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Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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Message  ami de la Miséricorde Mer 5 Juil 2023 - 22:24

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Le Ciel est le repos de l'intelligence de l'homme ; il est le repos de sa volonté et de ses affections. Nous aimerons Dieu, avons-nous dit, nous L'aimerons de cet amour dont Il s'aime Lui-même.

Mais ce qui nous épouvante souvent en cette vie, ce qui nous fait repousser le Ciel avec une sorte d'aversion et d'angoisse, c'est que nous nous figurons que, dans ce séjour, tous les attachements naturels de notre cœur disparaîtront, qu'ils seront comme anéantis et invinciblement éteints par l'exubérance victorieuse de l'amour dont nous serons enflammés pour le Créateur...

Ah ! tout le Christianisme proteste contre cette erreur. Et comment la religion de Jésus-Christ condamnant d'une voix si sévère, nos ingratitudes, nos égoïsmes, nos insensibilités, mettrait-elle pour condition aux célestes récompenses, l'extinction de toutes les amitiés nobles et légitimes ?

Comment l'amour mutuel de l'époux pour son épouse, du père pour son fils, dont Dieu nous fait en cette vie un devoir, serait-il exclu des éléments de notre éternelle couronne ?

Cette Église du Ciel où tous nos sentiments seront épurés, où toutes nos tendances et nos aspirations naturelles seront portées au degré le plus surhumain de perfection, serait fondée sur la ruine de tous nos engagements de cœur, de tous nos souvenirs et de toutes nos relations de famille ?

A Dieu ne plaise ! Ce que nous enseignons comme certain, c'est qu'au Ciel l'on se verra et l'on se reconnaîtra. Tel est le témoignage et le cri constant de la tradition. En Afrique, saint Cyprien, né dans le paganisme, et élevé, après sa conversion, au siège de Carthage, se sentant destiné au martyre, encourage les fidèles à braver comme lui la mort, et la leur signale comme un don et une bénédiction du Ciel.

«Hâtons-nous donc, dit-il, et courons pour voir notre Patrie et saluer nos frères, nous sommes attendus par un grand nombre de personnes qui nous sont chères ; nous sommes désirés par une foule de parents, de frères et d'enfants, qui désormais assurés de leur immortalité, conservent encore de la sollicitude pour notre salut. Allons les voir, allons les embrasser...

Et quelle joie, tout ensemble, pour eux et pour moi !» Chez les Grecs, à Constantinople, Théodore Studite, illustre confesseur de la foi, consola souvent des familles affligées ; il écrivait à un père dont tous les fils étaient morts :

«Vos enfants, ne sont pas perdus, mais ils demeurent sains et saufs pour vous, et dès que vous serez parvenu au terme de cette vie temporelle, vous les reverrez joyeux et pleins d'allégresse». Il écrivait à un homme qui venait de perdre sa femme :

«C'est auprès de Dieu que vous avez envoyé avant vous une si digne épouse. Et, qu'est-ce que vous devez chercher, maintenant ? Vous devez tâcher de la retrouver au Ciel, au moment voulu par la Providence... Sans doute, au Ciel, les époux venus de la terre, seront eux-mêmes comme des anges, et n'aspireront plus aux voluptés des sens (Mt, XXII, 30).

Mais ils goûteront les plaisirs toujours purs de l'esprit, et, comme durant leur exil terrestre ils furent une seule chair, ainsi dans la gloire ils seront un seul cœur et une seule âme, dans les délices d'une union renouvelée qui n'aura pas de fin» (RP Blot : Au ciel on se reconnaît, Quatrième lettre)

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Jeu 6 Juil 2023 - 23:06

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Dans le Ciel, on se verra et on se reconnaîtra; dans le Ciel on s'aimera. Il est vrai que dans ce séjour fortuné, la foi s'évanouira au soleil des grandes réalités ; les habitants de la Jérusalem céleste, en possession de leur terme, n'auront plus besoin d'être soutenus par les ailes de l'espérance; mais la charité dans son plein épanouissement, rayonnera comme une grande reine, dans sa puissance et dans toute sa perfection
(Cor., XIII, 8 ; Cor., XIII, 13).

