteinte un droit d'autrui. Les fidèles catholiques ont le droit de demander aux évêques de garder et d'enseigner publiquement la juste doctrine de l'Église, sans ambiguïté, sans changement ou nouveauté. Le concept de Tradition, ou depositum fidei, est très précis dans l'Église catholique: ce n'est pas un amour générique du passé ou le respect de la sagesse des ancêtres, mais un engagement beaucoup plus spécifique. De même que, dans le contrat de dépôt, le dépositaire est tenu de restituer au déposant exactement ce qu'il a reçu, ni plus ni moins, de même l'évêque dans l'Église doit remettre intact aux fidèles ce qu'il a reçu en livraison des Apôtres, qui l'ont reçu directement du Christ. Et il a le devoir de veiller à ce que personne d'autre ne le modifie ou ne le contamine avec des doctrines étrangères. Ce devoir est particulièrement valable pour l'évêque de Rome, à qui le Christ lui-même a donné la primauté dans cette action de paître et de garder son troupeau. La phrase de Jésus-Christ à Pierre, rapportée par le disciple bien-aimé: «Pais mes brebis», répétée trois fois (Jean 21,15-19), peut être lue comme si elle avait été écrite en lettres d'or, de taille énorme, sur toute la corniche interne de la coupole de Saint Pierre. Manquer à ce devoir est donc pour le Pape non seulement «un» crime, mais le plus grave des crimes, car il met en danger le salut des âmes. Cela efface son essence même de Pasteur et pour cette raison, de fait, il renonce à son rôle en tant que tel. Les évêques qui reconnaissent ce fait ne «déposent» pas le Pape, parce que le Pape ne peut être déposé : ils ne font que constater que le Pape est spontanément déchu de son office. En langage juridique, nous disons que l'acte des évêques aurait un caractère purement déclaratif.
QUESTION : De quelles hérésies le pape François est-il accusé dans la lettre? Selon vous, quelle est la plus importante?
Il s'agit de sept propositions: les six premières sont liées à AL et à la fameuse dispute sur la Communion aux divorcés vivant ensemble dans une nouvelle union more uxorio. Pour pouvoir affirmer qu'il est licite de donner la communion à cette catégorie de personnes, deux voies seraient parcourables. La première serait de nier l'indissolubilité du mariage. Cette voie a été expérimentée dans certaines études qui ont précédé et accompagné les deux synodes sur la Famille (2014-2015), mais elle a été effectivement réfutée, et ensuite cette stratégie a été abandonnée. L'autre façon est d'affirmer que, tout en maintenant le mariage indissoluble, il y a des cas où les relations sexuelles en dehors du mariage légitime seraient également licites. Donc, en résumé, je dirais que l'hérésie principale réside précisément dans cette doctrine, qu'on appelle aujourd'hui «morale de situation», qui nie qu'il existe des actes qui, de par leur nature, sont intrinsèquement mauvais et ne peuvent donc en aucun cas être considérés comme licites. Une fois cette doctrine acceptée, non seulement le dogme du mariage indissoluble est en danger, mais toute l'éthique chrétienne, et pas seulement elle, mais toute l'éthique naturelle. En effet, sur la base de cette doctrine, nous pourrions affirmer, par exemple, que l'avortement est effectivement un crime, mais que, dans certains cas, il est licite; que le meurtre d'une personne innocente est mauvais, mais pas dans certains cas; que la torture est immorale, mais que dans certaines circonstances elle pourrait être licites; que les relations homosexuelles actives sont un péché, mais pas dans certains cas, etc. Il s'agit donc d'une véritable "«bombe atomique», qui détruit complètement l'éthique, comme le professeur Josef Seifert l'a bien défini dans un article court mais - il faut le dire - explosif.
Il est important de souligner que la lutte contre cette erreur, précisément «l'éthique de situation», a été l'une des priorités absolues du pontificat de Jean-Paul II, auquel il a consacré un de ses documents les plus importants, Veritatis splendor. C'est pour cette raison que des milliers de catholiques parmi les plus sérieux et les plus engagés - et pas seulement quelques petites franges d'extrémistes ou d'ultraconservateurs, comme on voudrait nous le faire croire - se sont sentis trahis par cette nouvelle orientation inaugurée par Bergoglio, qui menace précisément de rendre vain un des plus importants legs du Saint Père polonais. C'est pour cette raison que Benoît XVI, dans ses Notes publiées il y a quelques semaines à peine, l'a aussi fortement souligné comme la principale erreur de la théologie morale des soixante dernières années. C'est certainement une coïncidence providentielle que ces Notes aient été publiées presque en même temps que notre lettre.
QUESTION : Beaucoup de gens pourraient se demander quelle autorité un groupe de prêtres laïcs et d'érudits ont pour accuser le Pape - le Vicaire du Christ - d'hérésie. Comment réagissez-vous ?
Nous ne revendiquons aucune autorité particulière, si ce n'est la compétence théologique nécessaire à la réalisation de cette étude pour mettre en évidence une situation de fait, qui porte atteinte à à un droit fondamental de tous les fidèles catholiques. Le Code de droit canonique attribue à tous les fidèles, proportionnellement à leur compétence, le droit de parole dans la mesure où ils l'estiment nécessaire pour signaler une difficulté ou un problème dans l'Église. (Can. 212 §3) En proportion de la connaissance, de la compétence et du prestige dont ils jouissent, ils ont le droit, et parfois même le devoir, de faire connaître aux pasteurs sacrés leurs pensées sur le bien de l'Église et de les faire connaître aux autres fidèles, sans préjudice de l'intégrité de la foi et de la morale et du respect des pasteurs, en tenant compte du bien commun et de la dignité de la personne.
Nous ne contrevenons pas non plus, comme certains l'ont affirmé (par exemple le P. Thomas Petri OP) à l'interdiction de recourir au Concile œcuménique ou au Collège des évêques contre un acte du Pontife romain, même inscrit dans le Code de droit canon (c. 1372). En effet, il ne s'agit pas ici de recourir aux évêques pour subvertir un acte du Pontife dans le gouvernement de l'Église, comme si ceux-ci étaient une autorité supérieure, ce qui est interdit par le droit canon, mais de la situation très grave, où il faut prendre acte du fait que le Pontife lui-même est tombé dans l'hérésie, chose qui est expressément indiquée par la tradition canonique comme l'une des trois causes de perte de l'office papal. Comme nous l'expliquons dans l'annexe sur la perte de l'office papal, il ne s'agit pas de déposer le pape, mais seulement de déclarer qu'il a spontanément renoncé à la papauté par son adhésion à l'hérésie. Nous contrevenons encore moins au canon 1373, qui punit ceux qui «suscitent publiquement la rivalité et la haine de la part des sujets contre le Siège apostolique (...) par un acte de pouvoir ou de ministère ecclésiastique, ou excitent les sujets à la désobéissance envers lui (...)". Au contraire, nous défendons la dignité du Siège apostolique en désirant que son occupant soit libre de l'hérésie.
