Méditations Bibliques de Normandt, prêtre du Québec

325. Bloquer ou libérer



Jésus nous dit que :
« ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Marc, chapitre 7, verset 15b

Et puisque Jésus est dans notre cœur, comment ce qui sort de nous peut-il être impur ?

Il est possible que ce dont Jésus parle, que ce sont les gestes et les paroles qui peuvent rendre une personne impure, la pensée aussi. Mais encore, si Jésus est dans notre cœur, comment se peut-il que nous puissions blesser des personnes, manquer de charité, manquer de respect ?

Jésus est dans notre cœur, mais parfois nous observons des gestes disgracieux ou nous entendons, du froissement de nos lèvres, des paroles qui manquent de charité. Or, si ce qui ressort est négatif, c’est que nous bloquons Jésus dans notre cœur. Nous ne le laissons pas sortir. Nous sifflons le mal au lieu de laisser à la Parole le soin de réconforter.

Nous nous déconditionnons alors de l’Amour et ce qui le remplace, c’est le résultat du refus de cet Amour de Dieu. Nous faussons les mots et le son de l’Amour et nous blessons les gens.

L’Amour de Jésus doit circuler. Il doit pouvoir être reçu dans notre cœur, partir de notre cœur et rejoindre le cœur des personnes. C’est la clef pour l’amélioration de la personne et pour l’aider, elle aussi, à trouver la mission dans son cœur.

Nous ne pouvons pas aimer sans Jésus. Laissons-nous apprivoiser. Jésus seul peut aimer en nous et par nous. Jésus a besoin de notre accueil inconditionnel de son Amour. Puis il nous invite à le semer à tout vent. Car rien ne peut nous faire plus de mal que de bloquer l’Amour de Jésus en nous. Le principe de l’Amour est le mouvement, la liberté.

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : La mission du coeur, Normand Thomas

Joyeuse Pâque Guillaume


326. Dans la Lumière



« Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. » Isaïe, chapitre 60, verset 1

Quelle joie de recevoir la gloire du Seigneur sur nous ! La lumière s’est levée et elle souhaite éclairer notre route. Entrons dans la Lumière de Dieu, permettons-nous de ressentir sa chaleur dans notre cœur. Laissons-la entrer en nous.
Nous sommes dans la Lumière lorsqu’avec Jésus et avec Jésus seulement, nous faisons notre possible pour ne pas nous piéger dans les illusions de cette vie. Nous souhaitons marcher et œuvrer continuellement avec lui.

Offrons à Jésus tous nos trésors, qu’ils soient de mal ou d’amour. Et seulement lorsque nous serons complètement vides, purifiés de nos fautes et péchés, pourrons-nous accueillir le plus grand trésor de notre cœur, Jésus. Offrons-lui tous nos trésors, afin de devenir complètement vides, pour qu’il nous remplisse à nouveau de son Amour, l’Unique trésor.

Ouvrons l’espace de notre cœur pour recevoir Jésus. Permettons à la Lumière de Jésus de nous envahir. Et gardons sa Lumière. Ne l’éteignons pas. Et la meilleure manière de ne pas éteindre la lumière de Jésus en nous est de la partager, de l’offrir constamment par des gestes, par des paroles, et par notre pensée, ainsi que par la prière. Que Jésus passe par nous pour rejoindre les cœurs, afin qu’il les illumine, les transforme.

Ces personnes qui se convertiront seront les mêmes personnes que nous rencontrerons lorsque nous serons rassemblés dans le Royaume de Dieu. Notre famille s’agrandit.

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Livre : La mission du coeur, Normand Thomas

327. Laissons passer la lumière



Jésus nous rappelle d’avancer dans la foi et d’être attentifs à sa parole, pour recevoir encore davantage, même si nous ne semblons pas y constater de résultats :
« Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. » Luc, chapitre 8, verset 18

Si nous pensons que nous savons tout, nous ne sommes plus en marche. Même si nous pensons en savoir beaucoup, cherchons à recevoir encore de l’enseignement de l’Esprit. Nous avancerons selon l’ouverture que nous lui permettrons. Il en sait beaucoup plus que nous.

La Parole de Dieu est flexible. Elle respecte notre capacité d’ouverture et de fermeture. Elle ne nous force jamais et elle est toujours prête à nous enseigner dès que nous y sommes attentifs. Acceptons de nous laisser enseigner par le Saint-Esprit.

Lorsque nous sommes éclairés, l’Esprit nous aide à trouver des endroits où partager sa lumière. C’est toute la différence entre être captifs sans référence à Jésus et être libres avec lui. Nous pouvons mieux comprendre la volonté de Dieu qui est liée à son Amour lorsque nous lui permettons de nous instruire.

