La science ou la connaissance divine

Isaïe Mer 22 Sep 2010 - 9:22

Mais Dieu ne devient-il pas alors le complice et le responsable du mal qui existe dans notre monde ?

Non. Cependant il faut oser cette vérité : Dieu n’est pas responsable de sa création - même si l'on peut faire confiance en sa Providence. C’est par la faute de l’homme si la création d'Origine est devenue ce qu’elle est présentement. Dieu, lui, n’a commis qu’un Acte d’Amour en la voulant selon son désir à lui, dès l’Origine. En créant le monde de l’homme à l’Origine, Dieu n’a rigoureusement rien «fait», au sens où l’entendent les hommes. Dieu n’a créé que des candidats, des invités à sa Béatitude éternelle.

Ainsi les moyens comme les causes secondes et leurs effets ont été créés par lui et existent mais au seul usage et sous la seule responsabilité des hommes, mais pas de Dieu.

L’homme est seul responsable de ses actes et de ses choix. Ses actes sont le plus souvent un mélange de Bien et de mal, où Dieu seul peut faire le discernement, car il voit parfaitement le Bien et le Bien seul. Aux derniers jours et à la lumière de Dieu nous verrons et le Bien et le mal (à cause de cette science que l’on a acquise, la science du Bien et du mal), et nous nous jugerons nous-mêmes. Dans notre existence présente seule la Parole de Dieu (la Révélation) nous indique ce qui est Bien et ce qui est mal. Nous devons lui faire confiance. Ce qui existe en mal, et que nous ne rectifions pas en Bien, restera à jamais de l’ordre de l’existence c'est-à-dire à ce qui n’accède pas à l’Être de Dieu. Mais il en fait de l’Être si nous le rectifions nous-mêmes. Ces actes qu'il aime et qu'on lui offre en participation à son Acte créateur à l'Eucharistie, il leur donne l'Être par son Esprit géniteur.

**LaCastafiore** Mer 22 Sep 2010 - 11:05

Omega3,

Cher ami de l'Esprit Saint,

Je m'incline devant votre sagesse.

Comme vous, je choisirai de vivre la nuptialité !

Si jamais vous changez d'idée pour prendre le thé, faites-moi signe, voulez-vous, cher Omega3 ?

N'oubliez pas, c'est du thé Tetley !

Bianca, multiples bises à vous XOX

Isaïe Mer 22 Sep 2010 - 11:08

D'accord Bianca. Que Dieu vous garde !

Isaïe Jeu 23 Sep 2010 - 8:25

LA PRIÈRE.

Si le créé par Dieu est UN et IMMUABLE comme Dieu et s'il est créé en un seul Jour et en une seule Pensée, et que cette Pensée ne peut changer, peut-il alors s'occuper de nous, nous écouter, et surtout exaucer nos requêtes ?

La réponse est évidemment positive, et la prière peut toucher le cœur de Dieu, mais comment cela peut-il se faire ? L'Agir divin dans la prière comme dans le gouvernement du monde (la Providence) est toujours créateur. C'est en le Christ et sous la mouvance de l'Esprit que Dieu instaure un dialogue avec sa créature. La prière est un acte de foi. Dans la prière, le croyant participe directement à l'Agir divin, à son Acte créateur, dans l’instant. La prière sous toutes ses formes (d'adoration, d'action de grâces, de demande) le libère du signe et le remet en situation d'Origine, en participation à son Acte créateur, dans son temps à lui ou dans son éternel instant. En élevant sa pensée et en se mettant en sa présence, une personne peut participer directement à son Acte créateur dans l'instant et être créatrice «d'être» elle-même en passant par le Christ, c'est-à-dire en établissant un dialogue avec la Présence créatrice (le «mouvement vers» le Père), celui qui lui amène ses requêtes, sous la mouvance de l'Esprit afin qu'il les crée.

La prière c'est donc prendre le temps de se mettre en présence de Dieu ou en situation d'Origine, et de participer à son Agir divin : de partager son Acte créateur. La prière est aussi créatrice d'être. On peut donc tous être créateurs comme Dieu est seul vrai Créateur (c'est un autre privilège immense qu'il nous accorde).

