SONDAGE NO 6 : Croyez-vous aux Miracles ?

Je pense qu'il faudrait avoir le point de vue de scientifiques sur les miracles.

Cordialement

Mais comment expliquer que Dieu Lui-même déroge aux lois qu'il a faites ? !

Amitié

Pour ma part, je pense que la plupart des « vrais » chrétiens, croient nécessairement aux miracles, sinon ils cesseraient de croire. La Science elle-même (la vraie science, pas le scientisme médiatique payé par les états pour désinformer les peuples) reconnait –sans pouvoir l’expliquer- des miracles comme le « miracle Eucharistique de Lanciano », ou encore l’aspect génétique hallucinant (et unique) des chromosomes retrouvés sur le Saint Suaire…etc.

Les Croyants eux-mêmes constatent comme nous le voyons dans les témoignages ci-dessus, la réalité du miracle dans la banalité de nos vies. Mais la question que je me suis posé en voyant le sujet proposé par Octo, c’est : « Jusqu’où pouvons nous parler du miracle ? » et « Que définir par un miracle ? » . Peut-on dire qu’une apparition privée du Christ soit un miracle ? Et dans ce cas peut-on en parler ?

En effet, certes, même si le miracle s’appui sur une réalité autre, bien plus haute, peut-on parler de TOUS les miracles ?
Bien sûr, nous pouvons parler du miracle de guérison sur un tiers , un proche ou nous-mêmes, parler des petits clin d’œil habituels que le Seigneur nous envoie dans le sordide de la vie actuelle, parce que ces miracles servent à l’édification des autres. De même, je ne pense pas (c’est un point de vue personnel, donc sujet à de possibles erreurs) que le miracle soit donné pour nous récompenser, même si parfois, chez les Grands mystiques, il peut en être ainsi. (D’autant que chez les Grands mystiques qui ont une Foi à déplacer les montagnes, le miracle ne sert pas à leur propre conversion, mais plutôt à la louange de Dieu).

Le Miracle à mon humble avis est surtout donné en exemple et en démonstration aux fortes têtes. Je ne parle pas des nihilistes professionnels qui nient tout parce que l’idée de Dieu leur est insupportable. Ceux là sont de pauvres idiots bornés. Ils ne méritent même pas par leur opposition entêtée qu’un miracle se produise, fut-il pour les sauver. (Songeons aux gens de Nazareth). Mais plutôt à ceux qui ont un « bon fond », qui pourraient devenir de « bons chrétiens », si seulement au départ ils bénéficiaient d’un petit coup de pouce. Songeons à St Thomas qui a vu et a cru. Ainsi qu’à la phrase du Christ qui nous affirme qu’Il est venu pour les malades et non pour les biens portants. Le Miracle nous réveille, nous EVEILLE devrais-je plutôt dire.

Je vais donc décomposer ce texte en deux phases.

- La Première traitant des miracles dont j’ai ouï-dire dans ma proximité immédiate.

- La Seconde traitant des miracles (rares) dont je fus directement le témoin.

Commençons par la première phase. Je pense notamment à 3 sortes de miracles dont j’ai eu directement connaissance sans y avoir personnellement assisté.


Le Premier concerne une amie. Une femme préretraitée. C’est une femme toute simple, humble, une simple Catholique, avec un état d’esprit tout à fait sain et normal et absolument pas porté à l’exagération, à l’affabulation, ou au délire. Cette femme très dévouée à la Très Sainte Vierge, me confia une fois en toute discrétion, que le Christ lui était apparu (en plein jour) pour la remercier (d’une chose qu’il ne m’appartient pas d’expliquer ici). Ai-je le droit de douter de son témoignage ? Non. Car je la connais bien, et je la sais incapable de mentir ou même d’imaginer une histoire pareille. Mais la question est : cette femme pourrait-elle témoigner de ce miracle si elle était sur ce forum ? Je ne crois pas. Car certes, même s’il s’agit d’un miracle, elle n’a pas à révéler les secrets du grand Roi. Bien sûr, on rétorquera qu’elle me l’a dit. Oui, mais, elle me connait aussi très bien sachant que JAMAIS quiconque ne saurait son nom. En me partageant ce secret, elle savait qu’elle partageait aussi sa joie profonde avec moi, et que cette information, ferait monter une louange de plus vers le Ciel pour la plus grande Gloire de Dieu. Mais le révéler en public n’aurait-ce pas été à l’encontre du trésor que Dieu lui a offert ?

Le Second s’est passé il y a une vingtaine d’années au cours d’une Messe du soir dans une Eglise de campagne. Le Prêtre et les quelques participantes, ont vu clairement une hostie s’échapper des doigts du Prêtre, survoler très lentement l’assistance (à environ 1 m au dessus des têtes) et se déposer seule sur la langue d’une vieille femme qui attendait son tour pour communier. Exactement comme si Notre Seigneur avait été pressé de venir habiter en elle. Cette femme, décédée aujourd’hui, était très dévote à la Très Sainte Vierge et à son Ange gardien. Elle ne se privait d’ailleurs pas de parler des anges gardien, et nombre de Catholiques la prenaient pour une pauvre vieille ayant un peu perdu la boule, et d’autres voyaient en elle une forme d’idée fixe. Jusqu’au jour où…Le Seigneur Lui-même la gratifia publiquement.
Cette histoire m’a été contée par une femme qui assista directement au miracle, et devint par la suite, une fervente assistante à la Sainte Messe quotidienne.

