Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
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Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
MISE AU POINT SUR VATICAN II !
Le Concile Vatican II « n'appartient pas à ceux qui entendent continuer dans une voie dont les résultats se sont avérés catastrophiques » (Cardinal Ratzinger)
« Je crois (...) que le véritable temps de Vatican II n'est pas encore venu, et qu'on n'a pas encore commencé à le recevoir de façon authentique; ses documents ont été immédiatement ensevelis sous un amas de publications superficielles ou franchement inexactes. La lecture de la lettre des documents peut nous faire redécouvrir leur véritable esprit. S'ils sont ainsi découverts dans leur vérité, ces grands documents pourront nous permettre de comprendre ce qui est arrivé, et de réagir avec une nouvelle vigueur.
Je le répète : le catholique qui, avec lucidité et donc avec souffrance, voit les dégâts engendrés dans son Eglise par les déformations de Vatican II, doit retrouver dans ce même Vatican II la possibilité de la reprise. Le Concile lui appartient, il n'appartient pas à ceux qui entendent continuer dans une voie dont les résultats se sont avérés catastrophiques (...). Tout Concile est d'abord une réforme du sommet qui doit ensuite s'étendre jusqu'à la base des croyants. Autrement dit, tout Concile, pour donner véritablement du fruit doit être suivi d'une vague de sainteté. (...) Le salut pour l'Eglise vient de l'intérieur d'elle-même, mais il n'est pas du tout dit qu'il vienne des décrets de la hiérarchie. Il dépend de tous les catholiques, appelés à lui donner vie, que Vatican II et ses fruits soient considérés comme une période lumineuse pour l'histoire de l'Eglise.
Comme disait Jean-Paul II en commémorant S. Charles Borromée à Milan : "L'Eglise d'aujourd'hui n'a pas besoin de nouveaux réformateurs. L'Eglise a besoin de nouveaux saints" (...) ».
SOURCE : Le Cardinal J. Ratzinger, Entretien sur la foi, Fayard, 1985
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Dernière édition par Octo le Jeu 17 Fév 2011 - 14:21, édité 2 fois
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"N'éteignez pas l'Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie; mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le; gardez-vous de toute espèce de mal." 1 Thess 5, 19-22
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
"DÉFENDRE LE CONCILE VATICAN II EST ET SERA TOUJOURS NÉCESSAIRE", - Cardinal Ratzinger !
« Défendre le Concile Vatican II […] comme quelque chose d’efficace et d’obligatoire pour l’Église, est et sera toujours nécessaire. Mais il existe une vision étroite qui lit et sélectionne Vatican II et qui entraîne une certaine opposition.
On a l’impression que, depuis Vatican II, tout a changé et que tout ce qui l’a précédé n’a plus de valeur, ou, dans le meilleur des cas, n’a de valeur qu’à la lumière du Concile. Vatican II n’est pas considéré comme une partie de la Tradition vivante de l’Église, mais comme la fin de la Tradition, comme une annulation du passé et comme le point de départ d’un nouveau chemin. La vérité est que le Concile lui-même n’a défini aucun dogme et a tenu spécialement à se situer à un niveau plus modeste, simplement comme un Concile pastoral.
Malgré cela, nombreux sont ceux qui l’interprètent comme s’il s’agissait d’un « super-dogme » qui seul a de l’importance. Cette impression est confirmée tous les jours par de multiples faits. Ce qui, autrefois, était regardé comme le plus sacré – la forme de la prière liturgique – devient tout à coup l’unique chose se trouvant absolument frappée d’interdit. On ne tolère aucune critique envers les orientations postconciliaires ; par contre, lorsque sont en question les antiques règles ou les grandes vérités de la foi –par exemple la Virginité corporelle de Marie, la Résurrection corporelle de Jésus, l’Immortalité de l’Âme – on ne réagit pas ou bien avec une modération extrême. J’ai moi-même pu constater, lorsque j’étais professeur, comment un évêque qui, avant le Concile, avait renvoyé un professeur uniquement à cause de sa façon de parler un peu paysanne, se trouva, après le Concile, dans l’impossibilité d’éloigner un enseignant qui niait ouvertement des vérités fondamentales de la foi…».
S.E. le Cardinal Josef Ratzinger, le 13 juillet 1988
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
À QUAND L'APPLICATION DU CONCILE VATICAN II EN FRANCE ?
Dans notre France néo-gallicane, on entend assez souvent des fidèles laïcs - surtout ceux qui sont les plus engagés dans leurs paroisses - et des prêtres se dire en colère. Selon eux, Benoît XVI serait en train de "revenir en arrière" ce qui signifie, dans leur bouche, qu'il serait un crypto-traditionaliste qui n'a qu'une seule chose en vue : confisquer les acquis du Concile. Mais tous ces prêtres, évêques, théologiens et laïcs engagés - qui invoquent haut et fort Vatican II pour justifier le "tout et n’importe quoi" depuis plus de 40 ans - n'ont jamais lu les décrets conciliaires de leur vie ou, s'ils en ont survolé quelques paragraphes, ils les interprètent de travers selon une herméneutique de rupture (ayant eu l'esprit déformé par des sessions diocésaines de "formation") pour mieux soutenir leurs thèses hérétiques, leurs erreurs liturgiques, ou des styles de vie souvent éloignés de l'idéal catholique.