Tous les objets et toutes les causes qui charment ici-bas nos cœurs et y suscitent l'amour, agiront avec une intensité mille fois plus grande, et sans rencontrer aucun obstacle, sur le cœur des élus.

Ainsi, en cette vie, nos cœurs sont captivés par la beauté, par les attraits sensibles, par les qualités éminentes de l'esprit et du cœur ; la vivacité du sentiment qui nous pousse à nous unir à un être adoré, va en s'affaiblissant, lorsque nous découvrons en lui des imperfections et des défauts...

Mais, dans le Ciel nous retrouverons nos amis sans défaut, leurs traits seront plus radieux que le ciel le plus pur ; ils seront doués d'une aménité et d'une grâce qui attireront nos cœurs forcément et pour toujours.

Dans cette vie, l'amour est encore l'effet de la gratitude, et nos cœurs s'enflamment au souvenir des bienfaits et des services rendus. Mais, c'est seulement dans le Ciel, que nous connaîtrons l'étendue et le prix des grâces de toute nature dont nos bienfaiteurs nous ont comblés.

Alors, l'enfant lira tous les trésors de grâce, de sollicitude, de tendresse, renfermés dans le cœur de sa mère. Il saura qu'après Dieu, c'est aux larmes, aux prières et aux soupirs de cette mère qu'il doit son salut...

«O mamère», s'écriera-t-il, «je vous aimais autrefois parce que vous m'aviez donné une vie terrestre, dispensé l'aliment et les soins de l'enfance ; maintenant, je vous aime d'un amour mille fois plus tendre, à cause de la vie éternelle que j'ai reçue et sans laquelle la première eût été pour moi un présent funeste, une source de calamités et de tortures».

Nouvelles et heureuses Monique, combien grands seront vos triomphes et vos joies, lorsque vous vous verrez entourées de toute une couronne d'enfants, auxquels vous aurez procuré la gloire, après leur avoir donné l'existence !

Alors, pères chrétiens, on n'ignorera plus vos sacrifices, votre courage, votre héroïque constance pour affermir votre fils par d'utiles exemples, l'élever par de nobles et laborieuses cultures.

Alors, ô ami, on apprendra vos industries, vos pieuses ruses pour détacher un ami du vice et de l'irréligion, surprendre par des appâts innocents une âme objet de vos saintes convoitises.

Alors, nous vous bénirons, nous ranimerons la vivacité de nos souvenirs par d'ardentes effusions, nous acquitterons la dette de nos cœurs par une gratulation éternelle.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 8 Juil 2023 - 22:36

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Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
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Enfin, l'amour qu'éveille dans nos cœurs le souvenir des bienfaits ou l'attrait sympathique des qualités naturelles, a coutume de se soutenir et de se retremper par la familiarité et l'échange mutuel des impressions et des pensées.

Or, comment vous dire le commerce ineffable où les élus se raconteront leur propre cœur, cette conversation fraternelle et intime, où à tous les instants avec leur langage céleste, ils se communiqueront les émotions enivrantes de leur cœur ?

En cette vie, lorsque nous entendons converser des esprits supérieurs, mûris et élevés par l'expérience et par de hautes méditations, nous perdons le sentiment de la fuite des heures, sous l'enchantement et la fascination de leurs paroles.

Assis à notre foyer, durant les longues veillées d'hiver, lorsque la neige tombe, que le vent souffle et mugit, suspendus, l’œil attentif, nous écoutons, sans nous lasser, le navigateur revenu des côtes lointaines, ou le guerrier qui nous redit les périls d'un long siège, et les mille figures de la mort qui s'offrirent à lui dans le hasard des batailles.

Avec combien plus de charme, assis au grand foyer de notre Père céleste, nous entendrons le récit que nous feront nos frères, de leurs tentations si séduisantes et si multipliées, des assauts que leur livra l'Enfer et dont ils triomphèrent ; nous ne nous lasserons pas d'apprendre ces victoires remportées sous le regard de Dieu seul, plus glorieuses que celles de conquérants ; ces luttes soutenues dans le silence contre les défaillances de la chair et le tumulte des pensées propres.

Nous admirerons leurs efforts, leur générosité héroïque; nous saurons par combien de péripéties et de chances incertaines, la grâce de l'esprit de Dieu, par une impulsion forte et douce, les a conduits au port du repos, et a fait servir jusqu'à leurs égarements et leurs chutes, au développement de leur incorruptible couronne.

