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Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 15 Juin 2023 - 18:04

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SIXIEME CONFÉRENCE : DE L'ÉTERNITÉ DES PEINES ET DE LA DESTINÉE MALHEUREUSE
Ibunt hi in supplicium æternum.
Ils iront au supplice éternel. (Mt., XXV, 26.)


D'après le Docteur angélique, le feu de l'Enfer a le même principe que le feu terrestre, mais il se distingue du nôtre par ses propriétés et sa destination. Le feu de la terre est un don de la Providence, il a été créé pour notre usage ; le feu de l'Enfer est un instrument de la divine justice, il est créé pour punir.

Le feu de la terre brûle et consume, le feu de l'Enfer brûle sans détruire ni consumer.Le feu de la terre désunit les organes, et il résout les chairs en cendre et en vapeur, le feu de l'Enfer est comparé au sel par saint Marc, omnis enim igne salietur (Marc, IX, 48), c'est-à-dire qu'il nourrit et consolide les chairs en les brûlant.

Le feu de la terre est sujet à s'éteindre, s'il n'est entretenu par le bois ou par d'autres matières combustibles ; le feu de l'Enfer s'entretient de lui-même, et subsiste sans être alimenté, et s'il faut accepter le témoignage de Lactance, «il ne laisse émaner aucune fumée, il est pur et liquide, pareil à un lac et à un étang» (Divin Instit., liv. VII, ch. XXI).

Les réprouvés y seront plongés comme le poisson dans la mer, imbibés d'ardeurs dévorantes qui
n'émousseront jamais leur sensibilité. Quis poterit habitera de vobis cum igne devorante (Is, XXXIII, 14).

Une difficulté reste à éclaircir : un feu d'une nature matérielle peut-il agir sur les âmes séparées du corps et sur de purs esprits ? Saint Augustin, liv. XXI de la Cité de Dieu, ch. X, cherche à résoudre l'objection : «Pourquoi ne dirions-nous pas, quoique le mode soit incompréhensible et ineffable, que la peine corporelle du feu peut affecter les esprits incorporels ?

Si, en effet, les esprits des hommes purs de toute matière peuvent, dès ici-bas, être enfermés dans des membres corporels, si, après la mort, ils peuvent de nouveau être unis à ces mêmes corps par des liens indissolubles, les esprits des démons, quoique sans corps, ne peuvent-ils pas être attachés pour leurs supplices à des feux corporels ?» (De civit. Dei, XXI, X).

Le théologien Lessius, dans son traité des divines perfections, donne cette autre explication : «La faculté sensitive dont nous sommes doués n'est pas distincte de l'essence de notre âme, et elle subsistera tout entière après la mort.

Si le feu, par sa propre chaleur, peut faire sentir son action à l'esprit de l'homme par l'intermédiaire du corps, pourquoi ce même feu, agissant comme un instrument de Dieu, ne pourrait-il affecter l'esprit immédiatement ?

Lorsqu'un homme est brûlé, le corps n'est qu'un milieu de transmission pour appliquer la chaleur à l'esprit ; car dans l'ordre actuel, sans la présence du corps, l'âme ne pourrait exercer la faculté qu'elle a de sentir ; mais Dieu agit directement quand Il le veut, et Il peut à son gré suppléer à l'absence d'un milieu ou remplir lui-même l'effet d'un milieu quelconque» (de Divin, Perfect., 1, XIII, ch. xxx).

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 17 Juin 2023 - 3:42

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SIXIEME CONFÉRENCE : DE L'ÉTERNITÉ DES PEINES ET DE LA DESTINÉE MALHEUREUSE
Ibunt hi in supplicium æternum.
Ils iront au supplice éternel. (Mt., XXV, 26.)


Enfin, dernière question, quel est le lieu de l'Enfer ? Si l'on prend à la lettre divers passages des Ecritures et si l'on s'arrête au sentiment général des théologiens, le centre de la terre est le lieu où sont détenus les réprouvés et où, après la résurrection, ils habiteront avec les démons.

Saint Luc, ch. VIII, appelle l'Enfer Abyssus, l'abîme. - Saint Jean, dans l'Apocalypse, dit «L'ange enferma le diable dans les profondeurs de l'abîme» (Ap. xx). Il l'appelle encore «l'étang de feu» (Apoc. Xx). «L'Enfer inférieur».

