Méditations Bibliques de Normandt, prêtre du Québec

418. Notre témoignage



Jean nous partage son témoignage :
« Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu. » 1re lettre de Jean, chapitre 5, verset 13

Notre témoignage est d’approfondir notre foi en Jésus. Le but de notre vie est de placer notre foi en lui. Et ce témoignage en Jésus est valable pour le monde. C’est le témoignage des témoignages. Rien ne surpasse ce témoignage.

Dieu reçoit aussi notre témoignage envers lui. C’est notre manière de lui rendre hommage de ce que nous recevons. Nous demandons à Jésus de nous purifier davantage afin que notre témoignage devienne par la prière, la messe et le jeûne, celui que Jésus veut entendre.

Lv: La joie au ciel
Normand Thomas

420. La joie



Beaucoup de personnes vivent la pauvreté de ne pas être dans la joie. Dieu nous dit :
« Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation, et que son peuple devienne joie. » Isaïe, chapitre 65, verset 18

Dieu crée à chaque seconde, Dieu nous crée en ce moment. Nous sommes dans la création constante de Dieu. Répétons ce que Dieu dit : « Soyez dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée ».

Il crée. Il nous propose d’être dans la joie, de vivre de sa joie, ici et maintenant. Nous avons toutes les raisons d’être dans la joie lorsque nous pensons à Dieu, lorsque nous faisons notre possible pour œuvrer dans sa vigne, lorsque nous plaçons notre vie en lui.

Exultons, parce que Dieu est présent avec nous, il nous nourrit et nous abreuve de vérité et de grâces.

Le cheminement authentique est de placer notre foi en Jésus. Nous pouvons être déjà dans la joie de Dieu et exulter à savoir que Jésus est la vie et qu’il nous invite à vivre éternellement avec la Trinité.

Chaque jour, nous avons des raisons de nous réjouir de savoir que Dieu est avec nous, si nous plaçons notre vie et la vie des autres entre ses mains.

Lv: La joie au ciel
Normand Thomas

2. Jésus et la pénombre



Même si c’est simple à comprendre, le chemin ne semble pas aisé pour rejoindre Dieu. Peut-être est-ce trop facile ? C’est simple de vouloir suivre la lumière, mais il y a des ombres qui nous attirent vers le côté de la route.

Comme Augustin le mentionne, nous avons de la difficulté à nous centrer sur la lumière :
« Sur la grâce de ces choses que tu as faites [pauvre disgracié], je me ruais ! Tu [Dieu] étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi. » Assomptionnistes de la Province d’Europe, Site internet :
assomption.org/spiritualite/

Nous avons une crainte des objets qui se retrouvent dans l’obscurité et à trop y penser, à trop rechercher, nous nous y attachons. Nous sommes attirés par des objets, parfois par des personnes plus que Dieu et ils nous éloignent de la Lumière : « Les créatures me retenaient loin de toi », dit Augustin.

Au lieu de voir la personne et les objets sous le regard de Dieu, il y a le danger de les observer selon les ombrages qu’ils nous proposent.

Jésus nous invite à revenir vers la Lumière pour ensuite mieux comprendre et saisir le monde autour de nous, dans sa réalité. Il s’arrête et il parle au mendiant aveugle :
« Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » Marc, chapitre 10, verset 49
Confiance, va vers la Lumière, Jésus est là et il t’attend.

Nous pouvons nous poser cette question : Qu’est-ce que nous voulons que Jésus fasse pour nous, ici et maintenant ? Que nous voyions ? Nous voulons voir la vraie Lumière. Et Jésus nous dira :
« Va, ta foi t’a sauvé. » Marc, chapitre 10, verset 52

Être aveugle dans ce contexte n’est pas comparable avec la cécité. Être aveugle, c’est surtout laisser notre âme glisser dans la pénombre, l’aliénation contraire à la Lumière, le côté désagréable et décevant de ce qui est sombre et ténébreux, de ce qui nous garde éloignés de Dieu.

