En route vers un Conflit Nucléaire ? - Qu'en disent les Signes des Temps et les Messages du Ciel ?

Le communiqué du sommet de Vilnius est une tentative grossière d’OTANiser la liste des ennemis de Washington afin d’obtenir un soutien plus large pour le conflit mondial imminent.


25 juillet 2023

Le communiqué du sommet de Vilnius est une tentative grossière d'OTANiser la liste des ennemis de Washington afin d'obtenir un soutien plus large pour le conflit mondial imminent. Les cibles visées par cette campagne sont la Russie et la Chine, les principaux opposants à ce que l'on appelle "l'ordre fondé sur des règles". Aucun de ces pays ne représente une menace directe pour la sécurité de l'OTAN ou des États-Unis, mais leur réapparition soudaine sur le continent asiatique en fait l'ennemi de facto de Washington. Les États-Unis sont déterminés à dominer l'Asie centrale, ce qui signifie que tous les rivaux potentiels doivent être contenus ou écrasés. L'objectif du communiqué de Vilnius est d'identifier ces rivaux, de divulguer leurs prétendues offenses et de les dénoncer dans les termes les plus durs possibles. C'est ainsi que l'OTAN justifie la guerre et prépare le terrain pour de futures hostilités.

Voici un extrait du communiqué :

La Fédération de Russie constitue la menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés et pour la paix et la stabilité dans la région euro-atlantique… La Russie porte l'entière responsabilité de sa guerre d'agression illégale, injustifiable et non provoquée contre l'Ukraine, qui a gravement porté atteinte à la sécurité euro-atlantique et mondiale et pour laquelle elle doit être tenue pleinement responsable. Nous continuons à condamner avec la plus grande fermeté les violations flagrantes par la Russie du droit international, de la charte des Nations unies et des engagements et principes de l'OSCE. Nous ne reconnaissons pas et ne reconnaîtrons jamais les annexions illégales et illégitimes de la Russie, y compris la Crimée. Il ne peut y avoir d'impunité pour les crimes de guerre et autres atrocités commis par la Russie, tels que les attaques contre les civils et la destruction des infrastructures civiles qui privent des millions d'Ukrainiens de services humains de base. Tous les responsables doivent être tenus de rendre compte des violations et des atteintes aux droits de l'homme et au droit humanitaire international, en particulier à l'encontre de la population civile ukrainienne…. Communiqué du sommet de Vilnius, OTAN

Le ton strident de l'annonce est destiné à étouffer tout contre-argument ou opinion. L'approche de l'auteur est rigide et inflexible. La Russie est présentée comme un délinquant en série avec lequel il est impossible de négocier. La diplomatie est donc exclue par réflexe, d'un revers de la main. Le seul moyen de traiter avec un criminel de guerre est la force militaire. Tel est le message sous-jacent du communiqué. Les pourparlers de paix doivent être évités à tout prix afin de pouvoir infliger à la Russie une défaite stratégique en Ukraine. Cela reste l'objectif principal. Voici d'autres extraits du communiqué :

La Russie doit immédiatement mettre fin à cette guerre d'agression illégale, cesser de recourir à la force contre l'Ukraine et retirer complètement et inconditionnellement toutes ses forces et tous ses équipements du territoire de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, jusqu'à ses eaux territoriales. Communiqué du sommet de Vilnius, OTAN

Le communiqué comporte une part d'illusion qui a suscité de nombreuses critiques de toutes parts. Pourquoi les auteurs se mettraient-ils dans l'embarras en formulant des exigences qu'ils ne peuvent pas soutenir sur le champ de bataille ? Après 17 mois de combats, les personnes raisonnables peuvent convenir que la Russie est en train de gagner la guerre, et qu'elle la gagne haut la main. Il n'y aura pas de "retrait inconditionnel des forces et des équipements russes" et l'Ukraine ne reprendra pas le territoire qu'elle a perdu. Zelensky a eu la possibilité d'accepter ces concessions très tôt, mais il a choisi de suivre le diktat de Washington. Aujourd'hui, l'Ukraine est désespérément divisée et n'existe plus en tant qu'État viable et d'un seul tenant. C'était le choix de Zelensky, pas celui de Poutine. Voici d'autres extraits du communiqué :