Saint Grégoire le Grand dit «Ce séjour est appelé l’Enfer, parce qu'en réalité, il est le lieu situé le plus bas : lnfernum appellari, eo quod infra sit» - Hugues de Saint-Victor ajoute : «Ce lieu inférieur, préparé pour les peines des damnés, se trouve dans l'intérieur de la terre» (lib. II, de sacram).

Saint Thomas énonce le même sentiment : «Personne», dit-il, «à moins d'être directement instruit par l'Esprit Saint, ne peut savoir d'une certitude absolue le lieu où sont les réprouvés». Mais quant à son opinion personnelle, il l'exprime dans son style nerveux et didactique, et avec une argumentation incomparable.

«Les morts damnés», dit-il, «se sont perdus par l'amour déréglé des plaisirs charnels, il est donc juste que le même sort échu à leurs corps, échoit aussi à leur âme. Les corps ont été enfouis sous la terre, il est donc juste que l'âme soit aussi enfermée dans les profondeurs de la terre.

En outre, la tristesse est à l'esprit ce que la pesanteur est au corps : la joie au contraire est à l'âme ce que la légèreté est à la matière. De même que, dans l'ordre des corps les parties les plus basses sont celles où les corps ont plus de gravité, ainsi dans l'ordre des esprits, les régions les plus basses sont aussi les plus tristes :

il s'ensuit donc, que le lieu qui convient à la joie est le ciel empyrée et le lieu qui convient à la tristesse le centre de la terre»( Qwes. XCVIII, art. 7). Citons enfin le raisonnement de Suarez qui complète, et donne une nouvelle clarté à celui de saint Thomas. «L'Enfer», dit-il, «est une prison qui servira en même temps de séjour, et aux anges rebelles et aux démons ; ce séjour ne peut être que le plus incommode, le plus obscur, le plus ignominieux de tous les séjours créés ; il convient qu'il soit au pôle opposé et à la distance extrême de celui destiné aux élus.

Or les élus régneront éternellement dans la partie la plus élevée du ciel, qui est le ciel empyrée, et par suite la partie la plus basse de la terre est celle où Lucifer et les damnés subiront leurs éternels tourments».

Observons, toutefois, qu'il n'est pas certain d'une certitude de foi, que l'Enfer soit situé au centre de la terre ; l’Église n'a rien défini sur ce point, c'est simplement l'opinion la plus probable fondée sur le témoignage de la presque unanimité des Docteurs et des Pères. Quoi qu'il en soit de ce fait, l'essentiel, dit saint Jean Chrysostome, n'est nullement de connaître où se trouve l’Enfer, mais de prendre le moyen de n'y être pas un jour précipité, ne igitur quœramus, ubi sit, sed quomodo eam (Gehennam) effugiamus (Hom. in Epist. a Rom., 4, 5). Tel parait donc être le lieu de l'Enfer.

Le feu qui torture les démons et les réprouvés est un feu matériel : ce feu matériel fait sentir son action aux esprits et aux âmes séparées. - Il nous reste à considérer comment la sévérité implacable
de la justice divine peut se concilier avec Sa Miséricorde infinie.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 17 Juin 2023 - 23:41

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SIXIEME CONFÉRENCE : DE L'ÉTERNITÉ DES PEINES ET DE LA DESTINÉE MALHEUREUSE

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Ils iront au supplice éternel. (Mt., XXV, 26.)


III

Un homme d'esprit disait un jour en parlant des méchants : ils sont un grand embarras dans ce monde et dans l'autre. Cet embarras extrême, que les sociétés humaines ressentent à l'égard de certains coupables, on peut dire, qu'en un sens, Dieu l'éprouve plus vivement encore à l'égard de l'homme pécheur.

Il est de foi que Dieu veut le salut de tous les hommes, et qu'autant qu'il est en Lui, Il n'exclut personne des fruits de la Rédemption.

Ce n'est pas volontiers qu'Il a créé l'Enfer; au contraire, Il épuise tous les moyens de Sa sagesse et tous les secrets de Sa tendresse, afin de nous prémunir contre un tel malheur ; Il nous le dit par la bouche d'Isaïe : Quid est quod debui ultra facere vineœ meœ et non feci (Isaïe, V, 4) ?

