La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
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Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
PREMIÈRE PARTIE
Article II
AUTRES RAISONS DE L'ÉMINENTE DIGNITÉ DE LA MÈRE DE DIEU
La raison de toutes les grâces accordées à Marie
Saint Albert le Grand l'affirme à plusieurs reprises. Les poètes aussi ont souvent chanté ce mystère, nous citerons ici un des plus récents.
Le motif du culte d'hyperdulie
La doctrine que nous venons d'exposer se confirme encore par une dernière considération proposée par beaucoup de théologiens.
C'est à raison de la maternité divine et non pas tant de la plénitude de grâce, qu'on doit à Marie un culte d'hyperdulie, supérieur à celui dû aux saints si éminents soient-ils comme degré de grâce et de gloire.
En d'autres termes si ce culte d'hyperdulie est dû à Marie, ce n'est pas parce qu'elle est la plus grande sainte, mais parce qu'elle est la Mère de Dieu. Il ne lui serait pas dû, si elle avait le même degré de gloire sans avoir été prédestinée à la maternité divine. Saint Thomas l'a enseigné formellemen.
Dans les litanies de la Bse Vierge, le premier titre de gloire qui est énoncé est celui-ci : Sancta Dei Genitrix, tous les autres suivent comme ceux qui conviennent à la Mère de Dieu : Sancta Virgo virginum, Mater divianae gratiae, Mater purissima, Mater castissima, Mater inviolata, Mater intemerata, Mater admirabilis, Mater boni consilii, etc
Conséquences des principes
Il suit de ce que nous venons de dire que purement et simplement, simpliciter loquendo, la maternité divine etiam nude spectata, c'est-à-dire même prise isolément, est supérieure à la plénitude de grâce soit initiale soit consommée, car elle est par son terme d'un ordre supérieur, de l'ordre hypostatique.
Ainsi l'âme raisonnable, qui est d'ordre substantiel, même considérée isolément, est plus parfaite que ses facultés supérieures d'intelligence et de volonté, car elle est la raison de ces facultés qui dérivent d'elle, à titre d'accidents et de propriétés, pour qu'elle-même puisse connaître et vouloir. Analogiquement la maternité divine, même considérée isolément, est la raison de la plénitude de grâce, et par là lui est supérieure.
Nous saisissons ainsi la force de la raison pour laquelle Marie a été prédestinée d'abord à être la Mère de Dieu avant de l'être au plus haut degré de gloire après le Christ.
La dignité d'une relation se prend plus du terme qu'elle regarde que de son fondement ; or la maternité divine est relative à la personne du Verbe fait chair ; ainsi dans l'ordre humain la mère d'un roi lui tient de plus près que le meilleur de ses juristes.
Cependant à un point de vue secondaire, secundum quid, disent les théologiens, la grâce sanctifiante et la vision béatifique sont plus parfaites que la maternité divine, car la grâce habituelle sanctifie formellement, ce que la maternité divine ne peut pas faire, car elle n'est qu'une relation au Verbe fait chair; et la vision béatifique unit immédiatement l'intelligence créée des élus à l'essence divine, sans l'intermédiaire de l'humanité du Christ.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Article II
AUTRES RAISONS DE L'ÉMINENTE DIGNITÉ DE LA MÈRE DE DIEU
La raison de toutes les grâces accordées à Marie
Saint Albert le Grand l'affirme à plusieurs reprises. Les poètes aussi ont souvent chanté ce mystère, nous citerons ici un des plus récents.
Le motif du culte d'hyperdulie
La doctrine que nous venons d'exposer se confirme encore par une dernière considération proposée par beaucoup de théologiens.
C'est à raison de la maternité divine et non pas tant de la plénitude de grâce, qu'on doit à Marie un culte d'hyperdulie, supérieur à celui dû aux saints si éminents soient-ils comme degré de grâce et de gloire.
En d'autres termes si ce culte d'hyperdulie est dû à Marie, ce n'est pas parce qu'elle est la plus grande sainte, mais parce qu'elle est la Mère de Dieu. Il ne lui serait pas dû, si elle avait le même degré de gloire sans avoir été prédestinée à la maternité divine. Saint Thomas l'a enseigné formellemen.
Dans les litanies de la Bse Vierge, le premier titre de gloire qui est énoncé est celui-ci : Sancta Dei Genitrix, tous les autres suivent comme ceux qui conviennent à la Mère de Dieu : Sancta Virgo virginum, Mater divianae gratiae, Mater purissima, Mater castissima, Mater inviolata, Mater intemerata, Mater admirabilis, Mater boni consilii, etc
Conséquences des principes
Il suit de ce que nous venons de dire que purement et simplement, simpliciter loquendo, la maternité divine etiam nude spectata, c'est-à-dire même prise isolément, est supérieure à la plénitude de grâce soit initiale soit consommée, car elle est par son terme d'un ordre supérieur, de l'ordre hypostatique.
Ainsi l'âme raisonnable, qui est d'ordre substantiel, même considérée isolément, est plus parfaite que ses facultés supérieures d'intelligence et de volonté, car elle est la raison de ces facultés qui dérivent d'elle, à titre d'accidents et de propriétés, pour qu'elle-même puisse connaître et vouloir. Analogiquement la maternité divine, même considérée isolément, est la raison de la plénitude de grâce, et par là lui est supérieure.
