Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon
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Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon
DEUXIEME CONFÉRENCE
DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS
Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Or est-il invraisemblable que, dans des conditions sociales comme les nôtres, où les événements les plus terribles, les plus imprévus surgissent tout à coup avec la rapidité de la vapeur et de la foudre, il ne puisse se rencontrer un homme qui, mettant à profit le chaos où nous auront jetés nos révolutions, ne parvienne à fasciner les multitudes, à se rendre maître des esprits et des cœurs, et qui arborant l’étendard de la régénération cosmopolite, ne fasse entendre un cri de ralliement auquel tous ses coreligionnaires feront écho, et n’arrive ainsi à la conquête, d’un pouvoir universel, à une prodigieuse domination des intelligences et des corps, domination acceptée avec enthousiasme par l’universalité des peuples égarés et séduits ?
Enfin n’est-il pas permis de croire que cet homme puissant et pervers, qui étreindra le monde dans les serres d’un despotisme sans nom et sans mesure, et qui unifiera le genre humain par la servitude des consciences et l’abaissement des courages, sera le personnage dépeint et prédit par saint Jean comme l’Antéchrist, et qu’il sera l’homme dont la divine Providence aura voulu se servir pour désabuser Israël qui l’aura un instant salué comme son Messie et son roi ?
Enfin quels seront les caractères de la persécution de l’Antéchrist ?
Cornélius a Lapide, Suarez, d’après les Écritures et les Pères, en ont signalé les principaux traits.
D’abord ce qui est certain et presque de foi, c’est que de toutes les persécutions que l’Église a eu à subir, celle de l’Antéchrist sera la plus terrible et la plus violente.
Premièrement, parce que cette persécution sera générale et s’étendra sur toute la terre. Il est écrit : «Ils se répandirent sur la face de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la ville bien-aimée» Apoc. XX, 8 Saint Augustin, livre XX de la Cité de Dieu, explique ce texte de saint Jean, en disant que tous les infidèles, les hérétiques, les sectaires et les hommes dépravés épars sur la surface du globe, se coaliseront avec l’Antéchrist pour faire la guerre aux saints et persécuter les hommes fidèles à Dieu.
Secondement, cette persécution sera de toutes la plus dure et la plus violente parce qu’elle ne sera inspirée ni par la superstition et par le fanatisme, ni par un attachement aveugle au culte des idoles, comme le furent les persécutions déchaînées par les empereurs païens. Elle ne se proposera ni d’assouvir l’orgueil, ni de satisfaire la soif effrénée de la domination, comme la persécution de Mahomet.
Elle ne sera pas non plus allumée par les convoitises effrénées de la chair, et par l’appât du pillage, comme celle que les princes allemands firent subir à l’Église, sous le protestantisme et au temps de la vie de Luther ; mais ce sera une persécution exclusivement suggérée par la haine de Dieu, où Dieu et Son Christ seront pris directement à partie, dont l’objectif unique sera l’extermination du règne divin, l’anéantissement total du christianisme et de toute religion positive.
Ainsi les Tibère, les Néron, les plus affreux tyrans du paganisme reconnaissaient au moins dans les idoles, qu’ils voulaient contraindre les chrétiens d’adorer, une notion et comme un reflet lointain de la divinité ; mais dans les temps dont nous parlons, il ne sera plus permis de rendre à une divinité quelconque, même un culte altéré et corrompu.
Tous les hommes sans exception seront forcés d’honorer et de rendre un culte de latrie à Satan lui-même personnifié dans l’Antéchrist, c’est-à-dire dans l’homme le plus impie, le plus abominable qu’ait jamais produit l’humanité.
Source : livres-mystiques.com
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ami de la Miséricorde
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DEUXIEME CONFÉRENCE
DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS
Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Troisièmement, cette persécution qui signalera les derniers âges s’exercera avec une séduction en quelque sorte irrésistible, ut in errorem inducantur, si fieri potest, etiam electi. Cornélius a Lapide dit : Omnes politicorum artes, dolos et praxes callebit. Dans le principe, l’Antéchrist persuadera aux juifs enfants d’Israël qu’il est le messie.