Si Dieu était susceptible de souffrir, aucune angoisse ne serait comparable à celles que ressent Son Cœur, lorsqu'Il est réduit à condamner une âme. Le saint Curé d'Ars dit un jour :

«S'il était possible à Dieu de souffrir, en damnant une âme, Il serait saisi de la même horreur et du même frémissement, qu'une mère réduite à laisser tomber elle-même le couteau de la guillotine sur le cou de son enfant».

Voyez Jésus-Christ à la dernière Cène ; Il contemple Judas avec des regards où se peignent la tristesse et la plus amère désolation, Il est dans un trouble convulsif, et dans le dernier excès de la consternation ; Il comprend mieux que nous ne parviendrons jamais à le concevoir, combien c'est chose horrible que l'état d'un homme dévoyé, perdu sans remède, laissé sans aucun moyen de revenir sur ses voies et de ressaisir sa destinée.

Il tente tous les moyens imaginables pour conjurer la perte de ce misérable ; Il se jette à ses pieds, les baise ; Il l'admet, malgré son indignité, au festin de Sachair sacrée... Et lorsque les ténèbres qui envahissent de plus en plus l'âme obstinée de Judas ont obstrué toutes les avenues par où la grâce divine aurait pu se frayer accès, Jésus-Christ pleure, Il semble oublier que le traître l'a choisi pour la victime de sa lâche avarice.

Il ne voit que l'horreur de son sort, Il dit avec angoisse : «Il aurait bien mieux valu pour cet homme qu'il ne fût point né» (Mt., XXVI, 24).

Ô vous qui accusez le Créateur de dureté, et Lui reprochez de ne pas aller jusqu'à la limite extrême de Sa toute puissance, afin d'empêcher Sa créature de périr éternellement, indiquez-Lui donc votre moyen et enseignez-Lui votre secret. Que voulez-vous que fasse Dieu ?

Demanderiez-vous qu'Il supprimât l'Enfer ?... Supprimer l’Enfer, ce serait supprimer le Ciel. Croyez-vous que les martyrs, les anachorètes, les vierges, les saints s'enivrant à cette heure des joies de la béatitude, se seraient soustraits aux séductions, qu'ils auraient foulé aux pieds les amorces mondaines, cherché les solitudes, traversé les persécutions, affronté les bourreaux et le glaive, s'ils n'avaient eu présente la parole du Maître :

«Ne craignez pas ceux qui ne peuvent faire périr que le corps ; mais craignez celui qui peut précipiter l'âme et le corps dans la fournaise des flammes» (Mt., x, 28).

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Dim 18 Juin 2023 - 17:14

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SIXIEME CONFÉRENCE : DE L'ÉTERNITÉ DES PEINES ET DE LA DESTINÉE MALHEUREUSE

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III

L'amour divin s'éveilla seulement en eux lorsque, par de courageuses violences, ils se furent détachés du péché et des habitudes sensuelles. Le point de départ de leur justification fut la crainte : Initium sapientiœ timor (Eccl., I, 16).

tonnerre qui les secoua de leur sommeil et de leur léthargie, ce fut la parole redoutable : Éternité... Ils jetèrent un regard sur leurs somptueuses habitations, sur les lambris dorés de leurs palais, et ils dirent : C'est là que nous amassons tous les jours des trésors de colère, que toutes les séductions se donnent rendez-vous pour nous perdre.

La haine de Dieu, les flammes, une malédiction sans fin pour un plaisir d'un jour, voilà ce qui nous attend... Le lendemain ces hommes se mettaient pieds nus, ils étaient couverts d'un sac et cherchaient la route qui conduit dans les solitudes et les déserts.

Sans ces Miséricordieuses terreurs, la cité de Dieu ne se serait jamais remplie ; tous nous nous serions égarés dans nos voies.Aucun homme n'aurait fait le bien, non est qui faciat bonum, non est usque ad unum.

Dieu ne petit supprimer l'Enfer sans supprimer le Ciel ; voulons-nous alors qu'Il attende, qu'Il pardonne, qu'Il pardonne sans cesse ? Mais c'est ce qu'Il fait.