De plus si Dieu ne voit, ne connaît, et ne crée que le Bien, présentement, il ne connaît pas nos péchés passés qui n'existent que pour nous. Comment lui, qui ne connaît pas le mal, connaîtrait-il nos péchés ? (Ez 18, 22). Il ne connaît et ne crée que les bons choix que nous lui présentons maintenant, présentement. Nous pouvons donc garder le bénéfice de nos bons choix car ils nous suivent (car leurs oeuvres les suivent Ap 14, 13) et c'est nous seul qui portons le poids de nos péchés. Dieu n’a pas de mémoire car la mémoire implique le temps et il n’y a pas de temps dans le Monde de Dieu. Ce qui ne veut pas dire que nous n'avons pas à nous soucier de nos péchés. Nos péchés (nos refus d'Aimer) nous suivent et nous façonnent pour l'Éternité s'ils ne sont pas purifiés par notre repentir (par le Pardon de Dieu) et par notre conversion (notre transformation par l'Amour de Dieu). Ce sont nos actes qui nous jugent et non Dieu. C'est donc dire que dans l'au-delà on se jugera soi-même en fonction de l'Amour ou du Bien qui est Dieu lui-même.

Isaïe Jeu 23 Sep 2010 - 17:30

Dieu peut-il agir dans notre monde ?

Oui, Dieu peut agir dans notre monde par sa Providence selon un mode que l'on ne peut concevoir mais il peut aussi agir par les bons choix que l'homme lui présente afin qu'il les crée, leur donne l'être (Dieu ne crée que de l'être ou du spirituel à sa ressemblance). Il crée continuellement de la nouveauté, ce qui pour nous apparaît comme des commencements. L'être ou la présence qu'il crée est ce qui sous-tend ou fonde le monde actuel. Pour Dieu le futur est toujours présent. Il vit toujours au présent. Il crée toujours présentement et instantanément. Il n'y a pas de successivité ou de suites d’événements dans son Monde contrairement à nous dans notre monde. De même il n’y a pas de de-venir dans son Monde (pas de futur) car il vit toujours au présent. Tout est donc IMMUABLE comme lui. Ce que le Christ crée ou fait ad-venir ou venir vers son Père, il le crée sous forme de nouveautés (d'À-vènements), et ce qu'il crée de-vient pour nous dans notre monde sous forme de commencements (d'événements).

Il peut donc agir sur notre futur et cela dépendamment de la réponse de l'homme. C'est qu'il tient compte de la volonté et de la liberté de l'homme lorsqu'il crée. Il est libre de créer et d'engendrer tout ce qui lui plaît et il crée et engendre continuellement et présentement car pour lui créer et engendrer c'est Aimer. Cependant il ne peut créer le mal qui est sa négation. Il peut donc Agir dans notre monde en créant les bons choix que l’homme lui présente c’est-à-dire ses choix de l’arbre de la Vie. On sait que l’homme doit faire des choix quotidiens continuels entre l’arbre de la Vie et l’arbre de la connaissance du Bien et du mal. La prière et les bons choix que l’Homme fait peuvent donc influencer Dieu dans le devenir ou l’avenir de son monde.

L'Homme a donc l'immense pouvoir d'orienter ou de décider de son avenir et surtout de son À-venir, c’est-à-dire de son futur dans le Royaume par les actes et les bons choix qu’il fait présentement et qu’il lui présente dans sa vie de tous les jours. Dieu crée les libertés de l’homme (liberté de faire ce qui est Bien ou ce qui est mal, de rechercher le Réel plutôt que l'imaginaire, le Spirituel ou le matériel, le Vrai ou le faux, la Vérité ou l'erreur et le mensonge, l’Esprit ou la chair, l’Amour ou la haine, d’abuser ou non de son pouvoir, de son savoir et de son avoir, de passer de l’avoir à l’Être, de changer sa mentalité, de voir d'une autre façon, de changer sa façon de penser, de vivre dans son Monde. Seule la Parole de Dieu (la Bible) lui indique ce qu'il doit faire et ce qu'il doit éviter, c’est-à-dire ce qui est Bien et ce qui est mal.