Dans la réalité, tout ce qui se réalise dans le monde pour Dieu, sous le regard de Dieu, est une grâce pour tous. Nous nous verrons et nous verrons le monde tel qu’il est dans la Vérité et dans la Lumière de Dieu. Seulement là, pourrons-nous être transformés par la Vérité.

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas

3. Dans un lieu de pèlerinage



C’est bien de dire :
« Seigneur, Seigneur. » Matthieu, chapitre 7, verset 21a
C’est un début. C’est déjà bien de reconnaitre Jésus comme notre Seigneur. Puis Jésus nous ramène immédiatement à la raison :
« On entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » Matthieu, chapitre 7, verset 21b

Les œuvres sont comme les fruits d’un arbre. Ils sont de Dieu pour les autres. Quelles sont les œuvres que nous pouvons réaliser ?

Nous sommes invités à nous ouvrir sur le monde. Mais, il ne s’agit pas d’être satisfait seulement de ce que nous réalisons, quoique ce que nous réalisons puisse déjà être très bien.

Un chrétien ne peut pas être entier s’il n’évangélise pas, s’il ne demande pas à Jésus de convertir des personnes autour de lui et de les inviter à cheminer dans la foi, sinon dans notre communauté, au moins qu’elles cheminent dans la foi.

Pour offrir aux autres les grâces reçues de Dieu, il importe de raffermir nos bases continuellement et aussi d’être patients et doux avec nous-mêmes.
Plaçons notre orgueil en Dieu, car avec Jésus, nous pouvons nous retrouver rapidement avec de nouvelles personnes qui découvrent la foi, en peu de temps.

Sommes-nous prêts à ouvrir les portes et à accueillir ? Est-ce que nous laissons aux prêtres et aux évêques cette initiative ou bien nous nous engageons, nous aussi, avec eux ?

Nous sommes dans un lieu de pèlerinage, là où nous sommes, en ce moment. Les personnes autour de nous sont celles qui recherchent Dieu, parfois même sans le savoir.

Nous sommes pèlerins lorsque nous sommes en quête de la présence de Dieu dans le cœur des personnes. Nous sommes pèlerins lorsque nous recherchons des moyens de prier. Nous sommes pèlerins lorsque nous allons à l’Église et recevons la Parole de Dieu et l’Eucharistie.

Nous sommes très habiles à aider un enfant à apprendre, à se former et grandir, nous pouvons être autant habiles à aider les personnes dans leur foi.

Jésus est Seigneur et il rayonne sur le monde. Demandons à Jésus de le toucher de ses grâces et de ses rayons de Lumière. Aidons, par la prière, à le découvrir. Devenons pèlerins du monde autour de nous, là où nous sommes. Que les gens deviennent conscients que Dieu les aime.

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas

4. S’ajuster à l’Amour



En Dieu, ce qui semble plus fragile est souvent ce qu’il y a de plus solide. L’Amour de Dieu, la vie, l’espérance, la miséricorde, la joie, entre autres, sont ce qu’il y a de plus solide. Ils demeurent. Tout le reste va passer. Comme la maison bâtie sur le roc, nous voulons poser nos pieds sur du concret. Il est écrit :
« Tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. » Isaïe, chapitre 26, verset 3

Plaçons notre confiance en Dieu. Offrons-lui toute la place. Appuyons-nous sur lui. Que le Seigneur soit notre maison pour nous abriter en temps froid, pluvieux, venteux ou neigeux et même par temps ensoleillé :
« Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle. » Isaïe, chapitre 26, verset 2

C’est très précis : « qu’ils entrent, les justes (la nation) » ! Le juste est celui qui est ajusté à Dieu et non pas le contraire. Dieu ne s’ajuste pas à nous, à ce que nous voulons, à ce que nous souhaitons, à ce qui nous enchante.

Dieu ne s’ajuste pas à lui-même, puisqu’il est Juste. Nous sommes invités à nous centrer sur l’Amour de Dieu et notre vie aura tout ce dont elle a besoin de spirituel. L’Amour de Dieu Est… L’Amour Est.