QUESTION : Ce groupe d'ecclésiastiques et d'érudits accuse-t-il le pape François d'être un hérétique formel? Si oui, pourquoi ne lui avez-vous pas d'abord présenté les accusations en privé, en lui donnant l'occasion de répondre (même si une réponse est improbable). Cela ne fait-il pas partie de la manière habituelle de procéder? Je crois que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le fait avec tout théologien soupçonné d'hérésie, alors pourquoi ne pas donner au Pape l'occasion de s'expliquer?
Nous présentons ces accusations maintenant, après qu'un grand nombre d'avertissements aient déjà été présentés en privé au Pape, beaucoup plus que ce qui aurait été suffisant et juste. En effet, cela a déjà été fait dans les censures théologiques qui lui ont été présentées par plusieurs d'entre nous en 2016 (d'abord en privé) ; puis avec les dubia (également présentée auparavant en privé), puis avec la Correctio filialis (2017), également présentée directement dans ses mains un mois entier avant publication. Mais ce n'est qu'une partie de l'histoire. Le Pape François a été averti de ces erreurs par de nombreux évêques et cardinaux et même par des érudits laïcs, déjà pendant les Synodes sur la famille; puis, après la rédaction d'AL, par les nombreuses corrections venues de la CDF, toutes rejetées. Puis par une série d'articles, de livres et de lettres ouvertes d'auteurs importants. Face à tous ces avertissements, questions, livres, articles, lettres et corrections, le Pape a eu tout le temps et le matériel pour réfléchir et finalement répondre. Mais au lieu de cela, il a clairement et consciemment choisi la voie de les ignorer complètement. Dans une réponse donnée lors d'une rencontre avec les jésuites l'année dernière ici au Chili, il a déclaré mot pour mot qu'il «ne lit pas» ces critiques, parce qu'il n'y trouve pas la «bonté spirituelle», et qu'il se limite à «prier pour eux».
Il reste à expliquer comment il est informé que les critiques n'ont pas de bonté spirituelle, puisqu'il ne les lit pas. Cependant, de notre part, nous le remercions pour ses prières, que nous lui rendons en retour. Mais nous sommes malheureusement obligés de constater qu'en conséquence, il s'agit précisément d'un refus volontaire et obstiné d'écouter ces critiques, ce qui justifie amplement notre accusation d'hérésie «pleinement consciente et pertinente», quoique dans un sens limité, qui peut être appliquée à une personne qui n'a pas encore été officiellement avertie, comme je l'ai expliqué précédemment. Mais cela ne signifie pas du tout que nous revendiquons l'autorité nécessaire pour prononcer une sentence et déclarer ainsi formellement l'hérésie d'une personne qulconque, donc pas non plus du Pape; en effet, bien que cela soit déjà évident en soi, nous avons pris soin de déclarer expressément le contraire (cf. pg. 15). Il n'est absolument pas vrai, comme par exemple Brian Harrison l'a affirmé dans son dernier article (entre autres inexactitudes), que nous «sautons directement à la conclusion qu'il est un hérétique formel, et exhortons les évêques du monde entier à le traiter comme tel».
Ceci n'est pas exact. Ce que nous faisons, c'est simplement présenter une accusation, accompagnée des preuves que nous jugeons nécessaires et suffisantes: il appartiendra ensuite à l'autorité compétente, dans ce cas, justement les évêques, d'examiner les preuves, d'admonester convenablement le Pape, de lui donner la possibilité de se rétracter, et seulement après cela, de prononcer la sentence. Et nous ne présentons absolument pas ces accusations à la légère, mais, comme je l'ai déjà dit, après avoir attendu plusieurs années, au cours desquelles une longue série de notifications préalables, de lettres et de corrections ont déjà été présentées.
Quoi qu'il en soit, que le jugement ait effectivement lieu pendant la vie du Pape ou non, une accusation fondée sur une série de preuves et de témoignages évidents mérite d'être examinée par toute personne sérieuse qui se soucie du bien de l'Église, à commencer par le principal intéressé.
QUESTION : Quel effet pensez-vous que cela aura maintenant que le mot «hérésie» a été ouvertement utilisé en référence au Pape François? Quel effet aviez-vous prévu avant de décider de signer la lettre ouverte ?
Eh bien, nous avions prévu que pas mal de gens, y compris parmi ceux qui sont en accord avec nos opinions et qui sont, pour ainsi dire, de notre côté dans cette vaste controverse, trouveraient une telle accusation exagérée. En fait, plusieurs auteurs ont soutenu que cela a été contre-productif, car cela rend notre cause plus vulnérable. Beaucoup de bons théologiens continuent en effet à soutenir que les textes de François, même s'ils sont très problématiques, ne peuvent être condamnés pour hérésie parce qu'ils sont trop ambigus. Mais je nie cette affirmation: en effet, je maintiens que les textes de François, en particulier ceux du chapitre VIII d'AL, sont bel et bien vagues et tortueux, mais leur objectif est clair: le Pape a voulu permettre aux couples non mariés régulièrement de communier dans certains cas: cela est plus que certain. Et il a officiellement confirmé son intention par sa réponse aux évêques argentins, dont il a ordonné l'inclusion dans les Actes du Siège Apostolique (AAS). C'est un fait historique et, de plus, il est en parfaite harmonie avec de trop nombreux éléments de l'histoire de ce pontificat pour être raisonnablement remis en question. Or, pour trouver une justification à cela, le Pape était voué à entrer en contradiction avec la doctrine catholique: soit avec la doctrine de l'indissolubilité du mariage, soit avec la doctrine selon laquelle certaines actions sont toujours et en dans toud les cas interdites, car intrinsèquement mauvaises (intrinsece mala). Ayant évité le premier chemin, il était voué à tomber dans l'autre. C'était une nécessité logique, et il se trouva donc fatalement en contradiction frontale avec la doctrine solennellement confirmée par Veritatis Splendor. C'est une position exprimée plus que clairement dans AL, comme de nombreux théologiens l'ont déjà démontré dans leurs analyses. Et à cette erreur, nos six premières propositions sont toutes nécessairement liées. (pour la septième, nous ajouterons un commentaire sous peu). Il est donc tout à fait faux de dire que notre accusation est exagérée. Nous ne sommes pas face à une réfutation rationnelle de notre position (qui n'a pas été donnée), mais seulement à la peur psychologique des terribles conséquences qu'entraînerait l'admission de l'hérésie du Pape, qui empêche de nombreux bons théologiens d'affronter la dure vérité.
QUESTION : Les signataires soutiennent un lien entre le rejet des doctrines catholiques par le pape François et la faveur qu'il a témoignée aux évêques et autres prêtres qui ont péché ou couvert des crimes et péchés sexuels. Pouvez-vous donner l'exemple le plus éclatant?
Le cas le plus impressionnant est probablement celui du cardinal Rodríguez Maradiaga, dont il est signalé, entre autres, que: «Il s'est refusé à enquêter sur les accusations de harcèlement sexuel homosexuel présentées par 48 des 180 séminaristes du séminaire au Honduras, et s'en est même pris aux accusateurs. Le Pape François a nommé Maradiaga membre et coordinateur du conseil des neuf cardinaux qu'il a formé en 2013 pour l'assister dans la gouvernance de l'Église universelle. Dans cette seul histoire, l'inclination résolument criminelle d'un personnage que le Pape insiste pour le garder parmi ses collaborateurs les plus proches est claire.