Ah ! ce seront là d'inépuisables sujets à des entretiens dont l'intérêt et le charme ne s'épuiseront jamais ! Il est vrai que la gloire et la félicité des élus sera graduée suivant leurs mérites, et qu'ils différeront en beauté et en grandeur, comme les étoiles du ciel diffèrent elles-mêmes en dimension, et en clarté (Jean., XIV, 2 ; I Cor., XV, 14).

Mais, l'union, la paix, l'accord ne régneront pas moins, dans ces innombrables phalanges, où les rangs inférieurs coopèrent, comme les rangs les plus élevés, au repos et à l'harmonie de tout l'ensemble. Les élus n'auront plus entre eux qu'un seul cœur. Ce ne sera plus la force, ni l'intérêt, mais la charité, qui sera leur unique lien. Formant un seul corps, dont Jésus-Christ sera le chef, devenus les pierres vivantes d'un même édifice, ils participeront tous au banquet d'une même jouissance et d'un même amour. Chacun sera riche de la richesse de toits, chacun tressaillira du bonheur de tous.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 8 Juil 2023 - 22:39

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Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
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Et de même que la création d'un nouveau soleil doublerait les feux qui embrasent l'air, ainsi chaque nouveau soleil de la cité de Dieu agrandira de toute sa félicité et de toute sa gloire la mesure de notre propre béatitude.

Et de même encore que des miroirs, mis en regard les uns des autres, ne s'appauvrissent pas par l'émission mutuelle de leurs rayons, mais les images se multiplient et chacun de ces miroirs réfléchit à son foyer la lumière et les objets dépeints au foyer de tous ; ainsi chaque élu réfléchira sur tous les autres le rayonnement de ses clartés.

L'apôtre réfléchira sur l'ange la grâce de la parole qu'il a reçue, et l'ange réfléchira sur l'apôtre sa science et les trésors de ses illuminations plus vives. Le prophète réfléchira sur le martyr la grâce de ses visions, et le martyr couronnera le prophète de ses palmes et de ses trophées.

Les beautés et les grâces immaculées de la vierge se réfléchiront sur le visage du pénitent et del'anachorète, meurtri etdévasté par les jeûnes et les macérations, et le pécheur converti fera ressortir avec plus d'éclat le mérite et les prérogatives de l'innocence conservée dans son intégrité. Il n'y aura plus lieu aux compétitions ni à l'envie.

Chacun des élus recevra le complément de son bien personnel du bien de ses frères : nous lirons dans leur âme, aussi clairement que dans la nôtre. «Heureux Ciel», s'écrie à ce propos saint Augustin, «où il y aura autant de paradis que de citoyens, où la gloire nous parviendra par autant de canaux qu'il y aura de cœurs pour s'intéresser à nous et nous chérir, où nous posséderons autant de royaumes qu'il y aura de monarques associés à nos récompenses.

«Quot socii, tot gaudia !» Telles sont les joies du Ciel. Disons qu'elles sont des joies pures. Dans le Ciel, le péché est à jamais exclu. Les élus ne sont plus susceptibles de commettre l'ombre d'une faute ou d'une imperfection.

Dans la sainte Écriture, la vie éternelle est appelée inflétrissable, incorruptible, æterna, immarcessibilis, incorruptibilis. Ces expressions seraient inexactes, si les saints pouvaient déchoir, et cette seule perspective suffirait pour altérer leur bonheur (Fulgent, de Fide ad Patr., n° 64).

Dans notre condition mortelle, il est rare que nos joies les plus pures et les plus saintes ne renferment un mélange de complaisance et de satisfactions égoïstes. L'âme qui se sent heureuse se replie au-dedans d'elle-même pour mieux jouir: Elle éprouve une sensation plus vive et plus condensée de la vie, elle se distrait plus ou moins de la pensée de Dieu, qui seule devrait la posséder et la remplir.

Pour cette raison, les saints éprouvaient une sorte d'inquiétude et de trouble au milieu des prospérités ; ils savaient qu'en cette vie, les plaisirs les plus honnêtes, les joies les plus légitimes et les plus douces, ont toujours, pour l'âme chrétienne, quelque chose d'énervant et de corrupteur...