Afin de les tromper plus efficacement, il se parera du masque d’une modération et d’une sainteté hypocrite. Saint Paul, en nous apprenant qu’il se fera adorer dans le temple de Dieu (Thess., II ; Suarez, Dissert., LIX, act. 6), semble nous indiquer qu’il reconstruira le temple de Jérusalem détruit de fond en comble par Titus ; en conséquence il ordonnera la circoncision et rétablira pour un temps les sacrifices sanglants et les autres rites de la religion judaïque.
Quant aux hommes étrangers à la religion juive, il les attirera à lui d’abord par la persuasion et l’éloquence. Il sera dressé aux artifices et instruit par le démon lui-même dans toutes les connaissances utiles pour les fins auxquelles l’esprit mauvais le destine.
Saint Anselme nous dit qu’il possédera toutes les sciences naturelles et saura de mémoire tous les
textes des Écritures. Secondement, il gagnera les hommes en semant à profusion l’or et les richesses. Il sera le sujet le plus opulent de la terre.
Satan lui livrera tous les trésors cachés dans les entrailles des mers et dans les profondeurs secrètes de la terre (Cornel. A Lapide, Epist ad Thessal., p. 164). Quatrièmement, il remplira tous les hommes d’admiration par son génie et par la rapidité prodigieuse avec laquelle il se sera élevé au faîte de la fortune et de la toute-puissance (Damasc., XXVII ; Hieron. De Daniel, 11).
Quant aux ignorants et à la foule, il les fascinera par des prodiges, cujus est adventus secundum operationem Satanœ, in omni virtute et prodigiis mendacibus (II ad Th., 11). De même que le Christ, dit saint Thomas, opéra des miracles en confirmation de sa doctrine, ainsi l’homme de péché opérera de faux miracles en confirmation de ses erreurs ; mais de même aussi que le vrai Christ opérait des prodiges par la vertu de Dieu, auteur de toute vérité, ainsi son adversaire, comme nous l’avons indiqué plus haut, opérera par la vertu de Satan, le père de l’imposture et du mensonge.
L’homme de péché ne fera donc pas de vrais miracles comme Jésus-Christ, mais il en fera de faux et d’apparents. Toutes ses œuvres merveilleuses ne seront en réalité que des illusions et des œuvres fantastiques ; de telle sorte, dit saint Athanase, que lorsqu’il paraîtra ressusciter un mort, ou bien l’homme qu’il ressuscitera ne sera pas vraiment mort, ou bien s’il est mort il ne le ressuscitera pas réellement.
Enfin, dit encore le même saint, les œuvres opérées par l’Antéchrist et qui paraîtront dépasser les
forces de la nature, ne seront pas des miracles proprement dits, mais des effets et des phénomènes de l’ordre physique opérés par la médiation de certaines causes naturelles secrètes et cachées.
Pour mieux captiver les hommes, l’Antéchrist autorisera la luxure et les licences de la chair, il fera appel aux voluptés les plus enivrantes, tolus erit in libidinibus et concupiscentiis feminarum (Dan., II, 37).
Source : livres-mystiques.com
BON TRIDUUM pascal à tous !
Interruption de mes postages pour le TRIDUUM pascal
réouverture pour le Dimanche de Pâques
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DEUXIEME CONFÉRENCE
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Cinquièmement, la persécution de l’Antéchrist sera la plus inhumaine et la plus sanglante de toutes celles qu’a jamais subies le Christianisme. Jésus-Christ nous en donne l’assurance, lorsqu’il nous dit : «Alors la tribulation sera grande telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent et qu’il n’y en aura jamais» (Matth., XXIV, 21).
On peut le conjecturer en se rattachant à deux causes. La première, est la colossale puissance et les moyens prodigieux de force et de destruction dont l’Antéchrist sera pourvu et en même temps l’impiété et la rage des hommes préposés à l’exécution de ses commandements.
