Le cardinal André 23 de Paris: "« L’écologie doit d’abord être au service de l’homme »
4 participants
Page 1 sur 1
Le cardinal André 23 de Paris: "« L’écologie doit d’abord être au service de l’homme »
« L’écologie doit d’abord être au service de l’homme »
Posted on 21 juillet 2013
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, est interrogé dans Le Parisien de dimanche avant son départ au Brésil pour accompagner les 5 500 Français qui participent aux Journées mondiales de la jeunesse.
Vous vous êtes opposé à la loi autorisant la recherche sur l’embryon adoptée cette semaine. Que redoutez-vous ?
Beaucoup de choses. Jusqu’à présent les autorisations étaient dérogatoires. Elles devaient correspondre à un protocole de recherche fournissant des objectifs thérapeutiques clairs, montrant qu’il n’y avait pas d’autres moyens d’y parvenir. Les laboratoires et les chercheurs devaient justifier leur demande. Aujourd’hui, on inverse la charge de la preuve, en rendant l’utilisation légale et l’interdiction dérogatoire.
La recherche sera pourtant encadrée…
Oui, mais ce sont des motifs de recours a posteriori.Une fois que ce sera fait, ce sera fait… On pourra dire que ce n’était pas bien de le faire, mais ça ne changera rien. Mon autre crainte, plus importante, c’est qu’on banalise l’instrumentalisation de l’humain dans la recherche scientifique. On m’oppose que ce sont des embryons qui n’ont plus de « projet parental », donc qui n’auraient pas de valeur humaine. Mais si on pousse cette logique jusqu’au bout, qu’adviendra-t-il demain des grabataires que plus personne ne soutient et qui n’ont plus de projet de vie ? Seront-ils eux aussi disponibles pour la recherche ?
Quel est le statut de l’embryon pour vous ?
C’est une question philosophique. On est devant un stade élémentaire de l’existence humaine, qui n’a pas toutes les facultés accomplies d’une personne,mais qui mérite d’être traité comme une personne humaine, avec le même respect.
Que faudrait-il faire alors des 50 000 embryons surnuméraires, ceux qui ne sont pas retenus pour les fécondations in vitro ?
Il ne fallait pas les faire ! Il y a bien des pays qui pratiquent l’aide médicale à la procréation sans embryons surnuméraires.
Elle répond toutefois à une souffrance…
Il y a beaucoup de souffrances auxquelles on ne peut pas remédier. Si on dit que toute souffrance doit être supprimée à quelque prix que ce soit, alors où se situera la frontière ? Les OGM peuvent être une ressource importante pour combattre la malnutrition à travers le monde, c’est un objectif tout à fait digne. Mais on nous dit que c’est moralement mauvais. On inscrit le principe de précaution dans la Constitution, on l’applique pour les OGM, mais pas pour l’être humain. Pourquoi ? L’écologie doit d’abord être au service de l’homme.
Vous n’avez pas été entendu sur le mariage pour tous, ni sur l’embryon. Y voyez-vous une fracture entre l’Eglise et le monde politique?
Ce sont des conceptions de l’existence humaine qui se confrontent. L’Eglise participe à ce débat. Je ne crois pas que ce soit inutile. Ce n’est pas parce qu’on ne gagne pas politiquement que ce qu’on fait ne sert à rien ou que ce qu’on a dit est tombé dans le vide. Des gens nous ont entendus, se sont mobilisés, en particulier parmi les jeunes. Beaucoup n’avaient pas pressenti que l’enjeu dépassait leur petite histoire personnelle et touchait le bien commun. Si on a permis à des gens de progresser dans leur manière de comprendre la vie, de se poser des questions, alors c’est un résultat important, un bénéfice.
Vous avez reproché au gouvernement une approche dogmatique. L’Eglise elle-même a-t-elle mené des débats sur ces questions en son sein?
Il y a eu beaucoup de débats dans les communautés chrétiennes, oui. L’Eglise n’est pas une organisation stalinienne ! Il y a des gens qui peuvent avoir une position différente et ils peuvent l’assumer.
Faut-il désormais que les opposants au mariage pour tous s’engagent en politique?
Je ne suis pas dans une problématique de prise de pouvoir. Mais c’est très bien que les gens qui se sont mobilisés prennent conscience que le débat politique ne puisse se résumer à un cri. Il y a des moments où il faut entrer dans un débat institutionnel. Il faut être élu.