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Relisons objectivement les décisions du Concile. Où est-il écrit que l'Eglise devrait devenir une démocratie populaire où chaque communauté locale pourrait à sa convenance, selon l'époque ou l'humeur des sondages, décider en matière de foi, de morale, de doctrine, de liturgie ou de discipline ecclésiale ? Où est-il écrit que la confession individuelle devait être remplacée par l'absolution collective ? Où est-il écrit qu'il faudrait accepter le sacerdoce ministériel des femmes et le mariage des prêtres ? Où est-il écrit que les divorcés-remariés, le concubinage, l'avortement, la contraception, etc...doivent être présentés comme des "valeurs nouvelles" qui autorisent l'accès à la communion substantielle ? Où est-il écrit que le relativisme doit devenir la base de l'enseignement dans l'Eglise catholique ? Où est-il écrit que le Souverain Pontife n'est plus infaillible en matière de doctrine, de morale et de foi ? Où est-il écrit qu'il faut réinterpréter et "démythologiser" (cf. Bultmann) la Bible pour la rendre acceptable au monde moderne ? Où est-il écrit que les dogmes peuvent être modifiés au gré des circonstances ? Où est-il écrit que les commandements de Dieu peuvent être assouplis pour mieux s'adapter aux nouvelles "valeurs" du monde ? Où est-il écrit que le Diable, le Purgatoire et l'Enfer n'existent plus et qu' "on ira tous au Paradis" ? Où est-il écrit que le dogme du Péché Originel par monogénisme historique n'existe plus ? Où est-il écrit qu'il convient de mettre toutes les religions sur un pied d'égalité ? Où est-il écrit que la Messe est davantage un repas entre amis que l'unique, véritable et définitif Yom Kippour par la perpétuelle offrande non-sanglante au Père du Saint-Sacrifice expiatoire, impétratoire, satisfactoire, propitiatoire, eucharistique et latreutique de l'Agneau Immolé sur le Calvaire ? Où est-il écrit que Jésus-Christ, véritable et éternel Grand-Prêtre selon l'ordre du Roi Melchisédech, n'est plus l'Unique Sauveur et l'Unique Médiateur de l'humanité ? Où est-il écrit que le dogme de la Très Sainte Transubstantiation n'existe plus ? Où est-il écrit que le Saint-Sacrifice de la Messe doit être considéré comme un simple "mémorial" au sens protestant du terme ? Où est-il écrit qu'il faut dénigrer et même abolir les élans de piété populaire comme les processions, les adorations, le chapelet ? Où est-il écrit que la Loi Morale Naturelle, Immuable et Universelle n'existe plus ? Où est-il écrit que les Anges Gardiens n'existent plus ? Où est-il écrit que l'âme n'est plus immortelle ? Où est-il écrit que le dogme de la Communion des Saints n'existe plus ? Où est-il écrit que les péchés mortels, les peines temporelles mais aussi les indulgences de l'Eglise n'existent plus ? Où est-il écrit qu'il n'y a plus de rapport entre Foi et Raison ? Où est-il écrit que l'apocatastase, l'annihilationisme, l'indifférentisme, le quiétisme ou bien encore le latitudinarisme ne sont plus des doctrines fermement condamnées par l'Eglise ? Où est-il écrit que les Miracles, la Transfiguration, la Mort, la Résurrection et l'Ascension de Notre Seigneur ne sont plus des faits historiquement et réellement constatés par les Apôtres ? Où est-il écrit que le Credo de notre Foi catholique serait maintenant "dépassé" ? Où est-il écrit que la Personne Divine du Fils n'est plus l'Unique Engendrée du Père (unigenitus) et donc une Personne incréée (increatus) ? Où est-il écrit qu'Elle n'est plus aussi consubstantialis, coaequalis, coadoratur, conglorificatur et coaeternus au Père et à l'Esprit ? Où est-il écrit que Jésus-Christ, le Logos-Dieu-Verbe incarné, n'est plus une Personne exclusivement Divine, la Deuxième de la Très Sainte Trinité, Unique Vrai Dieu perfectus, plenus et totus, et seul ipsum Esse subsistens ? Où est-il écrit que cette même et Unique Personne Divine ne s'est plus historiquement et volontairement incarnée pour notre salut en deux natures unies hypostatiquement de leurs propriétés (idioma) naturelles restées infiniment différentes et sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation... et bien évidemment dotée d'une âme raisonnable (anima), d'une intelligence (intellectus), d'un esprit (sensus), d'un corps (corpus) et d'une chair humaine (caro), excepté le moindre péché (en état ou en acte), dans le corps virginal de Sa Très Sainte Mère, l'Immaculée Conception ? Où est-il écrit que Marie n'est plus perpétuellement vierge ? Où est-il écrit que Sa Sainte et Virginale Maternité n'est plus exclusivement divine et sans douleur ? Où est-il écrit que la Substance Divine du Fils, éternellement engendrée du Père, n'est plus impassible (impassibilis), immuable (immutabilis) et immortelle (immortalis) ? Où est-il écrit que la Personne Divine du Fils qui s'est incarnée dans l'histoire n'est plus dotée de deux volontés et opérations naturelles, la volonté et opération humaine se soumettant toujours à la Volonté et Opération Divine ? Où est-il écrit que la conscience individuelle doit toujours "primer" sur l'enseignement officiel de l'Eglise via son Magistère ? Où est-il écrit que cette même conscience serait devenue une instance "autonome" voire créatrice de "valeurs" ? Où est-il écrit que l'Unique Eglise du Christ, l'Epouse Immaculée du Seigneur, ne subsiste plus en soi (subsistit in) comme unique sujet dans la seule Sainte Eglise catholique, Mère et Maîtresse de toutes les Eglises ? Où est-il écrit que cette dernière ne conserve plus - complètement et éternellement - l'essence inviolée du dépôt de la foi (depositum fidei) pour le salut des âmes ? Où est-il écrit qu'elle ne serait plus par nature exclusivement missionnaire ? Où est-il écrit qu'elle ne serait plus aussi le Nouvel Israël, la Nouvelle Jérusalem, le Nouveau Peuple de Dieu ? Où est-il écrit que le Jugement Particulier et Général n'existent plus ? Où est-il écrit que les hommes ne rendront plus compte de leurs actes via la Rétribution Divine tout de suite après leur mort ? Où est-il écrit que la soutane était maintenant interdite ? Où est-il écrit que la Messe en latin, le chant grégorien, la beauté, la dignité mais aussi l'orientation théocentrique (versus Deum per Iesum Christum) et eschatologique devaient être proscrits ou du moins très fortement déconseillés ? Où est-il écrit que la communion des fidèles à genoux et sur la langue se trouverait strictement interdite ? Où est-il écrit qu'il fallait liquider les agenouilloirs, les bancs de communion, les chandeliers, les crucifix, l'encens, et les statues dans les églises ? Où est-il écrit que Vatican II est, pour l'Eglise, un nouveau commencement qui a aboli toutes les décisions des nombreux conciles qui l'ont précédé ? Où est-il écrit que Vatican II devait être lu selon une herméneutique de rupture ?
Il y a, dans l'Eglise, depuis bientôt un demi-siècle, des fidèles qui n'ont que le mot "concile" à la bouche; ils ont appris à ne s'en servir que pour mieux truquer, saboter et massacrer les enseignements de ce Concile dont ils se réclament et dont ils se disent les hérauts. Ces fidèles-là (au nombre desquels se trouvent, en France, quelques évêques influents) ont oeuvré pour constituer une Eglise multiforme dans l'Unique Eglise du Seigneur : sous couvert de pluralisme, ils ont favorisé un éclatement des communautés ecclésiales et ils ont poussé à une anarchie dont ils ont profité pour former des réseaux qui se sont infiltrés dans les structures diocésaines et paroissiales. Ces réseaux oeuvrent depuis Vatican II pour proposer de faire vivre des lieux alternatifs et transgressifs qui permettront d'inventer un autre visage d'Eglise, une autre théologie et une autre manière de penser le christianisme. On assiste ainsi au remplacement de l'Eglise catholique par une sorte de communauté démocratique, molle, simplement "spiritualiste" au sens le plus large du terme. Ce n'est plus qu'une Eglise fantoche. Des forces menacent l'Eglise de l'intérieur, et Benoît XVI le sait mieux que quiconque. Il l'a dit clairement au début de son pontificat : « Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups ». (Homélie du 24.4.2005). Voilà pourquoi le Saint-Père ne cesse de nous rappeler qu'il faut relire et comprendre les textes conciliaires à la seule lumière de la Tradition, et enfin appliquer Vatican II sans chercher ni à déformer ni à critiquer son enseignement authentique.
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Dernière édition par Octo le Mer 16 Fév 2011 - 17:38, édité 1 fois
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
LA CONSTITUTION "SACROSANCTUM CONCILIUM" DANS LE CONCILE VATICAN II !
Pour de nombreux fidèles traditionalistes attachées de façon quasi inconditionnelle à la forme "extraordinaire" du rite romain (forme que certains d'entre eux persistent à vouloir abusivement appeler "traditionnelle"), le concile Vatican II serait à l'origine des horreurs liturgiques que l'on voit depuis plus de 40 ans dans la presque totalité des églises paroissiales. Les fidèles traditionalistes sont libres de voir les choses de cette façon. Pour autant, ce n'est pas la vérité. Car la vérité n'est pas dans l'imagination des fidèles: elle est dans les textes qui font autorité dans l'Eglise.
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Le Concile a-t-il autorisé les prêtres à "bidouiller" la liturgie comme ils le font habituellement ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne qu' « absolument personne d'autre [que le Siège apostolique], même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie ». (Cf. n.22) La Constitution précise encore qu'il faudra veiller à ce « qu'il n'y ait pas de notables différences rituelles d'une région à l'autre » (Cf. n.23). A plus forte raison d'une église à l'autre, d'une messe à l'autre ! Le Concile a-t-il encouragé l'introduction de chansonnettes sans valeur dans la liturgie ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne que « le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude. [Que] les scholae cantorum seront assidûment développées, surtout auprès des églises cathédrales. (...) [Qu'] on accordera une grande importance à l'enseignement et à la pratique de la musique dans les séminaires, les noviciats de religieux des deux sexes et leurs maisons d'études, et aussi dans les autres institutions et écoles catholiques. [Que] pour assurer cette éducation, les maîtres chargés d'enseigner la musique sacrée seront formés avec soin ». (Cf. n.114-115) Le Concile a-t-il encouragé la suppression du latin et du chant grégorien ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne que « l'usage de la langue latine sera conservé dans les rites latins » (Cf. n.36) et que « le chant grégorien doit occuper la première place dans les actions liturgiques ». (Cf. n.116) La Constitution demande même que soit édité un ouvrage « contenant des mélodies grégoriennes plus simples à l'usage des petites églises. » (Cf. n.117) Le Concile a-t-il encouragé l'introduction intempestive de nouveautés dans la liturgie dans le but de rompre avec des pratiques traditionnelles ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne qu' « on ne fera des innovations que si l'utilité de l'Eglise les exige vraiment et certainement, et après s'être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique ». (Cf. n.23) Le Concile a-t-il demandé que la liturgie soit systématiquement célébrée "face au peuple" ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium ne parle nulle part de l'orientation de l'autel. Quant au Missel romain actuel, il laisse clairement voir que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est prévue pour être célébrée versus orientem. Le Concile a-t-il demandé que l'on fasse moins attention à la beauté des sanctuaires ? Non. La Constitution sur la liturgie consacre même tout un chapitre - le VII - à la question de l'art sacré et à celle du matériel du culte. Extrait : « Parmi les plus nobles activités de l'esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l'art religieux et ce qui en est le sommet, l'art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les oeuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d'autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu'ils n'ont pas d'autre propos que de contribuer le plus possible, par leurs oeuvres, à tourner les âmes humaines vers Dieu ». Pour cette raison, l'Eglise demande « que les objets servant au culte soient vraiment dignes, harmonieux et beaux, pour signifier et symboliser les réalités célestes » et « que les objets sacrés contribuent de façon digne et belle à l'éclat du culte ». (Cf. n.122) Le texte conciliaire demande même que les évêques veillent à « favoriser un art véritablement sacré » et « aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l'on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés ». Ils devront aussi veiller « à ce que les oeuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les moeurs ainsi qu'avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux, ou par la dépravation des formes, ou par l'insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient soigneusement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés ». (Cf. n.123-124)
Conclusion : la pagaille liturgique et la laideur qui s'est emparée de la liturgie ne peuvent en aucun cas être attribués au Concile Vatican II. Ils sont uniquement le fait de clercs - les évêques en premier lieu - qui ne cessent de nous parler du Concile tout en veillant à ne pas l'appliquer, tout en interdisant même qu'il soit appliqué. Benoît XVI ne dit d'ailleurs pas autre chose : jamais on ne l'a entendu critiquer le Concile. Par contre, il a toujours regretté que le Concile - plus particulièrement la Constitution sur la liturgie - soit trahi sans vergogne par ceux qui ont toujours cherché à faire croire qu'ils l'appliquaient. Ne nous trompons pas de cible : nos critiques doivent être dirigées contre les pasteurs qui désobéissent et non contre la forme ordinaire de la liturgie romaine qui, telle qu'elle se présente dans la majorité des paroisses, n'a strictement rien à voir avec ce qu'a voulu le Concile.
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
OUI, IL FAUT ACCEPTER VATICAN II SANS LA MOINDRE RÉSERVE !
Plusieurs évêques français ont insisté sur le caractère « obligatoire » et « non négociable » du Concile Vatican II et sur le fait que les lefebvristes (qui reconnaissent les 21 Conciles œcuméniques y compris Vatican II envers lequel ils ont des "réserves") doivent accepter ce Concile pour être réintégrés dans l'Eglise catholique. Comme l'a si bien dit le Cardinal Vingt-Trois, « la levée des excommunications ne signifie pas qu'il soit possible d'être catholique en faisant un tri dans l'enseignement de l'Eglise, dans la doctrine et la Tradition de l'Eglise ». S'il est important de s'assurer que les évêques de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X reconnaissent Vatican II, il serait juste de s'assurer que les évêques français acceptent à leur tour les points suivants du Concile.
A savoir :
· L'importance de l'enseignement de la doctrine de Saint Thomas (cf. Optatam Totius N°16 ; Gravissimum Educationis N°10)
· La conservation de l'usage habituel du latin et du grégorien dans la liturgie (cf. Sacrosanctum Concilium N°36, N°54, et N°116)
· La condamnation de la contraception (cf. Gaudium et Spe N°47, et N°51 §3)
· La condamnation de l'avortement (cf. Gaudium et Spes N°27, et N°51 §3)
· La reconnaissance du caractère sacrificiel de la Messe qui implique une façon respectueuse de célébrer l'Eucharistie (cf. Sacrosanctum Concilium N°47; Lumen Gentium N°26).
On comprend bien qu'il ne faudrait pas qu'il y ait deux poids deux mesures. Avec l'herméneutique de la continuité prêchée par Benoît XVI, nous pouvons espérer que les lefebvristes reconnaîtront le concile Vatican II interprété à la lumière de toute la Tradition. Nous pouvons aussi espérer que les évêques de France en feront tout autant.
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Dernière édition par Octo le Mer 16 Fév 2011 - 18:20, édité 1 fois
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
40 ANS APRÈS, LES CATHOLIQUES ATTENDENT TOUJOURS L'APPLICATION DU CONCILE... !
Depuis la fin du pontificat de Jean-Paul II et jusqu'aujourd'hui, les déclarations n'ont pas manqué pour dénoncer les abus liturgiques, pour signaler que le Concile n'a pas été correctement appliqué, pour rappeler la nécessité impérieuse de s'en tenir au missel romain, pour insister sur la dignité qui doit entourer les célébrations... Tour à tour, les fidèles ont reçu l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia (avril 2003), l'Instruction Redemptionis Sacramentum (mars 2004), la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine (octobre 2004), le Discours du Cardinal Arinze à l'Institut catholique de Paris (octobre 2006), la Conférence du Cardinal Arinze à Gateway (novembre 2006), l'Exhortation Sacramentum Caritatis (février 2007), le Motu proprio Summorum pontificum et la Lettre aux Evêques (juillet 2007). Documents magistériels et discours auxquels s'ajoutent les nombreuses déclarations de Mgr Ranjith qui vont exactement dans le même sens.
C'est en vain que les fidèles de France attendent une déclaration officielle de leurs évêques montrant les erreurs faites en liturgie et donnant des directives précises visant à corriger ce qui doit l'être. C'est en vain que les candidats au sacerdoce attendent une formation liturgique solide. C'est vain que les prêtres qui respectent la liturgie attendent un réel soutien de la part de leurs pasteurs diocésains. C'est en vain parce que, comme le faisaient remarquer certains évêques à la suite de la parution de l'Encyclique Redemptionis Sacramentum, « il n'y a pas de grands problèmes liturgiques dans les paroisses et les orientations de Vatican II sont de façon générale correctement appliquées ». Cécité ou méthode Coué ?
Petite rectification : nos évêques parlent. Avec un extraordinaire courage, ils rappellent aux fidèles "lefebvristes" qu'ils doivent accepter Vatican II sans la moindre réserve. Cela sous-entend-il que les autres, ceux qui n'ont jamais été "lefebvristes", peuvent tranquillement continuer à rejeter des pans entiers du Concile ? On n'en sait rien. Mais c'est en tous les cas ce qui se fait depuis très longtemps... Dans un tel contexte, doit-on encore espérer une déclaration des évêques qui soit dans la droite ligne des documents magistériels cités plus haut ? L'écrivain italien Cesare Pavese faisait remarquer qu' « attendre est encore une occupation. C'est ne rien attendre qui est terrible ».
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
QUE SIGNIFIE ACCEPTER LE CONCILE VATICAN II ?
Le succès des discussions qui devront avoir lieu entre Rome et la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X dépendra essentiellement d'une entente possible des deux parties en ce qui concerne le Concile Vatican II. Il est demandé aux membres de la Fraternité de reconnaître la validité des textes de ce Concile, certains précisent : de reconnaître intégralement tout ce qu'a dit le Concile. Ceci pose toutefois une question importante : tous ceux qui exigent haut et fort cette attitude de la part des traditionalistes ont-ils eux-mêmes le souci de se conformer en tous points aux textes conciliaires ? (…) Que signifie "accepter le Concile" ? C'est la question fondamentale qui se pose aux traditionalistes ainsi qu'à la plupart de leurs opposants. Accepter le Concile peut signifier qu'il ne faut pas considérer Vatican II comme un Concile parasite dans l'Eglise pour le mettre en accusation, mais le recevoir comme un Concile convoqué et présidé par le pape, et respecter ses déclarations, constitutions et autres décrets comme des actes légitimes de la plus haute autorité de l'Eglise. Accepter le Concile peut aussi vouloir dire adhérer sans conditions et sans exceptions à toutes ses décisions. C'est ainsi que beaucoup le comprennent. Mais cette acception est-elle la bonne ? Peut-elle être la bonne ? Si oui, alors une grande partie des théologiens catholiques actuels et aussi de nombreux évêques devraient être... excommuniés, ou pour le moins exclus de leurs fonctions ! Ils n'ont en effet aucunement l'intention de réaliser une telle application intégrale du Concile qu'ils exigent pourtant des autres. On peut ainsi citer de nombreux exemples de dissensions et marques de désobéissances qui n'ont jusqu'ici jamais été sanctionnées :
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→ On peut nier ouvertement les données de la Foi définies lors de Conciles antérieurs et confirmées par Vatican II (la Trinité, la Divinité du Christ, Sa Conception Virginale, le caractère Salvifique de la Mort du Christ sur la Croix...). Le Concile utilise plus de vingt fois l'expression "Sacrifice de la Messe"; le fait que des théologiens catholiques et même des évêques contestent cette interprétation rejaillit sur toute la signification de la Messe comme actualisation du Sacrifice du Christ et rend obsolète l'expression "Sacrifice de la Messe". Le caractère Sacrificiel de la Messe est pourtant un Dogme défini par le Concile de Trente et repris par Vatican II.
→ Le Concile parle de l'Eglise et du Christ comme Unique Médiateur pour le Salut des hommes. Il dit : « Aussi ne pourraient-ils pas être sauvés, ceux qui, sans ignorer que Dieu, par Jésus-Christ, a établi l'Eglise catholique comme nécessaire, refuseraient cependant d'y entrer ou de demeurer en elle ». (Cf. Lumen Gentium, N°14). Le Concile précise encore que pour garder ouvert le chemin du Salut, le Christ a doté l'Eglise du principe d'infaillibilité dans les questions de Foi et de Morale. Passant outre, un certain nombre de théologiens prônent plutôt le relativisme et un pluralisme sceptique.
→ Citons encore le célibat du prêtre considéré par le Concile comme un don précieux pour le maintien duquel prêtres et fidèles sont invités à prier instamment. Est-ce par un malheureux hasard qu'au cours de ces quarante dernières années, aucun appel à une telle prière ne soit parvenu ?
→ La célébration quotidienne de la Sainte Messe n'est plus aujourd'hui une évidence. En certains endroits, elle est même devenue impossible; et pourtant, le Concile dit : « C'est pourquoi il est vivement recommandé [aux prêtres] de célébrer la Messe tous les jours; même si les chrétiens ne peuvent y être présents, c'est un acte du Christ et de l'Eglise ». (Cf. Presbyterorum Ordinis, N°13). Qui, parmi ceux qui exigent une acceptation complète de tous les textes du Concile a vraiment accepté ce texte-là ?
→ La Constitution Gaudium et Spes est souvent un test pour mesurer le degré d'adhésion de ceux qui se disent fidèle à Vatican II. Il y est dit : « En ce qui concerne la régulation des naissances, il n'est pas permis aux enfants de l'Eglise, fidèles à ces principes, d'emprunter des voies que le Magistère, dans l'explicitation de la Loi Divine, désapprouve » (Cf. N°51, 3). On sait pourtant que de nombreux prêtres, évêques et théologiens s'opposent fermement à ces lignes. (des lignes INFAILLIBLES en plus ! ; NDLR).
→ Le Concile a interdit d'introduire en liturgie des nouveautés dont l'utilité n'est pas justifiées. Il a confirmé le latin comme langue de la liturgie romaine et donné la possibilité d'utiliser la langue du peuple pour certaines parties de la messe seulement (liturgie de la Parole). Il a désigné le chant grégorien comme le « chant propre de la liturgie romaine » et demandé que les fidèles sachent chanter en latin les parties qui leur reviennent. Il a parlé du prêtre comme de celui qui, à la tête de son peuple, porte les prières des fidèles devant Dieu; il n'a rien dit d'un retournement du prêtre vers les fidèles. Le prêtre n'est pas celui qui invite les fidèles à la communion; il est le premier des invités, celui qui reçoit et transmet le don reçu. Cela s'exprime très simplement dans le fait que la communion des fidèles a lieu après celle du célébrant.
→ Aucun des pères conciliaires n'aurait eu l'idée de faire disparaître le Symbole de Nicée (ce Credo qui relie toutes les Eglises catholique, orthodoxe et anglicane, qui est appris par coeur par les confirmands protestants), et de le remplacer par le Symbole des Apôtres. Et pourtant cela a eu lieu... et il y a souvent bien pire !
Adhésion totale au Concile, disions-nous ? Sur tous ces sujets et d'autres encore, comme la question de la liberté religieuse, le succès des discussions avec la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X n'est pas garanti. Non pas forcément en raison des positions de la Fraternité elle-même, mais aussi parce qu'en face de cette Fraternité se trouvent de nombreux prêtres - et évêques - qui eux-mêmes ne respectent pas le Concile dont ils se réclament. Mais il n'est pas juste non plus de penser qu'une entente est improbable : il s'agit en effet d'une oeuvre de réconciliation, d'une oeuvre de l'Esprit-Saint. Dans ce domaine, un chrétien n'a pas à spéculer, à exprimer son pessimisme ou son optimisme, mais il lui revient de prier et de demander un miracle. La foi chrétienne pousse à croire aux miracles : on met sa confiance dans les paroles du Seigneur : « Demandez, on vous donnera; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira. Ou encore, qui d'entre vous si son fils lui demande du pain lui donnera une pierre ? Ou s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux, donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le lui demandent ». (Matthieu 7, 7-12).
Extrait d'un texte de Robert Speamann
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
EN FRANCE, LE CONCILE VATICAN II A ÉTÉ SABOTÉ !
On entend souvent des fidèles "traditionalistes" attachés de façon exclusive à la forme extraordinaire de la liturgie romaine dire que la crise que traverse aujourd'hui l'Eglise a son origine dans le concile Vatican II. C'est "le" Concile qui serait à l'origine de tous nos maux et de cette grande pagaille qui règne dans les diocèses, dans les paroisses, dans la liturgie surtout. Or ceci n'est pas exact. Pour avoir une vision objective de la réalité, il faudrait pour commencer que les fidèles catholiques de France cessent de tout voir avec leur regard français et avec des lunettes françaises. Des pays qui ont appliqué l'enseignement de Vatican II sans le trahir ni le déformer - contrairement à ce qui se fait chez nous - ont des séminaristes, ont des prêtres, ont des messes très fréquentées... et sont très loin de nos débats franco-français sur la couleur des barrettes ou la forme des pompons. Ces pays-là ont souvent d'autres priorités... ce qui ne signifie pas que la liturgie ne doit pas être "aussi" une priorité. Il faudrait ensuite cesser de dire que la crise que nous traversons a commencé avec Vatican II. La baisse des vocations sacerdotales, chez nous, a commencé bien avant le Concile et les prêtres qui ont saboté le véritable enseignement de Vatican II sont bien souvent - pour ne pas dire toujours - ceux qui avaient été formés avant le Concile...
C'est bien la preuve que : 1) leur formation théologique reçue avant le Concile était déficiente (pour ne pas dire proche du zéro) et que 2) leur fronde était en veilleuse mais était déjà bien là. Vatican II n'aura été, pour eux, qu'un détonateur, qu'un prétexte. Il faudrait, enfin, avoir l'honnêteté de reprendre tous les discours des Souverains Pontifes de l'après-Concile : tous, jusqu'à Benoît XVI, disent que le Concile a porté des fruits... là où il a été compris et appliqué dans ce que notre Saint-Père appelle une "herméneutique de la continuité". Bien sûr, en France, on ne connaît pas ces fruits. Pourquoi ? A cause du Concile ? Non. A cause d'un clergé mal formé, prétentieux, néo-gallican, désobéissant, qui a cru pouvoir transformer à sa guise l'enseignement conciliaire pour faire dire à l'Eglise ce qu'elle n'a jamais dit. Redisons-le avec Benoît XVI : le Concile n'est pour rien dans la crise actuelle que connaissent nos diocèses. Cette dernière n'est que le résultat d'une pastorale dévastatrice mise en place par une génération de prêtres français qui, précisément, n'ont pas voulu appliquer Vatican II comme l'Eglise demandait qu'il soit compris et appliqué. Prétendre autre chose relève de la plus pure désinformation.
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Dernière édition par Octo le Mer 16 Fév 2011 - 18:42, édité 1 fois
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
LA "RÉFORME DE LA RÉFORME", C'EST REVENIR AU CONCILE VATICAN II !
Les églises sont vides et parmi les fidèles qui pratiquent encore, rares sont ceux qui sont satisfaits de la façon sont célébrées les messes paroissiales auxquelles ils se font une obligation d'aller le Dimanche. D'où vient cette insatisfaction généralisée ? Elle vient de ce qu'il y a un gouffre entre la réforme liturgique - somme toute très modérée que voulait le concile Vatican II (qu'on veuille bien relire la Constitution Sacrosanctum Concilium) - et les habitudes - souvent mauvaises pour ne pas dire exécrables - qui ont été prises dans la quasi totalité des paroisses et dans bien des mouvements d'Eglise. Il suffit d'assister à une messe paroissiale (nous disons bien "assister", car dans bien des cas y "participer" conduirait à perdre la foi) pour constater que des pages entières du Missel romain actuel sont totalement ignorées…
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C'est pour « extirper les abus » introduits dans les messes et corriger les déformations permanentes subies par la liturgie que le Cardinal Ratzinger avait, dit-on, parlé d'une souhaitable « réforme de la réforme » liturgique. Du coup, tout le monde a essayé de savoir à quoi pourrait bien ressembler cette « réforme de la réforme ». Chacun y est allé de ses supputations ou de ses souhaits pour tenter de prévoir en quoi elle pourrait consister. Pour les uns, elle marquerait un retour vers ce qui se faisait avant Vatican II. Pour les autres, elle consisterait à simplement à interdire les initiatives prises en pastorale liturgique ainsi que les adaptations de la liturgie à des assemblées particulières (communautés nouvelles, assemblées d'enfants... etc.). Pour d'autres enfin, la « réforme de la réforme » ne serait qu'un caprice de Benoît XVI, sans portée réelle. Plutôt que de se perdre en conjectures, ne vaudrait-il pas mieux demander à Benoît XVI lui-même ce qu'il entend par « réforme de la réforme » ? Qui est mieux placé que lui, en effet, pour nous répondre ? Selon ce que disait le Cardinal Ratzinger avant d'être élevé au pontificat suprême, il faut « retrouver l'unité dans la liturgie » en commençant par ne plus considérer la liturgie « comme l'affaire de la communauté locale » dans laquelle on « cherche à présenter nos inventions », mais comme un acte qui nous introduit « dans le coeur de l'Eglise » ou nous recevons ce que le Seigneur vient nous apporter. (Interview du Cardinal Ratzinger dans le Deutsche Tagespost du 4 octobre 2003). La « réforme de la réforme » doit donc commencer par une démarche de foi personnelle, et non pas des décrets venant de Rome et qui auront peu de chance d'être appliqués, comme on le sait. Une deuxième indication concernant cette "réforme" tellement souhaitée se trouve dans "L'Esprit de la liturgie" publié en 2001. Voici ce qu'écrit Joseph Ratzinger dans la préface : « A quoi pouvait ressembler la liturgie en 1918 ? (...) La liturgie, à ce moment-là, donnait l'apparence d'une fresque parfaitement préservée, mais presque entièrement recouverte de couches successives. (...) Grâce au "Mouvement liturgique", puis de façon plus nette lors du Concile Vatican II, la fresque fut dégagée, et pendant un instant, nous restâmes fascinés par la beauté de ses couleurs et de ses motifs (...) ». Nous lisons bien : "grâce au Concile Vatican II", la liturgie fut désencombrée et l'on resta fascinés par sa beauté. On ne saurait être plus clair : c'est la liturgie "désencombrée", c'est-à-dire telle que l'a "vraiment" voulue Vatican II, qui doit être mise en oeuvre. Ce qui est tout autre chose que les messes "ré-encombrées" et dénaturées qu'on impose aux fidèles en se prévalant du Concile qu'on tente à tout prix de "dépasser", c'est-à-dire de trahir (cf. J. Ratzinger, La célébration de la foi, 1981). Deux questions doivent alors être posées : premièrement, quelles ont pu être les raisons du "désencombrement" de la liturgie souhaité par l'Eglise ? Et deuxièmement, en quoi devrait consister ce "désencombrement" ? A la question "pourquoi a-t-il fallu désencombrer la liturgie", le Cardinal répond que des couches successives mises sur la liturgie au cours des siècles ne permettaient plus d'y distinguer l'essentiel. Et comme les fidèles ne distinguaient plus toujours l'essentiel, ils s'occupaient à des prières privées : « il faut admettre que la célébration de l'ancienne liturgie s'était trop égarée dans le domaine de l'individualisme et du privé, et que la communion entre prêtres et fidèles était insuffisante. J'ai un grand respect pour nos aïeux, qui disaient durant les messes basses les "prières pendant la messe" que leur livre de prières proposait, mais certainement on ne peut considérer cela comme l'idéal de la célébration liturgique. Peut-être, ces formes réduites de célébration sont-elles la raison profonde pour laquelle la disparition des livres liturgiques anciens n'a eu aucune importance dans beaucoup de pays et n'a causé aucune douleur ». (Cardinal Ratzinger, discours du 24 octobre 1998 pour le 10ème anniversaire du Motu proprio Ecclesia Dei adflicta). A la question "en quoi devrait consister le désencombrement souhaité", on peut répondre de façon simple qu'il devrait consister à ne plus faire durant les célébrations liturgiques que ce que le Concile a expressément demandé de faire, ni plus ni moins, et par conséquent à faire disparaître tout ce qui n'est qu'invention du célébrant ou d'une équipe liturgique ou encore d'une chorale, tout ce qui ne figure pas dans le Missel Romain.
Revenir à Vatican II, c'est :
1. Exiger du prêtre qu'il célèbre toujours la messe face à la Croix, pour bien exprimer que la liturgie s'adresse à Dieu et non aux fidèles.
2. Revenir à une harmonie entre la liturgie et l'art et, pour ce faire, supprimer tous les autels face au peuple aux formes diverses (tables, caisses, tréteaux, guéridons... etc.) qui sont une injure à la liturgie autant qu'à l'art véritable.
3. Se réhabituer à la participation à des messes célébrées face à l'Orient (ou face à l'abside).
4. Accorder la première place au chant grégorien qui est le chant de l'Eglise et non le chant d'un groupe de fidèles de l'Eglise. Le chant grégorien est le "chant propre de la liturgie romaine" (cf : Sacrosanctum Concilium) et n'a rien de comparable avec les cantiques d'une communauté qui souhaite se singulariser ou s'affirmer à travers un répertoire particulier.
5. Retrouver le sens des attitudes corporelles, notamment de l'agenouillement.
6. Retrouver le goût du silence et de tout ce qui peut y conduire.
7. Se réhabituer à la participation à des messes célébrées intégralement en latin (à l'exception des Lectures), et ce de façon régulière et non pas uniquement quelques fois dans l'année.
8. Supprimer de la célébration tous les commentaires, tous les mots d'accueil, tous les souhaits de bienvenue qui transforment la messe en un (mauvais) cours de catéchisme et qui font croire, à tort, qu'en liturgie tout doit toujours être compris et être ratifié par les fidèles pour être valide.
9. Interdire, durant les célébrations, l'accès au choeur des personnes qui se croient indispensables et dont la suffisance affichée est généralement inversement proportionnelle à la compétence (on pense tout particulièrement ici aux animateurs liturgiques qui ne font que parasiter la prière).
Ces quelques points, qui correspondent exactement à ce qu'a souhaité Vatican II, pourraient permettre de progressivement redonner aux fidèles un sens plus juste de la liturgie authentique. Les artistes, les intellectuels, les orthodoxes, les protestants, les traditionalistes, les authentiques "conciliaires"... tous critiquent la "nullité" des célébrations actuelles qui se veulent fidèles aux orientations de Vatican II alors qu'en réalité elles n'en sont qu'un odieux et grossier travestissement. Tous, nous devons donc nous engager dans le mouvement de "réforme de la réforme" de la liturgie souhaité par le pape Benoît XVI, car « dans notre rapport avec la liturgie se joue le destin de la foi et de l'Eglise » (Cardinal Ratzinger, Un chant nouveau pour le Seigneur).
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Re: Mise au point sur Vatican II : Ce qu'il est et ce qu'il n'est pas !
LES DÉGÂTS ENGENDRÉS PAR LES DÉFORMATIONS DE VATICAN II !
Bon visionnement !
Octo !
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