Mais, plus qu'un personnage isolé, ce qui impressionne, c'est le nombre de prélats qui, ayant caché, ou même commis personnellement des crimes graves, ont été promus par le Pape à des postes de la plus haute responsabilité dans l'Église. Comme l'a bien dit Mgr Viganò, une seule de ces scandaleuses promotions suffirait à justifier la démission du Pape. Quoi qu'il en soit, dans le cas de notre lettre, nous les utilisons principalement comme preuve que le pape ne semble pas considérer ces manquements comme particulièrement graves, et ne procède aux censures nécessaires que lorsqu'il y est contraint par les circonstances, en particulier par la pression des autorités civiles.
QUESTION : L'Église traverse-t-elle sa pire crise depuis la Réforme protestante?
Je considère que l'Eglise traverse la crise la plus grave non seulement depuis la Réforme protestante, mais dans toute son histoire. Il suffit de constater que c'est la première fois dans l'histoire qu'un pape est accusé d'hérésie de manière aussi massive, sur toute une série de doctrines aussi importantes. Comme je l'ai déjà fait remarquer dans des interviews et des articles précédents, les comparaisons avec des exemples du passé, comme ceux du pape Liberius, d'Honorius ou de Jean XXII, ne supportent absolument pas la comparaison. Dans le cas de Liberius, il s'agissait d'une formule de foi trinitaire, que le pape a été contraint de signer de force par le parti impérial pro-arien, à une époque où la formule trinitaire elle-même n'était pas encore définitivement établie, et il y avait donc encore de nombreuses incertitudes terminologiques. Dans le cas d'Honorius, il s'agissait d'une formule doctrinale unique sur le problème des deux volontés du Christ, problème qui a été débattu à l'époque et qui souffrait donc aussi d'une marge d'incertitude terminologique; dans le cas de Jean XXII, il s'agissait de la négation de la doctrine de l'immédiate vision béatifique après la mort: une doctrine importante certes mais pas aussi essentielle et centrale que celles dont nous parlons ici.
Dans le cas de François, on a la nette impression qu'il veut relativiser toute la doctrine catholique, surtout dans les thèmes de l'éthique de la famille et du mariage, comme nous l'avons dit, mais aussi dans le thème très important du rapport du catholicisme avec les autres religions, comme nous l'affirmons dans notre septième proposition. Ceci est venu au grand jour dans le récent document d'Abu Dhabi, mais peut-être encore plus dramatiquement, dans l'affirmation continue que les catholiques ne devraient pas «faire du prosélytisme», en ce sens qu'ils ne devraient en aucune façon se soucier de convaincre ou de convertir les non-catholiques à la vraie foi. C'est une position qui, en pratique, est très proche de l'indifférentisme religieux.
Beaucoup de catholiques engagés, et même des observateurs extérieurs, ont l'impression que le pape - certes tout en affirmant plusieurs doctrines catholiques - n'est pas vraiment catholique au fond. Il est intéressant de noter que l'agence Reuters, dans la conclusion de sa note sur notre lettre, en parlant de ce sujet, affirme: «Les conservateurs disent que l'Église catholique romaine est la seule vraie et que ses membres sont appelés à convertir les autres à elle».
Évidemment, l'agence Reuters ne qualifie pas François de "conservateur", elle est donc d'accord avec nous en affirmant que le Pape rejette cette doctrine.
Sur ce thème aussi, le Père Harrison nous accuse injustement d'ignorer la clarification verbale du Pape dans une conversation avec l'évêque Schneider, et ensuite dans une audience papale. En fait, dans une note de notre lettre (note 4), que nous lui demandons de lire, nous nous référons à ces clarifications et expliquons pourquoi nous les considérons totalement insuffisantes. Aux raisons qui y sont exposées, j'ajouterais qu'il devrait déjà être évident en soi qu'une simple clarification verbale ne peut en aucun cas suffire à éliminer le sens clairement incompatible avec la foi catholique d'une affirmation présente dans un document officiel signé par le Pape.
QUESTION : Vous, signataires, vous considérez-vous «en communion avec le Pape» ou bien assumez-vous une position sédévacantiste?
La réponse, on peut la déduire de ce qui a été expliqué plus haut. Puisque nous n'avons pas le pouvoir de déclarer formellement l'hérésie du Pape, nous ne pouvons bien sûr pas déclarer qu'il est déchu de l'office. De plus, nous avons explicitement exclu la position sédivacantiste dans l'annexe sur la perte de l'office papal.
QUESTION : La lettre ouverte a été publiée à l'occasion de la fête traditionnelle de Sainte Catherine de Sienne et de la fête de Saint Pie V dans le nouveau calendrier. Quelle valeur symbolique y voyez-vous ?
Il y a eu un choix intentionnel de la fête de Sainte Catherine de Sienne. En fait, la lettre devait être publiée le 29 avril, puis il y a eu un petit retard: mais elle a été publiée quand même pour la date traditionnelle de la sainte, qui a vécu dans une période de crise profonde pour l'Eglise, et aussi de schisme. Vierge humble, elle n'eut pas peur de prendre la parole pour dire la vérité sur les réformes urgentes dont l'Église avait besoin. Nous comptons sur son intercession pour sortir aujourd'hui de cette crise, qui, à mon avis, est encore plus grave et profonde. Nous faisons également confiance à l'intercession du Pape Saint Pie V, qui a su défendre l'Eglise catholique et toute la civilisation chrétienne contre la terrible attaque des Turcs.
QUESTION : Vous avez publié la lettre ouverte aux évêques de l'Église catholique. Que va-t-il se passer maintenant?
Il est difficile de dire ce qui va se passer. Personnellement, je crois que l'épiscopat catholique, en général, est encore loin de prendre vraiment conscience de la gravité de la situation. De plus, en prendre conscience est très inconfortable et dangereux: il est beaucoup plus commode de prendre un somnifère, et de continuer à dormir en rêvant que tout va bien. C'est pourquoi je crois qu'il s'agit d'une étape d'un chemin encore long, dans lequel il faudra poursuivre un travail de sensibilisation de la hiérarchie, afin de contrer la dérive hérétique qui, même si elle se poursuit depuis longtemps dans l'Église, s'est accentuée dans des proportions alarmantes depuis six ans. Je crois indispensable que les quelques cardinaux et évêques qui ont pris conscience de la gravité de la situation, comme Burke, Brandmüller, Eijk, Müller, Sarah, Woelki, Schneider, Chaput, Laun, Viganò et d'autres, puissent et doivent commencer à former un réseau de relations et de communications dans différents pays et continents, pour sensibiliser cette partie encore saine de l'épiscopat qui serait disposée à travailler pour favoriser la résistance contre cette dérive hérétique qui se développe. Cette partie saine et orthodoxe de l'épiscopat existe certainement, et elle n'est pas aussi minoritaire qu'on voudrait le faire croire en profitant du fait qu'elle est moins bruyante et moins intrigante, disons moins rusée que la fraction hérétique. Les enfants des ténèbres sont plus rusés que les enfants de la lumière. Cette partie orthodoxe de l'épiscopat, en somme, a besoin de se réunir, de lier mutuellement connaissance et de communiquer, d'être animée et organisée pour travailler efficacement à une véritable réforme de l'Église.
