Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
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Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
Publié le janvier 17, 2017 par lavoixdedieu
http://dieuetmoilenul.blogspot.fr
Lordre_de_malte_france (Roberto de Mattei) «Bien avant que les nations civiles soient parvenues à établir un droit international; bien avant qu’elles aient pu former le rêve – qui ne s’est pas encore réalisé – d’une force commune pour la défense de la saine liberté humaine, de l’indépendance des peuples, d’une équité pacifique dans leurs relations mutuelles, l’Ordre de Saint Jean avait réuni en une fraternité religieuse et sous une discipline militaire, des hommes de huit “langues” différentes, voués à la défense des valeurs spirituelles, qui constituent l’apanage commun de la chrétienté : la foi, la justice, l’ordre social et la paix».
Ces paroles adressées, le 8 janvier 1940, par Pie XII aux Chevaliers de l’Ordre Souverain militaire de Saint Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, puis de Malte, résument les caractéristiques du plus ancien des Ordres de Chevalerie, le seul Etat souverain dont le drapeau flotta sur le champ de bataille des croisades.
Un ordre dont le charisme a toujours été celui de la « Tuitio fidei et Obsequium pauperum » (“Défense de la Foi et service aux pauvres”). Est-il possible qu’un pape veuille détruire cette institution, gloire de la Chrétienté ? Malheureusement c’est bien là l’impression qui ressort des dernières affaires concernant l’Ordre de Malte.
Corrispondenza Romana, le 24 décembre 2016, a apporté une première reconstitution des faits. Edward Pentin, dans le National Catholic Register du 7 janvier 2017, a approfondi et enrichi le scénario de nouveaux détails.
Voici, en résumé, la situation : le 6 décembre, le Grand Maître de l’Ordre de Malte, Fra Matthew Festing, en présence de deux témoins, dont le cardinal patron Raymond Leo Burke, a demandé au Grand Chancelier Albrecht Freiherr von Boeselager de remettre sa démission.
Une affaire avait en effet éclaté au grand jour : le Grand Chancelier Boeselager, dans la période où il était Grand Hospitalier de l’Ordre, avait abusé de son pouvoir, en promouvant la distribution, dans certains pays du Tiers-monde, des milliers de préservatifs et de contraceptifs, y compris abortifs. Malgré le voeu d’obéissance qui le lie au Grand Maître, le Grand Chancelier a refusé de se démettre. A donc été engagée à son encontre une procédure de suspension de toutes les charges qu’il recouvrait. Boeselager a demandé l’aide de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, qui a nommé une commission d’enquête afin de «recueillir des éléments pour informer comme il se doit et brièvement le Saint-Siège», sur cette affaire.
Le 23 décembre, le Grand Maître de l’Ordre a qualifié d’ «inacceptable» la décision de la Secrétairerie d’Etat, en rappelant que le limogeage de Boeselager est un «acte d’administration interne du gouvernement de l’Ordre Souverain de Malte et que, par conséquent, il est exclusivement de son ressort». Par une déclaration ultérieure du 10 janvier, le Grand Maître a rappelé son intention de ne pas collaborer avec la commission d’enquête vaticane, «également dans le but de préserver sa sphère de souveraineté par rapport à des initiatives qui prennent des formes objectivement destinées (et donc au-delà des intentions, qui n’ont pas d’importance en matière juridique) à mettre en discussion ou de toute façon à limiter ladite sphère».
L’initiative du Vatican est apparue immédiatement comme une gaffe retentissante. Le système juridique de l’Ordre de Malte est régi par la charte constitutionnelle de 1997. L’article 3 de cette charte, au paragraphe 1, stipule que «l’Ordre est sujet de droit international et exerce des fonctions de souveraineté». Ces fonctions sont : le pouvoir exécutif, réprésenté par le Grand Maître, assisté par le Souverain Conseil ; le pouvoir législatif, représenté par le Chapitre général ; le pouvoir judiciaire, représenté par les Tribunaux Magistraux.
L’Ordre de Malte émet des passeports diplomatiques et jouit de sièges extraterritoriaux à Rome, où il reçoit officiellement les représentants des plus de cent Etats avec lesquels il entretient des relations d’égal à égal. L’Ordre a des rapports privilégiés avec le Saint-Siège, mais en toute autonomie. Le Saint-Siège nomme un cardinal Patron et l’Ordre un ambassadeur, selon les normes du droit international.
Comme le fait observer le professeur Paolo Gambi, tout en jouissant de la nature religieuse propre des ordres dépendants de l’autorité ecclésiastique, l’Ordre a une position tout à fait particulière «bénéficiant d’une autonomie presqu’unique dans le paysage ecclésiastique et limitant les incidences de cette nature aux membres qui ont émis des voeux» (La soberana militar Orden de Malta en el orden juridico eclesial e internacional, Ius Canonicum, XLIV, n° 87 (2004), p. 203). L’article 4 paragraphe 6 de la Charte Constitutionnelle de l’Ordre Souverain de Malte est clair, quand il établit que «la nature religieuse de l’Ordre n’exclut pas l’exercice des prérogatives souveraines lui revenant en sa qualité de sujet de droit international reconnu par les Etats».
On trouve la confirmation de ce statut de droit international également à l’égard du Saint-Siège dans l’Annuaire Pontificale, où l’Ordre est cité une seule fois et non parmi les ordres religieux, mais plutôt dans les Ambassades des Etats accréditées auprès du Saint-Siège. La Charte constitutionnelle de 1997 a même éliminé diverses interventions ecclésiastiques qui était auparavant prévues, comme l’approbation du Saint-Siège pour la validité de l’élection du Grand Maître et l’accord express du Saint-Siège pour que la profession solennelle des voeux soit valide.
La compétence du Saint-Siège sur la vie religieuse des Chevaliers concerne uniquement ceux qui appartiennent à la première classe, les Chevaliers de Justice, qui émettent, de façon solennelle, les trois voeux monastiques. Les membres de la seconde classe, les Chevaliers en obédience, dont la promesse n’a rien à voir avec le voeu d’obéissance prononcé par les Chevaliers de Justice, ne sont subordonnés qu’à leurs supérieurs dans l’Ordre.
L’ex Grand Chancelier, Albrecht von Boeselager, marié et père de cinq enfants, est un laïc qui appartient à la seconde classe et ne dépend aucunement du Saint-Siège. Par ailleurs, les Chevaliers de Justice, qui doivent être considérés comme «des religieux à tous les effets» (art.9 paragraphe 1, Charte Constitutionnelle), n’ont pas de vie commune et représentent un cas unique dans la vie de l’Eglise. Fra Ludovico Chigi Albani della Rovere (1866-1951), prince et Grand Maître de l’Ordre de 1931 à 1951, après la mort de sa femme (1898) prononça des voeux religieux en tant que Chevalier de Justice, mais continua à vivre au palais Chigi, qui jusqu’en 1916 était de la propriété de sa famille, menant une vie de grand seigneur, comme il convenait à son rang.
Naturellement, l’Eglise a sur l’Ordre de Malte le même droit que celui qu’elle possède à l’égard de tout Etat, quand sont en jeu des problèmes qui touchent directement la foi et la morale. Le Pape a en effet le droit et le devoir d’intervenir sur toute question politique et sociale en rapport avec la réalisation de la fin suprême de l’homme, la vie éternelle. Si un Etat légalise l’union sexuelle contre nature, le pape a le devoir d’intervenir, en dénonçant la très grave violation de la loi divine et naturelle. Et si l’Ordre de Malte encourage la contraception et l’avortement, le pape a le devoir de s’exprimer.
Il se trouve qu’aujourd’hui l’Eglise au contraire s’abstient de se prononcer sur les problèmes moraux qui lui sont propres, et intervient sur des questions politiques et administratives qui ne sont pas de sa compétence. Christopher Lamb, dans le Tablet du 5 janvier, cite une lettre envoyée le 21 décembre à Fra Matthew Festing par le Secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin, dans laquelle il expose que le pape François désire que le limogeage de von Boeselager n’ait pas lieu.
«Comme je l’avais déjà exprimé dans ma lettre précédente du 12 décembre 2016 : sur l’usage et la diffusion de méthodes et moyens contraires à la loi morale, Sa Sainteté a demandé un dialogue de façon à ce que d’éventuels problèmes puissent être affrontés et résolus. Mais il n’a jamais dit de chasser quelqu’un !».
Donc, à l’égard de ceux qui violent la loi divine et naturelle, la voie est celle du dialogue et de la main tendue. Pour ceux qui, en revanche, défendent la foi et la morale catholique, le bâton du commissionnement politique et de la commission d’enquête est prêt. Le groupe des Chevaliers placé sous l’autorité d’Albrecht von Boeselager, représente le courant séculariste qui voudrait transformer l’ordre de Malte en une ONG humanitaire. La classe dirigeante actuelle représente au contraire la fidélité aux racines religieuses de l’Ordre. Mais peut-être est-ce là son péché grave, auquel vient s’en ajouter un autre.
Au cours de ses neuf siècles d’histoire, l’Ordre Souverain de Malte n’a jamais perdu sa physionomie propre aristocratique, chevaleresque et souveraine. Cette physionomie représente l’antithèse du misérabilisme et de l’égalitarisme professés par qui gouverne aujourd’hui l’Eglise. Et c’est ainsi qu’on dénonce le cléricalisme, mais qu’on l’applique de fait, avec des conséquences désastreuses. En effet, la rude intervention de la secrétairerie d’Etat, au nom du pape François, est en train de produire chaos et divisions à l’intérieur de l’Ordre.
L’Ordre Souverain Militaire de Malte, a toujours, au cours de son histoire, surmonté les vicissitudes. Pendant deux siècles en Palestine, deux siècles à Rhodes, deux siècles et demi à Malte, sa mission sembla plusieurs fois se terminer, mais l’institution ressuscita toujours, même lorsque déferla sur l’Europe le tourbillon de la Révolution française et de Napoléon. Il est à souhaiter que le Grand Maître Fra Matthew Festing et le Souverain Conseil qui l’assiste, sachent résister avec fermeté aux fortes pressions qu’ils subissent aujourd’hui. Nu n’aurait pu mettre en doute l’amour pour la Papauté du Grand Maître Ludovico Chigi Albani, qui, en sa qualité de Maréchal de la Sainte Eglise Romaine, prit part à trois élections pontificales.
Et pourtant, ce dernier s’opposa fermement à toute tentative ecclésiastique d’ingérence dans la vie de l’Ordre. Le Saint-Siège dut reconnaître la nature souveraine de l’Ordre de Malte, «sans interférence de la part d’autres autorités laïques ou religieuses», comme l’a rappelé Benoît XVI, en recevant les Chevaliers, à l’occasion du neuvième centenaire du privilège Pie postulatio voluntatis du 15 février 1113. Par cet acte solennel, a rappelé le pape Benoît, «Pascal II plaçait la toute jeune ‘fraternité hospitalière’ de Jérusalem, dédiée à Saint Jean-Baptiste, sous la tutelle de l’Eglise, et la rendait souveraine».
(Roberto de Mattei)
Publié le janvier 17, 2017 par lavoixdedieu
http://dieuetmoilenul.blogspot.fr
Lordre_de_malte_france (Roberto de Mattei) «Bien avant que les nations civiles soient parvenues à établir un droit international; bien avant qu’elles aient pu former le rêve – qui ne s’est pas encore réalisé – d’une force commune pour la défense de la saine liberté humaine, de l’indépendance des peuples, d’une équité pacifique dans leurs relations mutuelles, l’Ordre de Saint Jean avait réuni en une fraternité religieuse et sous une discipline militaire, des hommes de huit “langues” différentes, voués à la défense des valeurs spirituelles, qui constituent l’apanage commun de la chrétienté : la foi, la justice, l’ordre social et la paix».
Ces paroles adressées, le 8 janvier 1940, par Pie XII aux Chevaliers de l’Ordre Souverain militaire de Saint Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, puis de Malte, résument les caractéristiques du plus ancien des Ordres de Chevalerie, le seul Etat souverain dont le drapeau flotta sur le champ de bataille des croisades.
Un ordre dont le charisme a toujours été celui de la « Tuitio fidei et Obsequium pauperum » (“Défense de la Foi et service aux pauvres”). Est-il possible qu’un pape veuille détruire cette institution, gloire de la Chrétienté ? Malheureusement c’est bien là l’impression qui ressort des dernières affaires concernant l’Ordre de Malte.
Corrispondenza Romana, le 24 décembre 2016, a apporté une première reconstitution des faits. Edward Pentin, dans le National Catholic Register du 7 janvier 2017, a approfondi et enrichi le scénario de nouveaux détails.
Voici, en résumé, la situation : le 6 décembre, le Grand Maître de l’Ordre de Malte, Fra Matthew Festing, en présence de deux témoins, dont le cardinal patron Raymond Leo Burke, a demandé au Grand Chancelier Albrecht Freiherr von Boeselager de remettre sa démission.
Une affaire avait en effet éclaté au grand jour : le Grand Chancelier Boeselager, dans la période où il était Grand Hospitalier de l’Ordre, avait abusé de son pouvoir, en promouvant la distribution, dans certains pays du Tiers-monde, des milliers de préservatifs et de contraceptifs, y compris abortifs. Malgré le voeu d’obéissance qui le lie au Grand Maître, le Grand Chancelier a refusé de se démettre. A donc été engagée à son encontre une procédure de suspension de toutes les charges qu’il recouvrait. Boeselager a demandé l’aide de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, qui a nommé une commission d’enquête afin de «recueillir des éléments pour informer comme il se doit et brièvement le Saint-Siège», sur cette affaire.
Le 23 décembre, le Grand Maître de l’Ordre a qualifié d’ «inacceptable» la décision de la Secrétairerie d’Etat, en rappelant que le limogeage de Boeselager est un «acte d’administration interne du gouvernement de l’Ordre Souverain de Malte et que, par conséquent, il est exclusivement de son ressort». Par une déclaration ultérieure du 10 janvier, le Grand Maître a rappelé son intention de ne pas collaborer avec la commission d’enquête vaticane, «également dans le but de préserver sa sphère de souveraineté par rapport à des initiatives qui prennent des formes objectivement destinées (et donc au-delà des intentions, qui n’ont pas d’importance en matière juridique) à mettre en discussion ou de toute façon à limiter ladite sphère».
L’initiative du Vatican est apparue immédiatement comme une gaffe retentissante. Le système juridique de l’Ordre de Malte est régi par la charte constitutionnelle de 1997. L’article 3 de cette charte, au paragraphe 1, stipule que «l’Ordre est sujet de droit international et exerce des fonctions de souveraineté». Ces fonctions sont : le pouvoir exécutif, réprésenté par le Grand Maître, assisté par le Souverain Conseil ; le pouvoir législatif, représenté par le Chapitre général ; le pouvoir judiciaire, représenté par les Tribunaux Magistraux.
L’Ordre de Malte émet des passeports diplomatiques et jouit de sièges extraterritoriaux à Rome, où il reçoit officiellement les représentants des plus de cent Etats avec lesquels il entretient des relations d’égal à égal. L’Ordre a des rapports privilégiés avec le Saint-Siège, mais en toute autonomie. Le Saint-Siège nomme un cardinal Patron et l’Ordre un ambassadeur, selon les normes du droit international.
Comme le fait observer le professeur Paolo Gambi, tout en jouissant de la nature religieuse propre des ordres dépendants de l’autorité ecclésiastique, l’Ordre a une position tout à fait particulière «bénéficiant d’une autonomie presqu’unique dans le paysage ecclésiastique et limitant les incidences de cette nature aux membres qui ont émis des voeux» (La soberana militar Orden de Malta en el orden juridico eclesial e internacional, Ius Canonicum, XLIV, n° 87 (2004), p. 203). L’article 4 paragraphe 6 de la Charte Constitutionnelle de l’Ordre Souverain de Malte est clair, quand il établit que «la nature religieuse de l’Ordre n’exclut pas l’exercice des prérogatives souveraines lui revenant en sa qualité de sujet de droit international reconnu par les Etats».
On trouve la confirmation de ce statut de droit international également à l’égard du Saint-Siège dans l’Annuaire Pontificale, où l’Ordre est cité une seule fois et non parmi les ordres religieux, mais plutôt dans les Ambassades des Etats accréditées auprès du Saint-Siège. La Charte constitutionnelle de 1997 a même éliminé diverses interventions ecclésiastiques qui était auparavant prévues, comme l’approbation du Saint-Siège pour la validité de l’élection du Grand Maître et l’accord express du Saint-Siège pour que la profession solennelle des voeux soit valide.
La compétence du Saint-Siège sur la vie religieuse des Chevaliers concerne uniquement ceux qui appartiennent à la première classe, les Chevaliers de Justice, qui émettent, de façon solennelle, les trois voeux monastiques. Les membres de la seconde classe, les Chevaliers en obédience, dont la promesse n’a rien à voir avec le voeu d’obéissance prononcé par les Chevaliers de Justice, ne sont subordonnés qu’à leurs supérieurs dans l’Ordre.
L’ex Grand Chancelier, Albrecht von Boeselager, marié et père de cinq enfants, est un laïc qui appartient à la seconde classe et ne dépend aucunement du Saint-Siège. Par ailleurs, les Chevaliers de Justice, qui doivent être considérés comme «des religieux à tous les effets» (art.9 paragraphe 1, Charte Constitutionnelle), n’ont pas de vie commune et représentent un cas unique dans la vie de l’Eglise. Fra Ludovico Chigi Albani della Rovere (1866-1951), prince et Grand Maître de l’Ordre de 1931 à 1951, après la mort de sa femme (1898) prononça des voeux religieux en tant que Chevalier de Justice, mais continua à vivre au palais Chigi, qui jusqu’en 1916 était de la propriété de sa famille, menant une vie de grand seigneur, comme il convenait à son rang.
Naturellement, l’Eglise a sur l’Ordre de Malte le même droit que celui qu’elle possède à l’égard de tout Etat, quand sont en jeu des problèmes qui touchent directement la foi et la morale. Le Pape a en effet le droit et le devoir d’intervenir sur toute question politique et sociale en rapport avec la réalisation de la fin suprême de l’homme, la vie éternelle. Si un Etat légalise l’union sexuelle contre nature, le pape a le devoir d’intervenir, en dénonçant la très grave violation de la loi divine et naturelle. Et si l’Ordre de Malte encourage la contraception et l’avortement, le pape a le devoir de s’exprimer.
Il se trouve qu’aujourd’hui l’Eglise au contraire s’abstient de se prononcer sur les problèmes moraux qui lui sont propres, et intervient sur des questions politiques et administratives qui ne sont pas de sa compétence. Christopher Lamb, dans le Tablet du 5 janvier, cite une lettre envoyée le 21 décembre à Fra Matthew Festing par le Secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin, dans laquelle il expose que le pape François désire que le limogeage de von Boeselager n’ait pas lieu.
«Comme je l’avais déjà exprimé dans ma lettre précédente du 12 décembre 2016 : sur l’usage et la diffusion de méthodes et moyens contraires à la loi morale, Sa Sainteté a demandé un dialogue de façon à ce que d’éventuels problèmes puissent être affrontés et résolus. Mais il n’a jamais dit de chasser quelqu’un !».
Donc, à l’égard de ceux qui violent la loi divine et naturelle, la voie est celle du dialogue et de la main tendue. Pour ceux qui, en revanche, défendent la foi et la morale catholique, le bâton du commissionnement politique et de la commission d’enquête est prêt. Le groupe des Chevaliers placé sous l’autorité d’Albrecht von Boeselager, représente le courant séculariste qui voudrait transformer l’ordre de Malte en une ONG humanitaire. La classe dirigeante actuelle représente au contraire la fidélité aux racines religieuses de l’Ordre. Mais peut-être est-ce là son péché grave, auquel vient s’en ajouter un autre.
Au cours de ses neuf siècles d’histoire, l’Ordre Souverain de Malte n’a jamais perdu sa physionomie propre aristocratique, chevaleresque et souveraine. Cette physionomie représente l’antithèse du misérabilisme et de l’égalitarisme professés par qui gouverne aujourd’hui l’Eglise. Et c’est ainsi qu’on dénonce le cléricalisme, mais qu’on l’applique de fait, avec des conséquences désastreuses. En effet, la rude intervention de la secrétairerie d’Etat, au nom du pape François, est en train de produire chaos et divisions à l’intérieur de l’Ordre.
L’Ordre Souverain Militaire de Malte, a toujours, au cours de son histoire, surmonté les vicissitudes. Pendant deux siècles en Palestine, deux siècles à Rhodes, deux siècles et demi à Malte, sa mission sembla plusieurs fois se terminer, mais l’institution ressuscita toujours, même lorsque déferla sur l’Europe le tourbillon de la Révolution française et de Napoléon. Il est à souhaiter que le Grand Maître Fra Matthew Festing et le Souverain Conseil qui l’assiste, sachent résister avec fermeté aux fortes pressions qu’ils subissent aujourd’hui. Nu n’aurait pu mettre en doute l’amour pour la Papauté du Grand Maître Ludovico Chigi Albani, qui, en sa qualité de Maréchal de la Sainte Eglise Romaine, prit part à trois élections pontificales.
Et pourtant, ce dernier s’opposa fermement à toute tentative ecclésiastique d’ingérence dans la vie de l’Ordre. Le Saint-Siège dut reconnaître la nature souveraine de l’Ordre de Malte, «sans interférence de la part d’autres autorités laïques ou religieuses», comme l’a rappelé Benoît XVI, en recevant les Chevaliers, à l’occasion du neuvième centenaire du privilège Pie postulatio voluntatis du 15 février 1113. Par cet acte solennel, a rappelé le pape Benoît, «Pascal II plaçait la toute jeune ‘fraternité hospitalière’ de Jérusalem, dédiée à Saint Jean-Baptiste, sous la tutelle de l’Eglise, et la rendait souveraine».
(Roberto de Mattei)
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Accorde-moi Seigneur la grâce d’être l’apôtre de Ta Divine Miséricorde .
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ToutPourJésus- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 12665
Date d'inscription : 13/12/2011
Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
QUE SE PASSE-T-IL DANS L'ORDRE DE MALTE ?
Le Pape vient de nommer une commission chargée d'enquêter. Roberto de Mattei explique les dessous de l'affaire, et pourquoi, juridiquement, cette désignation n'a pas de sens. Le cardinal Burke serait-il visé? (23/12/2016)
Celui qui, au mépris du Magistère de l'Eglise, favorise la contraception et l'avortement, et viole ses propres voeux, mérite aujourd'hui d'être réhabilité. Celui qui défend l'enseignement de l'Église et l'intégrité morale des institutions auxquelles il appartient, est au contraire accusé de «résistance malveillante» au Saint-Père et finit sur le banc des accusés.
(...)
Le Pape a entièrement le droit de s'informer sur les affaires internes de l'Ordre, mais il est inhabituel que cela se fasse à travers une commission qui contourne le représentant pontifical [le cardinal Burke], à moins de vouloir placer ce dernier sous accusation.
LE PAPE ET MALTE: L'INEPTE DÉSIGNATION D'UNE COMMISSION
Roberto de Mattei
24/12/2016
(ma traduction)
* * *
22 juin 2013 : le Pape reçoit le Grand Maître de l'Ordre, Fra Matthew Festing (photo ICI)
Le pape nomme une commission d'enquête pour l'Ordre de Malte? La stratégie de désignation d'une commission plaît indubitablement beaucoup à François, qui a déjà pris cette mesure draconienne contre deux institutions religieuses qu'il considère comme trop «traditionnelles»: les Franciscains de l'Immaculée et les religieux du Verbe incarné. Et ce n'est pas par hasard que l'annonce d'une commission pour «recueillir des éléments susceptibles d'informer complètement et rapidement le Saint-Siège sur les faits récents concernant le Grand Chancelier de l'Ordre, M. Albrecht Freiherr von Boeselager» a été donnée par le bureau de presse du Vatican, le 22 Décembre, juste au moment où le pape Bergoglio transformait les traditionnels souhaits de Noël à la Curie en une dure réprimande contre ceux qui résistent à son projet de changement radical de l'Eglise [*], avec une référence implicite au cardinal Raymond Leo Burke, patron de l'Ordre de Malte.
Mais dans le cas présent, l'instrument de la désignation d'une commission n'est pas possible, justement.
Comme l'explique don Fabrizio Turriziani Colonna dans une étude documentée consacrée à "Sovranità e indipendenza nel Sovrano Militare Ordine di Malta" (Libreria Editrice Vaticana 2006), l'Ordre de Malte et le Saint-Siège, sont placés l'un face à l'autre en tant que sujets de Droit International et donc dans une position d'indépendance réciproque. L'Ordre de Malte, a en effet une double personnalité juridique, qui sur le plan du Droit Canon, le subordonne au Saint-Siège, mais sur celui du Droit International lui garantit l'indépendance de celui-ci. Le fait que l'Ordre de Malte entretienne des relations diplomatiques avec 94 États et ait un ambassadeur près le Saint-Siège, confirme que, dans un certain domaine, les relations sont sur un pied d'égalité.
L'Ordre Souverain Militaire de Malte est, en un mot, un Etat souverain, bien que sans territoire, jaloux de son autonomie et de ses prérogatives. En neuf siècles d'histoire, les Chevaliers de Malte se sont couverts de gloire, versant leur sang pour l'Eglise, mais les conflits avec le Saint-Siège n'ont pas manqué. Le dernier, raconté par Roger Peyrefitte (Chevaliers de Malte, Flammarion, Paris 1957), fut durant l'après-seconde guerre mondiale du XXe siècle, quand l'Ordre parvint à déjouer la tentative de fusion avec les Chevaliers du Saint-Sépulcre. Le bras de fer prit fin en 1953 avec l'arrêt d'une Cour cardinalice qui reconnaissait la souveraineté de l'Ordre de Malte, tout en affirmant sa dépendance à l'égard du Saint-Siège en ce qui concerne la vie religieuse des chevaliers. L'Ordre de Malte accepta la sentence, conditionnée par quelques points: 1) la reconnaissance de ses droits dérivant de sa condition de sujet du Droit International; 2) la limitation de la dépendance religieuse de l'Ordre aux seuls chevaliers ayant fait profession, et aux chapelains; 3) l'exclusion d'une sujétion à la Secrétairerie d'Etat du Vatican.
La compétence du Saint-Siège ne concerne donc pas le gouvernement interne et international de l'ordre, mais il est limité au strict religieux.
À ce stade, on pourrait imaginer que le Pape, ayant décelé des déviances d'ordre doctrinal et moral parmi les cavaliers, a décidé d'intervenir pour redresser la situation. Qu'est-il arrivé, au contraire? Après la sortie au grand jour du fait que von Boeselager, pendant la période où il était le Grand Hospitalier de l'Ordre, avait abusé de son pouvoir, promouvant la distribution de dizaines de milliers de préservatifs et de contraceptifs, y compris abortifs (comme l'indiquent les rapports relatifs au programme des Nations Unies contre le VIH en Birmanie), le Grand Maître Matthew Festing est intervenu pour mettre fin au scandale et a demandé à Boeselager de démissionner, faisant appel au vœu d'obéissance qu'il avait prêté. Le Grand Chancelier, fort de son amitié avec le secrétaire d'Etat Pietro Parolin et de la récente nomination de son frère Georg dans le conseil d'administration de l'IOR, a rejeté la demande avec arrogance, revendiquant son comportement de catholique «libéral». La création par la Secrétairerie d'Etat d'un groupe d'enquête de cinq membres, tous plus ou moins liés à Boeselager, constitue un cas grave d'ingérence dans l'administration de l'Ordre.
Le Saint-Siège devrait se limiter à veiller sur la vie religieuse à travers le cardinal patron qui est le cardinal Burke, nommé par le pape François lui-même. Le Pape a entièrement le droit de s'informer sur les affaires internes de l'Ordre, mais il est inhabituel que cela se fasse à travers une commission qui contourne le représentant pontifical, à moins de vouloir placer ce dernier sous accusation. Toutefois, un cardinal ne peut être jugé que par ses pairs et non par des bureaucrates du Vatican. Tout aussi impropre est le fait de confier à une commission du Vatican le jugement sur des événements qui concernent non pas la vie religieuse, mais le gouvernement de l'Ordre, mettant dans ce cas le Grand Maître en accusation. Ce dernier a donc bien fait de refuser l'action inepte de la commission.
Malheureusement, il n'y a pas que la procédure qui est inepte, il y a surtout le jugement sur le fond, de la part des autorités du Vatican. Celui qui, au mépris du Magistère de l'Eglise, favorise la contraception et l'avortement, et viole ses propres voeux, mérite aujourd'hui d'être réhabilité. Celui qui défend l'enseignement de l'Église et l'intégrité morale des institutions auxquelles il appartient, est au contraire accusé de «résistance malveillante» (allusion aux voeux à la Curie, ndt) au Saint-Père et finit sur le banc des accusés.
Il faut espérer que les Chevaliers réagiront. L'enjeu est la souveraineté de l'Ordre de Malte, mais aussi sa tradition de défense ininterrompue de la foi et de la morale catholique.
Roberto de Mattei
SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/que-se-passe-t-il-dans-lordre-de-malte.php
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"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
La boule de démolition du pape François
* * *
Sous François, la nouvelle orthodoxie est l'hétérodoxie et malheur à ceux qui ne se conforment pas à elle. Des gros titres de cette semaine annonçaient que le pape «avait repris les Chevaliers de Malte à la suite d'un conflit [à propos] de préservatifs».
Dans le passé, un tel titre aurait suggéré une réprimande du pape motivée par la distribution de préservatifs. Ici, il se réfère à François punissant une organisation coupable d'avoir congédié un fonctionnaire impliqué dans la distribution de préservatifs. François avait été consterné par l'éviction d'un "officiel" des Chevaliers de Malte chargé de superviser la branche humanitaire de l'ordre, qui avait fait distribuer des contraceptifs aux prostituées et aux travailleurs humanitaires en Asie.
C'est une histoire complexe: en substance, cet officiel avait des amis "libéraux" haut placés au Vatican qui se sont précipités pour le faire réintégrer après qu'il ait été destitué par le chef des Chevaliers de Malte. Le résultat de tout cela est que le conservateur qui a viré le libéral est maintenant parti (forcé par François), le libéral a été réintégré à son ancien poste de grand chancelier, et l'ordre ex-souverain est désormais sous le contrôle du Pape François pour avoir dévié de ses intentions libérales.
Christopher Lamb, dans The Tablet (l'équivalent anglais de la Croix, ndt), qui est de facto le sténographe des prélats hétérodoxes qui dirigent aujourd'hui l'Eglise, résume la controverse comme une réprimande du pape aux traditionalistes de l'ordre, un camouflet au cardinal Raymond Burke (le conservateur américain qui sert comme chef de son cérémonial [sic] et dont les ailes ont aujourd'hui été rognées par le «délégué» du pape), et une victoire pour les libéraux allemands (que Lamb décrit comiquement comme des amoureux des pauvres à chapeau blanc, par opposition aux horribles conservateurs tellement obsédés par les manières «quasi-monarchiques» de l'Ordre). L' un de ces libéraux est le Cardinal de Munich Reinhard Marx, qui a été sans détour dans son opposition aux enseignements moraux de l'Eglise.
Une fois de plus, les priorités du pape se sont révélées. D'innombrables organisations catholiques, des écoles, et des ordres, à commencer par celui même du Pape, les jésuites, font la promotion de toutes sortes d'hérésies et de scandales. Pourtant , il n'a jamais levé un doigt pour recadrer le moindre d'entre eux. Au contraire, ils reçoivent ses louanges chaleureuses. Seuls les conservateurs tombent sous ses foudres. Il est indulgent pour tous les troupeaux, sauf celui de ses fidèles, qu'il arrose d'épithètes, de «rigides» à «enclins à juger» et «névrotique».
François a approuvé l'utilisation du préservatif (pour arrêter le virus Zika) et dit aux catholiques de ne pas reproduire «comme des lapins». Il est donc parfaitement cohérent que Paul Ehrlich, le plus extrême défenseur du contrôle de la population de l'histoire (qui a appelé à l'avortement et à la contraception obligatoire pour «sauver la planète»), ait été invité à une conférence du Vatican en Février sur le thème «Extinction biologique» (cf. Le Docteur Folamour au Vatican). Sous François, le Vatican est devenu un aimant pour la plupart des militants anti-catholiques d'Occident, dont beaucoup ont contribué à l'encyclique du pape sur le réchauffement climatique.
L'invitation d'Ehrlich jette une lumière sur la controverse des Chevaliers de Malte et le charabia relativiste que les collaborateurs du pape ont utilisé pour tenter de l'expliquer. Le secrétaire d'Etat du pape, le cardinal Pietro Parolin, a écrit au Chef des Chevaliers de Malte (il s'agit d'une lettre précédente, ndt) que mettre à la porte un fonctionnaire impliqué dans un scandale de distribution de préservatifs est contraire au «dialogue», mais le pape «n'a jamais parlé de renvoyer quelqu'un!». Sauf les conservateurs, bien sûr. Il a juste renvoyé le destinataire de cette lettre. Avec toute son incessante rhétorique sur l'«autonomie» et «le respect des différences», François est le pape le plus autocratique et le plus féru de purges depuis de nombreuses décennies. Il est le libéral «tolérant» par excellence qui a pris le pouvoir par la désobéissance (comme archevêque de Buenos Aires, il n'a pas tenu compte des directives du Vatican), puis conserve le pouvoir en exigeant l'obéissance absolue des autres.
S'il appelait à l'obéissance à l'enseignement de l'Eglise, personne ne pourrait le blâmer. Mais ce n'est pas le cas. Il appelle à l'obéissance à ses propres caprices modernistes. Alors qu'il purge les conservateurs de l'Église, il dégage la place pour ses ennemis. Des couloirs de l'ONU aux salles de La Havane et de Pékin, les hommes politiques anti-catholiques peuvent toujours compter sur lui pour minimiser leurs empiétements sur l'Eglise, comme le prouve sa scandaleuse récente interview (à El Pais, ndt) dans laquelle il dit que les catholiques chinois peuvent «pratiquer [leur] foi en Chine». Non, ils ne le peuvent pas. Ceux qui sont fidèles à l'orthodoxie catholique sont traités avec brutalité.
Comment se fait-il que le pape puisse regarder les communistes chinois avec tant de bienveillance tout en considérant les catholiques conservateurs si sévèrement? Les futurs historiens trouveront stupéfiant qu'au début du XXIe siècle, le pape n'ait pas tant protégé les catholiques qu'il ne s'est associé à leur persécution.
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/la-boule-de-demolition-du-pape.html
Sous François, la nouvelle orthodoxie est l'hétérodoxie et malheur à ceux qui ne se conforment pas à elle. Des gros titres de cette semaine annonçaient que le pape «avait repris les Chevaliers de Malte à la suite d'un conflit [à propos] de préservatifs».
Dans le passé, un tel titre aurait suggéré une réprimande du pape motivée par la distribution de préservatifs. Ici, il se réfère à François punissant une organisation coupable d'avoir congédié un fonctionnaire impliqué dans la distribution de préservatifs. François avait été consterné par l'éviction d'un "officiel" des Chevaliers de Malte chargé de superviser la branche humanitaire de l'ordre, qui avait fait distribuer des contraceptifs aux prostituées et aux travailleurs humanitaires en Asie.
C'est une histoire complexe: en substance, cet officiel avait des amis "libéraux" haut placés au Vatican qui se sont précipités pour le faire réintégrer après qu'il ait été destitué par le chef des Chevaliers de Malte. Le résultat de tout cela est que le conservateur qui a viré le libéral est maintenant parti (forcé par François), le libéral a été réintégré à son ancien poste de grand chancelier, et l'ordre ex-souverain est désormais sous le contrôle du Pape François pour avoir dévié de ses intentions libérales.
Christopher Lamb, dans The Tablet (l'équivalent anglais de la Croix, ndt), qui est de facto le sténographe des prélats hétérodoxes qui dirigent aujourd'hui l'Eglise, résume la controverse comme une réprimande du pape aux traditionalistes de l'ordre, un camouflet au cardinal Raymond Burke (le conservateur américain qui sert comme chef de son cérémonial [sic] et dont les ailes ont aujourd'hui été rognées par le «délégué» du pape), et une victoire pour les libéraux allemands (que Lamb décrit comiquement comme des amoureux des pauvres à chapeau blanc, par opposition aux horribles conservateurs tellement obsédés par les manières «quasi-monarchiques» de l'Ordre). L' un de ces libéraux est le Cardinal de Munich Reinhard Marx, qui a été sans détour dans son opposition aux enseignements moraux de l'Eglise.
Une fois de plus, les priorités du pape se sont révélées. D'innombrables organisations catholiques, des écoles, et des ordres, à commencer par celui même du Pape, les jésuites, font la promotion de toutes sortes d'hérésies et de scandales. Pourtant , il n'a jamais levé un doigt pour recadrer le moindre d'entre eux. Au contraire, ils reçoivent ses louanges chaleureuses. Seuls les conservateurs tombent sous ses foudres. Il est indulgent pour tous les troupeaux, sauf celui de ses fidèles, qu'il arrose d'épithètes, de «rigides» à «enclins à juger» et «névrotique».
François a approuvé l'utilisation du préservatif (pour arrêter le virus Zika) et dit aux catholiques de ne pas reproduire «comme des lapins». Il est donc parfaitement cohérent que Paul Ehrlich, le plus extrême défenseur du contrôle de la population de l'histoire (qui a appelé à l'avortement et à la contraception obligatoire pour «sauver la planète»), ait été invité à une conférence du Vatican en Février sur le thème «Extinction biologique» (cf. Le Docteur Folamour au Vatican). Sous François, le Vatican est devenu un aimant pour la plupart des militants anti-catholiques d'Occident, dont beaucoup ont contribué à l'encyclique du pape sur le réchauffement climatique.
L'invitation d'Ehrlich jette une lumière sur la controverse des Chevaliers de Malte et le charabia relativiste que les collaborateurs du pape ont utilisé pour tenter de l'expliquer. Le secrétaire d'Etat du pape, le cardinal Pietro Parolin, a écrit au Chef des Chevaliers de Malte (il s'agit d'une lettre précédente, ndt) que mettre à la porte un fonctionnaire impliqué dans un scandale de distribution de préservatifs est contraire au «dialogue», mais le pape «n'a jamais parlé de renvoyer quelqu'un!». Sauf les conservateurs, bien sûr. Il a juste renvoyé le destinataire de cette lettre. Avec toute son incessante rhétorique sur l'«autonomie» et «le respect des différences», François est le pape le plus autocratique et le plus féru de purges depuis de nombreuses décennies. Il est le libéral «tolérant» par excellence qui a pris le pouvoir par la désobéissance (comme archevêque de Buenos Aires, il n'a pas tenu compte des directives du Vatican), puis conserve le pouvoir en exigeant l'obéissance absolue des autres.
S'il appelait à l'obéissance à l'enseignement de l'Eglise, personne ne pourrait le blâmer. Mais ce n'est pas le cas. Il appelle à l'obéissance à ses propres caprices modernistes. Alors qu'il purge les conservateurs de l'Église, il dégage la place pour ses ennemis. Des couloirs de l'ONU aux salles de La Havane et de Pékin, les hommes politiques anti-catholiques peuvent toujours compter sur lui pour minimiser leurs empiétements sur l'Eglise, comme le prouve sa scandaleuse récente interview (à El Pais, ndt) dans laquelle il dit que les catholiques chinois peuvent «pratiquer [leur] foi en Chine». Non, ils ne le peuvent pas. Ceux qui sont fidèles à l'orthodoxie catholique sont traités avec brutalité.
Comment se fait-il que le pape puisse regarder les communistes chinois avec tant de bienveillance tout en considérant les catholiques conservateurs si sévèrement? Les futurs historiens trouveront stupéfiant qu'au début du XXIe siècle, le pape n'ait pas tant protégé les catholiques qu'il ne s'est associé à leur persécution.
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/la-boule-de-demolition-du-pape.html
Héléne- Deuxième Demeure : Je m'applique à l'oraison.
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Date d'inscription : 27/01/2017
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Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
Il est vraiment évident que ce pape règle "ses comptes" avec l'Eglise... j'aimerai que notre Seigneur intervienne, car je vois que beaucoup d'âmes le suivent aveuglement, et vont se perdre, et peut-être moi avec, car je suis dans la confusion la plus totale
, Seigneur Jésus, là ca va trop loin, je vous en supplie, je vous le demande à genoux, Venez sauver Votre Eglise SVP, de tout ces loups déguisés en brebis , ce n'est plus supportable
Sainte Vierge Marie SVP intercédez auprès de Votre Divin Fils, ne laissez pas le Sang de Sa Passion être versé pour rien par des "Pasteurs" qui nous mène au gouffre
Notre Dame de Fatima , priez pour nous
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grenouille-de-bénitier- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
grenouille-de-bénitier a écrit:Il est vraiment évident que ce pape règle "ses comptes" avec l'Eglise... j'aimerai que notre Seigneur intervienne, car je vois que beaucoup d'âmes le suivent aveuglement, et vont se perdre, et peut-être moi avec, car je suis dans la confusion la plus totale
, Seigneur Jésus, là ca va trop loin, je vous en supplie, je vous le demande à genoux, Venez sauver Votre Eglise SVP, de tout ces loups déguisés en brebis , ce n'est plus supportable
Sainte Vierge Marie SVP intercédez auprès de Votre Divin Fils, ne laissez pas le Sang de Sa Passion être versé pour rien par des "Pasteurs" qui nous mène au gouffre
Notre Dame de Fatima , priez pour nous
C'est là qu'est le point sensible à savoir que les fidèles de base ne savent plus quoi penser du pape François.