Nous saisissons ainsi la force de la raison pour laquelle Marie a été prédestinée d'abord à être la Mère de Dieu avant de l'être au plus haut degré de gloire après le Christ.
La dignité d'une relation se prend plus du terme qu'elle regarde que de son fondement ; or la maternité divine est relative à la personne du Verbe fait chair ; ainsi dans l'ordre humain la mère d'un roi lui tient de plus près que le meilleur de ses juristes.
Cependant à un point de vue secondaire, secundum quid, disent les théologiens, la grâce sanctifiante et la vision béatifique sont plus parfaites que la maternité divine, car la grâce habituelle sanctifie formellement, ce que la maternité divine ne peut pas faire, car elle n'est qu'une relation au Verbe fait chair; et la vision béatifique unit immédiatement l'intelligence créée des élus à l'essence divine, sans l'intermédiaire de l'humanité du Christ.
Source : Livres-mystiques.com
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PREMIÈRE PARTIE
Article II
AUTRES RAISONS DE L'ÉMINENTE DIGNITÉ DE LA MÈRE DE DIEU
Conséquences des principes
Il est évident que, dans le Christ, l'union hypostatique des deux natures dépasse simpliciter, purement et simplement, la vision béatifique, bien que celle-ci lui apporte une perfection nouvelle dans l'ordre de la connaissance, car l'union hypostatique ne béatifie pas formellement. De même, toute proportion gardée, la maternité divine, étant d'ordre hypostatique, dépasse simpliciter, purement et simplement, la plénitude de grâce et de gloire, bien que celle-ci soit plus parfaite secundum quid à un point de vue secondaire.
La, maternité divine n'étant qu'une relation réelle au Verbe fait chair ne suffit pas à sanctifier Marie, mais c'est elle qui exige ou postule la plénitude de grâce qui lui fut accordée pour qu'elle fût et restât toujours à la hauteur de son exceptionnelle mission. Elle ne pouvait pas être prédestinée à être Mère du Sauveur sans être prédestinée à être sa digne Mère, Tout repose sur cette vérité qui est absolument certaine. Elle domine toute la Mariologie, comme toute la Christologie dérive de cette vérité que Jésus est le Fils de Dieu.
De ce que Marie par le terme de sa maternité divine appartient à l'ordre hypostatique, il suit qu'elle est supérieure aux anges et au sacerdoce participé des prêtres du Christ. Sans doute, n'ayant pas reçu le caractère sacerdotal, elle ne pourrait pas consacrer comme le fait le prétre à l'autel, mais la dignité éminente de Mère de Dieu est pourtant supérieure à notre sacerdoce et à l'épiscopat, car elle est d'ordre hypostatique ; c'est ainsi que Marie nous a donné la sainte Victime offerte sur la croix et sur l'autel ; elle nous a donné aussi le Prêtre principal du sacrifice de la messe, et elle lui a été associée plus intimement que personne, plus que les stigmatisés et les martyrs, au pied de la croix.
De ce point de vue, l'ordination sacerdotale, si elle la recevait (ce qui ne convient pas à sa mission), lui donnerait quelque chose d'inférieur à ce qu'exprime le titre de Mère de Dieu. Et c'est le cas de rappeler les paroles de saint Albert le Grand : « Beata Virgo non est assumpta in ministerium a Domino, sed in consortium et adjutorium juxta illud « Faciamus ei adjutorium simile sibi » (Mariale, 42 et 165).
Marie n'a pas été choisie pour être ministre du Sauveur, mais pour lui être associée et pour l'aider dans l'œuvre de la Rédemption.
Cette maternité divine est donc, comme on l'enseigne communément, le fondement, la racine et la source de toutes les grâces et privilèges de Marie, soit qu'ils la précèdent comme disposition, soit qu'ils l'accompagnent ou la suivent comme résultante.
C'est en vue de cette maternité divine, que Marie est l'Immaculée Conception, préservée de la tâche originelle par les mérites futurs de son Fils ; elle a été rachetée par lui aussi parfaitement que possible : non pas guérie, mais préservée de la souillure originelle avant d'en avoir été effleurée un seul instant.
C'est en vue de cette maternité divine qu'elle a reçu la plénitude initiale de grâce qui ne devait pas cesser de grandir en elle jusqu'à la plénitude consommée.
C'est en vue de cette divine maternité qu'elle a été exempte de toute faute personnelle, même vénielle, et de toute imperfection, car elle n'a jamais été moins prompte à suivre les inspirations divine même données par mode de simple conseil.
L'éminente dignité de Mère de Dieu l'emporte donc sur celle de tous les saints réunis.
Pensons que Marie a eu l'autorité d'une mère sur le Verbe de Dieu fait chair, elle a contribué ainsi, non pas à lui donner la vision béatifique, ni sa science infuse, mais à former progressivement sa science acquise qui éclairait la prudence acquise dont il accomplissait les actes proportionnés aux divers âges de sa vie d'enfance et de sa vie cachée. En ce sens le Verbe fait chair a été soumis à Marie avec les plus grands sentiments de respect et d'amour. Comment n'aurions-nous pas ces sentiments pour la Mère de notre Dieu.