QUESTION : Y a-t-il encore quelque chose que vous aimeriez ajouter ?
Enfin, je voudrais répondre aux critiques qui, encore aujourd'hui, comme dans le cas des documents précédents que nous avons publiés, ont répété ponctuellement le scénario habituel selon lequel nous sommes «ultra-conservateurs», une «frange clairsemée d'extrémistes», comme s'est exprimé par exemple le professeur Faggioli.
Je laisse de côté, parce que c'est trop évident pour n'importe quel lecteur, le fait qu'il est très commode de nous coller une belle étiquette préconfectionnée, au lieu de prendre la peine de nous réfuter, chose un peu plus difficile.
Je voudrais souligner deux choses qui échappent peut-être à nos détracteurs.
La première, c'est qu'ils se sont laissés trop naïvement piéger par une banale erreur de perspective: ils sont convaincus que nous sommes peu nombreux, parce que nous sommes peu nombreux à oser sortir au grand jour avec une signature (même si nous ne sommes pas très peu nombreux, puisque le nombre de signatures a déjà quadruplé en quelques jours et atteint 81). Mais un coup d'oeil à l'histoire suffit pour se rappeler qu'il en a toujours été ainsi: en 360, quand il était politiquement correct d'être pro-arien, combien d'évêques osèrent refuser leur signature en bas de la formule pro-aryenne? Peut-être une douzaine. Ceux qui n'ont pas signé ont perdu leur place. Comme aujourd'hui.
La deuxième erreur, encore plus grave et fatale, est de confondre la quantité avec la qualité. Admettant même que nous sommes une minorité (même si nous sommes beaucoup moins clairsemés que ce que l'on voudrait nous faire croire): je dis que nous sommes en bonne compagnie. Par exemple, nous sommes en compagnie de Josef Seifert, l'un des philosophes les plus proches de Jean-Paul II dans la lutte contre l'éthique de situation, qui, dans plusieurs interventions plus récentes, s'est exprimé de manière très similaire à notre document, et pour cette raison a été sévèrement puni; aujourd'hui, il a signé la pétition en faveur de notre lettre, et a déclaré publiquement qu'«il est d'accord avec nous sur une grande partie de notre lettre»; par Robert Spaemann, qui a défini AL comme «le chaos élevé en système»; par les cardinaux Burke, Caffarra, Brandmüller et Meisner, auteurs des dubia; par le cardinal Müller, l'homme choisi par Benoît XVI pour diriger la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui a récemment déclaré que l'évêque qui change la discipline de l'Église pour accorder l'Eucharistie aux personnes non en pleine communion avec l'Église «est un hérétique et un schismatique» (cf. Une interview du cardinal Müller 15-4); avec le cardinal Sarah, qui a dit, dès 2014, que séparer la doctrine de la discipline de l'Eucharistie «est une dangereuse pathologie schizophrénique»; enfin, avec le Pape émérite lui-même, qui dans ses Notes récemment publiées, comme je l'ai déjà dit, a expliqué comment l'éthique de situation est la plus grave erreur de la théologie morale depuis les 60 dernières années. Et la liste pourrait continuer.
En somme, avec une "petite minorité" de ce calibre, nous nous sentons en bonne compagnie.
En conclusion, je voudrais rappeler qu'au-delà de l'impact sur l'épiscopat, que nous espérons, mais qui nécessitera certainement encore une attente, nous sommes convaincus que la claire dénonciation des erreurs révélées aujourd'hui est un fort motif d'espoir pour des milliers de fidèles catholiques profondément préoccupés par une situation que beaucoup définissent non seulement d'hérésie et de schisme, mais même d'apostasie, qui espèrent et prient en silence que le Christ viendra bientôt sauver son Église. Ce document, au fond, cherche à donner la parole à ceux qui n'ont pas de voix, à lancer le message que, même lorsque l'hérésie et la corruption semblent prévaloir, l'Esprit Saint provoque toujours une réaction immunitaire, des anticorps, souvent même chez des gens humbles, qui n'occupent pas des positions de pouvoir, mais qui, même contre les prédictions humaines, préservent la foi et s'engagent dans le bon combat auquel nous sommes tous appelés.
SOURCE :
http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/jai-signe-la-lettre-accusant-le-pape-dheresie-ii.html
Dernière édition par Admin le Mer 22 Mai 2019 - 9:23, édité 1 fois
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"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
François répète son hérésie : la diversité religieuse est une "richesse humaine"
Le pape François a appelé à "reconnaître la diversité culturelle, religieuse et sociale comme une richesse humaine et non comme une menace". Cela est pour lui "la bonne attitude".
Selon Vatican.va, il a tenu ces propos hérétiques lors d'une conférence au cours d'une audience pour la Garde suisse le 4 mai.
Ces propos de François sont une variante de sa déclaration hérétique d'Abou Dhabi qui prétend que le pluralisme des religions est "voulu par Dieu".
Mais la "diversité religieuse" n'est pas une "richesse humaine" mais une source de confusion. Dieu ne parle pas à travers des religions qui se contredisent. Il parle uniquement et exclusivement à travers son fils qui est le chef de l'Eglise.
SOURCE :
https://gloria.tv/article/xyvYkfE8UZ1r4TND23W7UhXhC
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"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
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http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Un Pape qui sème la confusion est-il aussi condamnable qu'un Pape qui commet l'Hérésie ?
20 mai 2019 ( CatholicCulture.org ) - John Rist, peut-être l'érudit le plus distingué parmi ceux qui ont signé la lettre ouverte accusant le pape François d'hérésie , a expliqué son action dans une interview avec le National Catholic Register . J'encourage vivement tous les catholiques concernés à lire l'intégralité de l'entretien. Rist est un homme extrêmement intelligent et plaide en faveur de la lettre ouverte, tout en reconnaissant ses limites.
Bien que je reste convaincu que la lettre ouverte pose la mauvaise question , je suis tout à fait d'accord avec les idées de Rist lorsqu'il les explique au registre . Et j'ose dire que, sur la base de la même interview, il semble être d'accord avec l'argument que j'ai avancé il y a plus d'un an dans Lost Shepherd : le pape François a créé une immense confusion parmi les fidèles catholiques, ce qui ne peut être corrigé par un enseignement clair et direct de la part d'évêques dévoués.
Comme je l'ai expliqué lors de la première apparition de la lettre ouverte , je pense que les auteurs de la lettre ouverte ont commis une erreur tactique, car l'accusation d'hérésie est très difficile à prouver, alors que l'accusation selon laquelle le pape a créé de la confusion est - si je puis me permettre une expression populaire - un slam-dunk.
"Mais," pourrait-on dire, "la confusion n'est pas aussi grave que l'hérésie!" Es-tu sûr de ça? Nous nous tournons vers Rome pour plus de clarté: pour des conseils fiables sur les questions de foi et de morale. Si nous n'avons pas de cadre de référence sûr - pas de "vrai nord magnétique" - nous sommes exposés à toutes sortes d'hérésies, grandes et petites. Lorsqu'un théologien enseigne l'hérésie, il peut induire en erreur ceux qui entendent ou lisent ses opinions. Mais lorsque le pontife romain fomente la confusion, il permet la possibilité que tous les catholiques soient induits en erreur.