Mais, dans le Ciel, les délices de la gloire, loin d'humaniser les âmes, les élèvent et les spiritualisent. - L’impression de la félicité n'est pas distincte en elles de l'impression de Dieu. Les harmonies qu'elles entendent, la lumière qui les inonde, les parfums qu'elles respirent, ne sont autre que la vertu de Dieu se faisant sentir efficacement à leur odorat à leur ouïe, à leur vue...

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 10 Juil 2023 - 0:03

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Et au lieu de se replier, par un sentiment trop personnel dans les puissances inférieures de leur nature, elles s'élancent en haut, pour se porter plus vivement vers ce Dieu, qui les imbibe de sa plénitude par tous leurs sens et dans tous les pores de leur être. Le cri du bonheur se confond sur leurs lèvres avec le cri de l'adoration et de la reconnaissance. Elles ne disent plus avec les disciples charnels : «Il fait bon être ici : bonum est hic nos esse» ; mais elles s'écrient : Saint, saint, saint est le Dieu tout puissant...

Chose surprenante, le Ciel est en quelque manière le contre-pied de la terre ! Ici-bas, l'homme se restaure, il se retrempe en dignité et en valeur morale dans la souffrance et par le sacrifice ; dans le Ciel, c'est l'inverse : il se perfectionne et se déifie au torrent des voluptés qui l'abreuvent. Les joies du Ciel sont des joies pures, elles sont des joies durables. Figurez-vous sur la terre un homme comme Salomon, dont tous les désirs seraient satisfaits ; il a la fortune, la jeunesse, la santé ; son cœur trouve le contentement et le repos dans la présence et la compagnie d'êtres sensibles et adorés. Tous les enchantements se réunissent pour combler la félicité de cet homme.

Et cependant il y a des heures, où son âme est navrée par la tristesse et torturée par des craintes ... Il se dit à lui-même : Ma félicité est fugitive. Chaque jour qui s'écoule en emporte un lambeau, bientôt elle ne sera plus... Mais, dans le Ciel, la félicité est stable ; les élus confirmés en gloire sont inaccessibles à la crainte. Les siècles succéderont aux siècles sans diminuer leur félicité, sans répandre sur leurs fronts un seul nuage de tristesse.

La certitude de posséder éternellement les biens qui leur sont chers, en centuple la douceur. Quel sujet de jubilation, lorsque après des milliers de siècles écoutés, considérant dans le lointain du passé le jour où ils firent leur ascension triomphante, ils diront : Rien n'est encore passé, c'est aujourd'hui que je règne, aujourd'hui que je suis en possession de mon bonheur, et je le posséderai tant que Dieu sera Dieu, c'est-à-dire : toujours, toujours !...

Les joies du Ciel sont des joies durables, elles ne sont soumises à aucune succession.
Les élus dans le Ciel ne sont plus captifs du temps : leur vie nouvelle n'est plus emportée par des heures mensurables. Il n'y a plus pour eux de passé, plus d'avenir : mais, vivants de la vie de Dieu, ils sont fixés dans un perpétuel présent. Sur cette terre, nos joies sont successives, les plaisirs et les impressions que nous ressentîmes hier, ne sont pas ceux que nous ressentons aujourd'hui.

Le bonheur ne nous vient que goutte à goutte. - Il n'est donné à aucun homme de recueillir, d'accumuler en un instant les félicités d'un jour, moins encore celles de toute une vie. Mais dans le Ciel, Dieune se donne pas avec mesure, Il se livre tout entier dans l'immuable et indivisible simplicité de Son essence. Dès le premier instant de leur incorporation à la vie divine, la félicité des saints est parfaite et consommée.

De même que l'avenir n'en amènera aucune diminution, ainsi ils ne regrettent rien du passé... Dans le Verbe de Dieu, illuminés des infinies clartés ils voient les événements qui s'accompliront dans mille ans, aussi nettement que ceux qui se sont accomplis il y a mille siècles. A chaque instant, dit saint Augustin, ils éprouvent comme un sentiment de joie infinie.

