Nous, nous punissons nous-mêmes, Dieu nous avertit
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Nous, nous punissons nous-mêmes, Dieu nous avertit
Nous, nous punissons nous-mêmes, Dieu nous avertit
Isaïe : par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
"Vous serez comme un térébinthe dont les feuilles sont flétries et comme un jardin qui n'a pas d'eau. L'homme robuste deviendra l'étoupe et son oeuvre l'étincelle. Ils brûleront tous deux ensemble et il n'y aura personne pour l'éteindre" (Isaïe 1, 30-31).
Que signifient ces menaces ? Nous prend-on pour des enfants ? Veut-on nous ramener à un âge archaïque de l'histoire de l'humanité, alors que nous sommes des adultes.
C'est qu'on suppute un Dieu à notre image, sans cesse en train de tenir une comptabilité de nos faits et méfaits... Comme s'il en était à "ça" près. Voyez le Bon larron. On l'appelle bon ; il était larron : "pour nous c'est justice", cette crucifixion, dit-il à son collègue. Et de s'adresser au Christ : "Souviens-toi de moi quand tu seras en ton Royaume" C'était un grand pécheur. Sa foi, son audace, sa charité ont couvert une multitude de ses péchés. "Ce soir tu seras avec moi". Dieu ne tient pas de comptes d'apothicaire, nous rappelant sans cesse la menue faute que nous n'avons pas accusée en confession. Il sonde les reins et les cœurs. Il juge chacun en fonction de ce qu'Il est... c'est-à-dire en fonction de ce que Ses actes ont fait de Lui.
Pourquoi Isaïe nous parle-t-il de flétrissure, de ruines, de châtiments ? Non pas parce que Dieu punirait pour le plaisir, mais parce que ces phénomènes sont les conséquences objectives de nos péchés, de l'état de péché dans lequel nous nous débattons. "Que le péché qui nous dévore laisse en nos cœurs peu de substance" gémissait l'abbé Donissan dans le Soleil de Satan (Bernanos). Le péché nous détruit ; la grâce et l'obéissance à Dieu nous construisent.
La vie spirituelle ne consiste pas à s'enfermer en soi même, mais à se connaître pour se fuir de façon plus vraie. Cette connaissance de soi n'a rien à voir avec je ne sais quel repli frileux sur soi. Elle passe par une conscience des événements qui traversent notre vie et par une aptitude à prendre, en fonction d'eux, les décisions qui s'imposent. "Les événements, dit Dieu, c'est moi, c'est moi qui vous aime"
Nous avons conscience assez vite de faire fausse route. Pour ne pas nous flétrir ou nous réduire à l'état d'étoupe qu'une simple étincelle, un menu méfait peut allumer, il faut que nous soyons capables - conscience prise de notre méfait - de changer de route. Souplesse, c'est la vertu des bons, qui reçoivent les leçons de l'événement. Entêtement, aveuglement, endurcissement, addiction, ce sont les effets du péché.
Dieu nous punit ?
Non. Nous, nous punissons nous-mêmes et Dieu nous avertit : Acceptons-nous d'entendre cet avertissement?
Isaïe m'embarrasse moins vu comme ça.
Ce qu'il nous enseigne, c'est que la vie spirituelle ne consiste pas à vivre emmuré, claquemuré en soi-même, sans jamais oser sortir la tête. Au contraire. Nos grands instituteurs sont les événements, attentivement observés et convenablement analysés. "L'instant est l'ambassadeur de la grâce divine" disait le Père de Caussade. Sommes-nous capables de sortir la tête et de recevoir cette ambassade là, avec tout le respect qu'elle mérite ? Sommes nous pétrifiés dans nos positions de toujours où sommes-nous capables de recevoir "le signe venu du figuier". Dans la vie spirituelle en définitive, tout est affaire de temps. "Il y a un temps pour rire et un temps pour pleurer" écrivait l'Ecclésiaste. Il ne croyait pas si bien dire...
La vie spirituelle n'est pas un gloubi boulga d'idées plus ou moins claires et sans cesse remâchées. Elle consiste, on nous le répète depuis plusieurs dimanche, à observer les événements pour reconnaître les signes de Dieu. Les malheurs ? Ce sont des signes. Et les bonheurs ? Aussi.
Comme disait la petite Thérèse, 24 ans, docteur de l'Eglise, "Tout est grâce" ; Chaque événement porte une grâce qu'il nous faut apprendre à découvrir avec amour. Dieu veut notre salut plus que nous ne le voulons nous-mêmes. Tout ce qu'il nous envoie va, d'une manière ou d'une autre, dans le bon sens.
Jeanne d'Arc avait fait de cette conviction que la vie spirituelle consiste dans l'observation attentive des événements et des signes de Dieu l'une de ses grandes devises spirituelles : "Prends tout en gré".
Si Dieu est derrière chaque événement, comment ne pas... prendre tout en gré ? C'est ce que l'on peut appeler prendre la vie du bon côté : du côté éternel, du côté par où l'éternité divine l'a scellée.
Que le Sacré-Coeur de Jésus soit loué, adoré et glorifié à travers le monde pour des siècles et des siècles. Amen.
Isaïe : par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
"Vous serez comme un térébinthe dont les feuilles sont flétries et comme un jardin qui n'a pas d'eau. L'homme robuste deviendra l'étoupe et son oeuvre l'étincelle. Ils brûleront tous deux ensemble et il n'y aura personne pour l'éteindre" (Isaïe 1, 30-31).
Que signifient ces menaces ? Nous prend-on pour des enfants ? Veut-on nous ramener à un âge archaïque de l'histoire de l'humanité, alors que nous sommes des adultes.