Source : Livres-mystiques.com
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Article II
AUTRES RAISONS DE L'ÉMINENTE DIGNITÉ DE LA MÈRE DE DIEU
Conséquences des principes
Il est évident que, dans le Christ, l'union hypostatique des deux natures dépasse simpliciter, purement et simplement, la vision béatifique, bien que celle-ci lui apporte une perfection nouvelle dans l'ordre de la connaissance, car l'union hypostatique ne béatifie pas formellement. De même, toute proportion gardée, la maternité divine, étant d'ordre hypostatique, dépasse simpliciter, purement et simplement, la plénitude de grâce et de gloire, bien que celle-ci soit plus parfaite secundum quid à un point de vue secondaire.
La, maternité divine n'étant qu'une relation réelle au Verbe fait chair ne suffit pas à sanctifier Marie, mais c'est elle qui exige ou postule la plénitude de grâce qui lui fut accordée pour qu'elle fût et restât toujours à la hauteur de son exceptionnelle mission. Elle ne pouvait pas être prédestinée à être Mère du Sauveur sans être prédestinée à être sa digne Mère, Tout repose sur cette vérité qui est absolument certaine. Elle domine toute la Mariologie, comme toute la Christologie dérive de cette vérité que Jésus est le Fils de Dieu.
De ce que Marie par le terme de sa maternité divine appartient à l'ordre hypostatique, il suit qu'elle est supérieure aux anges et au sacerdoce participé des prêtres du Christ. Sans doute, n'ayant pas reçu le caractère sacerdotal, elle ne pourrait pas consacrer comme le fait le prétre à l'autel, mais la dignité éminente de Mère de Dieu est pourtant supérieure à notre sacerdoce et à l'épiscopat, car elle est d'ordre hypostatique ; c'est ainsi que Marie nous a donné la sainte Victime offerte sur la croix et sur l'autel ; elle nous a donné aussi le Prêtre principal du sacrifice de la messe, et elle lui a été associée plus intimement que personne, plus que les stigmatisés et les martyrs, au pied de la croix.
De ce point de vue, l'ordination sacerdotale, si elle la recevait (ce qui ne convient pas à sa mission), lui donnerait quelque chose d'inférieur à ce qu'exprime le titre de Mère de Dieu. Et c'est le cas de rappeler les paroles de saint Albert le Grand : « Beata Virgo non est assumpta in ministerium a Domino, sed in consortium et adjutorium juxta illud « Faciamus ei adjutorium simile sibi » (Mariale, 42 et 165).
Marie n'a pas été choisie pour être ministre du Sauveur, mais pour lui être associée et pour l'aider dans l'œuvre de la Rédemption.
Cette maternité divine est donc, comme on l'enseigne communément, le fondement, la racine et la source de toutes les grâces et privilèges de Marie, soit qu'ils la précèdent comme disposition, soit qu'ils l'accompagnent ou la suivent comme résultante.
C'est en vue de cette maternité divine, que Marie est l'Immaculée Conception, préservée de la tâche originelle par les mérites futurs de son Fils ; elle a été rachetée par lui aussi parfaitement que possible : non pas guérie, mais préservée de la souillure originelle avant d'en avoir été effleurée un seul instant.
C'est en vue de cette maternité divine qu'elle a reçu la plénitude initiale de grâce qui ne devait pas cesser de grandir en elle jusqu'à la plénitude consommée.
C'est en vue de cette divine maternité qu'elle a été exempte de toute faute personnelle, même vénielle, et de toute imperfection, car elle n'a jamais été moins prompte à suivre les inspirations divine même données par mode de simple conseil.
L'éminente dignité de Mère de Dieu l'emporte donc sur celle de tous les saints réunis.
Pensons que Marie a eu l'autorité d'une mère sur le Verbe de Dieu fait chair, elle a contribué ainsi, non pas à lui donner la vision béatifique, ni sa science infuse, mais à former progressivement sa science acquise qui éclairait la prudence acquise dont il accomplissait les actes proportionnés aux divers âges de sa vie d'enfance et de sa vie cachée. En ce sens le Verbe fait chair a été soumis à Marie avec les plus grands sentiments de respect et d'amour. Comment n'aurions-nous pas ces sentiments pour la Mère de notre Dieu.
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Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
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Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
Article II
AUTRES RAISONS DE L'ÉMINENTE DIGNITÉ DE LA MÈRE DE DIEU
Conséquences des principes
Dans un des plus beaux livres qui' ait été écrit sur Marie, le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, le Bx de Montfort dit (ch. 1, a. 1) : « Dieu fait homme a trouvé sa liberté à se voir emprisonné dans son sein ; il a fait éclater sa force à se laisser porter par cette petite fille ; il a trouvé sa gloire et celle de son Père, à cacher ses splendeurs à toutes les créatures ici-bas, pour ne les révéler qu'à Marie ; il a glorifié son indépendance et sa majesté à dépendre de cette aimable Vierge dans sa conception, en sa naissance, en sa présentation au temple, en sa vie cachée de trente ans, jusqu'à sa mort, où elle devait assister pour ne faire avec elle qu'un même sacrifice, et pour être immolé par son consentement au Père éternel, comme autrefois Isaac par le consentement d'Abraham, à la volonté de Dieu...
C'est elle qui l'a allaité, nourri, entretenu, élevé et sacrifié pour nous... Et enfin Notre-Seigneur est encore au ciel aussi Fils de Marie qu'il l'était sur la terre. »
Tel est le premier motif de la dévotion du culte d'hyperdulie, que nous devons avoir envers elle.
C'est pourquoi toute la Tradition et particulièrement les conciles d'Ephèse et de Constantinople ont tenu à proclamer avant tout ait sujet de la Vierge Marie qu'elle est la Mère de Dieu, ce qui était contre le Nestorianisme une affirmation nouvelle de la divinité de Jésus.