Jésus nous propose la mission : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux ».

Faisons la volonté du Père. Sa volonté, c’est que nous nous aimions les uns les autres, de son Amour. Celui qui nous guide dans la manière d’aimer notre prochain, c’est Jésus.

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas

5. Prier en soi



Il est important de nourrir notre foi dans l’Église, puis de devenir des missionnaires dans notre milieu. Paul nous dit :
« Je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon. » 1re lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 15, verset 1

Nous sommes invités à vivre chaque instant de notre vie en étant conscients de la présence de Dieu et aussi conscients d’approfondir notre foi. Nous tenons bon en gardant la Parole de l’Évangile près de nous et en nous. Nous avons reçus l’Évangile, maintenant nous tenons bons à l’annoncer.

Lisons ce bon résumé : "Ceux qui à l’aide de Dieu ont accueilli l’appel du Christ et y ont librement répondu ont été à leur tour pressés par l’amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle." Catéchisme de l’Église Catholique, numéro 3, site internet :
vatican.va/archive/FRA0013/__P3.HTM

La meilleure manière de savoir si nous sommes vraiment attachés librement à la Trinité, c’est de nous sentir : « pressés par l’Amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle ».

Portons son Amour au monde. Allons dans le monde. Sauf si nous avons une vocation différente, bien sûr, qui est davantage liée à la prière pour le monde comme pour les Carmes, les Franciscains cloîtrés. C’est leur manière « d’être dans » le monde. Ces deux manières d’évangéliser sont excellentes. Tous les missionnaires sont ainsi soutenus par la prière.

Avec plus de personnes pressées et engagées charitablement à annoncer l’Amour du Christ, soutenues par la prière de tous, il s’y déploiera un océan d’Amour universel. Puis, la grâce de la mission nourrit et approfondit notre foi personnelle.

Reconnaissons tout l’Amour que Dieu nous donne par sa Parole, par son Corps et son Sang, par l’Eucharistie pour notre salut et le salut du monde.

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas

6. À l’écoute du Seigneur



« Rendez meilleurs vos chemins et vos actes, écoutez la voix du Seigneur votre Dieu ; alors il renoncera au malheur qu’il a proféré contre vous. » Jérémie, chapitre 26, versets 13

Revoyons nos actes, nos paroles et écoutons la voix du Seigneur. Le malheur ne vient jamais du Seigneur, mais à notre refus d’être en route et au refus des autres d’être à l’écoute. C’est tout à fait lumineux ce que Jérémie déclare au nom du Seigneur.

La conversion suppose une réflexion pour le peuple et le désir d’écouter ceux qui transmettent la voix de Dieu. Alors les princes et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes :
« Cet homme ne mérite pas la mort, car c’est au nom du Seigneur notre Dieu qu’il nous a parlé. » Jérémie, chapitre 26, verset 11

Lorsque Jérémie professe qu’il est l’envoyé du Seigneur, ils considèrent retenir leur main et lui permettent une vie plus longue. Ils sont aimables avec lui. Ils décident ainsi de changer de voie.

Ils reconnaissent chez Jérémie un prophète qui veut rendre les gens du peuple meilleurs, saints, grâce à Dieu. Un nouveau temps de grâce débute parce que le peuple accepte de se laisser transformer par la Voix de Dieu annoncée par la voix du prophète. La joie peut reprendre place dans le peuple.

Nous n’avons pas besoin d’attendre pour changer de voie. La voie sainte, c’est de laisser Dieu être le maître de notre vie, immédiatement.

Il est néanmoins difficile aujourd’hui d’accepter de suivre une voie droite et solidement ancrée dans le bien. Et ce n’est pas tout le monde qui apprécie que des chrétiens les invitent à changer de voie. Il y en a, par exemple, qui ne veulent pas entendre les remontrances sur leurs pratiques malsaines et destructrices qui peuvent leur nuire, ainsi qu’au prochain.