Nous continuerons d'assurer notre défense collective contre toutes les menaces, d'où qu'elles viennent, sur la base d'une approche à 360 degrés, afin de remplir les trois tâches fondamentales de l'OTAN que sont la dissuasion et la défense, la prévention et la gestion des crises, et la sécurité coopérative". Communiqué du sommet de Vilnius, OTAN

C'est ainsi que les mandarins de l'OTAN ont décidé d'annoncer la transformation de l'organisation d'une alliance de sécurité régionale en une gendarmerie mondiale libre de mener des opérations militaires partout où la domination de Washington est contestée. Il existe un désaccord considérable sur cette question parmi les membres, dont beaucoup pensent que l'OTAN devrait limiter ses activités au théâtre européen. Il est donc instructif que l'extrait ci-dessus ait été inséré dans le communiqué. Il montre que la politique de l'OTAN n'est pas décidée par les membres individuels ou leurs parlements respectifs, mais par les élites milliardaires qui ont la mainmise sur Washington et qui ont décidé que l'OTAN était le véhicule privilégié pour poursuivre leur guerre contre la Chine. Voici un extrait de Time Magazine :

L'OTAN continue de se rapprocher progressivement de la région Asie-Pacifique pour contrer la puissance croissante de la Chine…..

Pour la deuxième année consécutive, le Japon et la Corée du Sud, qui ne sont pas membres de l'OTAN, ont été invités à participer au sommet annuel. Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, est reparti avec un "programme de partenariat" avec l'OTAN, un accord de cinq pages visant à renforcer la coopération en matière de défense entre le Japon et l'Alliance, jusqu'à l'organisation d'exercices conjoints. Le communiqué conjoint de l'OTAN affirme sans ambages que la Chine est une menace potentielle qu'il faut prendre au sérieux…. Il semble que l'OTAN prenne la décision concertée d'ajouter l'Asie à son programme à un moment où l'alliance a fort à faire pour gérer la plus grande guerre qu'ait connue l'Europe depuis 1945….

La raison pour laquelle l'OTAN s'aventure dans les affaires de sécurité asiatiques est assez claire. Les États-Unis considèrent la Chine comme leur "défi majeur", un pays qui cherche à supplanter Washington en tant que principal centre de gravité du monde. Pourquoi l'intérêt croissant de l'OTAN pour l'Asie est une erreur, Time Magazine


Les avantages du déploiement de l'OTAN dans la région Asie-Pacifique ne peuvent être surestimés. Premièrement, l'implication de l'OTAN donne l'impression qu'une large coalition de nations soutient le bellicisme américain en Asie. Deuxièmement, les dépenses liées à toute intervention militaire en Asie seront partagées entre les 31 membres. Enfin, une alliance OTAN-USA plus forte divise le monde en blocs belligérants (comme pendant la guerre froide), ce que Washington recherche aujourd'hui depuis qu'il s'est enfin rendu compte que le contrôle de la Chine restera entre les mains du parti communiste et ne sera pas transféré à des oligarques occidentaux (comme prévu). Un monde bifurqué préserve la domination de Washington sur l'Occident, ce qui est essentiel pour poursuivre sa guerre à long terme contre la Russie et la Chine. Voici plus d'informations tirées d'un article du World Socialist Web Site :

La déclaration adoptée cette semaine par les chefs d'État et de gouvernement des 31 membres de l'OTAN à Vilnius, en Lituanie, est un plan de guerre mondiale. Seule une fraction de ce document de 24 pages traite de la question centrale du sommet, la guerre en Ukraine. Dans le reste du document, l'OTAN déclare son intention d'imposer sa volonté au monde entier. Pratiquement aucun continent et aucune région ne sont oubliés dans ce que le document appelle l'"approche à 360 degrés" de l'OTAN. ….

Le communiqué met l'accent sur la Chine, accusée d'utiliser "un large éventail d'outils politiques, économiques et militaires pour accroître son empreinte mondiale et projeter sa puissance". Elle porte atteinte à la sécurité de l'alliance par des "opérations hybrides et cybernétiques malveillantes" et par une "rhétorique de confrontation et de désinformation", et tente de "contrôler des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures essentielles, des matériaux stratégiques et des chaînes d'approvisionnement"….

l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a été transformée en un monstre de Frankenstein qui affirme ses intérêts et ses "valeurs" dans toutes les parties du monde…. sommet de l'OTAN de Vilnius dévoile des plans de domination mondiale, World Socialist Web Site