C’est notre responsabilité de recevoir la lumière et de la transmettre. Dieu ne va pas contre notre volonté. Nous sommes appelés à aller vers le prochain pour transmettre cette lumière que nous avons reçue, si nous voulons nous-mêmes avancer dans la foi. La lumière que nous recevons (mission) est là pour le transmettre (évangélisation). Il ne reste pas beaucoup de temps pour partager. Évangélisons.

Devant la paix que nous transmettrons, ils rendront gloire à Dieu. Devant la lumière que nous partagerons, ils découvriront Dieu. Devant l’Amour que nous partagerons, ils accueilleront Dieu. Par la Parole que nous partagerons, ils s’uniront à Dieu. Par l’Eucharistie reçue, ils se transformeront en Dieu.

Demandons la grâce au Seigneur de reconnaitre tout ce que nous avons et d’apprendre à reconnaitre et utiliser les talents que nous avons reçus, afin de le rayonner, dès qu’il est possible, aux personnes autour de nous. Allons-y avec le cœur, la tendresse, l’amitié, le partage.

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Livre : La mission du coeur, Normand Thomas

328. Fleurir en Jésus



Jésus parle avec sagesse :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. » Luc, chapitre 21, versets 29 à 30

Comme pour le figuier qui bourgeonne au printemps et fleurit à l’été, nous fleurissons aussi au plus fort du soleil de l’été. Nous fleurissons au plus fort de la réception du Christ. Car l’Eucharistie crée la transformation juste et équilibrée en nous. Nous sommes appelés à devenir davantage comme le Christ, dans la Lumière du Christ.

Le Christ est celui qui nous fait fleurir dans la vie éternelle. Et cette vie commence déjà ici-bas, en offrant les fruits de notre épanouissement.
Que notre vie s’éloigne de l’hiver. Acceptons le dépouillement de l’automne, pour que notre vie devienne bourgeons du printemps, afin de fleurir en été et porter du fruit qui nourrit et qui conduit en Jésus.

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Livre : La mission du coeur, Normand Thomas

329. Agir de Dieu



Paul vit cela :
« C’est Dieu qui agit pour produire en vous la volonté et l’action. » Lettre de Paul aux Philippiens, chapitre 2, verset 13

Y a-t-il une phrase plus précise lorsqu’il s’agit de comprendre que la seule réelle volonté vient de Dieu ? Les actions que nous déployons sont de vraies actions seulement si c’est Dieu qui agit par nous ? La volonté d’être en mission et l’action que nous déployons trouvent leur source dans la volonté de Dieu.

Jésus nous invite à réfléchir à ce que nous pensons, pour ensuite réaliser ses œuvres. Il nous dit :
« Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? » Luc, chapitre 14, verset 28

Nous suivons Jésus, mais est-ce que c’est vraiment Jésus que nous suivons ? Jésus nous invite à nous asseoir, à réfléchir, à calculer les forces et les faiblesses que nous avons, pour nous assurer que nous pouvons réellement vivre la mission qui n’est pas la nôtre, mais bien celle de Dieu.

Est-ce que nous nous entourons des bonnes personnes pour nous aider à transmettre le message d’Amour, de paix, de joie, de douceur ferme et authentique de Jésus ?

Demandons à Dieu de nous transmettre son action, afin que nous puissions agir comme de vrais petits soldats de bonheur qui portent un message de paix, un message de salut au monde.

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330. La foi unit



La crainte de tout responsable, c’est que les disciples commencent à s’éparpiller lorsqu’il n’est plus là. Nous disons : « Quand le chat part, les souris dansent » ! Cependant, le principe qui garde un groupe uni n’est pas seulement le responsable.

La foi de tous les membres pèse dans la balance contre la tentation de nous éloigner du Seigneur. Chaque membre est responsable de demeurer dans la barque.

De plus, l’Église est bien organisée pour que justement, personne ne se retrouve seul. Jésus a voulu des Apôtres réunis avec lui pour qu’ils participent à la fondation de l’Église et pour veiller sur son fonctionnement, ainsi que sur ses lois nécessaires, soutiens de la liberté.

Les Apôtres ont béni aussi d’autres vocations, au nom de Jésus, qui sont devenus des rassembleurs et pour continuer la mission. Ainsi de suite, jusqu’à maintenant. Nous avons besoin du soutien de la foi des uns et des autres, comme dans une course à relais qui conduit l’humanité au Cœur de Dieu.

Paul donne ses dernières recommandations à l’Église d’Éphèse et en même temps, c’est comme s’il leur remettait sa confiance entre les mains. L’Église d’Éphèse doit maintenant trouver les forces vives pour s’organiser :
« Je vous demande de ne pas vous décourager devant les épreuves que j’endure pour vous : elles sont votre gloire. C’est pourquoi je tombe à genoux devant le Père, de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom.