Les choix de l’homme sont la plupart du temps un mélange de Bien et de mal. Dieu, lui, ne voit que le bien et le Bien seul. Il ne voit pas le mal. Il peut donc créer le Bien qu’il y a dans les choix de l’homme. Il peut lui donne l’être et l’existence. Cependant il ne peut créer le mal qui est sa négation même. Dans ce cas, il lui accorde seulement l’existence par respect pour sa liberté. Le mal c’est ce qui existe sans être. Ainsi l’enfer existe, mais n’est pas.

Par ses bons choix de tous les jours, l'homme peut donc transformer le monde actuel. Ce n’est pas à partir d’en-bas qu’il peut réellement changer le monde mais à partir d’en-haut. Dieu connaît tout, il est Omniscient. Il peut tout, il est Omnipotent. Mais l'Homme peut participer à son Agir, partager son Acte créateur par sa volonté de bien faire et ainsi transformer le monde actuel à partir d'en-haut.

Isaïe Sam 2 Oct 2010 - 20:16

63ème RÉVÉLATION DE L'ESPRIT SAINT :

LE BAPTÊME :

Nul, s'il ne naît de l'eau...(Jean 3, 5).

Si l’on tente de se remémorer le dernier baptême auquel on a assisté, on y voit un bébé, des parents heureux, un parrain, une marraine et un prêtre. On se rappelle qu'il s'agissait d'un événement pendant lequel les gens étaient joyeux. Cependant, il aurait pu arriver comme en certains cas, que le baptisé, au lieu d’être un nouveau-né, fut une personne adulte. Mais que s’est-il donc réellement passé pendant cette cérémonie religieuse ?

Au fil des ans les différents catéchismes ont toujours défini le baptême comme étant un sacrement qui efface le péché originel (mais non la tache), qui fait de nous des chrétiens, des Enfants de Dieu et de l'Église, des héritiers du ciel, que le baptême est nécessaire au salut et qu'il a été institué par Jésus-Christ. La nécessité du baptême d’eau découle des paroles même de Notre-Seigneur : nul, s’il ne naît de l'eau et de l'Esprit ne peut voir le Royaume des cieux (Jean, 3, 5).

Que nous révèle l’Esprit Saint sur le baptême ? Il nous révèle que ce sacrement ou ce signe sensible fait naître le baptisé directement de Dieu (de son Amour) dans son Royaume. Il la rend à son image, à celle de son Fils. Il le regénère comme Fils de Dieu. Il en fait une créature nouvelle. Il lui donne l'Être, la Vie. Tout ça avait été perdu à cause du péché originel, ce péché qui nous a tous affecté dans notre personne ; celui qui nous a tous séparés de Dieu après le mauvais choix Originel..alors qu’on a tous refusé son Amour..et le baptême investit de nouveau la personne de ce pouvoir de naître de lui divinement dès ici-bas, tel que Dieu l'aurait voulu à l'Origine. Il lui donne l'immense pouvoir d’être créatrice tout comme lui-même est Créateur. Il l'a fait devenir Enfant du Père par adoption, frère de Jésus-Christ et la fait participer à sa vie divine. Il l'a fait entrer dans son Église.

Par le baptême la personne baptisée accède à la Foi. Elle est accueillie dans la famille divine et ne fait qu’un en Jésus-Christ et avec tous les autres baptisés. Ça signifie qu’elle a maintenant un Père, une Mère, des frères et des sœurs, et même des grands-parents spirituels !