La seconde, sera l’effrayante malice du démon, car, dit saint Jean, en ces jours Dieu le laissera sortir de la prison de flammes où il est enchaîné et lui donnera pleine licence de séduire et d’assouvir sa haine contre le genre humain (Apocal., XX).
D’où il suit, dit saint Cyrille, qu’il y aura alors des multitudes de martyrs, plus glorieux et plus admirables que ceux qui combattirent jadis, contre des lions dans les amphithéâtres de Rome et des Gaules.
Ceux-ci n’avaient à lutter que contre de simples ministres du démon, mais les confesseurs des derniers âges auront à lutter contre celui qui est homicide dès le commencement.
L’antique ennemi déploiera pour les tourmenter des monstres de supplice et des raffinements inouïs, sans exemple dans les siècles passés, et que de lui-même l’esprit humain ne serait jamais parvenu à inventer.
Enfin, dernier trait de la persécution de l’Antéchrist, elle sera d’une telle violence qu’elle parviendra à faire apostasier la presque universalité des chrétiens. «Et il lui fut donné, de faire la guerre aux saints et de les vaincre (Apocal., XIII).
Et cette corne, que je vis, faisait la guerre aux saints, et il lui était donné de prévaloir» (Dan., VII). Saint Paul nous apprend encore que Jésus-Christ ne descendra pas une seconde fois avant que ne vienne la grande apostasie (II ad Thess., II).
Saint Augustin (Cité de Dieu, lib. XX), interprétant cette parole de l’Apôtre, nous dit que si dans tous les temps on a vu des fidèles renoncer au Christ par l’effet des artifices des hérétiques et de la crainte des persécuteurs et des tyrans, toutefois, la défection qui se produira sous l’Antéchrist est appelée l’apostasie proprement dite, parce que par le nombre et par sa généralité, cette apostasie excédera tout ce qui s’est vu dans les temps antérieurs.
Toutefois il ne faudrait pas conclure de ces témoignages qu’il ne restera plus d’élus sur la terre, et que le Fils de Dieu faillira à la promesse faite à son Église lorsqu’il lui dit : Propter electos, dies breviabuntur, à cause des élus les jours seront abrégés ; du reste, saint Jean dans son Apocalypse ajoute : «La bête sera adorée par tous ceux des habitants de la terre, dont les noms ne sont pas écrits dans le Livre de vie» (Apocal., XIII).
Saint Augustin nous affirme qu’au règne de l’Antéchrist, il y aura des multitudes de martyrs qui feront éclater une héroïque constance, il y aura également un nombre plus ou moins grand de confesseurs, qui parviendront à se réfugier dans des cavernes ou dans des montagnes escarpées ou abruptes, et Dieu veillera à ce que ces retraites échappent à la vigilance et aux investigations des persécuteurs, et il ne permettra pas au démon de les leur signaler.
Source : livres-mystiques.com
SAINTES FETES DE PAQUES
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Daniel nous apprend que durant les jours où se déchaînera cette effroyable persécution, l’abomination de la désolation trônera pleinement dans le lieu saint. «Le roi, dit-il, agira selon qu’il lui plaira : il s’élèvera, il parlera avec orgueil contre tout Dieu ; il parlera insolemment contre le Dieu des dieux... Il n’aura aucun égard au Dieu de ses pères, et il ne se souciera d’aucun Dieu quel qu’il soit…»
En d’autres termes, une fois que l’homme de péché aura fait fléchir le genre humain par ses menaces et qu’il l’aura enlacé dans les filets de ses mensonges et de ses ruses, il ne gardera plus aucune mesure, il démasquera toutes ses batteries, et procédera à visage découvert.
Il ne souffrira plus que l’on adore ou que l’on invoque d’autre Dieu que lui-même, il se proclamera le seul maître du ciel et de la terre. Partout où il ne se trouvera pas personnellement présent, ce
sera à son image ou à sa statue que les hommes seront contraints de décerner leurs hommages :
Et elevabitur, magnificabitur adversus omnem Deum.