Le Troisième m’a aussi été rapporté. Il s’agissait cette fois d’une humble Carmélite âgée (décédée depuis environ 1 an). Ceux qui la connaissaient -et dont je faisais partie- la considéraient comme une Sainte vivante. J’eu le grand honneur et privilège de l’avoir pour guide spirituel (ainsi que quelques autres âmes qui suivaient son enseignement) durant une bonne vingtaine d’année. Et je rends grâce à Dieu de l’avoir mise sur mon chemin. Elle m’a tout appris et c’est elle qui me fit découvrir les écrits de Maria Valtorta. Bref, on me rapporta qu’un jour, cette humble Carmélite discutait avec entrain de la Très Sainte Vierge avec plusieurs Chrétiennes. Quand soudain l’une d’elle affirma : « La Très Sainte Vierge était d’origine juive. Elle devait donc avoir des cheveux noirs, la peau mate et des yeux foncés… » Et notre Sainte Carmélite, emportée dans son élan, répondit : « Ah mais certainement pas ! La Très Sainte Vierge a les yeux bleus, le teint très clair et les cheveux blonds… » Elle se rendit soudain compte avec confusion, mais trop tard, qu’elle avait trop parlé, car en assurant avec une ferme conviction et déterminisme, cette affirmation, elle prouvait sans le vouloir, qu’elle l’avait déjà vu. (Ce qui n’aurait surpris personne, vue la douceur, la grande Charité et la profonde humilité de cette Soeur). Néanmoins, personne n’osa lui demander comment et pourquoi elle était aussi affirmative. Et toutes respectèrent son silence confus.

Seconde Phase : Les miracles (rares) dont je fus directement le témoin.

Même s’ils furent rares, ils me secouèrent suffisamment pour déterminer toute ma Foi future. Ils sont au nombre de 2.

Le Premier se passa en 1981. Encore jeune homme et habitant chez mes parents, je me posais des questions sur la Foi, et doutais de l’existence de Dieu. D’un coté, la science et en particulier la biologie, me démontrait de façon mathématique l’ordonnancement de la création, et je percevais clairement que derrière cette création si soigneusement ordonnée, il y avait nécessairement un créateur intelligent. Cela ne faisait aucun doute pour moi. Mais le comportement du monde (et de certains prêtres), me faisait douter de l’identité de ce Dieu. Etait-IL ce Dieu créateur du fin fond de l’univers qui nous avait créés, puis déçu, s’était retiré de la terre en nous abandonnant à notre propre bêtise ? Où était-IL ce Dieu descendu chez nous (pour y être crucifié) si attentif au moindre de nos besoins. J’avais absolument besoin de cette réponse pour déterminer la suite de mon existence.

Je partis donc pour Carcassonne (Département Français de l’Aude), et y vécu quelques semaines comme un clochard. Je voulais voir si ce Dieu dont d’aucun disaient qu’Il était « bon » et « proche », saurait subvenir à mes besoins quotidiens, alors que je n’avais absolument rien. ( Je reconnais aujourd’hui que c’était une erreur de tenter Dieu, mais à l’époque je n’en avais pas la moindre conscience.)

Les Semaines passèrent et j’ai mangé chaque jour à ma faim sans argent et sans même avoir besoin de mendier. J’avais installé pour dormir, une cabane très basse, au beau milieu d’un roncier difficile d’accès et dont le chemin (volontairement tortueux pour me cacher aux regards) était parsemée de branches mortes qui cassent facilement sous le pas d’un homme. Cette cachette parfaitement invisible de jour, (et au chemin bruyant la nuit) me permettait également de dormir la nuit sans être inquiété par d’éventuels voyous.

La veille de mon départ, je reconnus devant ce Dieu inconnu, qu’effectivement je n’avais manqué de rien durant mon séjour. Mais lui dis-je : « …ce n’est pas suffisant. Tout est peut-être dû au seul hasard. Aujourd’hui je ne bougerai pas de ce roncier ou personne ne sait que je suis là. Et je veux que tu m’apportes toi-même, de la nourriture jusqu’ici avant midi. (il était 9 h du matin). Si tu le fais, je croirai en Toi toute ma vie. Sinon, je continuerai à penser que tu n’entends pas (ou plus) nos prières, et que tu te fiches complètement de l’humanité. »

Et je demeurais ainsi en prière, puis je m’assoupis. Lorsque je levais les yeux, je fus très surpris de voir un homme à lunette et en bottes devant moi. Une Canne à pêche dans une main et « 2 poissons » dans un sac plastique de l’autre. Comment fit-il pour arriver jusqu’à moi sans bruit, je l’ignore car c’était impossible. Il me dit 2 ou 3 mots aimables, me proposa son poisson qu’il déposa devant moi, et repartit. C’est juste à ce moment que j’entendis les 12 coups de La Chapelle d’en face qui sonnait midi. Quand à l’homme il disparut par le sentier sans que j’aie eu le temps de le voir s’éloigner.

Ce fait me frappa fortement, car, si on calcule le nombre de probabilité qu’un humain puisse me voir, puis m’apporter de la nourriture précisément ce jour là, dans la tranche d’heure demandée…n’importe quel mathématicien avouera que cela frôle l’impossibilité. Ce jour là, je compris que Dieu, ce Dieu était Jésus, Fils unique de Dieu le Père, qui nous aimait d’un amour dépassant toutes nos limites.




Le Second miracle fut plus spectaculaire, mais ne fit que renforcer et confirmer ma Foi. S’il ne me fut d’une quelconque utilité par son aspect démonstratif, il eut pour avantage de me faire comprendre que le miracle est à notre porte et à portée de chaque disciple du Christ.

Ceci se passa (de mémoire) en Octobre 1984 ou 1985. Une puissante tempête de vent soufflait sur la région et menaçait les toitures, et nous étions à plusieurs du même âge, dégustant un repas tardif. Comme d’habitude, la discussion qui nous animait tournait autour de la religion. La Seule femme du groupe posait des questions : « Qu’est-ce au fond que la Foi ? » etc…et celui auquel elle s’adressait répondit les paroles de l’Evangile. Comme cette réponse ne la satisfaisait pas, elle dit en riant :
« Et cette foi dont tu parles, pourrait arrêter cette tempête par exemple ? »
Comme l’homme répondait par l’affirmative, elle le mit au défis. A ma grande surprise il le releva, sortit dehors sur la terrasse et se plaçant face au vent ordonna : « Tempête au Saint Nom de Notre Seigneur Jésus Christ, calme-toi immédiatement ! ». J’étais curieux de voir ce qui allait se passer et j’en fus pour mon grade. J’assure devant TOUS CEUX et TOUTES CELLES qui me liront, que la tempête se calma immédiatement à la vitesse d’un ventilateur qu’on débranche d’une prise de courant. J’avais déjà vu des choses bizarres dans ma vie, mais celle là les surpassait toutes. Même la jeune femme en fut estomaquée. Cette soirée de tempête s’était transformée en une nuit d’été (excepté pour la température qui demeurait la même.) Nous rentrâmes à nouveau dans la demeure, et continuâmes notre repas en parlant du miracle. Puis, environ 30 à 45 mn plus tard, la jeune femme s’adressant à l’homme lui dit :
« Tu as bénéficié d’un formidable coup de chance quand même ! La Tempête s’est arrêtée au moment où tu as joué le jeu… »
Je pense que j’ai rarement été aussi outré des inepties que j’entendais. J’étais profondément scandalisé par les paroles de cette femme qui n’était pas convaincue (Elle apostasia par la suite d’ailleurs…). L’Homme ressortis, fis de nouveau le signe de croix dans la même direction, et dit : « Tempête, au Saint Nom de Jésus Christ Fils unique de Dieu, je t’ordonne de continuer ton œuvre ! » et devant mes yeux ébahis, le vent se remit rapidement (en quelques secondes) à souffler avec la même force qu’auparavant.

Cet évènement me fit clairement comprendre que chaque Chrétien Catholique peut faire un miracle si la nécessité le justifie. L’Homme dont il est question, n’était pas plus saint qu’un autre, mais sa foi était ferme et mon manque de foi et de constance justifiait le fait. Le coté « spectaculaire » du fait n’y est pour rien. C’est la prise de conscience du potentiel de l’homme unit à Dieu que je découvris ce jour là.

FLOS FLORUM

Rastignac a écrit: Mais comment expliquer que Dieu Lui-même déroge aux lois qu'il a faites ? !

Amitié

Dieu déroge à ses propres lois quant-il s'agit de sauver des âmes et de suivre la logique Divine. Le Cas est clairement démontré par l'Immaculée Conception qui aurait dû naitre avec la faute d'origine.

Mais de même qu'il y avait un premier homme (Adam) et une première femme (Eve), qui avaient fauté, il s'avérait qu'il devait y avoir un premier homme (Jésus) et une première femme ( Marie), pour jouer dans la logique de la justice réparatrice, le rôle de rédempteur et de Co-rédemptrice.

D'autre part, et toujours selon la logique Divine, les ténèbres de la faute ne pouvaient se trouver mélangés avec la Lumière du Fils de Dieu descendu en Marie pour naitre. La Dérogation des miracles n'est qu'apparente et la fin des âmes justifie les moyens de Dieu.

Un Père ne déroge t'il pas parfois à ses propres rêgles par amour pour ses enfants ?

Amitié.

FLOS FLORUM