Lui qui est si riche en gloire, qu’il vous donne la puissance de son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur. Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…

Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. À Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen. » Lettre de Paul aux Éphésiens, chapitre 3 versets 13 à 21

Paul sait qu’il ne sera pas toujours avec les paroissiens d’Éphèse. Il se fie sur leur foi et leur union à suivre le Christ avec l’Esprit, dans l’Église, soutenu par la volonté du Père.

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Livre : Veiller avec foi, Normand Thomas

332. Amis dans la foi



Les amis dans la foi, c’est élémentaire. Nous avons de multiples raisons de rendre grâce à Dieu pour l’amitié spirituelle. C’est un bien précieux. C’est un baume pour la route. Il y a une félicité, une lumière qui ressort de deux amis qui avancent d’un commun accord à la suite de Jésus. Nous le constatons simplement en serrant la main à des personnes qui sont en mouvement par la foi.

Nous observons chez l’ami, ce qu’il permet de rayonner de Jésus. Et nous apprenons ensemble. Nous dévoilons chez l’ami ce que la foi permet de découvrir en lui. Et il dévoile ce qui s’élève de la foi en nous. Ensemble, nous rendons grâce à Dieu.

Nous louons Dieu pour ce frère, quoique différent de nous, qui nous permet d’entrevoir la présence du Seigneur. Nous découvrons par cette amitié sincère les talents, les dons et charismes que le Seigneur sème en nous… pour lui rendre gloire. Toute gloire soit rendue au Seigneur.

L’amitié fraternelle devient solide comme la pierre lorsque sa base repose sur la fondation, sur la pierre angulaire qu’est le Christ et qu’elle répond à son appel à la mission. Elle permet aussi de contourner et de dépasser les cailloux des difficultés sur la route.

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333. Deux par deux



Jésus envoie en mission :
« Jésus appelle les Douze ; alors il commence à les envoyer en mission deux par deux. » Marc, chapitre 6, verset 7

Jésus rassemble ses douze Apôtres. Il a vécu passablement de temps avec eux.

Il les a formés, instruits et ils sont prêts à être envoyés deux par deux vers le monde. Il les envoie en examen pour franchir une nouvelle étape. Il est à remarquer que c’est Jésus qui les envoie en mission. Pour reconnaitre un missionnaire, nous devons y retrouver la présence de Dieu en lui et son attachement à ses enseignements. C’est toujours Jésus qui envoie en mission.
Personne ne peut évangéliser, dans l’Église Catholique, si Jésus n’est pas avec lui. Personne n’évangélise sans la Trinité. Évangéliser suppose l’annonce d’une Bonne Nouvelle. Et la Bonne Nouvelle, c’est Jésus.

Un disciple étudie à l’école de Dieu. Il est sur le banc et passe du temps avec la Trinité. Il lit et médite ce que le Seigneur dit dans les Évangiles. Certains disciples deviennent Apôtres. Pour eux, c’était possiblement plus simple, puisqu’ils ont passé trois ans avec Jésus. Mais ils devaient tout de même accepter Jésus et placer leur foi en lui.

Jésus envoie alors les Apôtres pour qu’ils ressentent et observent les effets de l’évangélisation. Ils ont étudié avec Jésus, maintenant ils passent à l’action.
Et quelle plus grande joie que de voir des évangélisateurs, avec la grâce de Jésus, aller sur les routes et offrir le même message que lui ; annoncer la paix, la joie et l’Amour de Dieu, et spécialement que Dieu vient libérer toutes les personnes qui veulent vivre libres.

Jésus appelle. Il ne fait qu’appeler. Il appelle à la conversion, il appelle au salut, il appelle pour que des personnes changent de voie, qu’elles ouvrent leur cœur, quelles écoutent et entendent la sagesse, ressentent et vivent l’Amour.

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Livre : Veiller avec foi, Normand Thomas

334. Rivalisons de respect



Mine de rien, Paul est un maître des relations de foi entre les personnes :
« Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit, servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière. » Paul aux Romains, chapitre 12, versets 10 à 12

Certains de ses mots aujourd’hui sembleraient négatifs. Paul nous dit de « rivaliser » ensemble. Mais, il ajoute : « de respect ». C’est comme s’il nous invite dans une course olympique où nous sommes tous déjà gagnants. Dans le sport, une saine rivalité entre les joueurs d’une même équipe, pour gagner, est un bienfait pour l’équipe.

Paul nous invite à continuer à vivre « le respect », « l’affection fraternelle », « les élans de générosité », et surtout de « laisser jaillir l’Esprit », d’être les « serviteurs du Seigneur », parce qu’il sait où cela nous mène. Ces moyens et ces attitudes nous conduisent à la suite de Jésus, jusqu’au Banquet Éternel de Dieu.

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