Il ne tolérera plus ni la religion mosaïque, ni la religion naturelle elle-même. Il persécutera avec le même acharnement les juifs, les schismatiques, les hérétiques, les déistes, et toutes les sectes qui admettent
l’existence d’un être suprême, et l’immortalité de la vie future.
Mais Dieu, dans Sa sagesse, tirera le bien du mal. L’horrible tempête que Sa justice aura laissée se déchaîner sur la terre, aura pour effet de faire disparaître les cultes faux.
Elle abolira, avec le judaïsme, les restes du mahométisme, les superstitions idolâtres, et toutes les religions hostiles à l’Église.
Elle donnera le coup de grâce aux sectes de ténèbres. La franc-maçonnerie, le carbonarisme, l’illuminisme et
toutes les sociétés subversives disparaîtront dans le tourbillon d’impiété qui sera leur œuvre, et qu’elles avaient préparé depuis des siècles, estimant qu’il serait leur triomphe décisif et suprême.
Sans le vouloir, elles auront coopéré à fonder le règne de l’unité annoncé par le prophète, erit unum ovile et unus pastor. Le triomphe de l’impie aura été de courte durée. Mais les consolations qui succéderont seront universelles, abondantes, proportionnées à l’étendue des tribulations que l’Église aura subies.
Un fils d’Israël, naguère converti, aujourd’hui prêtre et docteur, contemplant avec ravissement le grand spectacle qu’offrira l’Église de Dieu à cette époque fortunée où juifs et gentils, assis à un même banquet, seront devenus une même famille sous la houlette d’un même pasteur, s’écrie avec transport :
«Dans la vie de Jésus-Christ sur la terre, il y a eu deux grands jours de triomphe où il a été reconnu comme Messie et comme Roi :
la fête de l’Épiphanie, qui fut en quelque sorte la fête du matin que firent à Jésus-Christ les nations accourues et représentées dans la personne des Mages, et le jour des Rameaux qui fut la fête du soir, que fit à Jésus-Christ Jérusalem attardée, le jour des Rameaux qui fut le jour des acclamations d’Israël.
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
«Or voici qu’après dix-neuf siècles de fidélité, la grande fête de l’Épiphanie est oubliée des nations et de leurs chefs, qui ont rejeté Jésus-Christ et Son Église.
Laissez-moi donc saluer, au soir de la vie de l’Église, le grand jour des Rameaux et l’explosion inattendue des acclamations du vieux peuple de Jacob. Laissez-moi saluer et chanter ce jour, où les portes de la synagogue s’ouvriront avec ivresse pour l’entrée triomphale du Messie, qu’elle a si longtemps attendu et méconnu.
Laissez-moi chanter le jour où les restes d’Israël étendront leurs vêtements sur le chemin du Christ et de Son
Église, et où l’air sera embaumé des parfums de ce sang qui retombera cette fois en pluie d’amour sur Israël et sur ses enfants.
Ô jour des Rameaux, lève-toi sur l’Église !... Jérusalem, Jérusalem, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses petits sous ses ailes ; mais cette fois tu l’auras voulu, ô Jérusalem, sous les ailes tu te seras précipitée.
Hosanna et gloire éternelle à Jésus-Christ au plus haut des cieux, et à l’Église où Israël après une longue absence a retrouvé son Messie et son Roi». (Abbé Lémann, Les Nations frémissantes).
Et pourtant ce ne sera pas encore la consommation finale, car il est écrit (Apocal., XI) : «Le septième ange sonnera en ce moment de la trompette, et le ciel retentira de grandes voix» : des voix d’anges, des voix de vierges, les voix des confesseurs et des saints martyrs salueront le Christ de leurs louanges et de leurs acclamations, ils rendront grâce de Sa victoire sur l’Antéchrist et de l’extermination des impies.
Tous les hommes, devenus les adorateurs d’un même Dieu, professant tous une même foi, unis dans une même adoration, participant à une même table, s’écrieront de concert :
«Le royaume de Dieu est devenu le royaume de Notre-Seigneur et de Son Christ... Nous vous rendons gloire, Seigneur Dieu tout-puissant, qui êtes, qui étiez et devez venir, parce que vous avez reçu votre grande puissance et que vous régnez» (Apoc., XI, 17).