Isaïe Dim 3 Oct 2010 - 20:03

Le baptême est comme une nouvelle naissance, la nouvelle naissance de Saint-Paul, dans Romains 6. Elle est cette nouvelle naissance dont parlait Jésus à Nicodème. C’est donc à une vie spirituelle que la personne baptisée s’éveille. Le sens du baptême est très bien expliqué par Saint-Paul dans son Épître aux Romains (Romains 6) comme une participation à la mort du Christ suivi d'une renaissance avec lui dans sa Résurrection. La personne est alors revêtue du Christ (Ga 3, 27) et participe maintenant à sa vie divine. C'est la nouvelle naissance venue d'en haut dont parle Jésus à Nicodème en Jean, 3, cet en haut désignant le Père qui est dans les cieux et qui fait d'elle son Enfant.

Devenir Enfant de Dieu c’est accéder à un ordre supérieur et quel ordre !..celui du Royaume ! Dans le baptême le terme «enfant» prend une toute autre signification que dans la famille humaine. Il signifie : «celui qui est toujours en train de naître divinement», car devenir Enfant de Dieu c’est participer à l’Acte continuel et éternel par lequel Dieu le Verbe créateur et rédempteur, le Christ, meurt à lui-même continuellement (dans l'instant) et renaît grâce à son Esprit. C'est comme si le baptême lui donnait les clés du Royaume.

La personne dont il est question ici, celle qui reçoit le sacrement de baptême, n’est pas née de ses parents biologiques, qui eux, n’ont engendré que le personnage de chair et de sang. La personne, elle, a été créée par Dieu. Elle est formée d’un corps spirituel fait d'une matière ou d'une chair spirituelle, différente de son corps mortel de chair et de sang, et d’une âme également spirituelle. C’est ce corps qui ressuscite(ra) dans le Royaume et non son corps biologique. Et dans le monde actuel c’est la personne qui anime le personnage. La personne est de création. C'est donc dire qu'elle est immortelle et éternelle tout comme son Créateur. Cependant, à cause du mauvais choix Originel, elle avait cessé de «naître continuellement». Le baptême est ce don d’Amour gratuit de la part de Dieu qui lui permet de naître à nouveau..de renaître de son Amour ! Et c’est seulement la personne qui peut renaître de la sorte et non le personnage car ni la chair, ni le sang, n'hériteront du Royaume (1, Corinthiens, 15, 50). Les Enfants que Dieu le Père désirait à l'Origine en Éden étaient spirituels car Dieu ne crée et ne fait naître que du spirituel et devaient naître directement de lui : devaient être engendrés divinement par son Amour, tout comme son Fils.

Isaïe Lun 4 Oct 2010 - 19:14

Cette vie spirituelle est tout à l’exemple de la vie existentielle. Le petit enfant qui fait son apparition dans le monde apparaît d’abord comme un personnage tout à fait innocent qui dépend de ses parents pour sa subsistance. L’enfant n’a pas le choix que de subir la bienveillance de ses parents pour assumer sa subsistance. C’est identique dans sa vie spirituelle. Sa personne est un être contingent, c'est-à-dire dépendante du Créateur pour vivre spirituellement, et cette vie doit être protégée, affermie et nourrie. Comme toute naissance humaine, elle nécessite une prise en charge qui en assure la croissance par tout un apport de contrôle, de surveillance, de protection et surtout de nourriture.

Dans le cas du jeune enfant que l'on baptise, c’est un don d’Amour que les parents offrent à Dieu car c’est «vouloir qu'il «soit», qu’il naisse à l’Amour. C'est aussi un don d'Amour gratuit de la part de Dieu et l’enfant n’a aucune obligation envers lui et ses parents. Accepter le baptême à la place de l’enfant ce n’est pas aller contre sa volonté car finalement c’est le Père qui fait sa volonté. C'est Dieu le Père qui «veut qu'il «soit». C'est son «Désir qu'il «soit» son Enfant car pour une personne, la décision à prendre en ce qui concerne son baptême est : «est-ce que j'accepte ou non de devenir Enfant de Dieu ?» Le baptême est un cadeau exceptionnel que les parents font à leur enfant et qui lui sera très utile dans sa vie spirituelle future. Le sacrement de la confirmation, lui, viendra y ajouter les dons de l’Esprit (amour filial ou crainte de Dieu, piété, science, conseil, force, intelligence, sagesse).