Heureuses sont les personnes qui osent écouter le message du Seigneur et qui acceptent de réorienter leur vie dans le bien qu’il nous propose. Le monde a besoin de personnes qui écoutent la Trinité, par la voix de prophètes qui touchent le cœur avec des propos justes et sensés, avec des messages qui leurs sont adaptés et avec douceur et respect du cheminement des personnes.

Offrons au Seigneur tout ce qui peut nous conduire hors de son message de conversion, de liberté et de vérité dans la foi. Qu’il nous libère de cette conduite téméraire et nous garde avec lui. Ensuite, nous pourrons le faire aimer du prochain.

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas

7. Voir le visage de Dieu



Nous sommes appelés à une vie resplendissante de lumière. L’Apôtre Jean nous décrit toute la splendeur de la Cité Sainte qu’il reçoit en vision. À cet instant, Jean doit vivre déjà le ciel sur la terre. Ces images lui resteront gravées en mémoire à tout jamais.

Jean voit l’Agneau et il mentionne que ceux qui auront accepté l’Amour de Dieu verront son visage :
Toute malédiction aura disparu. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ; ils verront sa face, et son nom sera sur leur front. La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles. Apocalypse, chapitre 22, versets 3 à 5

Voir le visage de Dieu est le rêve des hommes depuis le début de l’humanité jusqu’à sa fin, jusqu’au retour de chaque homme en lui. Qu’ils en soient conscients ou non, c’est un incontournable. Mais souvent, ils cherchent ailleurs et ils s’éloignent de leur réalité d’enfants de Dieu.

Dès ici-bas, nous portons en nous l’image de Dieu. Mais nous devons aussi vouloir accueillir la vie du Christ en nous comme Marie s’est rendue disponible à sa volonté. Nous ne porterons pas Dieu comme elle, mais nous le porterons au cœur de qui nous sommes.

Le Saint-Esprit peut déjà placer sur nos visages la lumière de Dieu, dans nos mains le don de Dieu, dans notre regard la vision de Dieu sur le monde, et dans nos pieds les pas de petits pèlerins de l’Amour qui s’empressent d’aller vers les personnes, afin de les conduire à Jésus.

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas

9. Écoutons



Nous sommes au cœur d’une mine de trésors qui ne cesse de scintiller. Nous avons tout pour être heureux :
« Israël, tu écouteras, tu veilleras à mettre en pratique ce qui t’apportera bonheur et fécondité, dans un pays ruisselant de lait et de miel, comme te l’a dit le Seigneur, le Dieu de tes pères. » Deutéronome, chapitre 6, verset 3

En résumé, cela nous dit : « Veillons, écoutons et pratiquons ce qui nous apporte bonheur et fécondité ». La joie en Dieu, de Dieu, est le signe que nous sommes à la suite de Jésus et à son écoute. Nous devenons féconds à offrir les grâces de Dieu.

Premièrement, veillons. Gardons notre cœur ouvert et prêt à rejoindre des personnes sur la route. Veillons sur ce qu’elles vivent pour mieux les connaitre. Recevons de Jésus ce que nous leur transmettrons. La joie nous restaure et nous permet de vivre de sa plénitude.

Deuxièmement, écoutons. Écoutons ce que les personnes nous disent. Elles nous donnent des points de repères quant à l’évangélisation possible auprès d’elles.

Jésus nous a donné son Église Catholique pour que nous ayons des enseignements, des sacrements, la Parole et l’Eucharistie. Écoutons ce qui nous conduira à la Sainte Trinité, pour l’éternité.

Troisièmement, pratiquons. Pratiquons ce que nous apprenons et découvrons ce qui nous émerveille dans la foi en Jésus-Christ par le Saint-Esprit. Pratiquons tout ce qui va nous permettre d’avancer dans la foi et ce qui rendra notre entourage plus saint et plus ancré dans le divin (Dieu).

Livre : La Mission du Berger
Normand Thomas