TROISIEME CONFÉRENCE : DE LA RÉSURRECTION DES CORPS ET DU JUGEMENT UNIVERSEL
Ecce mysterium vobis dico : in momento, in ictu oculi, in novissima tuba (canet enim tuba), mortui resurgent incorrupti.
Je vous dis un mystère : En un instant, en un clin d’œil, aux éclats de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts ressusciteront incorruptibles. (I Cor., XV.)
Le monde doit avoir une fin, et cette fin n'aura pas lieu que l'Antéchrist n'ait paru. Le protestantisme et l'incrédulité rejettent la personnalité de l'Antéchrist ; ils ne le considèrent que comme un mythe, un être allégorique et imaginaire.
Ou bien encore, ils ne voient dans cet homme de péché, annoncé par saint Paul, que le chef de la lutte antichrétienne, le coryphée et le messie de la franc-maçonnerie et des sectes suscité pour conduire la civilisation à son apogée, en l'affranchissant à jamais des ténèbres de la superstition, c'est-à-dire en supprimant, sur toute l'étendue de la terre, toute religion positive et toute croyance révélée.
Source : livres-mystiques.com
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ami de la Miséricorde
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Mais, parmi les vérités qui ont trait à la conclusion de nos destinées dans le temps, il en est une qui répugne spécialement aux passions humaines, que le rationalisme et la libre-pensée ne cessent de combattre à outrance, dont ils font le point de mire de leurs sophismes les plus astucieux et de leurs négations les plus effrontées.
Cette doctrine, la plus glorieuse et la plus consolante pour notre nature humaine, est celle de la résurrection future de nos corps. Tantôt, comme saint Paul en fit l'expérience à Athènes, la science incrédule s'étudie à étouffer cette doctrine sous le poids de ses moqueries et de ses sarcasmes ; tantôt, comme il advint au tribunal du prêteur Félix, en l'entendant énoncer, elle pâlit et se sent saisie d'épouvante :
Disputante autem illo... de judicio futuro, tremefactus Felix respondit... Vade : tempore autem opportuno accersam te (Act., XXIX, 25).
Il ressort de ce passage, et d'une multitude d'autres épars dans les épîtres de saint Paul, que le dogme de la résurrection des corps était le sujet favori et populaire des prédications de l'Apôtre.
Il l'énonçait hardiment dans les prétoires, dans les synagogues, dans l'aréopage des sages et des philosophes de la Grèce.
Aux yeux de saint Paul, cette doctrine de la Résurrection future est la base de nos espérances, la solution du mystère de la vie, le principe, le nœud, la conclusion de tout le système chrétien.
Sans elle, les lois divines et humaines restent dépouillées de toute sanction, les doctrines spiritualistes ne sont plus qu'une inanité.
L'unique sagesse est celle qui consiste à vivre et à jouir comme la bête ; car si l'homme ne doit pas revivre après la mort, le juste qui lutte contre son propre cœur et qui réprime ses passions est un insensé.
Les martyrs qui ont souffert pour l'honneur du Christ, et qui se sont laissé déchirer par les lions dans les amphithéâtres, ne sont que des convulsionnaires et des égarés (Cor., XV. 32).
Dès qu'il est admis que les destinées de l'homme sont circonscrites dans la vie présente, le bonheur ici-bas ne réside plus que dans le matérialisme le plus éhonté et le plus abject.
Le seul évangile vrai, l'unique philosophie saine et rationnelle est celle d'Epicure qui se résume dans ces
mots : Manducemus et bibamus, cras enim moriemur (id.).
Pour détourner les âmes des convoitises grossières et afin de les élever à des aspirations dignes de leur céleste origine, l'Apôtre ne cesse d'inculquer cette grande vérité, et en même temps il en déduit les conséquences relatives à la direction de la vie, et au gouvernement extérieur et intérieur des actes humains.
Source : livres-mystiques.com
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
«Voici, dit-il, que je vous apprends un mystère. A la vérité, nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous changés. En un moment, en un clin d’œil, au son de la trompette, car la trompette sonnera, les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés.
Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité. Et après que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors se vérifiera la parole qui a été écrite : La mort a été absorbée dans sa victoire».
«Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?» Cor., xv, 51-55
Dans les versets qui précèdent, le grand Apôtre explique, non moins merveilleusement, la raison théologique et les hautes convenances de ce mystère, dont Dieu l'a établi l'interprète et le héraut.
«Le corps de l'homme, dit-il, confié à la terre et déposé dans le sépulcre, est pareil au grain de froment il est semé dans la corruption, il ressuscitera incorruptible il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel.
«Le premier homme, Adam, a été une âme vivante, le second Adam a été fait un esprit qui vivifie.
«Le premier, formé de la terre, était tout terrestre ; le second, venu du ciel, est tout céleste...
«Comme donc nous avons porté l'image de l'homme terrestre, portons aussi l'image de l'homme céleste...
«Je vous dis cela, mes frères, parce que la corruption ne possédera pas l'immortalité» (I Cor., XV, 42-45, 47, 50) Voilà un exposé, tracé de main de maître, clair, précis, et toute interprétation que la parole humaine prétendrait y mêler, ne servirait qu'à en affaiblir l'énergie et la clarté.
Telle est aussi la vraie foi catholique, celle que l’Église a inscrite dans le Symbole que nous récitons, et qu'elle fait chanter dans ses temples aux jours de ses solennités.
«Je crois à la résurrection de la chair, j'attends la résurrection des morts».
Saint Athanase, dans son symbole, et le quatrième concile de Latran expriment cette vérité en termes non moins précis et plus explicites encore : «Tous les hommes, disent-ils, doivent ressusciter avec les mêmes corps auxquels ils sont unis dans la vie présente».
En effet, si après s'être dissous et être retournés à la poussière d'où ils sont sortis, nos corps ne devaient renaître avec l'intégrité de leurs membres, avec l'universalité de leurs éléments substantiels et constitutifs ; s'ils ne devaient reparaître avec les mêmes visages, les mêmes traits, au point qu'en nous revoyant au jour du jugement, nous nous reconnaîtrons aussitôt, comme nous nous reconnaissons ici-bas, il ne faudrait plus appeler alors notre renaissance une résurrection, mais une nouvelle création.
Source : livres-mystiques.com
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Il est donc très certain qu'au jugement nous serons identiquement les mêmes ; que les pieds qui nous soutiendront alors seront les pieds qui nous ont portés, soutenus durant notre exil et les jours de notre pèlerinage dans le temps ; que la langue qui nous fera parler sera celle qui s'est jadis dénouée pour la louange divine ou pour le blasphème ; que les yeux, à l'aide desquels nous verrons, seront ceux-là mêmes qui se sont ouverts aux rayons du soleil qui nous éclaire ; que ce cœur, qui battra dans nos poitrines, sera le propre cœur qu'auront consumé les ardeurs de l'amour divin, ou qui se sera laissé dévorer par les flammes impures de la volupté.
Telle était l'immuable espérance de Job. Assis sur son fumier, rongé par la pourriture, mais le front serein, le regard rayonnant, il franchit d'un bond de sa pensée toute la durée des siècles.
Saisi d'un saint ravissement, il contemple dans les clartés de la lumière prophétique le jour où il secouera la poussière de son cercueil, et il s'écrie : «Je sais que mon Rédempteur vit, que je renaîtrai de ma poussière, que je serai de nouveau enveloppé de ma chair et que je verrai mon Rédempteur de mes yeux à moi et non de ceux d'un autre» (Job., XIV, 24-25).
Cette doctrine de la résurrection est la clef de voûte, la pierre angulaire de tout l'édifice chrétien, le pivot et le centre de notre foi. Sans elle, il n'y a plus de rédemption, nos croyances et notre prédication sont vaines, toute religion s'écroule par la base : Inanis est ergo prœdicatio nostra, inanis est fides nostra (I Cor., XV, 14).