C'est qu'on suppute un Dieu à notre image, sans cesse en train de tenir une comptabilité de nos faits et méfaits... Comme s'il en était à "ça" près. Voyez le Bon larron. On l'appelle bon ; il était larron : "pour nous c'est justice", cette crucifixion, dit-il à son collègue. Et de s'adresser au Christ : "Souviens-toi de moi quand tu seras en ton Royaume" C'était un grand pécheur. Sa foi, son audace, sa charité ont couvert une multitude de ses péchés. "Ce soir tu seras avec moi". Dieu ne tient pas de comptes d'apothicaire, nous rappelant sans cesse la menue faute que nous n'avons pas accusée en confession. Il sonde les reins et les cœurs. Il juge chacun en fonction de ce qu'Il est... c'est-à-dire en fonction de ce que Ses actes ont fait de Lui.
Pourquoi Isaïe nous parle-t-il de flétrissure, de ruines, de châtiments ? Non pas parce que Dieu punirait pour le plaisir, mais parce que ces phénomènes sont les conséquences objectives de nos péchés, de l'état de péché dans lequel nous nous débattons. "Que le péché qui nous dévore laisse en nos cœurs peu de substance" gémissait l'abbé Donissan dans le Soleil de Satan (Bernanos). Le péché nous détruit ; la grâce et l'obéissance à Dieu nous construisent.
La vie spirituelle ne consiste pas à s'enfermer en soi même, mais à se connaître pour se fuir de façon plus vraie. Cette connaissance de soi n'a rien à voir avec je ne sais quel repli frileux sur soi. Elle passe par une conscience des événements qui traversent notre vie et par une aptitude à prendre, en fonction d'eux, les décisions qui s'imposent. "Les événements, dit Dieu, c'est moi, c'est moi qui vous aime"
Nous avons conscience assez vite de faire fausse route. Pour ne pas nous flétrir ou nous réduire à l'état d'étoupe qu'une simple étincelle, un menu méfait peut allumer, il faut que nous soyons capables - conscience prise de notre méfait - de changer de route. Souplesse, c'est la vertu des bons, qui reçoivent les leçons de l'événement. Entêtement, aveuglement, endurcissement, addiction, ce sont les effets du péché.
Dieu nous punit ?
Non. Nous, nous punissons nous-mêmes et Dieu nous avertit : Acceptons-nous d'entendre cet avertissement?
Isaïe m'embarrasse moins vu comme ça.
Ce qu'il nous enseigne, c'est que la vie spirituelle ne consiste pas à vivre emmuré, claquemuré en soi-même, sans jamais oser sortir la tête. Au contraire. Nos grands instituteurs sont les événements, attentivement observés et convenablement analysés. "L'instant est l'ambassadeur de la grâce divine" disait le Père de Caussade. Sommes-nous capables de sortir la tête et de recevoir cette ambassade là, avec tout le respect qu'elle mérite ? Sommes nous pétrifiés dans nos positions de toujours où sommes-nous capables de recevoir "le signe venu du figuier". Dans la vie spirituelle en définitive, tout est affaire de temps. "Il y a un temps pour rire et un temps pour pleurer" écrivait l'Ecclésiaste. Il ne croyait pas si bien dire...
La vie spirituelle n'est pas un gloubi boulga d'idées plus ou moins claires et sans cesse remâchées. Elle consiste, on nous le répète depuis plusieurs dimanche, à observer les événements pour reconnaître les signes de Dieu. Les malheurs ? Ce sont des signes. Et les bonheurs ? Aussi.
Comme disait la petite Thérèse, 24 ans, docteur de l'Eglise, "Tout est grâce" ; Chaque événement porte une grâce qu'il nous faut apprendre à découvrir avec amour. Dieu veut notre salut plus que nous ne le voulons nous-mêmes. Tout ce qu'il nous envoie va, d'une manière ou d'une autre, dans le bon sens.
Jeanne d'Arc avait fait de cette conviction que la vie spirituelle consiste dans l'observation attentive des événements et des signes de Dieu l'une de ses grandes devises spirituelles : "Prends tout en gré".
Si Dieu est derrière chaque événement, comment ne pas... prendre tout en gré ? C'est ce que l'on peut appeler prendre la vie du bon côté : du côté éternel, du côté par où l'éternité divine l'a scellée.
Que le Sacré-Coeur de Jésus soit loué, adoré et glorifié à travers le monde pour des siècles et des siècles. Amen.
ToutPourJésus- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 12665
Date d'inscription : 13/12/2011
Re: Nous, nous punissons nous-mêmes, Dieu nous avertit
@ Gaëlle :
Magnifique !
Oui, ce texte de l'abbé Guillaume de Tanoüarn est une méditation magnifique !
Car, en effet, tout est Grâce !
Tout est Signe de Dieu !
Il s'agit simplement d'apprendre à changer notre regard sur les événements par un regard animé par la Foi pour voir que tout est Signe et tout est Grâce !
Merci Gaëlle pour ce beau texte !
Octo !
Magnifique !
Oui, ce texte de l'abbé Guillaume de Tanoüarn est une méditation magnifique !
Car, en effet, tout est Grâce !
Tout est Signe de Dieu !
Il s'agit simplement d'apprendre à changer notre regard sur les événements par un regard animé par la Foi pour voir que tout est Signe et tout est Grâce !
Merci Gaëlle pour ce beau texte !
Octo !
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"N'éteignez pas l'Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie; mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le; gardez-vous de toute espèce de mal." 1 Thess 5, 19-22
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