En cette vie, Il ne se retire jamais de celui-là même qui Le repousse. Il le poursuit dans le sanctuaire de sa conscience, par une voix intérieure qui ne cesse pas un seul instant de se faire entendre. En face de la tentation qui nous sollicite au mal, cette voix retentit avec éclat et nous crie :

Prends garde... Si nous sommes sourds, Il ne se hâte pas, comme Il en aurait le droit, de trancher le fil de nos jours ; Il n'épie pas la minute de nos manquements pour en faire la minute suprême de notre mort ; Il revient à nous.

Il nous fait sentir l'aiguillon du remords, Il ne se rebute pas de nos refus, Il attend des années. Il laisse la maturité de l'âge succéder à la fougue de l'adolescence, les glaces de la vieillesse aux illusions qui séduisent encore l'âge viril, et tous ses efforts sont vains...

La dernière heure de cet homme sonne enfin ; le plus souvent elle est précédée d'une maladie, présage et annonce de sa fin prochaine... Cet homme s'endurcit toujours. Une minute avant son dernier soupir, Dieu s'offre encore à le recevoir dans Son sein et à le sauver des flammes de l'abîme...

Sa parole n'a plus de force, son état est désespéré. Eh bien ! il suffit que dans l'intimité de son cœur, il laisse échapper cette simple parole : «Je t'aime je me repens» ; cette parole serait sa planche de salut... le pécheur la refuse avec obstination...

Nous le demandons, que petit faire Dieu ? Doit-Il, pour consacrer l'endurcissement de Sa créature renverser tout le plan et tous les conseils de Sa sagesse, anéantir les ténèbres par un acte de toute puissance qui serait stupide, parce qu'un homme égaré s'est crevé les yeux, afin de ne pas participer à la divine lumière... Ah ! Dieu a le droit de se laver les mains et de dire : «O homme, ta perdition est ton œuvre et non la mienne.
Perditio tua ex te, Israel».

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 19 Juin 2023 - 16:18

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III
Mais, pourquoi la grâce et la rédemption seraient-elles exclues des Enfers ? - Alors que l'homme désabusé a vu périr ses dernières illusions, et qu'il mesure avec effroi toute la profondeur et l'étendue de sa misère, pourquoi Dieu ne laisserait-il pas tomber sur lui un dernier rayon de Sa Miséricorde, et ne tendrait-Il pas à cet infortuné une main qui serait saisieavec un amour, une gratitude proportionnée à l'immensité de la délivrance ?

Nous répondons sans hésiter, que Dieu ne le peut pas ; qu'Il ne le peut du moins sans déroger à Son infinie dignité. Il faudrait qu'Il se penchât de Son propre mouvement vers une créature rebelle et obstinée, qui, loin de L'appeler, Le hait et Le maudit.

La mort a mis le pécheur dans un état qui ne lui laisse plus de choix : il sait, il est certain d'une certitude qui accable son libre arbitre ; il reste confirmé dans une haine, dans un orgueil se grossissant de ses larmes et de son désespoir.

Pour susciter en lui un regret salutaire et méritoire, il lui faudrait une grâce. Or, cette grâce, il ne la demande pas, il ne la désire pas, il ne la veut pas ; il déteste sa peine à la vérité, mais il hait souverainement Dieu, et en même temps les dons et les lumières qui émanent du Cœur de Dieu.

Mais Dieu est-Il juste et n'excède-t-Il pas toutes proportions, en punissant d'une éternité de supplices, une faute
éphémère consommée en un seul instant ?

Ici le raisonnement est impuissant, car Dieu est le plus grand des mystères ; le péché est un mystère aussi insondable que la majesté de Celui qu'il offense, et la peine due à sa malice est encore un mystère sans bornes que l'esprit humain ne parviendra jamais à scruter.

Tout ce que nous pouvons dire, c'est que si l'on considère la personne de Dieu, l'injure qui Lui est faite par le péché est une injure infinie ; or l'homme, à cause de sa nature bornée, ne pouvant subir une peine infinie en rigueur et en intensité, il est de toute justice qu'il subisse une peine infinie en durée.

La justice humaine est l'image et l'esquisse de la justice divine. Le droit de punir et de frapper le coupable de mort est conféré aux tribunaux de la terre pour l'utilité et le bien des hommes. Ils condamnent les crimes, non pas à cause de leur difformité intrinsèque et parce qu'ils offensent Dieu, mais parce qu'ils sont nuisibles et dommageables au bien et à la bonne ordonnance des sociétés humaines.