Les écrivains rationalistes ont prétendu que cette croyance à la résurrection n'était pas contenue dans l'Ancien Testament et qu'elle ne date que de l’Évangile. Rien n'est plus faux.
Il suffit de parcourir la longue chaîne des traditions mosaïques, de prêter l'oreille aux grandes voix des Patriarches et des Prophètes : nous les voyons tous tressaillir de joie et d'espérance, à la perspective de l'Immortalité promise, saluer cette vie nouvelle dont ils entreront en possession au-delà
du tombeau et qui n'aura pas de terme.
Il est dit au livre de l'Exode : «Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob». Et Jésus-Christ, en saint Matthieu, se sert de ce passage pour démontrer aux juifs sadducéens la vérité
de la résurrection (Matth., XXII, 31) :
«Pour ce qui est de la Résurrection des morts, n'avez-vous point lu les paroles que Dieu vous a dites : Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob ? Or Dieu n'est point le Dieu des morts,
mais le Dieu des vivants».
La mère des Macchabées, debout au milieu du sang et des membres mutilés et épars de ses fils, ne glaçait-elle pas d'effroi l'impie Antiochus en lui disant :
«Sache, ô homme scélérat et très pervers, que tu ne nous fais mourir que pour la vie présente, niais que le Maître du monde va nous recevoir, nous qui sommes morts pour ses lois et qu'Il nous ressuscitera au jour de la résurrection» (II Mach., VII).
Source : livres-mystiques.com
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
Cette croyance à la résurrection n'était pas seulement pour les saints de l'Ancien Testament un symbole et une doctrine spéculative, elle était leur foi fondamentale exprimée dans les merveilles et dans les œuvres de leur vie.
Les institutions qu'ils nous ont laissées en sont la représentation et la figure. «Le premier de tous, dit saint Jérôme, est Abel, dont lesang qui crie au Seigneur, témoigne de son espérance de la résurrection des corps. Ensuite, vient Hénoch enlevé, afin qu'il ne vît pas la mort : il est le type et l'image de la résurrection.
Troisièmement Sara, dont le sein stérile et épuisé par la vieillesse conçoit et met au monde un fils, nous donne l'espérance de la résurrection. Quatrièmement, Jacob et Joseph, en recommandant que l'on recueille et que l'on ensevelisse avec honneur leurs os, manifestent leur foi à la résurrection.
Cinquièmement, la verge desséchée d'Aaron qui bourgeonnait et donnait des fruits, et la verge de Moïse, qui sur le commandement de Dieu s'animait et devenait un serpent, nous offrent l'ombre et l'esquisse de la résurrection.
Enfin Moïse, qui bénissait Ruben et disait que Ruben vive et ne meure pas, lorsque Ruben depuis longtemps était décédé de cette vie, ne témoigne-t-il pas qu'il lui souhaitait la résurrection et l'éternelle Vie ?» (S. Jérom. Epiph. contra Samaritanos)
Et si l'on ne voulait voir dans ces interprétations diverses que des allégories et des interprétations mystiques, nous terminerions cette énumération par les paroles précises de Daniel, et celles-ci ne laissent aucun doute, sur la foi universelle et constante de l'Ancien Testament à la résurrection future (Dan., XII) : «
Voilà dit-il, que la multitude de ceux qui dorment dans la poussière de la terre s'éveilleront les uns pour la Vie éternelle, les autres pour l'opprobre».
Cette vérité, affirmée par les Écritures, est proclamée non moins hautement par la raison et la philosophie chrétienne. La philosophie embrasse dans son vaste champ tout ce qui touche à la nature de Dieu, à la nature de l'homme et à celle du monde.
Or, le dogme de la résurrection ressort des notions que nous donne la philosophie sur ces trois objets, sur lesquels s'étend son domaine et s'exercent ses investigations.
Premièrement, le dogme de la résurrection ressort des notions que nous donne la philosophie sur la nature de Dieu. Dieu, nous apprend la philosophie chrétienne, est la cause efficiente, exemplaire et finale de tous les êtres qui sont dans le monde.