A chaque instant, ils absorbent autant qu'il est permis à des êtres créés, la capacité de la vertu divine. A chaque instant, l’Éternité leur fait sentir le poids accumulé de ses ivresses, de ses délectations, de ses gloires. Deus totus simul delectat, Deus erit memoriæ plenitudo aeternitatis.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Lun 10 Juil 2023 - 23:45

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Un jour, saint Augustin retraçait à son peuple d'Hippone les merveilles de la cité de Dieu : il le faisait d'une voix pénétrée et émue, avec cette éloquence d'or nourrie à la source des Ecritures, et qui faisait croire que c'était un ange qui parlait et non un habitant de la terre.

L'assemblée était impressionnée et ravie, elle se sentait comme transportée à ces fêtes de l’Éternité dont on lui traçait une si saisissante peinture, elle avait comme une vision de ce jour où le Seigneur ornerait les fronts fidèles d'un laurier inflétrissable.

Tout à coup, son émotion fut si forte, qu'elle éclata en gémissements,en cris d'admiration, en larmes qui coulèrent de tous les yeux. On oublia le respect dû à la majesté de l'enceinte sacrée, le silence commandé par la présence de l'orateur, et chacun appelait tout haut ce jour où, loin de toute affliction, il boiraità longs traits aux eaux de la vérité et de la vie.

Chacun tremblait que, vaincu par sa faiblesse, égaré par les séductions, il ne vînt à être frustré de la vision bienheureuse ; de toute part dans le lieu saint retentissaient ces paroles : O beau Ciel, quand te verrai-je ? Serai-je assez insensé pour te préférer des plaisirs et une fortune d'un jour ? Qui ne consentirait à t'acheter au prix des sacrifices et des travaux les plus durs ?

Augustin interrompu par ces exclamations et ces soupirs, étonné de l'effet produit par ses paroles, n'était pas moins ému que l'assemblée... ; il voulait poursuivre, continuer le tableau qu'il avait entrepris de la Jérusalem céleste, mais les sanglots de son auditoire, son propre attendrissement étouffèrent sa voix, et ses larmes, mêlées à celles de son peuple, formèrent comme un fleuve pour pleurer les tristesses de l'exil et l'éloignement de la patrie bien-aimée.

O saint Pontife, que je voudrais avoir sur mes lèvres vos pathétiques accents ! Qui nous donnera de vous faire revivre, âges d'or de la primitive Église, où l'appât des biens invisibles, les promesses de la vie future, exerçaient une si vive impression sur les âmes !

Si nos paroles n'ont pas la vertu d'ouvrir la source des pleurs, que votre espérance, que votre souvenir, cité de Dieu, élèvent du moins nos désirs , qu'ils mettent un frein et servent de contre poids à nos aspirations grossières, à l'attrait de ces milles cupidités inférieures qui nous corrompent !

Ah ! nous aimons la puissance et la gloire, nous voudrions être présents et commander en tous lieux, pourquoi donc déroger à la noblesse de nos destinées et abdiquer l'empire immortel que Dieu nous prépare ?

Nous aimons le plaisir et la joie; nous avouons que la vie nous est intolérable, si les affections et la joie n'en tempèrent les disgrâces et l'amertume ; et pourquoi alors dédaigner l'unique vrai bonheur, vouloir que la source de tout plaisir et de toute joie se tarisse pour nous avec la vie présente ?

Que les hommes dont toutes les espérances sont tournées aux choses de la terre, demandent à la nature le tribut illimité de ses dons ; qu'ils cherchent leurs jouissances et leurs gloires dans les perfectionnements indéfinis de la matière, qu'ils s'estiment heureux, parce que mille mains sont en travail pour les servir, que
mille machines et mille instruments sont en jeu pour traduire et exécuter leurs conceptions et leurs fantaisies.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 12 Juil 2023 - 9:53

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«Ces biens», dit saint Grégoire le Grand, «s'amoindrissent, ces objets perdent leur illusion et deviennent méprisables, lorsque l'on considère la nature et l'immensité des récompenses qui nous sont promises : les biens terrestres, mis en proportion avec la félicité d'en haut, cessent de paraître un avantage, ils ne sont plus qu'un poids et une douloureuse servitude.