Est-ce à dire qu’il n’y a que le baptême qui fait d’une personne des Enfants de Dieu ? Bien que le baptême existe sous d’autres formes (baptême de l’esprit, du sang) il n’est pas la seule voie par laquelle une personne peut accéder à la vie divine. Dieu seul connaît vraiment qui sont ses Enfants. Les personnes qui n’ont jamais connu l’Évangile ou l’enseignement de Jésus-Christ mais qui le cherchent d’un cœur sincère et s’efforcent d’agir de façon à accomplir sa volonté, font également partie du Peuple de Dieu. Ces personnes, même si elles ne font pas partie de l’Église-institution humaine, font partie de l’Église en tant qu’institution divine ou en tant que Corps mystique du Christ. Le sacrement de baptême n’est donc pas la seule et unique voie par laquelle une personne peut accéder à la vie divine. Cependant le baptême en est la voie la plus facile et la plus sûre.

Mais qu’advient-il de ces petits enfants qui meurent dès leur naissance avant même d’avoir été baptisés ? Évidemment il s’agit de cas extrêmes. Il est évident que dans ces cas le mystère reste entier et Dieu seul en a la clé. On a déjà proposé la solution des «limbes», sur laquelle la sagesse du Magistère ne s’est jamais prononcée, c’est-à-dire une sorte de paradis naturel pour les enfants morts sans baptême. Cependant dans l’optique de l’Esprit, la solution de l’«option fondamentale» est préférable. Dieu accorderait au seuil de leur éternité à ces enfants de décider librement de leur destin dans une épreuve intemporelle, hors du temps, semblable à celle de nos premiers parents. Pour se représenter ce qu’est l’option fondamentale c’est en quelque sorte la résultante de tous les choix que l’on est invités à faire à chaque instants de notre existence. C’est ce qui fixe le statut d’éternité, c’est-à-dire c’est la synthèse de toutes les décisions libres ou les choix d’une personne qui fixe son destin pour l’éternité. Cette même épreuve pourrait également décider du destin de ces personnes qui n’ont jamais connu l’Évangile ou l’enseignement de Jésus-Christ mais qui s’efforcent d’agir de façon à accomplir la Volonté de Dieu. De même pour ces personnes à qui le temps et les moyens ont manqué pour accéder à la Vérité du salut.

Pour terminer ce thème, on peut dire que le baptême n’est pas seulement une fête de famille sans le moindre souci du suivi religieux de l’enfant. C’est beaucoup plus que ça.
FIN

Isaïe Mar 5 Oct 2010 - 20:17

64ème RÉVÉLATION DE L'ESPRIT SAINT :

LE MAL :

Et ils virent qu'ils étaient nus..«qui t'as fais savoir que tu étais nu» ? (Genèse 3, 7, 11).

Découvrir le mal avec l’Esprit Saint ça peut paraître paradoxal à premier abord, car Dieu dans son monde à lui ne connaît pas le mal. Il ne connaît que le Bien qu'il est. Il ne connaît pas le mal qui existe.

Le présent thème soulève plusieurs questions telles que :

- Si Dieu est si Bon et si Puissant, pourquoi n’intervient-il pas face à tous les malheurs que l’on observe dans notre monde ?
- Pourquoi permet-il tous ces malheurs ?
- Est-ce lui qui en est la cause ?
- Si oui, les envoie-t-il pour nous punir ?..et ainsi de suite.

Le mal, surtout le mal en tant que malheur et la souffrance qui l’accompagne, lorsqu’elle nous affecte, n’incite pas tellement à en discuter ou à en entendre parler, mais si l’on écoute un bulletin de nouvelles ou que l’on ouvre le journal du jour, comment peut-on qualifier toutes ces calamités que l’on ne cesse de nous décrire : meurtres, attentats, guerres, conflits, catastrophes naturelles, maladies, morts et crimes de toutes sortes ? Qu’en est-il au juste ? Comment peut-on qualifier tous ces événements ? Pourquoi tous ces malheurs, ces épreuves ? Voyons de quoi il s’agit plus en détail.