Notons, en terminant ce chapitre, que pour bien des âmes intérieures il est tellement évident que le titre de Mère de Dieu est le premier titre de Marie, celui qui entraîne, explique, appelle tous les autres, qu'elles ne comprennent pas qu'on discute des choses si évidentes.
Il leur parait clair que si nous avions pu former notre mère, de quels dons ne l'aurions-nous pas enrichie, si ces dons avaient été à notre disposition.
Saint Thomas se contente de dire, IIIa q. 27, a. 5, corp. et ad 2 : « Marie pour être la digne Mère du Verbe fait chair a dû recevoir la plénitude de grâce. » Bossuet dit de même, Sermon sur la Compassion de la Sainte Vierge (1er point fin) : « Comme la providence de Dieu dispose toutes les choses avec une juste admirable, il fallait quil imprimât dans le cœur de la SainteVierge une affection qui passât de bien loin la nature, et qui allât jusqu'au dernier degré de la grâce, afin qu'elle eût pour son Fils des sentiments dignes d'une mère de Dieu, et dignes d'un homme Dieu. »
CHAPITRE II
- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Après avoir vu quelle est l'élévation en Marie de son titre de Mère de Dieu, raison de tous les privilèges qui lui ont été accordés, il convient de considérer quel est le sens et la portée des paroles qui lui furent dites par l'Archange Gabriel au jour de l'Annonciation : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes » (Luc, I, 28).
Pour saisir le sens de ces paroles dites au nom de Dieu, nous considérerons : 1° les diverses plénitudes de grâce; 2° le privilège de l'Immaculée Conception; 3° l'élévation de la première grâce en Marie.
Source : Livres-mystiques.com
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AUTRES RAISONS DE L'ÉMINENTE DIGNITÉ DE LA MÈRE DE DIEU
Conséquences des principes
Dans un des plus beaux livres qui' ait été écrit sur Marie, le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, le Bx de Montfort dit (ch. 1, a. 1) : « Dieu fait homme a trouvé sa liberté à se voir emprisonné dans son sein ; il a fait éclater sa force à se laisser porter par cette petite fille ; il a trouvé sa gloire et celle de son Père, à cacher ses splendeurs à toutes les créatures ici-bas, pour ne les révéler qu'à Marie ; il a glorifié son indépendance et sa majesté à dépendre de cette aimable Vierge dans sa conception, en sa naissance, en sa présentation au temple, en sa vie cachée de trente ans, jusqu'à sa mort, où elle devait assister pour ne faire avec elle qu'un même sacrifice, et pour être immolé par son consentement au Père éternel, comme autrefois Isaac par le consentement d'Abraham, à la volonté de Dieu...
C'est elle qui l'a allaité, nourri, entretenu, élevé et sacrifié pour nous... Et enfin Notre-Seigneur est encore au ciel aussi Fils de Marie qu'il l'était sur la terre. »
Tel est le premier motif de la dévotion du culte d'hyperdulie, que nous devons avoir envers elle.
C'est pourquoi toute la Tradition et particulièrement les conciles d'Ephèse et de Constantinople ont tenu à proclamer avant tout ait sujet de la Vierge Marie qu'elle est la Mère de Dieu, ce qui était contre le Nestorianisme une affirmation nouvelle de la divinité de Jésus.
Notons, en terminant ce chapitre, que pour bien des âmes intérieures il est tellement évident que le titre de Mère de Dieu est le premier titre de Marie, celui qui entraîne, explique, appelle tous les autres, qu'elles ne comprennent pas qu'on discute des choses si évidentes.
Il leur parait clair que si nous avions pu former notre mère, de quels dons ne l'aurions-nous pas enrichie, si ces dons avaient été à notre disposition.
Saint Thomas se contente de dire, IIIa q. 27, a. 5, corp. et ad 2 : « Marie pour être la digne Mère du Verbe fait chair a dû recevoir la plénitude de grâce. » Bossuet dit de même, Sermon sur la Compassion de la Sainte Vierge (1er point fin) : « Comme la providence de Dieu dispose toutes les choses avec une juste admirable, il fallait quil imprimât dans le cœur de la SainteVierge une affection qui passât de bien loin la nature, et qui allât jusqu'au dernier degré de la grâce, afin qu'elle eût pour son Fils des sentiments dignes d'une mère de Dieu, et dignes d'un homme Dieu. »
CHAPITRE II
- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Après avoir vu quelle est l'élévation en Marie de son titre de Mère de Dieu, raison de tous les privilèges qui lui ont été accordés, il convient de considérer quel est le sens et la portée des paroles qui lui furent dites par l'Archange Gabriel au jour de l'Annonciation : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes » (Luc, I, 28).
Pour saisir le sens de ces paroles dites au nom de Dieu, nous considérerons : 1° les diverses plénitudes de grâce; 2° le privilège de l'Immaculée Conception; 3° l'élévation de la première grâce en Marie.
Source : Livres-mystiques.com
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Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
CHAPITRE II
- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Article I - LES DIVERSES PLÉNITUDES DE GRÂCE
Dans cette expression « plénitude de grâce », il s'agit, selon le sens habituel de l'Ecriture qui devient de plus en plus explicite dans le Nouveau Testament, de la grâce proprement dite, qui se distingue réellement de la nature, soit de la nature humaine, soit de la nature angélique, comme un don de Dieu tout gratuit, qui dépasse les forces naturelles et les exigences de toute nature créée et même créable.