La vie temporelle, auprès de la vie éternelle, ne mérite pas le nom de vie, mais celui de mort» (S. Gregori., Papa., Homil. 37 in Evangelia). Mais, habiter la cité supérieure, être mêlé au chœur des anges, assister de concert avec les anges l’Éternel sur son trône, être entouré d'une lumière qui n'est pas elle-même circonscrite, posséder une chair spirituelle et incorruptible, ce n'est plus l'infirmité, c'est la royauté, l'abondance de la vie.

Ah ! si notre esprit s'enflamme à la pensée de tant de richesses et de magnificences, s'il aspire à s'envoler dans les lieux où le bonheur est sans bornes, souvenons-nous que de grandes récompenses ne s'acquièrent que par de grands combats, et que nul ne sera couronné, s'il n'a vaillamment combattu (Tim., II, 5).

Réjouissons-nous donc, avec le prophète, de ce qu'une parole nous a été dite : J'irai dans la maison du Seigneur , Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi, in domum Domini ibimus ; mais que nos cœurs ne se laissent point attacher à la glu des choses sensibles, que nos pieds soient toujours debout, dans l'attente de vos célestes parvis, ô Jérusalem :

stantes erant pedes nostri in atriis tuis Jerusalem (Ps. 121) Jérusalem qui êtes bâtie comme une ville, quand assisterons-nous à vos solennités pompeuses, quand serons-nous réunis à cette pierre angulaire, qui est le fondement, la force et le lien de notre édifice ?

Jerusalem quæ ædificatur ut civitas. Déjà des tribus innombrables, des légions d'apôtres, de prophètes, de martyrs et de vierges, des justes de toute condition et de tout état, ont franchi les parvis de votre enceinte.
Que leur sort est désirable, ils sont délivrés de nos tentations, de nos embarras et de nos misères !

Illuc enim ascenderunt tribus, tribus Domini. - Assis sur des trônes qu'ils se sont eux-mêmes dressés, ils ont bâti sur la vérité et sur la justice. Fidèles et dévoués à leur chef jusqu'à mourir, ils ont mérité de partager avec Lui l'héritage de la maison de David.

Quia illic sederunt, sedes in judicio, sedes super domum David. Voilà la seule ambition qui nous soit permise : tout ce qui n'est pas Jérusalem est indigne de nous, ne demandons que les biens et la paix qu'elle renferme : Rogate quæ ad pacem sunt Jerusalem. Ne songeons qu'au Ciel, ne cherchons que le Ciel, n'amassons que pour le Ciel, ne vivons que dans le Ciel.

Propter Domum Domini Dei nostri quæsivi bona tibi. Encore quelques instants et tout ce qui doit finir ne sera plus ; encore quelques efforts, et nous serons au terme ; encore quelques combats et nous toucherons à la couronne ; encore quelques sacrifices, et nous serons dans Jérusalem, où l'amour est toujours nouveau, et où il n'y aura d'autre sacrifice que la louange et la joie. Ainsi soit-il.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Mer 12 Juil 2023 - 23:50

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Notre cœur est un autel : la victime placée sur cet autel, ce sont nos mauvaises inclinations. Le glaive destiné àabattre cette victime, c'est l'esprit de sacrifice et d'immolation ; le feu sacré qui nuit et jour doit brûler sur l'autel de notre cœur, c'est l'amour de Jésus-Christ ; le souffle vivifiant et fécond qui inspire et entretient ce feu sacré de l'amour, c'est l'Eucharistie.

L'Eucharistie est un sacrement des vivants. En tant que Sacrement des vivants, elle confère la vie surnaturelle et la grâce sanctifiante.

Outre cette propriété commune avec les autres sacrements, l'Eucharistie a une vertu propre et spéciale, c'est celle qui nous est marquée par ces paroles de Jésus-Christ :

«Ma chair est véritablement une nourriture et mon sang véritablement un breuvage». Paroles qu'explique le concile de Trente en disant : «Tous les effets que la nourriture opère matériellement dans nos corps, l’Eucharistie les opère spirituellement dans nos âmes».

Ainsi la nourriture fortifie nos corps et les fait croître jusqu'à un âge déterminé ; l'Eucharistie donne des forces contre les tentations et fait grandir l'âme en justice et en vertu.

La nourriture matérielle est d'autant plus agréable qu'elle est plus exquise, et que lepalais et le sens du goût sont mieux disposés ; l'Eucharistie est d'autant plus suave, que le cœur est plus pur et l'esprit mieux préparé.