Et cependant, ils ont le droit de punir d'une peine perpétuelle un meurtrier dont le crime n'a duré qu'un instant, de le supprimer à jamais de la société, parce qu'il a violé l'ordre moral et humain.

A plus forte raison, Dieu a-t-Il le droit de punir d'une peine perpétuelle et de bannir à jamais de la société céleste, celui qui a violé l'ordre universel et divin. Il ne répugne nullement, observe saint Augustin, que Dieu limite Sa Miséricorde aux années de la vie présente, de telle sorte que, celles-ci écoulées, il n'y aura plus lieu au pardon.

Les princes de la terre n'agissent-ils pas de même, lorsqu'ils refusent de faire grâce à des hommes renfermés dans les prisons, et qui témoignent cependant leur repentir et une détestation sincère des crimes qu'ils ont commis ?

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mar 20 Juin 2023 - 17:37

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III

Parmi les systèmes divers élaborés pour concilier la Miséricorde de Dieu avec la justice, le plus rationnel, le plus admissible, celui qui, à première vue, semble donner une solution satisfaisante au formidable problème de la destinée humaine, est le système imaginé par Pythagore et les sectes d'Orient, qui admettent, qu'au lieu de précipiter l'homme dans une disgrâce sans fin, Dieu l'introduira dans une seconde phase d'épreuves, où il y aura pour lui comme dans les précédentes, mélange d'ombres et de lumières, où le champ de la liberté lui sera ouvert, où il y aura tentations, partages, lutte entre Dieu qui se voit à demi et les créatures qui étalent leurs séductions.

Avouons-le, sans balancer, entre toutes les doctrines opposées à celle du Christianisme, la doctrine de la métempsycose ou de la transmigration des âmes, est incontestablement la préférable. En l'examinant de loin et superficiellement, il semble qu'elle laisse intacte la croyance à une vie immortelle, elle ne paraît pas porter atteinte aux attributs divins, ni dépouiller la loi humaine de sa sanction ; mais, si on étudie cette doctrine de près, il est aisé de reconnaître qu'elle nous replace dans toutes les difficultés antérieures et qu'elle en soulève de plus insolubles encore.

«Car» comme l'observe un illustre philosophe chrétien, dont je cite les paroles, «si cette seconde vie où vous faites entrer l'homme, n'est pas plus pure que la première ; si son âme y meurt une seconde fois par le péché, à quel parti Dieu s'arrêtera-t-Il alors ?

Faudra-t-Il qu'elle reprenne, avec un intarissable droit, le cours de ses immigrations, sans que Dieu puisse jamais la soumettre et la punir, autrement qu'en lui donnant le droit de L'offenser toujours ?

Au lieu de cette effrayante perspective qui fait, du jugement, l'écueil solennel de la vie, le pécheur s'en irait au tombeau avec la sécurité d'un passant qui franchit un portique, et il se dirait dans l'ironie de son impunité :

L'univers est grand, les siècles sont longs, achevons d'abord la circum navigation des mondes et des temps.

Passons de Jupiter à Vénus, du premier ciel au second, du second au troisième, et s'il arrive après des espaces et des périodes sans nombre, que les soleils viennent à nous manquer, nous nous présenterons à Dieu pour Lui dire :

Nous voici, notre heure est venue, fais nous de nouveaux cieux et des astres nouveaux, car si Tu es las de nous attendre, nous ne le sommes point de Te maudire et de nous passer de Toi ... » (Lacordaire, De la Sanction du Gouvernement divin).

Enfin, dirons-nous, l'amour est tout-puissant, il a des secrets, des excès dont nos cœurs ne sauraient avoir le soupçon, et, quoi que l'on dise, il ne peut consentir à perdre éternellement la créature, œuvre de Ses mains et rachetée de Son sang.

Ah ! l'amour, nous pourrions l'opposer à la justice, si c'était la justice qui punît ; mais la justice s'est désarmée, il y a dix-neuf siècles, sur le Calvaire ; au pied de la croix elle a signé quittance à l'humanité des dettes que celle-ci avait contractées par ses crimes, elle a brisé le glaive de ses rigueurs pour ne plus s'en ressaisir.

Écoutons saint Paul : «Quel est celui qui accusera devant les élus de Dieu ? Le Dieu qui justifie. Quel est celui qui condamne ? Le Christ Jésus, celui qui est mort, qui est ressuscité, qui est assis à la droite de Dieu et qui ne cesse d'interpeller pour nous» (Rom., VII).

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 22 Juin 2023 - 4:38

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III
Or, c'est parce que la malédiction vient de l'amour qu'il ne saurait y avoir de rédemption.
Si c'était la justice qui punît, l'amour pourrait s'interposer encore une fois sur la montagne et dire : Grâce, pitié, mon Père, épargnez l'homme, et agréez en échange de la mort qui lui est due, l'hommage de Ma chair et de Mon sang ! ...

Mais, lorsque c'est celui-là même, qui est pour nous plus qu'un frère, plus qu'un ami le plus tendre... qui resserre ce cœur dévoré de tendresse, et le convertit en un foyer inépuisable de haine, comment l'ingratitude de l'homme qui a opéré cette transformation, d'autant plus épouvantable qu'elle est plus contre nature, oserait-elle se promettre une espérance et un abri ?

Ô vous, qui une fois ou l'autre, sur cette terre, avez aimé d'un amour sincère, brûlant, illimité, vous connaissez les exigences et les lois de l'amour... L'amour s'offre longtemps, il s'offre avec insistance et avec excès, il souffre, il se dévoue sans réserve, il s'abaisse, il se fait petit...

Mais il est une chose qui le rend implacable et qu'il ne pardonne jamais, c'est le mépris qui s'obstine, le mépris jusqu'à la fin. Allez donc, maudits, dira le Sauveur au jour de son jugement : Ite maledicti. J'avais tout fait pour vous, Je vous avais donné Ma vie,

Mon sang, Ma divinité, Mon être; et en échange de Mes libéralités infinies, Je ne vous demandais que
cette simple parole : Je T'obéis, je T'aime. Vous M'avez constamment dédaigné, et vous n'avez répondu à Mes avances, que par ces paroles : «Va, je Te préfère mes grossiers intérêts et mes brutales voluptés...»

Soyez vous-mêmes vos juges, ajoutera le Sauveur : Quelle sentence porteriez-vous contre l'être le plus chéri et le plus adoré, qui vous aurait opposé la même indifférence et la même dureté ?

Ce n'est pas Moi qui vous réprouve, c'est vous-mêmes qui vous êtes maudits. Vous avez choisi, de votre plein gré, la cité où l'égoïsme, la haine, la révolte ont assis leur empire. Je retourne dans le Ciel où sont Mes anges, et J'y reporte ce Cœur, objet de vos insultes et de vos dédains.

Soyez les fils de votre choix, restez avec vous-mêmes, avec ce ver qui ne meurt pas, avec ce feu qui ne s'éteint pas. Tremblons, mais aussi soyons saisis d'une vive et inébranlable confiance ! La damnation est l’œuvre de l'amour.

C'est la Miséricorde incarnée qui fixera notre sort et portera l'éternelle sentence. Il est donc aisé de la conjurer pendant le temps que dure la vie présente.

L'amour, ici-bas, n'exige pas une parité parfaite entre la faute et la peine. Il se contente de peu, d'un soupir, d'un bon vouloir...

Jésus-Christ nous ouvre Son Cœur, nous sommes le prix de Son sang et Sa conquête ; Il nous destine l'éternité, non pas une éternité de larmes et de souffrances, mais une éternité de béatitude que
nous posséderons avec Lui, dans le sein de Son Père, en union avec l'Esprit Saint et au foyer même de Sa gloire. Ainsi soit-il.

Source : livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Message  ami de la Miséricorde Ven 23 Juin 2023 - 2:33

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Notre destinée est une énigme que la raison seule ne peut éclaircir. Mais la foi élève nos pensées, elle fortifie notre courage, elle enflamme nos espérances...

Elle nous dit : sois sans crainte, tu ne t'égares pas dans une route perdue et incertaine.

Au-delà de nos années périssables, il est une nouvelle vie, dont celle-ci n'est que la représentation et l'image. Sur cette terre, nous sommes des voyageurs ; mais là-haut, au-delà des étoiles, au-delà de tous les espaces, se trouvent l'héritage et la patrie.