Les ayant créés librement, avec une souveraineté et une indépendance absolues, Il les a tous marqués, plus ou moins, du caractère de sa ressemblance et de ses infinies perfections.
Toutefois, le corps humain, composé de Ses propres mains, animé de Son souffle, est le résumé de Ses merveilles, le chef-d’œuvre de Sa sagesse et de Sa divine bonté.
Par la beauté et l'élégance de sa structure, par la noblesse de son port, les splendeurs qui l’illuminent, le corps de l'homme l'emporte dans des proportions infinies sur tous les êtres matériels sortis des mains de Dieu.
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon
DEUXIEME CONFÉRENCE
DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS
Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.
C'est par le corps, en effet, que l'esprit manifeste sa puissance et exerce sa royauté. C'est le corps, dit Tertullien, qui est l'organe de la vie divine et des sacrements. C'est le corps qui est lavé par l'onde baptismale, afin que l'âme reçoive sa blancheur et sa netteté.
C'est le corps qui est oint par l'huile et l'onction de l'Esprit Saint afin que l'âme soit consacrée. C'est le corps qui reçoit l'imposition des mains, afin que l'âme soit illuminée et puisse répandre les bénédictions. C'est le corps qui reçoit l'Eucharistie et qui s'abreuve d'un sang divin, afin que l'homme, devenu un avec le Christ et ayant avec lui une même vie, puisse subsister éternellement (Tert. De rester. carnis, c. 8).
C'est encore le corps qui croise les mains pour la prière et qui se courbe pour l'adoration. C'est le corps qui s'exténue par les jeûnes et dans les macérations, qui s'offre en holocauste sur les échafauds et les bûchers, qui se consume par le martyre et offre à Dieu ce témoignage de l'amour, lequel n'est absolu et irrévocable que lorsqu'il est scellé par la mort et exprimé par le sang.
Et le corps de l'homme, instrument des plus héroïques travaux, canal de toutes les bénédictions et de toutes les grâces, soldat du témoignage, prêtre et autel du Sacrifice, épouse virginale du Christ, serait semblable à l'herbe des champs, il n'aurait un instant d'éclat et de vie que pour être changé en une poignée de cendres, devenir la proie des vers et l'hôte éternel du trépas ?
Ce serait un blasphème contre la Providence et un outrage à son infinie bonté. Le dogme de la résurrection des corps ressort des notions que nous donne la philosophie chrétienne sur Dieu ; il ressort, secondement, des notions qu'elle nous donne sur la nature de l'homme.
L'homme, en effet, se compose de deux substances : l'esprit et le corps. Et ces deux principes sont unis par des liens si intimes et si profonds, il y a entre eux une réciprocité et une corrélation si étroite, que, sans l'intermédiaire du corps, l’esprit, par sa propre nature, est inhabile à exercer aucune de ses opérations.
Il est semblable à un souffle qui, faute d'organe, ne pourrait résonner, à une lyre dont les cordes détendues et brisées cesseraient d'ébranler l'air et demeureraient sans accent et sans écho.
Ainsi, l'âme sans le corps ne peut entrer en relation avec le monde extérieur et sensible ; elle n'a ni l'usage de la vue, ni l'usage de l'ouïe ; elle ne peut exercer son action et sa souveraineté sur la matière, ni maîtriser les éléments, ni savourer les fruits, ni respirer l'odeur des parfums.
Et la bouche elle-même, cette bouche qui peut-être a fait entendre des accents d'or, qui s'est si souvent dénouée pour l'enseignement ou la louange, n'est plus qu'un membre desséché et aride, dont l'âme ne peut plus se servir pour émouvoir les cœurs et éclairer les esprits.
Sans doute, ainsi que l'enseigne saint Thomas, Dieu, après la mort, conférera aux âmes séparées un mode d'existence qui leur permettra de se connaître, de s'entretenir, de communiquer entre elles, sans le secours des organes corporels, dont elles auront été dépouillées. Mais ce sera là un mode merveilleux, exceptionnel, en dehors des conditions et des lois normales de l'être humain.
Source : livres-mystiques.com
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