John Rist comprend que la lettre ouverte a des faiblesses. Il sait que les laïcs ne peuvent pas traduire un pape en justice. Il reconnaît que beaucoup de gens verront la lettre comme extrême, ou impertinente ou comme source de division. Mais il s'est senti obligé de faire quelque chose , car l'enjeu est de taille, la situation est grave.
En fin de compte, dit Rist - faisant encore écho à mon argumentation dans Lost Shepherd - la confusion créée par le pape François ne peut être résolue par un appel des laïcs. Si le problème est la confusion, la réponse est la clarté - la clarté dans l'enseignement, qui ne peut provenir que de la hiérarchie. Mais peut-être, juste peut-être, un plaidoyer passionné va-t-il stimuler l'action des évêques. "La lettre", dit-il, "est avant tout et immédiatement un défi aux évêques d'agir plutôt que d'ignorer ou de se tordre les mains."
SOURCE :
https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=auto&tl=fr&u=https%3A%2F%2Fwww.lifesitenews.com%2Fopinion%2Fis-a-pope-spreading-confusion-just-as-bad-as-a-pope-committing-heresy%3Futm_source%3DLifeSiteNews.com%26utm_campaign%3D86257f39b4-Catholic_5_21_19%26utm_medium%3Demail%26utm_term%3D0_12387f0e3e-86257f39b4-402295917
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
Des hauts prélats trop timorés
Maike Hickson (LifeSiteNews) est perplexe devant les récentes interventions - saluées par la "tradisphère" - de trois d'entre eux, les cardinaux Müller et Eijk, et Mgr Schneider, qui ne cessent d'implorer du Pape des éclaircissements mais qui rejettent les accusations d'hérésie de la lettre ouverte aux évêques du mois dernier. Et maintenant? (24/5/2019).
C'est Teresa qui m'a menée à cet article. Il est suivi du commentaire impitoyable d'un blogueur hyper-tradi, hyper-polémique, qui écrit sous le pseudo Mundabor, et qui a clairement basculé dans le sédévacantisme - bien avant ce pontificat, apparemment, mais les critiques qu'il adresse à François sont particulièrement féroces et... disons que j'ai censuré un des noms (peu présentables) dont il l'affuble ici.
Disons aussi que je ne suis pas fan.
Cela n'empêche pas son commentaire d'être plutôt bien vu, et pour une fois, je suis presque d'accord avec lui sur le fond.
Maike Hickson
DEUX CARDINAUX ET UN ÉVÊQUE DEMANDENT AU PAPE DE CLARIFIER SES ENSEIGNEMENTS. ET MAINTENANT?
www.lifesitenews.com
22 mai 2019
Ma traduction
* * *
Au cours des dernières semaines, deux cardinaux et un évêque ont publiquement demandé au pape François de clarifier plusieurs de ses déclarations, actions et documents publics.
Le cardinal Gerhard Müller a demandé au pape François de répondre à la lettre ouverte du 30 avril aux évêques de l'Église ctholique (ICI) accusant le pape François d'enseignements hérétiques, ainsi que de clarifier certaines des «reformulations des enseignements de l'Église» qui se trouvent dans Amoris Laetitia. Le cardinal Willem Eijk a demandé à plusieurs reprises au pape François de clarifier Amoris Laetitia, et sa permission aux évêques allemands d'autoriser la communion des époux protestants. Et Mgr Athanasius Schneider a appelé publiquement le pape François à corriger la déclaration d'Abu Dhabi du 4 février 2019, qui affirme clairement que la «diversité des religions» est «voulue par Dieu».
Ces trois interventions émanant de personnalités de haut rang et ces appels au pape pour la clarté doctrinale prennent la forme d'une correction fraternelle, à laquelle le pape François doit apporter une réponse honorable.
Tout comme des clercs et des théologiens laïcs ont demandé aux évêques de mettre le pape François face à certaines de ses déclarations et de ses actes qui semblent saper la foi catholique, ces trois prélats - dont aucun ne soutient ouvertement la Lettre ouverte du 30 avril - viennent de faire une sorte de critique fraternelle publique.
Le 15 mai, Jeanne Smits, de LifeSiteNews a publié une longue interview du cardinal Willem Eijk d'Utrecht (traduite en français sur le site de l'Homme Nouveau). Eijk avait déjà contribué à la rédaction du Livre des Onze Cardinaux, qui tentait, avant le Synode sur la famille de 2015, de réaffirmer l'enseignement complet de l'Église sur le mariage.
Interrogé sur son appel de 2018 au Pape François pour qu'il clarifie la question de la Communion pour les divorcés «remariés», telle qu'elle a déjà été mise en œuvre par plusieurs conférences épiscopales, le Cardinal Eijk réitère aujourd'hui sa demande. Après avoir expliqué la confusion doctrinale et pastorale qui s'est développée dans l'Église après la publication d'Amoris Laetitia, surtout «sur la base de quelques éléments et d'une note de bas de page», il dit: «Je pense que le pape doit donc faire la clarté, en termes de doctrine, par une déclaration qui puisse être dite avec certitude comme appartenant au Magistère».
En 2018, le cardinal Eijk a également demandé au pape François de faire une déclaration clarifiant la question de la communion pour les époux protestants de catholiques, après que les évêques allemands eurent publié, avec la permission du pape, un document exposant cette possibilité. Ici, le Cardinal Eijk dit: «A la suite de ce document de proposition allemand sur l’intercommunion, et en raison de ce plaidoyer explicite de cardinaux en faveur de la bénédiction des relations homosexuelles, j’ai demandé au pape de faire la clarté, tout simplement à partir des documents du magistère de l’Eglise».
Un jour après ces paroles du Cardinal Eijk, le Cardinal Gerhard Müller, ex-chef de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a donné une interview au journal catholique allemand Die Tagespost (Nouvelle interview du cardinal Müller) dans laquelle il commente la récente Lettre ouverte aux évêques. Il affirme d'abord qu'il ne croit pas que le Pape François soit hérétique, mais il ajoute ensuite qu'il comprend «les préoccupations de ces théologiens» qui ont écrit la Lettre ouverte. Il les qualifie même de «théologiens réputéa».
C'est pourquoi, dit-il, «il serait important que le Saint-Père fasse publier, en réponse, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (et pas par la Secrétairerie d’État ni par l’un ou l’autre journaliste ou théologien ami) une mise au point officielle».
«On peut très bien comprendre la préoccupation des théologiens qui ont signé cette déclaration. Mais il faut dire aussi que l’on doit choisir les moyens adéquats pour atteindre le but légitime d’une plus grande clarté dans les déclarations du pape François», dit-il.
Plus loin dans cet entretien du 16 mai, le cardinal Müller explique aussi qu'il a «défendu» Amoris Laetitia, «même si je pense que, sur plus d’un point, la reformulation de l’enseignement de l’Eglise a besoin d’une clarification».
Ainsi, le Cardinal Müller demande au Pape François de clarifier ses enseignements sur le mariage et la famille tels qu'ils sont énoncés dans Amoris Laetitia.
Le même jour que l'interview du Cardinal Müller, Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d'Astana, au Kazakhstan, s'est entretenu avec Raymond Arroyo de EWTN.