Christine Boutin qui s’allie à Béatrice Bourges et à un ancien du Front national pour les élections européennes, c’est dans l’esprit de la mobilisation?
C’est leur problème. Ils incarnent leurs idées et leur tactique politiques. Je n’ai rien à voir là-dedans. Je ne suis pas le tenant de l’idéologie politique de quelque groupe que ce soit.
Une Femen sur un timbre de la République, ça vous inspire quoi ?
Rien du tout. C’est un phénomène qui existe par les médias.
Vous avez dressé un diagnostic assez sombre de la société française…
On est dans une société de violence où les réflexes de sociabilité ne sont plus intégrés. Nous n’avons plus d’objectif commun qui mobilise au-delà des intérêts particuliers ou corporatistes.
La société française est-elle décadente?
Pas encore tout à fait.
On s’en approche?
On s’en approche si on laisse filer les choses en disant que finalement l’égalité, c’est que tous les particularismes puissent s’exprimer, qu’ils sont tous aussi légitimes, qu’il n’y a plus de règle commune pour faire le tri. [...]«
http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/lecologie-doit-dabord-etre-au-service-de-lhomme
Posted on 21 juillet 2013
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, est interrogé dans Le Parisien de dimanche avant son départ au Brésil pour accompagner les 5 500 Français qui participent aux Journées mondiales de la jeunesse.
Vous vous êtes opposé à la loi autorisant la recherche sur l’embryon adoptée cette semaine. Que redoutez-vous ?
Beaucoup de choses. Jusqu’à présent les autorisations étaient dérogatoires. Elles devaient correspondre à un protocole de recherche fournissant des objectifs thérapeutiques clairs, montrant qu’il n’y avait pas d’autres moyens d’y parvenir. Les laboratoires et les chercheurs devaient justifier leur demande. Aujourd’hui, on inverse la charge de la preuve, en rendant l’utilisation légale et l’interdiction dérogatoire.
La recherche sera pourtant encadrée…
Oui, mais ce sont des motifs de recours a posteriori.Une fois que ce sera fait, ce sera fait… On pourra dire que ce n’était pas bien de le faire, mais ça ne changera rien. Mon autre crainte, plus importante, c’est qu’on banalise l’instrumentalisation de l’humain dans la recherche scientifique. On m’oppose que ce sont des embryons qui n’ont plus de « projet parental », donc qui n’auraient pas de valeur humaine. Mais si on pousse cette logique jusqu’au bout, qu’adviendra-t-il demain des grabataires que plus personne ne soutient et qui n’ont plus de projet de vie ? Seront-ils eux aussi disponibles pour la recherche ?
Quel est le statut de l’embryon pour vous ?
C’est une question philosophique. On est devant un stade élémentaire de l’existence humaine, qui n’a pas toutes les facultés accomplies d’une personne,mais qui mérite d’être traité comme une personne humaine, avec le même respect.
Que faudrait-il faire alors des 50 000 embryons surnuméraires, ceux qui ne sont pas retenus pour les fécondations in vitro ?
Il ne fallait pas les faire ! Il y a bien des pays qui pratiquent l’aide médicale à la procréation sans embryons surnuméraires.
Elle répond toutefois à une souffrance…
Il y a beaucoup de souffrances auxquelles on ne peut pas remédier. Si on dit que toute souffrance doit être supprimée à quelque prix que ce soit, alors où se situera la frontière ? Les OGM peuvent être une ressource importante pour combattre la malnutrition à travers le monde, c’est un objectif tout à fait digne. Mais on nous dit que c’est moralement mauvais. On inscrit le principe de précaution dans la Constitution, on l’applique pour les OGM, mais pas pour l’être humain. Pourquoi ? L’écologie doit d’abord être au service de l’homme.
Vous n’avez pas été entendu sur le mariage pour tous, ni sur l’embryon. Y voyez-vous une fracture entre l’Eglise et le monde politique?
Ce sont des conceptions de l’existence humaine qui se confrontent. L’Eglise participe à ce débat. Je ne crois pas que ce soit inutile. Ce n’est pas parce qu’on ne gagne pas politiquement que ce qu’on fait ne sert à rien ou que ce qu’on a dit est tombé dans le vide. Des gens nous ont entendus, se sont mobilisés, en particulier parmi les jeunes. Beaucoup n’avaient pas pressenti que l’enjeu dépassait leur petite histoire personnelle et touchait le bien commun. Si on a permis à des gens de progresser dans leur manière de comprendre la vie, de se poser des questions, alors c’est un résultat important, un bénéfice.