Il existe une similitude frappante entre le communiqué de l'OTAN et la stratégie de sécurité nationale de l'administration Biden. En fait, nous soupçonnons les auteurs d'avoir collaboré à la rédaction du texte. Quoi qu'il en soit, l'attention portée à la Chine en tant que menace émergente est un thème récurrent dans les deux documents, tout comme la déduction selon laquelle les États-Unis - qui sont devenus de moins en moins compétitifs au cours des trois dernières décennies - doivent recourir à la force militaire pour préserver leur position dans l'ordre mondial. Voici un bref extrait de la NSS :

La RPC est le seul concurrent à avoir l'intention de remodeler l'ordre international et, de plus en plus, la puissance économique, diplomatique, militaire et technologique nécessaire pour y parvenir. Pékin a l'ambition de créer une sphère d'influence accrue dans la région indo-pacifique et de devenir la première puissance mondiale.
première puissance mondiale. Elle utilise sa capacité technologique et son influence croissante sur les institutions internationales pour créer des conditions plus permissives.
sur les institutions internationales pour créer des conditions plus permissives pour son propre modèle autoritaire…

Notre stratégie à l'égard de la RPC comporte trois volets : 1) investir dans les fondements de notre force à l'intérieur du pays - notre compétitivité, notre innovation, notre résilience, notre démocratie…

Dans la compétition avec la RPC, comme dans d'autres domaines, il est clair que les dix prochaines années seront décisives. Nous nous trouvons aujourd'hui à un point d'inflexion, où les choix que nous faisons et les priorités que nous poursuivons aujourd'hui nous mettront sur une voie qui déterminera notre position concurrentielle à long terme.
Stratégie de sécurité nationale des États-Unis, Maison Blanche

La SSN fait référence à la "concurrence" à quatre reprises dans ce court extrait et pourtant, nulle part nous ne voyons d'indication que Washington prend des mesures pour améliorer la compétitivité. Il n'existe aucun programme fédéral visant à améliorer les infrastructures critiques. Il n'y a pas de programme fédéral pour améliorer l'éducation. Il n'y a pas de programme fédéral pour développer la formation des travailleurs ou pour soutenir les industries et les technologies de l'avenir. Les États-Unis ont pratiquement renoncé à la concurrence, se rendant compte que les barons qui contrôlent le système sont déterminés à extraire autant de richesses que possible plutôt que de recycler leurs profits dans des débouchés productifs qui rendraient le pays plus compétitif. C'est pourquoi "la plus grande économie du monde" ne peut plus rivaliser avec la Chine. Le modèle étatique chinois est largement supérieur au modèle extractif américain.

Que pensent les Chinois de tout cela ? Comment apprécient-ils l'idée d'être blâmés pour la cupidité vorace des élites américaines qui ont jeté le travailleur américain sous le bus il y a trente ans afin de pouvoir réaliser de plus gros profits sur la main-d'œuvre chinoise mal payée ? Que pensent-ils du fait d'être critiqués pour leur succès ou pour avoir investi leur capital dans des projets plus productifs ? Que pensent-ils de la perspective de voir une alliance militaire hostile s'implanter dans leur voisinage afin qu'ils puissent semer la zizanie et aider les ennemis de la Chine ? Jetez un coup d'œil à ce texte du Global Times :

L'impulsion stratégique de l'OTAN de s'immiscer dans la région Asie-Pacifique est également imminente lors de ce sommet. Le développement de la coopération avec les quatre "partenaires de l'Asie-Pacifique" - le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande - est un autre thème majeur du sommet. À cet égard, les médias américains ont audacieusement déclaré que l'OTAN essayait de "dissuader les ambitions stratégiques de la Chine".

C'est la deuxième année que le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont invités au sommet de l'OTAN. Afin d'intégrer fermement ces quatre pays, l'OTAN a imité le mécanisme du "Quad" entre les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie lors du sommet de l'année dernière, et a spécialement créé un nouveau nom pour ces quatre pays, appelé "Asia-Pacific Four (AP4)". L'objectif est d'institutionnaliser la coopération entre ces quatre pays et l'OTAN, et d'en faire de facto de nouveaux alliés de l'"OTAN+" dans la région Asie-Pacifique….

L'OTAN compte 31 membres, mais ils ont été kidnappés par la panique et la tension provoquées par les États-Unis, devenant "la hache, les lances et les pelles de Washington". Où que l'OTAN aille, des guerres risquent d'éclater. Ce ne sont pas seulement des impressions subjectives laissées par l'OTAN, mais aussi des faits objectifs dans une large mesure….