Dans cette interview du 16 mai, Schneider se distancie de la Lettre ouverte aux évêques en disant que la lettre «va trop loin». En même temps, il indique clairement que le pape François doit apporter une correction à la déclaration commune controversée d'Abu Dhabi, qui affirme que la «diversité des religions» est «voulue par Dieu».
«En ce qui concerne la diversité des religions», déclare Schneider, «au contraire, Dieu a dit explicitement que la diversité des religions est en elle-même mauvaise et contredit Sa sagesse et Sa divine volonté. La diversité des religieux offense Dieu». Par conséquent, «une correction publique est absolument nécessaire, parce que l'expression, telle qu'elle se lit elle-même, est ambiguë - non seulement ambiguë, mais elle est fausse».
Ainsi, nous avons maintenant trois éminents prélats qui demandent au Pape François de clarifier ou de corriger ses enseignements sur diverses questions importantes de foi et de morale.
S'il veut assurer aux fidèles catholiques qu'il a l'intention de préserver et de défendre la Foi catholique dans son intégralité, il répondra certainement rapidement aux appels fraternels et charitables de ses confrères évêques qui ont pour mission de l'aider à remplir son mandat.
Plus il tarde (comme dans le cas pour les fameux dubia) à donner une réponse, plus il va semer la confusion et confirmer l'impression qu'il désire, peut-être indirectement, promouvoir ou favoriser les enseignements et pratiques hérétiques au sein même de l'Église catholique.
LifeSiteNews a contacté le service de presse du Vatican et a demandé si le pape François avait l'intention de répondre à ces demandes de clarification de haut rang. Nous mettrons à jour ce rapport si nous recevons une réponse de Rome.
Mundabor
MOUILLEZ VOS LÈVRES (*) MAIS NE SIFFLEZ JAMAIS
23 avril 2019
mundabor.wordpress.com
Ma traduction
* * *
Ces derniers jours, deux cardinaux et un évêque (en fait, ils sont parmi les suspects habituels lorsqu'il s'agit de défendre, quoique timidement, l'orthodoxie contre un pape hérétique) ont renouvelé des appels à [Bergoglio] pour «qu'il clarifie l'enseignement de l'Église» concernant ses hérésies.
Tout d'abord, il est clair que ces hommes n'ont pas reçu le mémo, sous la forme de la lettre «no hay otra interpretacion» ("il n'y a pas d'autre interprétation", décembre 2017, échange entre le Pape et les évêques de la Région pastorale de Buenos Aires, cf. fr.zenit.org), qui, en fait, clarifie abondamment où se situe [Bergoglio] sur la question de la communion pour les divorcés et, par extension, sur la question de ce qu'il pense de l'hérésie. Il me semble donc que l'intervention de ces prélats est une sorte de discours au vent, ou au mur. Il est clair qu'ils ne parlent pas à François, qui les ignore manifestement.
Deuxièmement, il est presque drôle - quoique plutôt déprimant - que les trois mousquetaires de l'orthodoxie prennent position contre la lettre ouverte des théologiens qui invitent les évêques à agir contre un pape hérétique.
C'est comme dire que c'est bien que les évêques et les cardinaux se mouillent les lèvres mais qu'ils ne doivent jamais siffler! Quelle est la logique, cela qui me dépasse.
Les mots ont un sens s'ils sont étayés par des faits. Les mots qui sont censés ne rester que des mots sont inutiles. (...)
L'un des effets de Vatican II a été de créer une quantité effrayante de prélats qui se prennent pour des journalistes. Ils analysent et invitent. Ils commentent et réfléchissent. Ils adorent lire leur nom dans les journaux. Ce qu'ils ne font jamais, ce qu'ils pensent qu'ils n'ont pas le devoir de faire, c'est en réalité agir.
Les mots, sans les faits, sont plutôt vides de sens. Vous devez faire ce que vous dites qu'il faut faire. Un évêque ou un cardinal n'est pas appelé à donner des commentaires sur la foi. Il est appelé à la défendre activement, à temps et à contretemps, et sans respect pour l'autorité quand cette autorité défie Dieu.
Il n'est pas quelqu'un qui fait des commentaires au sujet du pouvoir. Il est l'un de ceux qui l'ont vraiment.
On pourrait penser que ce concept simple serait clair après 2000 ans de christianisme. Au lieu de cela, préparez-vous pour le prochain entretien boiteux dans lequel un prélat pense que mouiller ses lèvres est la même chose que siffler.
---
NDT
(*) Ce titre énigmatique se réfère à la croyance qu'il est plus facile de siffler avec les lèvres humides (cf. fr.wikihow.com/siffler)
SOURCE :
http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/des-hauts-prelats-trop-timores.html
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
(2 juin 2019) - Le pape François affirme avoir pris l’accusation d’hérésie [prétendument] « avec humour », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision mexicaine Televisa(28 mai).
L’accusation d’hérésie a été dirigée contre lui par la lettre d’avril de plus de quatre-vingts érudits dont François avait écarté les demandes et les supplications pendant des années.
Mais maintenant, il a gracieusement déclaré que la lettre ne le « blessait » pas, contrairement à « l’hypocrisie et aux mensonges. »
Mais ensuite, François a rapidement perdu sa grâce et a insulté les signataires en les qualifiant de « dans le tort », de « pauvres » et de « manipulés ». Il a évité de se confronter à leurs arguments.
SOURCE : https://gloria.tv/article/Yqx7Uf71f23q1BfGKAdkCNW2K
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
François est un hérétique, mais il n'existe aucun automatisme lui faisant perdre son poste !
(3 juin 2019) - Le pape François "a fait beaucoup de déclarations hérétiques", a confié le célèbre philosophe autrichien Josef Seifert à Gloria.tv (vidéo ci-dessous, en allemand).
Seifert souligne que la liste des sept hérésies figurant dans la lettre d'avril de quatre-vingts érudits n'est "pas exhaustive". Il se souvient que François a également affirmé que les âmes maléfiques disparaissent après la mort ou que l'enfer est vide.
La déclaration d’Abou Dhabi est pour Seifert "plus qu’hérétique, c’est en réalité apostatique".
Seifert pense qu'un pape qui répand des hérésies objectives perd son poste. Cependant, il n'existe aucune autorité compétente pour juger un pape. Par conséquent, seul un pape ultérieur pourra condamner François.
Certains professeurs de l'Église, comme le jésuite Robert Bellarmine, soutiennent qu'un pape hérétique perd automatiquement ses fonctions, mais cela n'a jamais été l'enseignement officiel de l'Église, ajoute Seifert.
Contre espoir, il espère que François se rétractera avec ses hérésies, faute de quoi il risque d'être condamné rétrospectivement et d'être "supprimé de la liste des papes".
Dans une remarque parallèle, Seifert fait allusion au climat de peur qui règne dans l'Église, citant un évêque qui lui aurait dit qu'il perdrait probablement son diocèse s'il exprimait quelque critique que ce soit.
SOURCE : https://gloria.tv/article/AXs3PB6Zotka2B9BwPfTM4Qjb
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
(3 juin 2019) - Si le pape François a menti sur sa connaissance de l'affaire McCarrick, il doit donner une réponse, a déclaré le cardinal Raymond Burke à EWTN (30 mai) .