On ne peut tout de même pas qualifier ces malheurs de Bien ! S’il ne s’agit pas de Bien peut-être s’agit-il alors de son contraire : le mal ? Peut-on définir le mal, à part d’affirmer qu’il est le contraire du Bien ? Qu’est-ce que le mal ? D'où vient-il ?

Voyons d’abord ce qu’en dit le dictionnaire. Mal : ce qui cause de la douleur, de la peine, du malheur, un malaise. Ce qui est mauvais, nuisible, pénible pour quelqu’un. Si l’on accepte cette définition et si l’on se base sur les événements mentionnés ci-haut, nul doute que le mal existe dans notre monde.

Cependant il y a ce mal en tant que malheur, mais il y a aussi le mal en tant que méchanceté ou acte mauvais. Comment le dictionnaire définit-il ce mal ? Mal : du latin malus : ce qui est mauvais. Ce qui est contraire à la loi morale, à la vertu, au bien. Faire le mal. Tout ce qui, opposé au Bien, est l’objet de désapprobation ou de blâme, le péché, la concupiscence.

Bien : ce qui est avantageux, agréable, favorable, profitable. Ce qui est utile à une fin donnée. Ce qui est juste, honnête, louable.

Existe-t-il une relation entre ces deux «mals» ? L’un n’est-il pas relié à l’autre ?

Que nous révèle l’Esprit Saint sur le mal ? Puisque Dieu ne connaît pas le mal, la meilleure façon de le comprendre c’est d’abord de comprendre le Bien. Dieu ne connaît pas le mal parce que tout en lui est GRATUITÉ. La réponse va de soi : tout ce qui relève de la GRATUITÉ ou de la nature de Dieu concerne le mal sous tous ses formes puisqu’il est exactement son contraire comme source de tout Bien.

On peut donner du mal la définition suivante : «le mal est une absence ontologique de Dieu par refus de l’homme». Tout Bien est de Dieu, tout mal est donc de l’homme ou du malin (de l'esprit du mal). Le mal c’est d’abord de nous attacher à ce monde que nous avons choisi dès l’Origine alors qu'on a tous refusé celui que Dieu voulait nous offrir. Le mal s’explique lorsqu'on constate que le monde actuel n’est plus que le signe d’une création manquée ou déchue (une création objectivée, existentialisée, matérialisée).

Certaines personnes voudraient que le mal en tant que méchanceté ou acte mauvais n’existe pas. C’est qu’elles voudraient qu’il n’y ait pas de péché. Or le péché existe bel et bien. C’est le mauvais choix. C'est le refus de l'Amour de Dieu (l'amour divin), celui là même qu'Adam et Ève ont refusé en Éden. C'est tout ce qui empêche le Règne de Dieu de s'établir définitivement dans notre monde ; tout ce qui empêche son Royaume de prendre place dans notre monde ou qui empêche le Plan d'Amour du Père de se réaliser.

Isaïe Mer 6 Oct 2010 - 19:39

Le mal existe sous plusieurs formes dans notre monde. Dans l’optique des révélations on en considère trois dont les deux premières nous sont plus familières :

1) le mal en tant que méchanceté ou acte mauvais c’est le mal-en-soi ; celui qui vient du cœur de l’homme ; celui qui résulte de son refus d’Aimer, de son égoïsme.

2) le mal en tant que malheur, c’est celui qui est secrété par ce qui fonde l'essence même de son vêtement de peau, à savoir sa nudité ou sa non-gratuité : et ils virent qu'ils étaient nus, Gn 3, 7.

Ce mal provient également de la structure interne de son monde matériel, le vêtement de peau au sens large, bourré de non-gratuité lui aussi et qui est régi par les lois naturelles ou les lois de la nature qui ne sont pas de création, et..