C'est par l'Eucharistie que le Dieu de gloire inaugure sa béatitude au centre de notre misère, elle est la
source de tout dévouement, de toute grandeur et de toute sainteté. L'Eucharistie a une double institution ; elle est d'abord un des sept sacrements de la loi nouvelle, où Jésus-Christ, présent sous les espèces du pain et du vin, est offert à nos adorations et s'offre Lui-même en nourriture.

Elle est de plus un sacrifice, où l'Agneau sans tache renouvelle le souvenir de Sa passion et de Sa mort, où Il est réellement immolé.

Cette conférence se rattachant aux précédentes, nous ne traiterons de l'Eucharistie qu'en tant qu'elle constitue le sacrifice de la Loi nouvelle.

Afin d'établir, à ce point de vue, la vraie nature de l'oblation Eucharistique, son excellence et son efficacité, il est indispensable de définir le sacrifice en général, et d'en expliquer la réelle notion.

I

Le sacrifice est un acte public, solennel, destiné à honorer l'être de Dieu. Saint Thomas définit le sacrifice : «une action extérieure, publique, solennelle, opérée par le ministère d'un homme spécialement député dans le but d'offrir, au Dieu Très Haut, une chose quelconque animée ou matérielle, mais de telle sorte que cette chose, détruite et transformée, soit affectée au culte et à l'honneur de Dieu» (Suarez, Quest. LXXXIII).

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Ven 14 Juil 2023 - 9:47

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)

I

Il résulte de cette définition : premièrement, que le sacrifice est l'essence, l'âme même du culte, l'expression adéquate des rapports entre Dieu et l'homme.

A ce titre, le sacrifice est offert au nom de tout le peuple. Il n'est nullement un acte privé, que tout individu puisse accomplir à son gré, il ne peut être offert que par des hommes spécialement choisis et consacrés, soit que ces hommes aient reçu une investiture directe et immédiate de Dieu, soit que les chefs légitimes des sociétés religieuse et civile les aient préposés pour cette fin (Suarez, id., p. 460), Nec quisquam, sumit sibi honorem, sed qui vocatur a Deo tamquam Aaron.

Et ailleurs, dit saint Paul, I ad Cor. v. Omnis Pontifex, ex hominibus assumptus, pro hominibus constituitur in iis quæ sunt ad Deum. Ainsi, sous la loi de nature, le chef de famille était pontife et roi, sous la loi mosaïque, la tribu d'Aaron avait, exclusivement, le droit de célébrer à l'Autel, et sous la loi de grâce, il n'y a que les Évêques et les prêtres validement ordonnés, qui peuvent célébrer et consacrer le corps de Jésus-Christ.

Secondement, le sacrifice consiste dans l'oblation d'une chose extérieure, sensible, permanente. Ainsi, l'offrande que l'homme fait à Dieu, de ses désirs, de ses affections , les rites et les cérémonies, tels que les prostrations et les pratiques expiatoires, en usage dans les cultes divers, ne sont appelés sacrifices que par analogie et par extension.

Pour que le sacrifice ait lieu, il faut que l'objet offert soit détruit, ou du moins qu'il subisse un changement,
une altération qui le rende inhabile à tout service profane, et l'affecte exclusivement à l'honneur et au culte de Dieu. Il s'en suit que cette destruction, cette altération qui constituent l'essence même du sacrifice, ne sauraient être applicables aux actes intérieurs ou extérieurs de l'homme, qui sont de leur nature accidentels et transitoires

Il est indispensable que la matière du sacrifice soit une chose étrangère à l'homme et subsistante par elle-même, car le sacrifice est fondé sur le principe de substitution. Dans les temps anciens, si l'homme offrait, à sa place, un animal, cet animal était tué ; si c'était de la farine ou du pain, cette farine et ce pain étaient cuits et consommés ; si c'était un liquide, ce liquide était répandu en libation.