Burke aspire à une "déclaration concise, directe et éminemment claire" à ce sujet.
Il a en outre souligné que l'islam est une forme de gouvernement qui sera éventuellement imposé aux pays qui accueillent sans distinction de nombreux musulmans, une fois que les immigrants sont devenus la majorité.
Burke a également commenté l'érudit et le converti John Rist,, 83 ans, qui avait été interdit d'entrer dans n'importe quelle université pontificale parce qu'il avait signé la lettre d'avril énumérant les hérésies de François.
Notant que Rist a été condamné dans le secret, Burke a déclaré que nous sommes tombés "dans une sorte de mentalité totalitaire où les gens exercent l'autorité sans parler à la personne impliquée."
Traiter ainsi Rist, un catholique estimé, érudit et dévot, est pour Burke "totalement inacceptable".
SOURCE : https://gloria.tv/article/1VXvphGnbDPJ1r3B4MKwqN68E
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
12 juin 2019 ( LifeSiteNews ) - Le 30 avril 2019, 19 érudits et membres du clergé ont publié une lettre ouverte aux évêques accusant le pape François d'hérésie et demandant aux évêques du monde entier de mener une enquête sérieuse sur cette accusation pour le bien de l'Église . Dans les semaines qui ont suivi, de plus en plus de personnes, parmi lesquelles plus de 20 prêtres, des théologiens et des juristes canons, ont apposé leur signature sur cette lettre ouverte, de sorte que le nombre de ses signataires est désormais de 92.
Le 13 mai, Martin Mosebach a également ajouté sa propre signature à la lettre ouverte. Mosebach est un romancier et essayiste allemand renommé. Il a reçu le plus grand prix littéraire national allemand, le prix Georg Büchner, attribué par l'Académie allemande des langues et des littératures. Mosebach, né en 1951, est également l'auteur du livre L'Hérésie de l'informe: la liturgie romaine et son ennemi , dans lequel il plaide en faveur de la messe traditionnelle en latin. Aux États-Unis, Mosebach est connu pour ses essais publiés dans First Things .
Parlant à LifeSiteNews, M. Mosebach explique pourquoi il a signé la lettre ouverte aux évêques et affirme que l’Église se trouve dans une situation «sans précédent» qui manque donc d’instruments pour y remédier. Il espère un «large débat sur la question de savoir ce qui est catholique et ce qui ne l'est pas. Le résultat pourrait être dramatique - un schisme - parce que le parti progressiste est très fort, mais le petit parti traditionaliste ne peut plus, selon ses propres principes, faire de concessions. "
M. Mosebach espère que davantage d'évêques répondront à la crise actuelle dans l'Église, ajoutant: «Je ne veux tout simplement pas croire que dans l'ensemble des Orbis Catholicos , il ne devrait y avoir que ces quatre cardinaux [dubia] et les trois évêques kazakhs s'est inquiété pour le parcours de zig-zag romain. "
Il constate que, sous le pape François, l'Église catholique "a pris le caractère du libéralisme occidental des démocrates nord-américains et du parti vert allemand", se présentant ainsi comme étant "anti-sacramentelle, anti-hiérarchique, attachée à la revendications libérales de la diversité sociétale. "
Décrivant le style de gouvernement du pape François comme «paradoxal», Martin Mosebach souligne que François «est un dirigeant qui exige soumission et obéissance aveugle afin de détruire, notamment par ce moyen, le fondement spirituel de toute obéissance». Aux yeux de l'auteur allemand, François utilise «l'autorité papale pour saper le magistère papal. Il devient de plus en plus clair qu'il se comprend comme un agent de la révolution du haut en bas. "
***
Entretien complet avec LifeSiteNews avec Martin Mosebach:
LifeSite : Pour quelles raisons avez-vous signé la lettre ouverte aux évêques, alors même que de nombreux commentaires avaient déjà qualifié cette lettre d’extrême. Quel aspect de la lettre ouverte vous a le plus plu?
Martin Mosebach : En effet, la lettre ouverte aux évêques est extrême - témoin d'un moment historique sans précédent dans l'histoire de l'Église. Il décrit la situation qui n'était pas prévue et pour laquelle, par conséquent, les instruments font également défaut. Il est vrai qu’il faut, en principe, faire très attention avant de qualifier quelqu'un d'hérétique. L’Église catholique est vieille et elle revendique à juste titre l’universalité, ce qui signifie que des mouvements très différents, parfois aussi contradictoires, se sont déroulés dans son milieu. Mais le Magistère des Papes a toujours prévalu, après une période de conflit plus ou moins longue, en se tournant vers la Tradition, puis en prenant une décision dans son esprit, mettant ainsi fin au conflit.
Et maintenant, pour la première fois, nous avons affaire à un pape qui, loin de mettre fin à une querelle théologique, la poursuit et se dégage de son devoir de la régler. Les moyens qu’il utilise me semblent particulièrement fatals: il flirte avec l’hérésie; montre, avec un clin d'œil, quelques sympathies pour elle, puis s'exprime continuellement de manière si ambiguë que les "hérétiques" peuvent ainsi se sentir renforcés, alors que les "loyalistes" papaux espèrent encore pouvoir prouver l'existence d'un noyau orthodoxe dans ses déclarations.
Il me semble qu'il faut maintenant ouvrir un large débat sur la question de savoir ce qui est catholique et ce qui ne l'est pas. Le résultat pourrait être dramatique - un schisme - parce que le parti progressiste est très fort, mais le petit parti traditionaliste ne peut plus, selon ses propres principes, faire de concessions.
LifeSite: Étant donné que les évêques ne répondraient probablement pas à cette lettre ouverte par une enquête sur les possibles hérésies du pape, que peut-on accomplir avec une telle lettre?
Mosebach : Cela m'émeut que, finalement, tous les prélats de l'Église soient abordés. Ils participent au Magistère et doivent donc se prononcer lorsqu'il s'agit de l'essence de la doctrine chrétienne. Ils doivent tous présenter leurs questions au pape - quand ils se demandent s'ils l'ont bien compris - et pas seulement les quatre cardinaux courageux avec leur «dubia». Je ne veux tout simplement pas croire que, dans l'ensemble, Orbis Catholicus , il ne devrait y avoir que ces quatre cardinaux et les trois évêques kazakhs qui s’inquiètent du parcours romain en zig-zag.
Souvenons-nous: l'évêché est l'office suprême qu'un catholique peut atteindre, on est évêque de droit divin, appelé par Jésus-Christ - que peut-on encore craindre? Par quelle honte pourrait-il être atteint et touché? Je ne souhaite pas espérer en vain que les lèvres de ces évêques du monde conscients du désastre - et elles existent, nous les connaissons! - continuer à être scellé par une fausse compréhension de l'unité.
Mais même si la peur et le désir de carrière l'emportent et qu'aucun des destinataires ne répond, la lettre a toujours une fonction importante: elle garde la plaie ouverte et augmente les chances qu'un prochain pontife traite de ces questions.
LifeSite : Un simple catholique peut-il reconnaître quand un pape enseigne l'hérésie - ou qu'il la soutient indirectement - ou pensez-vous qu'il faille être un théologien profondément instruit pour arriver à une telle conclusion?
Mosebach : La religion catholique est peut-être la religion la plus compliquée du monde, et c'est pourquoi son système doctrinal, sa philosophie, n'est connu que d'une petite partie des fidèles, mais [sachant tout] cela n'est pas nécessaire, parce que l'Église a, sous la forme de la liturgie catholique, un instrument à l'aide duquel tout le monde, quelle que soit sa formation, soit en mesure de rencontrer Dieu; et une telle rencontre avec Dieu dépasse de loin toute doctrine.
En effet, il existe des questions théologiques difficiles à résoudre, même pour un expert dans le domaine. Parce que la discussion sur les vérités de la foi dans l'Église ne finira jamais, le Magistère a acquis cette signification particulière: les pensées et les conditions de vie de chaque siècle doivent être mesurées à plusieurs reprises selon le standard de la Tradition.
Mais il existe aussi des phrases simples pour la compréhension desquelles il n'est pas nécessaire d'être un théologien profondément instruit. «Allez dans le monde, enseignez toutes les nations et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» ne veut pas dire en réalité «Laissons toutes les nations garder leur foi parce que Dieu le voulait et les créa avec c'est à l'esprit; il n'est donc pas nécessaire de les baptiser. "La phrase" Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare "ne signifie donc probablement pas" Ce que Dieu a uni, il est permis à l'homme de le séparer ".
LifeSite : En tant qu'observateur attentif et littéraire de votre âge, comment décririez-vous «l'effet Francis»? Comment l'Église catholique et le monde ont-ils changé sous son pontificat?
Mosebach : L’Église catholique est devenue de plus en plus bourgeoise. Elle a pris le caractère du libéralisme occidental des démocrates nord-américains et du parti vert allemand. Elle se présente comme anti-sacramentelle, anti-hiérarchique, attachée aux revendications ultra-libérales de la diversité sociétale, etc. Mais, à partir de ces mouvements laïques, elle a également adopté un autoritarisme strict qui s’apparente avec la devise «Aucune tolérance pour l’intolérance». Et selon lui, ce qui est intolérant est tout ce qui correspond à la Tradition de l’Église.
LifeSite : Comment décririez-vous le style de gouvernement du pape François?
Mosebach : Son style de gouvernement est paradoxal: c'est un dirigeant qui demande soumission et obéissance aveugle afin de détruire, notamment par ce moyen, le fondement spirituel de toute obéissance. Il utilise l'autorité papale pour saper le Magistère papal. Il devient de plus en plus évident qu'il se comprend comme un agent de la révolution du haut en bas. Avec cela et rétrospectivement, il devient enfin clair et même très espéré, même pour le dernier optimiste, que toute l’ère post-conciliaire a déjà été une telle révolution de haut en bas qui, après certains retards de Ritardandi , est enfin debout avant son accomplissement.
LifeSite : Certains commentateurs disent que Francis est maintenant accusé de choses - telles que la crise de l'abus commis par des employés de bureau - dont il n'est pas vraiment responsable puisque les événements remontent à des décennies? Comment voyez-vous son approche face à la crise des abus?
Mosebach : Il est vrai que le pape n'était à l'origine que très peu responsable de la crise provoquée par la révélation de scandales moraux, mais il a cédé cet avantage. Fatalement, il s'est avéré que les prélats les plus embarrassés dans ces scandales appartenaient aux piliers de son pontificat. C'est pourquoi il a eu et a encore des difficultés à les divulguer ou à les abandonner.
C'est aussi la raison pour laquelle il ne veut pas nommer les véritables causes de la crise, mais invente plutôt des fantômes tels qu'un prétendu «cléricalisme». Le pape de la Miséricorde, bien sûr, ne peut pas revenir à l'ancien droit canon qui avait été abrogé. de façon tragique par le pape Paul VI, avec lequel on aurait pu maîtriser les problèmes de manière très différente. Je crains que le pape ne reconnaisse d’abord et avant tout les scandales de maltraitance comme une occasion utile d’abandonner le plus possible la tradition catholique - qui s’était déjà considérablement contractée sous les derniers papes.
SOURCE :
https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=auto&tl=fr&u=https%3A%2F%2Fwww.lifesitenews.com%2Fblogs%2Fpope-francis-flirt-with-heresy-could-provoke-schism-prominent-german-catholic-novelist%3Futm_source%3DLifeSiteNews.com%26utm_campaign%3De593e500c5-Catholic_6_13_2019%26utm_medium%3Demail%26utm_term%3D0_12387f0e3e-e593e500c5-402295917
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
UN ÉVÊQUE ATTAQUE SON PROPRE PRÊTRE POUR AVOIR SIGNÉ LA LETTRE DÉNONÇANT LES HÉRÉSIES DU PAPE FRANÇOIS !
L'évêque moderniste Den Bosch Gérard de Korte, aux Pays-Bas, a attaqué son propre prêtre, le Père Cor Mennen, dans une chronique du quotidien protestant Nederlands Dagblad (27 juin).
De Korte a critiqué Mennen pour avoir signé la lettre énumérant les hérésies du Pape François.
Mennen a répondu sur FortesInFide.nl, debout, dénonçant à nouveau les hérésies de François. Il observe que François ignore les dogmes, dirige l'Église vers le protestantisme, refuse le dialogue et insulte ses critiques avec des termes comme "pharisiens".
SOURCE :
https://gloria.tv/article/744wmZAGcSZNAtnrqJjpJRRGh
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Re: D'éminents Catholiques accusent le Pape François d'hérésie !
Toute votre documentation sur l'hérésie du pape est plus que bien fait . il y a matière à très bien comprendre ses agissements qui sont de plus en plus hérétiques.
Quant à (r.m) et ses 2 commentaires disant d'arrêter et qui a pris Judas pour exemple. Judas vendait Jésus Jésus étant la seule personne vivante à qui il s'attaquait l'histoire si on peut nommer cela ainsi se passait entre Jésus et Judas.
Dans le cas présent François s'attaque à tout le corps mystique de Jésus pas qu'à Jésus mais à tout les enfants de Dieu qui sont déjà assez mêlé comme cela sans qu'on y en rajoute,
Je ne suis pas évangélique ou pentecôtisme ou tous ces chrétiens de tout acabit qui ont le mot de la bible à la bouche, mais je sais qu'il y a une place dans la bible ou Jésus dit de dénoncer ce qui est contraire à la loi pour empêcher justement des hérésies
Adim pour ce travail
Quant à (r.m) et ses 2 commentaires disant d'arrêter et qui a pris Judas pour exemple. Judas vendait Jésus Jésus étant la seule personne vivante à qui il s'attaquait l'histoire si on peut nommer cela ainsi se passait entre Jésus et Judas.
Dans le cas présent François s'attaque à tout le corps mystique de Jésus pas qu'à Jésus mais à tout les enfants de Dieu qui sont déjà assez mêlé comme cela sans qu'on y en rajoute,
Je ne suis pas évangélique ou pentecôtisme ou tous ces chrétiens de tout acabit qui ont le mot de la bible à la bouche, mais je sais qu'il y a une place dans la bible ou Jésus dit de dénoncer ce qui est contraire à la loi pour empêcher justement des hérésies
Adim pour ce travail
Gracieuse- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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