3) ..il y a ce mal que l’on appelle le mal de culpabilité, celui qui est en nous et autour de nous et que l’on a hérité du mauvais choix Originel. Il s’agit en somme d’un malaise, d’un sentiment de culpabilité, d’un sentiment obscur d’une faute, qui affecte des groupes et des individus dans leur inconscient. Ce mal consiste à vouloir trouver un coupable individuel ou collectif à une responsabilité et peut amener des défoulements incontrôlables et il n’est pas facile de se libérer du poids de cette culpabilité (conflit entre peuples, lutte de classes). Aucun remède à ce mal n’est au pouvoir de l’homme. Cette culpabilité n’a d’autre fondement que le refus Originel de la GRATUITÉ divine et seul le pardon du Christ peut en libérer : venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et vous trouverez le repos pour vos âmes. C’est une des formes du mal que Jésus nous invite à adresser à son Père ou à notre Père, afin de nous en délivrer (Mt 6, 9).

Quant à la souffrance humaine reliée inévitablement au mal en tant que malheur, l’épreuve, Dieu seul en porte l’entière responsabilité par sa kénose rédemptrice en laquelle nous sommes tous associés, et cela en dépit de notre acceptation ou de notre refus. Quant à la souffrance de l’innocent, elle demeure un mystère pour le moment.

Mais d'où ça vient le mal ? Est-ce que le mal en tant que méchanceté est le grand responsable des malheurs de ce monde ? Est-ce que les péchés des hommes sont-responsables de leurs malheurs ?

Le mal, autant le mal en soi que le mal en tant que malheur, origine du mauvais choix Originel, du péché originel. C’est lui qui en est la vraie cause. C'est à cause du mauvais choix Originel que l'on a tous fait en Éden, en unité avec les personnes d'Adam et Ève, qu'il existe. Sous toutes ses formes il nous vient par les sens qui sont reliés à notre vêtement de peau, car c’est par les sens du personnage que lui vient la connaissance des choses de ce monde..la science ou la connaissance du Bien et du mal que l'on a tous héritée de l'arbre de la connaissance du Bien et du mal à cause de notre mauvais choix. C'est donc dire qu'on a tous un démon dans le corps au départ à cause de nos sens. Et c'est par ce vêtement de peau au sens large, celui de notre corps mortel et de notre monde, c’est-à-dire par l’objectivation de toute la création d'Origine, de toutes les présences d'Origine, qu’est apparue toute cette non-gratuité inhérente à notre monde déchu, objectivé ou existentialisé. Cette nudité ou ce voile de non-gratuité constitue l'essence même de notre vêtement de peau au sens large : celui de notre corps mortel et celui de notre monde matériel.

Ainsi c'est dans son essence profonde de non-gratuité que ce monde secrète le mal. Quant aux mécanismes profonds qu'il y a derrière, il n’est pas facile d’en saisir l’explication. Cette nudité ou cette non-gratuité est l'«inspiratrice» du mal mais elle n’en est pas la cause. Cette non-gratuité, qui est à l’opposée de la GRATUITÉ divine ou de la nature de Dieu et qui constitue la structure même de notre monde et l'essence même de notre corps, sécrète le mal sous toutes ses formes, mûe par un Invisible qui nous échappe et qui cause problème à sa compréhension. Cette non-gratuité est l'instigatrice du mal et du malheur des hommes, mais elle n’en est pas la cause ; tout dépend de ce que l'homme fait de cette non-gratuité.

Il semble que c’est en partie à cause de la façon dont l'homme perçoit cette nudité ou cette non-gratuité que le mal existe dans le monde actuel. Par une mauvaise façon personnelle de penser et d’agir (irresponsabilité, jalousie, égoïsme, cupidité, convoitise, ambition et ainsi de suite) au milieu de toute cette non-gratuité..par ses mauvais choix en toute liberté (ses choix libres), il introduit le mal dans ce monde avec toutes les manifestations sensibles qui en découlent (plus bas). Quant au mal causé par notre monde physique (les catastrophes naturelles), il est quant à lui, dépendant des lois naturelles ou des lois de la nature qui lui sont inhérentes : gravité, érosion, tectonisme, corrosion, usure, température et ainsi de suite.

RÉVÉLATIONS DE L'ESPRIT SAINT À L'ÉGLISE DE NOTRE TEMPS - L'ABBÉ MARLIÈRE !