La grâce habituelle ou sanctifiante nous fait participer à la nature même de Dieu ou à sa vie intime selon les paroles de saint Pierre (II Petr., I, 4) : « Jésus-Christ nous a mis en possession de si grandes, et si précieuses promesses, afin de nous rendre participants de la nature diyine. »
Par la grâce nous sommes devenus enfants adoptifs de Dieu, ses héritiers et cohéritiers du Christ (Rom., VIII, 17) ; par elle nous sommes « nés de Dieu » (Jean, I, 13).
Elle nous dispose à recevoir la vie éternelle comme un héritage et comme la récompense des mérites, dont elle est le principe. Elle est même le germe de la vie éternelle, « semen gloriae » dit la Tradition, en tant qu'elle nous dispose dès maintenant à voir Dieu immédiatement comme lui-même se voit et à l'aimer comme il s'aime.
Cette grâce habituelle ou sanctifiante est reçue dans l'essence même de notre âme comme une greffe surnaturelle qui en surélève la vitalité, la déifie.
D'elle dérivent dans nos facultés les vertus infuses, théologales et morales et aussi les sept dons du Saint-Esprit, c'est-à-dire tout ce qui constitue notre organisme surnaturel, qui est en nous, à la façon des vertus acquises, comme une seconde nature, de telle sorte que nous exerçons connaturellement les actes surnaturels et méritoires des vertus infuses et des sept dons.
Il suit de là que par la grâce habituelle la Sainte Trinité habite en nous comme dans un temple où elle est connue et aimée, où elle est quasi expérimentalement connaissable, et parfois connue, lorsque par une inspiration spéciale elle se fait sentir à nous comme la vie de notre vie, « car nous avons recu un Esprit d'adoption en qui nous crions : Abba ! Père » (Rom., VIII, 15).
L'Esprit-Saint nous inspire alors une affection filiale pour lui, et en ce sens « il rend témoignage à notre esprit que nous sommes les enfants de Dieu » (Rom., VIII, 16).
Si la grâce habituelle nous fait ainsi enfants de Dieu, la grâce actuelle ou transitoire nous dispose à le devenir, et ensuite nous fait agir, soit par les vertus infuses, soit par les dons, ou simultanément par les uns et les autres, comme de vrais enfants de Dieu. Cette vie nouvelle n'est autre que la vie éternelle commencée, puisque la grâce habituelle et la charité doivent durer éternellement.
Cette grâce, autrement dit cette vie divine, n'est pas, moins gratuite pour les anges que pour nous. Comme le dit saint Augustin (De Civ. Dei, XII, c. 9) : « Deus eos creavit, simul in eis condens naturam et largiens gratiam. »
Dieu, en créant leur nature leur a accordé gratuitement la grâce, à laquelle leur nature purement spirituelle, si élevée soit-elle, n'avait aucun droit, si bien qu'ils auraient pu être créés, comme nous aussi, dans un état purement naturel, sans cette greffe divine qui apporte une vie nouvelle.
Source : Livres-mystiques.com
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- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Article I - LES DIVERSES PLÉNITUDES DE GRÂCE
Dans cette expression « plénitude de grâce », il s'agit, selon le sens habituel de l'Ecriture qui devient de plus en plus explicite dans le Nouveau Testament, de la grâce proprement dite, qui se distingue réellement de la nature, soit de la nature humaine, soit de la nature angélique, comme un don de Dieu tout gratuit, qui dépasse les forces naturelles et les exigences de toute nature créée et même créable.
La grâce habituelle ou sanctifiante nous fait participer à la nature même de Dieu ou à sa vie intime selon les paroles de saint Pierre (II Petr., I, 4) : « Jésus-Christ nous a mis en possession de si grandes, et si précieuses promesses, afin de nous rendre participants de la nature diyine. »
Par la grâce nous sommes devenus enfants adoptifs de Dieu, ses héritiers et cohéritiers du Christ (Rom., VIII, 17) ; par elle nous sommes « nés de Dieu » (Jean, I, 13).
Elle nous dispose à recevoir la vie éternelle comme un héritage et comme la récompense des mérites, dont elle est le principe. Elle est même le germe de la vie éternelle, « semen gloriae » dit la Tradition, en tant qu'elle nous dispose dès maintenant à voir Dieu immédiatement comme lui-même se voit et à l'aimer comme il s'aime.
Cette grâce habituelle ou sanctifiante est reçue dans l'essence même de notre âme comme une greffe surnaturelle qui en surélève la vitalité, la déifie.
D'elle dérivent dans nos facultés les vertus infuses, théologales et morales et aussi les sept dons du Saint-Esprit, c'est-à-dire tout ce qui constitue notre organisme surnaturel, qui est en nous, à la façon des vertus acquises, comme une seconde nature, de telle sorte que nous exerçons connaturellement les actes surnaturels et méritoires des vertus infuses et des sept dons.
Il suit de là que par la grâce habituelle la Sainte Trinité habite en nous comme dans un temple où elle est connue et aimée, où elle est quasi expérimentalement connaissable, et parfois connue, lorsque par une inspiration spéciale elle se fait sentir à nous comme la vie de notre vie, « car nous avons recu un Esprit d'adoption en qui nous crions : Abba ! Père » (Rom., VIII, 15).