Troisièmement, il résulte de la définition de saint Thomas que le sacrifice a cela de commun avec le sacrement qu'il est comme lui un signe extérieur et visible destiné à exprimer et à opérer une chose sacrée. Mais il diffère du sacrement en ce sens que le sacrement a pour effet immédiat la sanctification de l’homme, et la transmission de certaines grâces ou aptitudes surnaturelles, suivant un ordre déterminé, au lieu que le sacrifice a pour objet immédiat, l'honneur dû à la majesté divine et la reconnaissance de son infinie souveraineté.

L'homme, composé d'un corps et d'une âme, est tenu d'honorer Dieu en Lui faisant hommage de tous ses biens extérieurs. Ainsi, dans tous les temps et dans tous les lieux les hommes ont cru ne pouvoir donner à Dieu, un signe plus expressif et plus énergique de leur adoration, de leur reconnaissance, qu'en détruisant ou altérant, au profit de Sa gloire, un des objets les plus rares et les plus utiles à leur vie.

Ils ont constamment eu recours à ce moyen, afin de témoigner au Dieu Très Haut qu'ils étaient soumis à Sa puissance et Le reconnaissaient pour l'auteur absolu de la vie et de la mort.

Source : livres-mystiques.com

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Message  ami de la Miséricorde Sam 15 Juil 2023 - 0:06

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


I

Pour cette raison, dans l'Ancien Testament, il était prescrit au sacrificateur d'étendre et de croiser les mains sur la victime avant de la frapper.

Cette cérémonie avait pour but de témoigner que, n'ayant pas la faculté de se détruire, l'homme s'identifiait avec la victime et autant qu'il en avait pouvoir, il se détruisait lui-même, non pas réellement mais par représentation et par image.

Il se nourrissait aussi de la chair de la victime, afin d'exprimer la volonté que le sacrifice lui devînt inhérent et lui fût en quelque sorte incorporé... car, comme dit saint Thomas, exterius sacrificium signum est interioris sacrificii.

Il suit de ces considérations, que le sacrifice, pris en lui-même, renferme un culte d'adoration et de latrie, et ne peut être offert qu'au Dieu suprême et unique.

Un fait digne d'observation, c'est qu'au temps du paganisme et chez les peuples idolâtres, les démons se sont constamment montrés avides de sacrifices, persuadés qu'en se les faisant décerner, il s'adjugeaient, par le fait, le rang et les honneurs dus au vrai Dieu.

Dæmones enim, non cadaverinis nidoribus, sed divinis honoribus gaudent (Aug. 10, De civitat Dei, cap. XIX). Sans sacrifice, l’homme ne peut honorer Dieu comme il le doit ; il n'a pas de moyen plus puissant pour obtenir Sa Miséricorde, fléchir Sa justice, donner à sa prière toute son efficacité.

Dans l'ancienne loi les sacrifices n'avaient qu'une valeur imparfaite et figurative. De quel prix en effet pouvait être, aux yeux du Maître de toutes choses, l'offrande des béliers et des génisses ? Et lors même que le Dieu Très Haut aurait agréé des hosties si peu dignes de Sa gloire, quelles mains se seraient trouvées assez pures pour les Lui offrir ?

C'est pourquoi le Prophète disait : Sacrificium et oblationem noluisti (Ps. XXXIX ), et ailleurs : Holocaustis non delectaberis. Aussi, dès que le sacrifice de la croix, cette oblation infinie en elle-même, et plus que
surabondante dans son application et dans ses effets, eut été offert une fois sur le Calvaire, les sacrifices sanglants cessèrent aussitôt sur toute l'étendue de la terre.

On ne les retrouve ni chez les juifs, ni chez les musulmans : ils ne sont plus en vigueur que chez les peuples placés en dehors de la civilisation et de l'histoire. Un prêtre qui apparaîtrait de nos jours, le couteau à la main et exhalant l'odeur des viandes immolées exciterait le rire et le dégoût.

L’Eucharistie est un sacrifice parfait. Tous les attributs de Dieu s'y manifestent avec éclat : Sa sagesse, Sa toutepuissance, Sa Miséricorde.

L'Eucharistie est salutaire dans ses fruits : car comment toute vertu ne jaillirait-elle pas des plaies de l'Homme Dieu et du calice de Son sang ? Elle est digne de la majesté souveraine : c'est en effet la personne elle-même du Verbe, qui s'anéantit pour donner à Son Père une gloire adéquate à Sa perfection souveraine

Source : livres-mystiques.com

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