L'OTAN doit rapidement retirer la main noire qu'elle a tendue à la région Asie-Pacifique, et elle ne devrait même pas envisager de serrer la moitié de son corps à l'avenir. La majorité des pays d'Asie non seulement ne voient pas l'OTAN d'un bon œil, mais la considèrent comme un monstre terrible qu'il faut éviter à tout prix. En effet, l'OTAN ne fait qu'apporter des risques de sécurité, des menaces de guerre et des problèmes de développement à l'Asie….

L'alliance militaire transatlantique […] étend désormais son champ d'action à la région Asie-Pacifique. Ses arrière-pensées sont bien connues de la communauté internationale. En incitant à la division et à la haine, en créant des confrontations entre groupes et en provoquant le chaos en Europe, elle cherche maintenant à perturber la paix dans la région Asie-Pacifique. Avec la majorité des pays de la région Asie-Pacifique, nous nous y opposons fermement. Deux avertissements sévères doivent être adressés à l'OTAN, Global Times

Il est clair que la Chine n'est pas satisfaite de cette évolution, et pourquoi le serait-elle ? Après tout, les États-Unis ne cessent de prêcher la merveilleuse symétrie du "marché libre" jusqu'à ce que, bien sûr, un pays arriviste d'Asie utilise ce marché libre à son propre avantage et devienne le moteur inégalé de la croissance mondiale. C'est alors que l'oncle Sam fait rapidement volte-face en prétendant que le succès de la Chine est le résultat de "politiques coercitives qui remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs".

Mais ne vous y trompez pas, ce n'est que de la jalousie.


L'avertissement de Brzezinski

Le projet grandiose de Washington d'affronter simultanément la Russie et la Chine illustre les lacunes d'un organe de décision qui a éliminé tous ceux dont les opinions s'écartent, même légèrement, du consensus belliciste. (Il est intéressant de noter que le principal architecte du plan de Washington pour dominer le monde, Zbigniew Brzezinski, a finalement abandonné l'idée et a appelé à forger des liens avec la Russie et la Chine. Dans un article écrit peu avant sa mort, Brzezinski a déclaré ce qui suit :

Alors que leur ère de domination mondiale touche à sa fin, les États-Unis doivent prendre l'initiative de réaligner l'architecture du pouvoir mondial…

les États-Unis sont toujours l'entité la plus puissante du monde sur les plans politique, économique et militaire mais, compte tenu des changements géopolitiques complexes dans les équilibres régionaux, ils ne sont plus la puissance impériale mondiale….

les États-Unis doivent prendre l'initiative de réaligner l'architecture du pouvoir mondial de manière à ce que la violence puisse être contenue sans détruire l'ordre mondial….

la seule option viable pour les États-Unis, la Russie, la Chine et les entités pertinentes du Moyen-Orient est de parcourir un chemin long et douloureux vers un arrangement régional limité dans un premier temps. Pour les États-Unis, cela nécessitera une persistance patiente dans l'établissement de relations de coopération avec certains nouveaux partenaires (en particulier la Russie et la Chine)…

Le fait est qu'il n'y a jamais eu de puissance mondiale véritablement "dominante" avant l'émergence de l'Amérique sur la scène mondiale…. Au cours de la dernière partie du XXe siècle, aucune autre puissance ne s'en est approchée. Cette époque est en train de s'achever. Toward a Global Realignment, Zbigniew Brzezinski, The American Interest)

Brzezinski a raison. Au lieu de se créer de nouveaux ennemis qui cherchent à les détruire, les États-Unis devraient chercher à faciliter la transition vers un monde dans lequel un centre de pouvoir ne dicte plus sa politique. Cela ne signifie pas que l'Amérique ne doit pas défendre ses intérêts vitaux. Cela signifie simplement que les décideurs politiques doivent réaliser que le monde a fondamentalement changé et que nous devons changer avec lui.

SOURCE :

https://www.unz.com/mwhitney/brzezinskis-warning/

28 juillet 2023

"Le Pape ira en Russie, à Moscou. Dès qu'il rentrera au Vatican, les hostilités éclateront dans différentes parties de l'Europe." (14 novembre 1965).



SOURCE :

https://magazinelavoixdedieu.wordpress.com/2023/07/28/paroles-de-conchita-gonzalez-garabandal/