L'Esprit-Saint nous inspire alors une affection filiale pour lui, et en ce sens « il rend témoignage à notre esprit que nous sommes les enfants de Dieu » (Rom., VIII, 16).
Si la grâce habituelle nous fait ainsi enfants de Dieu, la grâce actuelle ou transitoire nous dispose à le devenir, et ensuite nous fait agir, soit par les vertus infuses, soit par les dons, ou simultanément par les uns et les autres, comme de vrais enfants de Dieu. Cette vie nouvelle n'est autre que la vie éternelle commencée, puisque la grâce habituelle et la charité doivent durer éternellement.
Cette grâce, autrement dit cette vie divine, n'est pas, moins gratuite pour les anges que pour nous. Comme le dit saint Augustin (De Civ. Dei, XII, c. 9) : « Deus eos creavit, simul in eis condens naturam et largiens gratiam. »
Dieu, en créant leur nature leur a accordé gratuitement la grâce, à laquelle leur nature purement spirituelle, si élevée soit-elle, n'avait aucun droit, si bien qu'ils auraient pu être créés, comme nous aussi, dans un état purement naturel, sans cette greffe divine qui apporte une vie nouvelle.
Source : Livres-mystiques.com
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ami de la Miséricorde
Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
CHAPITRE II
- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Article I - LES DIVERSES PLÉNITUDES DE GRÂCE
La grâce dont il est question dans ces paroles de l'ange : « Ave, gratia plena » est donc supérieure aux forces naturelles et aux exigences de toute nature créée et créable ; étant une participation de la nature divine ou de la vie intime de Dieu, elle nous fait entrer à proprement parler dans le régne de Dieu, immensément au-dessus des divers règnes de la nature, qu'on peut appeler règnes minéral végétal, animal, humain et même angélique.
A tel point que saint Thomas peut dire ; « bonum gratiae unius majus est quam bonum naturae totius universi. » Le moindre degré de grâce sanctifiante contenu dans l'âme d'un petit enfant après son baptême vaut plus que le bien naturel de tout l'univers, plus que toutes les natures créées y compris les natures angéliques.
Il y a là une participation de la vie intime de Dieu, qui est supérieure aussi à tous les miracles et autres signes extérieurs de la révélation divine ou de la sainteté des serviteurs de Dieu.
C'est de cette grâce, germe de la gloire, qu'il est question clans la parole adressée par l'ange à Marie : « Je vous salue, pleine de grâce », et l'ange devait voir que, bien qu'il eut lui-même la vision béatifique, la vierge sainte qu'il saluait avait un degré de grâce sanctifiante et de charité supérieur à lui, le degré qui convenait pour qu'elle devint en cet instant même la digne mère de Dieu.
Sans doute Marie a reçu aussi du Très-Haut dans leur perfection les dons naturels du corps et de l'âme. Si, même au point de vue naturel, l'âme de Jésus, personnellement unie au Verbe, réunit en elle tout ce qu'il y a de noble et de beau dans l'âme des plus grands artistes, poètes, penseurs de génie, des hommes les plus généreux, toute proportion gardée, l'âme de Marie, par sa nature même, par la perfection naturelle de son intelligence, de sa volonté, de sa sensibilité, est un chef-d'œuvre du Créateur.
Elle dépasse bien sûr tout ce que nous avons pu constater dans les personnes les mieux douées comme pénétration naturelle et sûreté de l'intelligence, force de volonté, équilibre ou harmonie des facultés supérieures et inférieures. En elle, du fait qu'elle a été préservée du péché originel et de ses suites flétrissantes, la convoitise et l'inclination à l'erreur, le corps n'appesantissait pas l'âme, mais lui était parfaitement soumis. Si la Providence, en formant le corps d'un saint, a en vue l'âme qui doit vivifier ce corps, en formant le corps de Marie, elle avait en vue le corps et la sainte âme du Verbe fait chair.
Comme se plaît à le rappeler saint Albert le Grand, les Pères disent que la Vierge Marie, même au point de vue naturel, a réuni la grâce de Rébecca, la beauté de Rachel, la douce majesté d'Esther. Ils ajoutent que cette beauté très pure n'arrêtait jamais à elle ; mais élevait toujours les âmes vers Dieu.
Plus ces dons naturels sont parfaits, plus ils montrent l'élévation de la vie invisible de la grâce qui les dépasse sans mesure.
Il faut remarquer enfin, en parlant de la plénitude de grâce en général, que celle-ci existe à trois degrés très différents, dans le Christ, en Marie et dans les saints. Saint Thomas l'explique en divers endroits.
Il y a d'abord la plénitude absolue de grâce qui est propre au Christ, sauveur de l'humanité. Selon la puissance ordinaire de Dieu, il ne saurait y avoir de grâce plus élevée et plus étendue que la sienne. C'est la source éminente et inépuisable de toutes les grâces que reçoit l'humanité tout entière depuis la chute, et qu'elle recevra dans la suite des temps ; c'est la source aussi de la béatitude des élus, car Jésus nous a mérité tous les effets de notre prédestination comme le montre bien saint Thomas (IIIa, q. 24, a. 4).