D'où la confusion qui s'étend dans les cœurs .
Je ne juge pas le pape François ,mais je conteste ses intentions et actions .
Héléne- Deuxième Demeure : Je m'applique à l'oraison.
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Date d'inscription : 27/01/2017
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Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
on voit qu'il ne cesse de rabaisser les fidèles catholiques, toujours un mot méchant et blessant, etc et après, il vient dire que ce sont les catholiques qui sont rigides et qui condamnent etc (le monde à l'envers)
au lieu de condamner les Vrais Ennemis de l'Eglise, = Franc-Maçonnerie qui ronge l'Eglise, jamais aucun mot là dessus
Ovation de l'Ennemi Luther au Vatican en grande pompe avec Statut etc, en date du 13 Octobre 2016, alors que c'est Notre Dame de Fatima qu'il aurait fallu fêter, là ça m'est rester en travers, ça montre où est son coeur
"Là où est ton coeur, sera ton trésor"
Il a l'art de la rhétorique, mais je pense qu'il tire vers le bas, ça ne va pas
ce n'est pas un jugement, c'est des constatations .......
j'ai envie de pleurer, j'en ai marre
au lieu de condamner les Vrais Ennemis de l'Eglise, = Franc-Maçonnerie qui ronge l'Eglise, jamais aucun mot là dessus
Ovation de l'Ennemi Luther au Vatican en grande pompe avec Statut etc, en date du 13 Octobre 2016, alors que c'est Notre Dame de Fatima qu'il aurait fallu fêter, là ça m'est rester en travers, ça montre où est son coeur
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Il a l'art de la rhétorique, mais je pense qu'il tire vers le bas, ça ne va pas
ce n'est pas un jugement, c'est des constatations .......
j'ai envie de pleurer, j'en ai marre
grenouille-de-bénitier- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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Date d'inscription : 07/02/2016
Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
grenouille-de-bénitier a écrit:on voit qu'il ne cesse de rabaisser les fidèles catholiques, toujours un mot méchant et blessant, etc et après, il vient dire que ce sont les catholiques qui sont rigides et qui condamnent etc (le monde à l'envers)
au lieu de condamner les Vrais Ennemis de l'Eglise, = Franc-Maçonnerie qui ronge l'Eglise, jamais aucun mot là dessus
Ovation de l'Ennemi Luther au Vatican en grande pompe avec Statut etc, en date du 13 Octobre 2016, alors que c'est Notre Dame de Fatima qu'il aurait fallu fêter, là ça m'est rester en travers, ça montre où est son coeur
"Là où est ton coeur, sera ton trésor"
Il a l'art de la rhétorique, mais je pense qu'il tire vers le bas, ça ne va pas
ce n'est pas un jugement, c'est des constatations .......
j'ai envie de pleurer, j'en ai marre
La liste est longue de coups à digérer .
Pour la semaine de l'unité des chrètiens il a été demandé que l'on reconnaisse Luther comme un " témoin de l'Evangile " .
Luther ce grand hérésiarque que l'on n'arrête pas d'ensencer en haut lieu et dans les plus petites paroisses .
J'avoue que là ,cette façon de voir me dépasse .
Héléne- Deuxième Demeure : Je m'applique à l'oraison.
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Date d'inscription : 27/01/2017
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Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
Le pire c'est que même dans les paroisses , on a pas le droit de "dire du mal" (c'est pas dire du mal dejà, ce sont constater des faits, mais bon) du pape actuel
, on se fait de suite passer pour "intégriste", "désobéissant" etc
c'est très dur à vivre, je suis tentée d'aller à la Fraternité Saint Pie X
, on se fait de suite passer pour "intégriste", "désobéissant" etc
c'est très dur à vivre, je suis tentée d'aller à la Fraternité Saint Pie X
grenouille-de-bénitier- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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Date d'inscription : 07/02/2016
Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
grenouille-de-bénitier a écrit:Le pire c'est que même dans les paroisses , on a pas le droit de "dire du mal" (c'est pas dire du mal dejà, ce sont constater des faits, mais bon) du pape actuel
, on se fait de suite passer pour "intégriste", "désobéissant" etc
c'est très dur à vivre, je suis tentée d'aller à la Fraternité Saint Pie X
Le premier réflexe de gens sans réflexion ,c'est l'accusation pour se faire sentir coupable .
Tentation qui est être salutaire
Héléne- Deuxième Demeure : Je m'applique à l'oraison.
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Date d'inscription : 27/01/2017
Localisation : France
Re: Le pape Bergoglio veut-il détruire l’Ordre de Malte ?
toujours le même problème pour moi à la Fraternité Saint Pie X, = leur Messe et Eucharistie ne sont pas valide, car pas en accord avec Rome
Il nous faudrait un bon Saint Curé d'Ars ou Padre Pio pour remettre un peu tout ça en ordes, ou mieux, l'intervention du Seigneur lui même,
Un jour toutes les impuretés doctrinales devront disparaître, car n'en déplaise à Bergoglio, Dieu aime la pureté, l'ordre, et le Respect qu'on lui doit, Lui qui a donné sa Vie sur la Croix pour nous,
Il nous faudrait un bon Saint Curé d'Ars ou Padre Pio pour remettre un peu tout ça en ordes, ou mieux, l'intervention du Seigneur lui même,
Un jour toutes les impuretés doctrinales devront disparaître, car n'en déplaise à Bergoglio, Dieu aime la pureté, l'ordre, et le Respect qu'on lui doit, Lui qui a donné sa Vie sur la Croix pour nous,
grenouille-de-bénitier- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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Date d'inscription : 07/02/2016
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