Pèlerins et exilés, nous habitons maintenant sous des tentes : c'est dans les siècles à venir que le Seigneur nous construira des demeures permanentes.

L'insensé, qui ne conçoit rien à nos destinées et à nos espérances, accuse le Créateur d'injustice, il signale des traces d'imperfections dans le dessein de la divine sagesse.

Il ressemble à un barbare, à un habitant des îles éloignées, entrant un jour dans un de nos chantiers de travail. Il y voit des pierres éparses, des matériaux jetés pêle-mêle, des ouvriers taillant les métaux, et mutilant le marbre, et dans le spectacle de cette activité il ne distingue que l'image de la confusion et
de la ruine.

Il ne sait pas que ce désordre apparent enfantera, un jour, un ordre parfait et admirable. Ainsi nous errons
dans nos jugements sur la conduite de Dieu à l'égard des hommes.

Nous ne voyons qu'une sévérité sans but dans le mystère de la souffrance, nous portons sans courage et sans dignité le fardeau de la vie, parce que nous ne savons élever nos regards et nos espérances au-dessus des spectacles et des horizons bornés de la vie présente, et que nous n'en considérons pas la destinée et le terme...

Notre destinée, c'est la possession de Dieu et la vie éternelle l'habitation de ce séjour, dont les maux sont exclus, où l'on goûte la multitude et l'abondance de tous les biens, et que la langue populaire a dénommé le Ciel.

Le Ciel, tel est le flambeau qui fait pâlir l'attrait si vif des choses présentes, la lumière qui, transformant nos jugements, nous fait estimer lapauvreté, les maladies, l'obscurité de notre condition comme un bien, et nous fait regarder les richesses, l'éclat des dignités, la faveur et les louanges du monde comme un mal...

La pensée et l'attente du Ciel poussaient Paul à affronter les plus rudes travaux et les plus redoutables périls ; elles le faisaient surabonder de joie au milieu de ses souffrances et de ses peines.

La pensée du Ciel allumait dans les confesseurs la sainte soif du martyre, elle les rendait indifférents aux honneurs et aux commodités de la vie, et à l'aspect des pompes royales et des magnificences des cours, les Polycarpe, les Ignace d'Antioche, les Antoine, saisis de dégoût, le dédain au cœur, s'écriaient : Terre, que tu me sembles vile, lorsque je contemple le Ciel !

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 23 Juin 2023 - 16:13

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Notre destinée est une énigme que la raison seule ne peut éclaircir. Mais la foi élève nos pensées, elle fortifie notre courage, elle enflamme nos espérances...

Elle nous dit : sois sans crainte, tu ne t'égares pas dans une route perdue et incertaine.

Au-delà de nos années périssables, il est une nouvelle vie, dont celle-ci n'est que la représentation et l'image. Sur cette terre, nous sommes des voyageurs ; mais là-haut, au-delà des étoiles, au-delà de tous les espaces, se trouvent l'héritage et la patrie.

Pèlerins et exilés, nous habitons maintenant sous des tentes : c'est dans les siècles à venir que le Seigneur nous construira des demeures permanentes.

L'insensé, qui ne conçoit rien à nos destinées et à nos espérances, accuse le Créateur d'injustice, il signale des traces d'imperfections dans le dessein de la divine sagesse.

Il ressemble à un barbare, à un habitant des îles éloignées, entrant un jour dans un de nos chantiers de travail. Il y voit des pierres éparses, des matériaux jetés pêle-mêle, des ouvriers taillant les métaux, et mutilant le marbre, et dans le spectacle de cette activité il ne distingue que l'image de la confusion et
de la ruine.

Il ne sait pas que ce désordre apparent enfantera, un jour, un ordre parfait et admirable. Ainsi nous errons
dans nos jugements sur la conduite de Dieu à l'égard des hommes.

Nous ne voyons qu'une sévérité sans but dans le mystère de la souffrance, nous portons sans courage et sans dignité le fardeau de la vie, parce que nous ne savons élever nos regards et nos espérances au-dessus des spectacles et des horizons bornés de la vie présente, et que nous n'en considérons pas la destinée et le terme...

Notre destinée, c'est la possession de Dieu et la vie éternelle l'habitation de ce séjour, dont les maux sont exclus, où l'on goûte la multitude et l'abondance de tous les biens, et que la langue populaire a dénommé le Ciel.

Le Ciel, tel est le flambeau qui fait pâlir l'attrait si vif des choses présentes, la lumière qui, transformant nos jugements, nous fait estimer lapauvreté, les maladies, l'obscurité de notre condition comme un bien, et nous fait regarder les richesses, l'éclat des dignités, la faveur et les louanges du monde comme un mal...

La pensée et l'attente du Ciel poussaient Paul à affronter les plus rudes travaux et les plus redoutables périls ; elles le faisaient surabonder de joie au milieu de ses souffrances et de ses peines.

La pensée du Ciel allumait dans les confesseurs la sainte soif du martyre, elle les rendait indifférents aux
honneurs et aux commodités de la vie, et à l'aspect des pompes royales et des magnificences des cours, les Polycarpe, les Ignace d'Antioche, les Antoine, saisis de dégoût, le dédain au cœur, s'écriaient : Terre, que tu me sembles vile, lorsque je contemple le Ciel !

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 24 Juin 2023 - 19:09

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).

I

Afin de nous retracer, autant qu'il est permis à notre faiblesse, les splendeurs de ce repos du Tout-Puissant, lorsqu'Il aura conduit à son terme le travail de Sa sagesse opéré et soutenu dans la suite des siècles, représentons-nous un artiste, venant de créer un chef-d’œuvre, qui, par un essor de son génie, a érigé sur la terre un monument destiné à être le triomphe de sa renommée et le désespoir des âges futurs. Dans son travail, il a épuisé tous les secrets de son art ; l'univers applaudit et admire...

Quant à lui, il succombe à une pensée de découragement et de tristesse, il regrette de n'être
qu'un homme :

dans le vol hardi de son inspiration, il a saisi une image, entrevu une perfection, un idéal, qu'il ne peut traduire par aucune expression, sur la toile glacée ou sur la pierre muette, et contre lesquels se brisent toute la hardiesse de son pinceau et toute la puissance de son art...

Cet artiste, qui voit les foules ravies tomber à ses pieds, demeure pensif et triste au milieu de leurs louanges et de leurs acclamations ; il n'est pas satisfait, et ne goûte pas de repos...

Mais, si la main et la puissance de cet artiste étaient à la hauteur du souffle et des élans de son âme ; si, maître de la nature, il parvenait à la plier à ses exagérations et à ses rêves, à la transformer en une parfaite et vive image de l'idéal retracé à son esprit, s'il avait la faculté d'animer le marbre et de lui inoculer le sentiment et la vie, si une lumière plus éclatante que celle du soleil jaillissait de l'or et des pierres précieuses disposés avec une si grande profusion et un art si parfait.

Enfin, si la matière, soustraite à sa pesanteur, se fixait d'elle-même dans les airs là où l'auraient élevée les ailes de son génie... alors ce monument érigé par un grand architecte, cette toile, fruit d'un pinceau de génie, ce marbre sculpté par un artiste incomparable seraient des œuvres finies, excédant en beauté tout ce qu'il peut être donné à notre langue de retracer, ou à notre esprit de concevoir.

A ce spectacle, les siècles tomberaient dans un enthousiasme et une surprise, dont aucune autre merveille ne pourrait les faire sortir...

L'artiste aurait atteint son suprême idéal, il serait satisfait et goûterait le repos. Le Ciel n'est pas l'idéal d'une intelligence humaine : il est le repos de l'intelligence divine, l'idéal et le chef-d’œuvre de Dieu, maître de tout, dont la puissance féconde le néant, qui, par la vertu d'une parole, peut faire éclore instantanément
mille beautés dont nous n'aurions jamais eu le soupçon, mille mondes auprès desquels la terre et le firmament sont moins que de la boue et une vile fumée.

Autant Dieu est supérieur à l'homme, autant son idéal est au-dessus de celui que parviendrait à concevoir l'esprit le plus sublime et le plus pénétrant ; nous n'avons aucun trait, aucune couleur pour nous en former une imparfaite ébauche ; tous les tableaux que nous tenterions de retracer, ne sont qu'un vain et grossier
essai, semblable aux efforts de l'aveugle-né, qui, pour se représenter la lumière dont il est privé, chercherait des similitudes et des analogies dans les ténèbres épaisses et impénértrables qui paisent sur ses paupières.

Source : livres-mystiques.com

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