Il y a en second lieu, la plénitude dite de surabondance, qui est le privilège spécial de Marie, et qui est appelée ainsi parce qu'elle est comme un fleuve spirituel qui, depuis près de deux mille ans, se déverse sur tous les hommes.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Article I - LES DIVERSES PLÉNITUDES DE GRÂCE
La grâce dont il est question dans ces paroles de l'ange : « Ave, gratia plena » est donc supérieure aux forces naturelles et aux exigences de toute nature créée et créable ; étant une participation de la nature divine ou de la vie intime de Dieu, elle nous fait entrer à proprement parler dans le régne de Dieu, immensément au-dessus des divers règnes de la nature, qu'on peut appeler règnes minéral végétal, animal, humain et même angélique.
A tel point que saint Thomas peut dire ; « bonum gratiae unius majus est quam bonum naturae totius universi. » Le moindre degré de grâce sanctifiante contenu dans l'âme d'un petit enfant après son baptême vaut plus que le bien naturel de tout l'univers, plus que toutes les natures créées y compris les natures angéliques.
Il y a là une participation de la vie intime de Dieu, qui est supérieure aussi à tous les miracles et autres signes extérieurs de la révélation divine ou de la sainteté des serviteurs de Dieu.
C'est de cette grâce, germe de la gloire, qu'il est question clans la parole adressée par l'ange à Marie : « Je vous salue, pleine de grâce », et l'ange devait voir que, bien qu'il eut lui-même la vision béatifique, la vierge sainte qu'il saluait avait un degré de grâce sanctifiante et de charité supérieur à lui, le degré qui convenait pour qu'elle devint en cet instant même la digne mère de Dieu.
Sans doute Marie a reçu aussi du Très-Haut dans leur perfection les dons naturels du corps et de l'âme. Si, même au point de vue naturel, l'âme de Jésus, personnellement unie au Verbe, réunit en elle tout ce qu'il y a de noble et de beau dans l'âme des plus grands artistes, poètes, penseurs de génie, des hommes les plus généreux, toute proportion gardée, l'âme de Marie, par sa nature même, par la perfection naturelle de son intelligence, de sa volonté, de sa sensibilité, est un chef-d'œuvre du Créateur.
Elle dépasse bien sûr tout ce que nous avons pu constater dans les personnes les mieux douées comme pénétration naturelle et sûreté de l'intelligence, force de volonté, équilibre ou harmonie des facultés supérieures et inférieures. En elle, du fait qu'elle a été préservée du péché originel et de ses suites flétrissantes, la convoitise et l'inclination à l'erreur, le corps n'appesantissait pas l'âme, mais lui était parfaitement soumis. Si la Providence, en formant le corps d'un saint, a en vue l'âme qui doit vivifier ce corps, en formant le corps de Marie, elle avait en vue le corps et la sainte âme du Verbe fait chair.
Comme se plaît à le rappeler saint Albert le Grand, les Pères disent que la Vierge Marie, même au point de vue naturel, a réuni la grâce de Rébecca, la beauté de Rachel, la douce majesté d'Esther. Ils ajoutent que cette beauté très pure n'arrêtait jamais à elle ; mais élevait toujours les âmes vers Dieu.
Plus ces dons naturels sont parfaits, plus ils montrent l'élévation de la vie invisible de la grâce qui les dépasse sans mesure.
Il faut remarquer enfin, en parlant de la plénitude de grâce en général, que celle-ci existe à trois degrés très différents, dans le Christ, en Marie et dans les saints. Saint Thomas l'explique en divers endroits.
Il y a d'abord la plénitude absolue de grâce qui est propre au Christ, sauveur de l'humanité. Selon la puissance ordinaire de Dieu, il ne saurait y avoir de grâce plus élevée et plus étendue que la sienne. C'est la source éminente et inépuisable de toutes les grâces que reçoit l'humanité tout entière depuis la chute, et qu'elle recevra dans la suite des temps ; c'est la source aussi de la béatitude des élus, car Jésus nous a mérité tous les effets de notre prédestination comme le montre bien saint Thomas (IIIa, q. 24, a. 4).
Il y a en second lieu, la plénitude dite de surabondance, qui est le privilège spécial de Marie, et qui est appelée ainsi parce qu'elle est comme un fleuve spirituel qui, depuis près de deux mille ans, se déverse sur tous les hommes.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
CHAPITRE II
- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Article I - LES DIVERSES PLÉNITUDES DE GRÂCE
Il y a enfin la plénitude de suffisance qui est commune à tous les saints, et qui les rend capables d'accomplir les actes méritoires, normalement de plus en plus parfaits, qui les font parvenir au salut éternel.
Ces trois plénitudes subordonnées ont été justement comparées à celle d'une source intarissable, à celle du fleuve qui en procède, et à celle des canaux alimentés par ce fleuve pour irriguer et fertiliser les régions qu'il traverse, c'est-à-dire les diverses parties de l'Eglise universelle dans l'espace et dans le temps.
Ce fleuve de grâce provient de Dieu par le Sauveur selon la belle image biblique (Is., XLV, 8) : « Rorate coeli desuper et nubes pluant justum. » « Cieux répandez d'en haut votre rosée et que les nues fassent pleuvoir la justice.
Que la terre s'ouvre et produise le salut. » Ensuite ce fleuve de grâce remonte, sous forme de mérites, de prières et de sacrifices, vers Dieu, océan de la paix.
Pour suivre la même image, la plénitude de la source n'a pas augmenté, au contraire, celle du fleuve qui en dérive n'a cessé de s'accroître sur terre.
Pour parler sans métaphore, la plénitude absolue de grâce n'a jamais grandi en Notre-Seigneur, car elle était souverainement parfaite dès le premier instant de sa conception, comme suite de l'union personnelle au Verbe de laquelle dérivait dès cet instant la lumière de gloire et la vision béatifique, de telle sorte que, comme le dit le II° Concile de Constantinople (Denz., 224), le Christ n'est jamais devenu meilleur par le progrès de ses actes méritoires : « Ex profectu operum non melioratus est. »
Au contraire, la plénitude de surabondance propre à Marie n'a cessé de grandir jusqu'à sa mort C'est pourquoi les théologiens considèrent généralement en elle : 1° la plénitude initiale ; 2° la plénitude de la seconde sanctification à l'instant de la conception du Sauveur ; 3° la plénitude finale (à l'instant de son entrée dans la gloire), son extension et sa surabondance.
Article II - LE PRIVILÈGE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION
Le plénitude initiale de grâce en Marie nous apparaît sous deux aspects : l'un qui est en quelque sorte négatif du moins dans son expression : la préservation du péché originel ; l'autre, qui est positif : la conception absolument pure et sainte par la perfection même de la grâce sanctifiante initiale, racine des vertus infuses et des sept dons du Saint-Esprit.
La définition dogmatique
La définition du dogme de l'Immaculée Conception par Pie IX, le 8 décembre 1854, s'exprime ainsi : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine suivant laquelle, par une grâce et un privilège spécial de Dieu tout-puissant, et en vertu des mérites de Jésus-Christ, sauveur du genre humain, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel au premier instant de sa conception, est révélée de Dieu et doit, par conséquent, être crue fermement et constamment par tous les fidèles » (Denzinger, n° 1641).
Source : Livres-mystiques.com
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- La plénitude initiale de grâce en Marie
« Ave, gratia plena.. »
(Luc, I, 28.)
Article I - LES DIVERSES PLÉNITUDES DE GRÂCE
Il y a enfin la plénitude de suffisance qui est commune à tous les saints, et qui les rend capables d'accomplir les actes méritoires, normalement de plus en plus parfaits, qui les font parvenir au salut éternel.
Ces trois plénitudes subordonnées ont été justement comparées à celle d'une source intarissable, à celle du fleuve qui en procède, et à celle des canaux alimentés par ce fleuve pour irriguer et fertiliser les régions qu'il traverse, c'est-à-dire les diverses parties de l'Eglise universelle dans l'espace et dans le temps.
Ce fleuve de grâce provient de Dieu par le Sauveur selon la belle image biblique (Is., XLV, 8) : « Rorate coeli desuper et nubes pluant justum. » « Cieux répandez d'en haut votre rosée et que les nues fassent pleuvoir la justice.
Que la terre s'ouvre et produise le salut. » Ensuite ce fleuve de grâce remonte, sous forme de mérites, de prières et de sacrifices, vers Dieu, océan de la paix.
Pour suivre la même image, la plénitude de la source n'a pas augmenté, au contraire, celle du fleuve qui en dérive n'a cessé de s'accroître sur terre.
Pour parler sans métaphore, la plénitude absolue de grâce n'a jamais grandi en Notre-Seigneur, car elle était souverainement parfaite dès le premier instant de sa conception, comme suite de l'union personnelle au Verbe de laquelle dérivait dès cet instant la lumière de gloire et la vision béatifique, de telle sorte que, comme le dit le II° Concile de Constantinople (Denz., 224), le Christ n'est jamais devenu meilleur par le progrès de ses actes méritoires : « Ex profectu operum non melioratus est. »
Au contraire, la plénitude de surabondance propre à Marie n'a cessé de grandir jusqu'à sa mort C'est pourquoi les théologiens considèrent généralement en elle : 1° la plénitude initiale ; 2° la plénitude de la seconde sanctification à l'instant de la conception du Sauveur ; 3° la plénitude finale (à l'instant de son entrée dans la gloire), son extension et sa surabondance.
Article II - LE PRIVILÈGE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION
Le plénitude initiale de grâce en Marie nous apparaît sous deux aspects : l'un qui est en quelque sorte négatif du moins dans son expression : la préservation du péché originel ; l'autre, qui est positif : la conception absolument pure et sainte par la perfection même de la grâce sanctifiante initiale, racine des vertus infuses et des sept dons du Saint-Esprit.
La définition dogmatique
La définition du dogme de l'Immaculée Conception par Pie IX, le 8 décembre 1854, s'exprime ainsi : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine suivant laquelle, par une grâce et un privilège spécial de Dieu tout-puissant, et en vertu des mérites de Jésus-Christ, sauveur du genre humain, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel au premier instant de sa conception, est révélée de Dieu et doit, par conséquent, être crue fermement et constamment par tous les fidèles » (Denzinger, n° 1641).
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
erreur
Dernière édition par ami de la Miséricorde le Sam 23 Mai 2020 - 16:29, édité 2 fois
Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
Deuxième jour :
Pour demander le don de Piété
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l'Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d'immenses faveurs l'âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m'accorder le don de Piété, afin que je puisse à l'avenir vous servir avec plus de ferveur, suivre avec plus de promptitude vos saintes inspirations, et observer plus exactement vos divins préceptes.
Un Pater, un Ave, et 3 Gloria Patri.
Source : Notre Dame des Neiges
Re: La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou
Merci Ami de la Miséricorde, vous vous êtes trompés de fil.
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