Vous avez reproché au gouvernement une approche dogmatique. L’Eglise elle-même a-t-elle mené des débats sur ces questions en son sein?
Il y a eu beaucoup de débats dans les communautés chrétiennes, oui. L’Eglise n’est pas une organisation stalinienne ! Il y a des gens qui peuvent avoir une position différente et ils peuvent l’assumer.
Faut-il désormais que les opposants au mariage pour tous s’engagent en politique?
Je ne suis pas dans une problématique de prise de pouvoir. Mais c’est très bien que les gens qui se sont mobilisés prennent conscience que le débat politique ne puisse se résumer à un cri. Il y a des moments où il faut entrer dans un débat institutionnel. Il faut être élu.
Christine Boutin qui s’allie à Béatrice Bourges et à un ancien du Front national pour les élections européennes, c’est dans l’esprit de la mobilisation?
C’est leur problème. Ils incarnent leurs idées et leur tactique politiques. Je n’ai rien à voir là-dedans. Je ne suis pas le tenant de l’idéologie politique de quelque groupe que ce soit.
Une Femen sur un timbre de la République, ça vous inspire quoi ?
Rien du tout. C’est un phénomène qui existe par les médias.
Vous avez dressé un diagnostic assez sombre de la société française…
On est dans une société de violence où les réflexes de sociabilité ne sont plus intégrés. Nous n’avons plus d’objectif commun qui mobilise au-delà des intérêts particuliers ou corporatistes.
La société française est-elle décadente?
Pas encore tout à fait.
On s’en approche?
On s’en approche si on laisse filer les choses en disant que finalement l’égalité, c’est que tous les particularismes puissent s’exprimer, qu’ils sont tous aussi légitimes, qu’il n’y a plus de règle commune pour faire le tri. [...]«
http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/lecologie-doit-dabord-etre-au-service-de-lhomme
sylvia- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 6068
Date d'inscription : 06/02/2011
Re: Le cardinal André 23 de Paris: "« L’écologie doit d’abord être au service de l’homme »
Merci Sylvia!
@ Tous
Je suis plutôt déçu de cette intervention de Mgr Vingt Trois.
Que le Père Eternel vous bénisse!
stjeanlagneau- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 27850
Date d'inscription : 04/05/2011
Age : 57
Localisation : BRETAGNE
Re: Le cardinal André 23 de Paris: "« L’écologie doit d’abord être au service de l’homme »
l'ecologie est un grand moyen de diversion ,le mal n'est pas en nous mais a l'exterieur ,alors qu'est ce qui l'a creer "cet exterieur"? ,c'est le monde parfait ,nous sommes arriver "au monde parfait"qu'on veut nous faire croire alors que les ames sont en putrefaction ,tout cela pour ne pas changer le monde qui commence avec le changement de nos ames qui embellira davantage et rendra plus sain notre environnement en plus . par contre les chemtrails et l'industrie chimique ainsi que les produits genetiquements modifies presents partout ca c'est la realite...
JeCrois- Septième Demeure : C'est l'Union transformante. Je vis la chasteté et la charité parfaites.
- Messages : 2462
Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 59
Localisation : sud-ouest de le france
Re: Le cardinal André 23 de Paris: "« L’écologie doit d’abord être au service de l’homme »
@ JeCrois :
L'Administrateur
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Sujets similaires
» Le Pape :" Le sport doit être au service de l'homme et pas l'homme au service du sport!"
» Cardinal André Vingt-Trois : « Sur le “mariage pour tous”, j’appelle les chrétiens à se manifester»!
» La noblesse recherchée par l’homme, être le 1er est un blasphème ; la noblesse doit être l’humilité!
» "La célébration de la Messe doit être tournée vers Dieu", nous dit le Cardinal Ratzinger
» Ma protection doit être recherchée et le Sceau du Dieu Vivant doit être donné au plus grand nombre
» Cardinal André Vingt-Trois : « Sur le “mariage pour tous”, j’appelle les chrétiens à se manifester»!
» La noblesse recherchée par l’homme, être le 1er est un blasphème ; la noblesse doit être l’humilité!
» "La célébration de la Messe doit être tournée vers Dieu", nous dit le Cardinal Ratzinger
» Ma protection doit être recherchée et le Sceau du Dieu Vivant doit être donné au plus grand nombre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum