Le mal

Isaïe Jeu 7 Oct 2010 - 19:52

Les réponses aux questions du mal sont plutôt décourageantes à premier abord :
- le mal de ce monde est en soi, incurable.
- pas même Dieu n’y peut quelque chose contre le mal actuel.
- même Jésus n’a pas apporté de réponses et encore moins de remèdes au problème du mal.
- l’homme s’obstine à vouloir la terre promise en ce monde.
- l’homme voudrait un havre de paix, sans mal ni douleur, un paradis de bonheur, ici-bas et maintenant.

Notre monde actuel n’est pas un monde, qui, de parfait qu’il aurait pu être au commencement, se serait dégradé jusqu’à devenir ce qu’il est actuellement à cause de la méchanceté des hommes.

Le mal sous toutes ses formes est incurable. On n’y peut rien. On ne peut l’empêcher complètement. Toute cette non-gratuité (le cause à effet, le hasard, l’usure, la mort, l’instinct, l’espèce, les contraires...) est apparue avec l'objectivation de l'Éden par l'Homme après son mauvais choix Originel, alors que nous formions une plurinité et que l'on a tous refusé Dieu en refusant sa Parole, son Amour, son Monde, sa Vie, son Esprit, son Royaume, sa Gratuité - sa nature.

Toute la non-gratuité qui existe dans notre monde est à l'opposée de la GRATUITÉ divine ou de la nature de Dieu et de son Monde, et notre monde est naturellement hostile à cette GRATUITÉ. On n’y peut rien contre ce mal. Il est incurable.

Ainsi en ce qui concerne la question du début, ce n’est pas Dieu qui est responsable du mal et des malheurs qui existent dans notre monde car ce n’est pas son monde à lui. Ce n’est pas le Monde qu’il a créé à l’Origine et encore moins celui qu'il aurait «voulu qu'il «soit» par la suite. Ce monde résulte du mauvais choix de l’homme, de sa volonté. Il est à l'image de l'homme. C’est l’homme ou le démon qui en sont responsables et la vraie cause du mal provient du mauvais choix Originel. Dieu n’a aucune influence sur ce monde, à moins qu’on lui en donne la possibilité d'Agir. Ce n’est pas lui qui est responsable de tout ce mal qui «existe» car il ne connaît que le Bien qu’il «est». Mais qu’en est-il de la mort alors ? Est-ce lui qui décide du moment de notre mort ? Sans doute qu’elle est un mal pour nous dans notre monde, mais lorsque Dieu nous a créés dans son monde à lui, il s’agissait plutôt d’un Bien, d’un Don qu’il nous accordait gratuitement en nous accordant la vie. Dieu reprend la vie qu’il a créée et la transforme selon son Plan à lui. La vie sur terre (le vivant) ne nous est pas donnée. Elle nous est simplement prêtée le temps de faire un choix, le temps de réaliser l’épreuve chrysalidale, le temps de choisir l'arbre de la Vie, le temps de se créer un corps de résurrection. Or quand la vie n’est plus là c’est la mort ou son contraire qui la remplace mais ce n’est pas Dieu qui a créé la mort. Elle fait partie de la non-gratuité du personnage (de son vêtement de peau) et l’on n’y peut rien changer. Le hasard décide bien souvent de la durée de nos vies.

Tout le mal et le malheur des hommes (comme la mort et la maladie) ne sont que les effets de causes secondes dans ce monde de «hasard et de nécessité» que Dieu n'a pas créé. Ils sont la conséquence du mauvais choix Originel. La mort et la maladie étaient aussi dans le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du mal que l'on a tous choisi de manger en Éden et font partie de toute la non-gratuité du vêtement de peau que l'on a tous hérité à notre sortie de l'Éden en entrant dans ce monde. C'est le vêtement de peau de l'homme qui a assimilé toute la non-gratuité qui était cachée dans ce fruit. Dieu n'est pas responsable du mal, de la mort et de tous les malheurs qui existent dans notre monde.

C'est donc dire que ce n’est pas la méchanceté des hommes ou les péchés des hommes qui sont responsables du mal et des malheurs dans notre monde, mais bien le mauvais choix Originel, le péché originel. Même sans les péchés des hommes le mal existerait quand même dans notre monde (voir la tour de Siloé, Luc 13, 2 à 6). C’est qu’à l’Origine on a tous choisi de connaître le mal avec tous les malheurs qu'il implique, alors qu'en Éden on ne connaissait que le Bien. Dieu nous en avait averti : si vous en mangez, vous en mourrez certainement (Gn 2, 17). Dieu n'est pas responsable du mal dans ce monde. Tous nos malheurs viennent du mauvais choix Originel qui nous a valu ce monde tel qu'il est présentement.

Mais ces réponses sont plutôt décourageantes. N’y a-t-il donc plus d’espoir face au mal et au malheur ? Quelle solution nous reste-t-il alors ?

Il ne reste plus que l’ESPÉRANCE du Royaume, c’est-à-dire l’ESPÉRANCE que la création d’Origine, à la ressemblance de Dieu, renaisse, ressuscite avec notre personne dans le Royaume, et l'on a tous le pouvoir de la faire renaître et d'en faire partie, ici et maintenant, présentement..dans l'instant !

Mais l’homme s’obstine. Comment faire pour qu’il n’y ait plus de mal ? Il voudrait que le Créateur vienne guérir sa création. La seule façon qui existe pour lui, c’est de chercher à re-créer la création originelle de Dieu (à l'aide de son Fils) et de la faire naître (à l'aide de son Esprit) dans ce qui deviendra son Royaume tout comme Dieu l’aurait voulu à l'Origine, et pour ce faire, l'homme doit refaire le bon choix. Il doit choisir l'arbre de la Vie plutôt que l'arbre de la connaissance du Bien et du mal. Et au mal-en-soi, au refus d’Aimer, au mal en tant que méchanceté ou acte mauvais, il peut lui opposer le Bien. Il peut lui opposer l’Amour, le vrai, l'Unique et tout le Bien qu'il représente : Paix, Harmonie, Justice, Vérité, Unité, Concorde...à la condition de l’accueillir cependant. Mais il ne pourra jamais transformer le monde actuel au point de le rendre tel qu’il était à l’Origine. Le mal fait partie intégrante de son univers matériel ; il est dans sa structure même. Il ne pourra jamais être éradiqué complètement ; pas avant le retour du Christ. Mais par ses bons choix, par le Bien qu’il fait en «voulant que l’autre «soit», par l’Amour qu’il accueille, qu'il donne en toute GRATUITÉ et qu'il offre dans sa participation à l'Acte créateur de Dieu, l’homme ouvre de nouveau la porte à la GRATUITÉ divine et peut de cette façon rendre le monde plus vivable, plus humain, et hâter le retour du Christ. Avec l’aide du Fils de Dieu et de son Esprit, le chrétien peut restaurer sa création d’Origine, la faire renaître, et collaborer à l'instauration de son Royaume. Lorsqu'il fait le mauvais choix il fait le contraire de ce que l’Amour commande. Il refuse de renaître à l’amour divin et de faire renaître la création d'Origine avec lui, de faire naître le Royaume.

Il lui faut donc commencer par mâter ce démon qu'il a en lui : l'espèce. L'espèce est ce besoin de reproduction, de jouir et de posséder qui représente le poids et la misère de la chair que chacun porte en lui-même. L'espèce est le lieu du péché, du mal et de tout malheur. C'est l'espèce humaine qui impose sa loi à la nature humaine. L'espèce est appelée à disparaître un jour alors que la nature humaine est éternelle. La nature humaine est capable de devenir nature divine si l'homme y consent seulement.

Le péché c'est le refus de l'Amour de Dieu, de l'amour divin, le refus de sa Présence, de son Règne, de sa GRATUITÉ, ce qui ne peut que faciliter la présence du mal, de l’esprit du mal. Le mauvais choix Originel, ç'a été le choix de l'arbre de la connaissance du Bien et du mal ou encore le choix de connaître tout ce qu’il y avait dans le fruit cet arbre, c’est-à-dire toutes les misères du monde ; toute la non-gratuité de ce monde qui est à l’opposée de la GRATUITÉ de Dieu et de son Monde, plutôt que de connaître l'Amour : l'amour divin.

Pour terminer sur le mal, on peut maintenant dégager une règle de conduite à partir de tout ce qui a été dit précédemment - une règle dictée par l’Amour - une morale qui dépasse la loi naturelle et toute la loi de Moïse et les dix commandements : la Loi de l'Amour, celle qui «veut que l'autre «soit» (..dans le Royaume). Et cette nouvelle science du Bien et du mal, fruit de l’arbre de la Vie, nous est enseignée par la Parole de Dieu (la Révélation) qui est aussi sa Vérité et sa Volonté.

Sachant tout cela, et malgré toute la non-gratuité qui existe dans notre monde actuellement, l'homme doit continuer à lutter, à se battre contre tout ce qui représente le mal sous toutes ses formes : injustices, pauvreté, inégalités, maladies, épreuves, souffrances, mort, et la meilleure façon de lutter conte le mal dans le monde c'est à partir d'en-haut, c'est-à-dire à partir de l'Acte créateur et rédempteur de Dieu toujours actif en Eucharistie.

Pour terminer, citons quelques manifestations sensibles du mal dans le monde des hommes reliées à la non-gratuité du vêtement de peau (de l'espèce surtout) telles que rapportées en ll Timothée, 3 :

Dans les derniers jours apparaîtront des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, sans reconnaissance, irréligieux, insensibles, déloyaux, trompeurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force.

FIN

Isaïe Sam 9 Oct 2010 - 18:37

65ème RÉVÉLATIONS DE L'ESPRIT SAINT :

LE VRAI MARIAGE CHRÉTIEN :

VOIR : http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/theologie-catholique-f57/le-vrai-mariage-chretien-t2005.htm#19041

Isaïe Ven 22 Oct 2010 - 11:48

66ème RÉVÉLATION DE L'ESPRIT SAINT :

LA VÉRITÉ

Un temps viendra où l'on ne supportera plus la saine doctrine ; mais au gré de leur caprice les gens se donneront des maîtres à foison pour calmer leur démangeaison d'entendre du nouveau. Ils se détourneront de la Vérité pour se tourner vers les fables, 2 Tm 4, 3-4.

En Jean 18, 38, Pilate demande à Jésus : qu’est-ce que la vérité ?

Cette question que l’on se pose encore en ce troisième millénaire est la même que Pilate posait au Christ il y a 2000 ans alors que ce dernier lui aurait répondu : «Je suis venu en ce monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est ami de la vérité écoute ma voix. Je suis la Vérité», Jean 14, 6. Que voulait-il dire par cette réponse ? Quel est le rapport entre cette Vérité et la vérité qui nous intéresse ? C’est ce que nous tenterons de découvrir ici.

Cependant avant de dire ce qu’elle est, peut-être faudrait-il dire ce qu’elle n’est pas. Elle n'est pas un «savoir». La Vérité n'est pas une gnose ou un savoir par excellence - un ensemble de connaissances. Elle est une «connaissance» dans le sens d'une façon de connaître. Elle est une connaissance intuitive et non une connaissance objective ou sensible perçue par les sens du personnage (à noter que rien ne vient à l'esprit du personnage qui ne passe par ses sens).

Mais la Vérité qui nous intéresse ici c'est celle du chrétien. Comment peut-on la définir ? C’est la même que celle du dictionnaire à la différence que cette Vérité n’est pas un objet ou une chose mais bien un Être, une Personne qu’il cherche à connaître et surtout à suivre, parce que c’est la Vérité qui sauve. Cependant il n’y a que par la Foi qu’il peut la connaître : que par le cœur. Cette Vérité, la seule vraie, il la devient en la vivant ou en la mettant en pratique. Ainsi cette Vérité, le chrétien ne peut pas dire qu'il la possède, car il s'agit d'une Personne. Cependant il peut s'en approcher, l'écouter, la suivre. Cette Vérité c'est la Parole de Dieu, son Verbe, qui est aussi le Christ. Et pour devenir cette Vérité, le chrétien doit devenir une seule Personne (corps et âme) avec la Personne du Christ ressuscité, c'est-à-dire un seul Corps avec elle par l'Eucharistie et un seul Esprit par la pensée métaphysique……

Isaïe Sam 23 Oct 2010 - 9:34

…..Et cette Vérité lui est révélée par l’Esprit Saint qui est dans la Parole de Dieu. Elle vient de l'au-delà, d'en-haut, de l'autre Monde, du Monde de l’être. Le chrétien ne peut la découvrir par la raison seule ou par la pensée humaine parce que c'est alors une pensée objectivée qui lui vient par les sens et qui de ce fait lui livre une connaissance objective, humaine : une connaissance qui lui vient de la science du Bien ou du mal, donc biaisée par toute la non-gratuité du vêtement de peau.

Cette façon humaine de «percevoir» la Vérité est faussée dès le départ par le fait que ses sens et son esprit ne lui en donnent pas une représentation exacte. La vraie vérité, la Vérité, est spirituelle. Le chrétien ne peut donc la rejoindre que par la pensée métaphysique, celle qui va au-delà du sensible, du matériel, et qui lui livre une connaissance ou une intuition au niveau de l'âme : une connaissance intuitive que seule la personne peut saisir avec son âme.

La Parole de Dieu est aussi sa Vérité et sa Volonté. C’est aussi la Vérité ou la Réalité du Royaume, celle qui est dans le Royaume : la Personne du Christ ressuscité. Cette Vérité est à son image. Elle est la GRATUITÉ en Personne, c'est-à-dire UNE, UNIQUE, ÉTERNELLE, INFINIE, IMMUABLE, IMPASSIBLE, SPIRITUELLE, INTEMPORELLE et SUBSISTANTE. Il est donc important pour un chrétien de rechercher cette Vérité et d'en vivre dès maintenant.

**Marlène** Sam 23 Oct 2010 - 11:36

Omega3 a écrit:

Le baptême est comme une nouvelle naissance, la nouvelle naissance de Saint-Paul, dans Romains 6. Elle est cette nouvelle naissance dont parlait Jésus à Nicodème. C’est donc à une vie spirituelle que la personne baptisée s’éveille. Le sens du baptême est très bien expliqué par Saint-Paul dans son Épître aux Romains (Romains 6) comme une participation à la mort du Christ suivi d'une renaissance avec lui dans sa Résurrection. La personne est alors revêtue du Christ (Ga 3, 27) et participe maintenant à sa vie divine. C'est la nouvelle naissance venue d'en haut dont parle Jésus à Nicodème en Jean, 3, cet en haut désignant le Père qui est dans les cieux et qui fait d'elle son Enfant.

Devenir Enfant de Dieu c’est accéder à un ordre supérieur et quel ordre !..celui du Royaume ! Dans le baptême le terme «enfant» prend une toute autre signification que dans la famille humaine. Il signifie : «celui qui est toujours en train de naître divinement», car devenir Enfant de Dieu c’est participer à l’Acte continuel et éternel par lequel Dieu le Verbe créateur et rédempteur, le Christ, meurt à lui-même continuellement (dans l'instant) et renaît grâce à son Esprit. C'est comme si le baptême lui donnait les clés du Royaume.

La personne dont il est question ici, celle qui reçoit le sacrement de baptême, n’est pas née de ses parents biologiques, qui eux, n’ont engendré que le personnage de chair et de sang. La personne, elle, a été créée par Dieu. Elle est formée d’un corps spirituel fait d'une matière ou d'une chair spirituelle, différente de son corps mortel de chair et de sang, et d’une âme également spirituelle. C’est ce corps qui ressuscite(ra) dans le Royaume et non son corps biologique. Et dans le monde actuel c’est la personne qui anime le personnage. La personne est de création. C'est donc dire qu'elle est immortelle et éternelle tout comme son Créateur. Cependant, à cause du mauvais choix Originel, elle avait cessé de «naître continuellement». Le baptême est ce don d’Amour gratuit de la part de Dieu qui lui permet de naître à nouveau..de renaître de son Amour ! Et c’est seulement la personne qui peut renaître de la sorte et non le personnage car ni la chair, ni le sang, n'hériteront du Royaume (1, Corinthiens, 15, 50). Les Enfants que Dieu le Père désirait à l'Origine en Éden étaient spirituels car Dieu ne crée et ne fait naître que du spirituel et devaient naître directement de lui : devaient être engendrés divinement par son Amour, tout comme son Fils.

Cher Omega3, je voudrais bien comprendre, par rapport à la différence que vous faites entre le corps spirituel et le corps biologique, ce qui arrive à la résurrection.
- Le Christ a bien présenté la marque des clous sur Ses Mains et Ses Pieds; ainsi que la Blessure de Son Côté Transpercé à Thomas. Il a mangé pour prouvé qu'Il n'était pas un fantôme, mais un homme avec un corps physique qu'on pouvait toucher. Ce n'était pas un esprit, c'était Lui Jésus, mais avec un Corps Glorifié.
- Lazare quant à lui pourissait déjà quand Jésus l'a réssuscité, ce n'était pas un être spirituel.
- A mon avis quand Saint Paul parle de la chair et du sang qui n'héritent pas du Royaume de Dieu, il veut surtout faire allusion à la sensualité, au matérialisme, à l'homme qui ne vit pas par l'Esprit.
En plus Saint Paul parle de la Transformation que subiront ceux qui vivront à la Nouvelle Ere. Ce sera une transformation, non seulement physique, mais spirituelle, car l'homme rentrera en possession des potentialités perdues au Jardin d'Eden par nos premiers parents.

Isaïe Sam 23 Oct 2010 - 15:51

@ Marlene.
Vous dites :

- Cher Omega3, je voudrais bien comprendre, par rapport à la différence que vous faites entre le corps spirituel et le corps biologique, ce qui arrive à la résurrection.
- Omega3 : Dans l’optique de l’Esprit Saint et après la mort biologique de l’homme (..et de la femme), c’est le corps spirituel de sa personne qui est libéré du corps mortel de son personnage et qui s’envole comme un papillon vers le Royaume (seulement pour les élus cependant). C’est son corps spirituel devenu corps de résurrection (ce corps que la personne s’est créé tout au long de sa vie par l’incarnation en acte du Christ en ce corps) qui ressuscite dans le Royaume avec le Christ. Quand au corps mortel il redevient poussière et disparaîtra un jour comme tout ce qui existe sur terre présentement car il n’est pas de création, donc pas ÉTERNEL comme tout ce qui est de procréation. Il n’est pas à la ressemblance de Dieu). La résurrection n’est pas la réanimation d’un cadavre.

- Marlene : Le Christ a bien présenté la marque des clous sur Ses Mains et Ses Pieds ; ainsi que la Blessure de Son Côté Transpercé à Thomas. Il a mangé pour prouvé qu'Il n'était pas un fantôme, mais un homme avec un corps physique qu'on pouvait toucher. Ce n'était pas un esprit, c'était Lui Jésus, mais avec un Corps Glorifié.
- Omega3 : Voir plus bas.

- Marlene : Lazare quant à lui pourissait déjà quand Jésus l'a ressuscité, ce n'était pas un être spirituel.
- Omega3 : En dépit de ce que Marthe, la soeur de Lazare, dit en Jean 11, 39 : «Seigneur, il sent déjà car il en est à son quatrième jour», nous savons bien par Jésus lui-même (vs. 11) que le ressuscité de Béthanie n’était pas réellement mort : «Notre ami Lazare s’est endormi ; mais je m’en vais le réveiller».

Même si Jésus ajoute plus loin (vs. 15) : «Lazare est mort», il veut seulement faire comprendre que cette mort dont on revient : la mort ontologique : la mort chrétienne, est comme un sommeil dont il va le «réveiller», mais elle n’est pas la véritable mort. Et plus loin encore (vs. 16), Thomas, surnommé Didyme, dit aux disciples : «Allons, nous aussi, mourir avec lui» (mort ontologique. Il ne faut pas se tromper de mort. Cette mort ontologique de notre personne avec la Personne du Christ est suivie d'une résurrection avec elle).

- Marlene : A mon avis quand Saint Paul parle de la chair et du sang qui n'héritent pas du Royaume de Dieu, il veut surtout faire allusion à la sensualité, au matérialisme, à l'homme qui ne vit pas par l'Esprit.
- Omega3 : Pas dans la perspective de l’Esprit Saint.

La Résurrection du Christ et son Ascension au Ciel

(Je crois à la résurrection de la chair..)

Lorsqu'un chrétien récite cette phrase du credo, il faut savoir de quelle chair il s’agit. La chair de quel corps ? Et quand quelqu’un pose la question à saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens, au chapitre 15, versets 35 à 54, «mais avec quel corps les morts ressuscitent-ils ?» quelle réponse lui donne-t-il ?

Sûrement pas avec leur corps de chair et de sang comme on l’a vu précédemment, car ni la chair ni le sang n’hériteront du Royaume (verset 50). De quel corps s’agit-il alors ? Paul dit au verset 44 que s’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. Ce corps animal n’est-il pas le vêtement de peau»? la peau de bête ? Mais le corps spirituel, comment se le représenter ? Comme son nom l’indique, il est spirituel, donc de même nature que l’âme : invisible. L’âme et le corps spirituel sont indissociables et c’est l’âme qui donne vie au dernier. C’est le corps que l’on est. Mais de quoi ce corps est-il fait ? A-t-il une chair également ? Il a une chair mais différente du corps que l’on a. Cette chair n’est qu’une relation à la Pensée du Père et à l’Acte créateur : une chair première que nul n’a jamais vue : la nature humaine, alors que la chair de notre corps de chair et de sang (chair seconde) n’est qu’une relation à l’espèce humaine. Toute chair n’est pas la même chair, nous dit saint Paul au verset 39.

Paul dit également au verset 50 que ni la chair ni le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu et la corruption n’hérite pas de l’incorruptibilité. Alors c'est quel corps qui ressuscite ? Le corps spirituel évidemment, le vrai corps. En somme le corps spirituel de l'homme est semblable à une graine (une graine de Royaume ?) que Dieu a semé dans son corps mortel et qui est appelé à grandir, à se transformer, à devenir corps de résurrection, tout comme la chenille qui est transformée graduellement en papillon (l'épreuve chrysalidale), et qui pourra s'envoler en toute liberté vers le Royaume après la mort du corps qu'il a. Chaque fois qu'un enfant naît sur terre, Dieu lui, lui donne son corps spirituel qu'il a créé (le corps qu’il est). Le corps de résurrection n'est pas le corps biologique. Cependant le corps spirituel devenu corps de résurrection ne fait qu’un avec le corps de chair et de sang. Ils ne font qu’un. La résurrection par contre n'est pas la réanimation d'un cadavre. Les textes dans la Bible surabondent en ce sens : 2 Samuel 14, 14 - 1 Co 15, 50 - 1 Co 6, 13. C'est le papillon qui ressuscite dans le Royaume et non la chenille qui, elle, subit l'épreuve chrysalidale - la plante et non la graine qui est semée - le corps spirituel devenu corps de résurrection et non le corps de chair et de sang. C'est la nature humaine de ce corps spirituel qui est divinisée par l'incarnation en acte et qui se réalise à l'Eucharistie. C'est cette chair première qui est transformée : la nature humaine qui devient nature divine. C'est la transformation ou la conversion de ce corps spirituel en corps de résurrection alors que le Christ l'investit ou le transforme graduellement par la puissance de son Esprit à la mesure de ses relations ou de ses actes d’Amour. En somme la résurrection pour un chrétien, c'est consentir à se laisser transformer par l'Amour de Dieu le Père, de Dieu le Fils et de Dieu l'Esprit Saint.

La résurrection du Christ est à la base de la foi chrétienne. Ainsi les apôtres ont bien vu le corps de chair et de sang de Jésus alors que le Christ est demeuré sur terre 40 jours après sa résurrection et avant son ascension au ciel. Cependant ils n'ont pas vu son Corps de ressuscité, son Corps spirituel, devenu Corps de résurrection, qui est monté aux ciel en entier dans toute sa Gloire et que personne n'a jamais vu, car pour voir Dieu il faut mourir. Ce n’est pas le personnage qui ressuscite mais bien la personne (corps de résurrection + âme). «La résurrection de la chair» du credo des chrétiens n’est pas celle de la chair du corps qu’ils ont, mais bien celle de la chair du corps qu’ils sont c'est-à-dire celle de leur corps spirituel fait d'une chair spirituelle que nul n’a jamais vue. Les apôtres ont bien vu le corps de chair et de sang de Jésus dans son humanité (en tant qu’être charnel) mais n’ont pas vu le corps ressuscité du Christ dans sa Divinité (en tant qu’Être divin). Ils ont vu le personnage de Jésus ; pas la Personne du Christ. La vie du corps de chair et de sang ne lui est pas enlevée par la mort biologique. Elle est seulement changée en Vie, en vie éternelle. Cependant il n'y aura pas de figures dans le Royaume, pas de personnages, mais seulement des présences.

Reste la question du catéchisme (C.E.C., article 1005) qui dit qu'«à la mort l'âme est séparée du corps. Elle sera réunie à son corps le jour de la résurrection des morts». Cette affirmation n'est pas de foi (n'est pas un dogme) car elle est basée sur l'ancien concept grec de la personne humaine considérée comme une âme dans un corps mortel. Or cette façon de voir plus hellénistique que Biblique ressemble davantage à une réincarnation qu'à une résurrection. Cette conception classique de la mort et de la résurrection est bien celle des Grecs, plus ou moins accordé au dogme chrétien, mais elle n'est pas celle de l'Écriture.

Et c'est pourquoi chaque Enfant de Dieu peut dire dès ici-bas, comme le disait saint Paul lui-même aux Galates en 2, 20 : ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi (en mon corps spirituel).

- Marlene : En plus Saint Paul parle de la Transformation que subiront ceux qui vivront à la Nouvelle Ère. Ce sera une transformation, non seulement physique, mais spirituelle, car l'homme rentrera en possession des potentialités perdues au Jardin d'Éden par nos premiers parents.
- Omega3 : De quel passage en est-il question dans la Bible ?

**Marlène** Dim 24 Oct 2010 - 10:28

@ Omega3

Cher Mod, vos réponses, je dois l'avouer, ne me donnent pas entière satisfaction.
Pour moi, comme le dit le C E C, le corps spirituel n'est autre que l'âme. Car l'âme détermine la Qualité spirituelle de la personne. Il n'ya rien de plus précieux dans la personne humaine que l'âme. Le Seigneur Lui-même dit qu'il ne sert à rien de gagner tout l'univers si l'on vient à perdre son âme.
A mon avis, c'est le corps biologique, même s'il n'en reste que des os, ou de la poussière, qui est reconstitué à la résurrection. Et si l'âme est vivante, le corps devient glorieux et ne connaît plus de limites d'espace ni de temps. S'il n'en n'était pas ainsi, on n'aurait pas besoin de résurrection. Quel besoin Dieu aurait à faire rendre au séjour des morts, les corps qu'il contient, ainsi qu'à la mer comme cela est dit pour le Jugement Dernier dans l'Apocalypse?
Si vraiment le corps biologique ne revenait pas à la résurrection, pourquoi le Christ garderait le Sien? C'est bien son Corps Biologique Glorifié que la Vierge Marie a au Ciel.
Que dire pour ce qui est de la résurrection du fils de la veuve, de la fille de Jaïre? Ils sont bien morts.
Que dire du corps d'Elie d'Enoch et du roi Melchisédeck? Devront-ils repasser par la mort pour se débarrasser de leur corps biologique?

Le Catéchisme de l'Eglise Catholique précise bien que l'homme, c'est l'âme et le corps. La mort, c'est la séparation des deux. La véritable mort étant la damnation éternelle.

Pour ce qui est du passage que vous avez demandé, c'est: ICor 15,51-52

Cordialement en Christ.

Isaïe Dim 24 Oct 2010 - 12:04

@ Marlene.

Cher Mod, vos réponses, je dois l'avouer, ne me donnent pas entière satisfaction.
Je ne peux vous répondre présentement car je suis occupé à faire des courses, cependant je vous reviens aussitôt que possible car cette question touchant à la résurrection de la chair (des corps) est extrêmement importante.

Je vous laisse sur ces quelques affirmations :

Le corps mortel est le signe et l'instrument du vrai corps ou du corps spirituel. Le premier est accidentel et éphémère. L'autre est essentiel et permanent. Mais par une mutation mystérieuse et invisible, c'est le corps mortel qui devient corps de résurrection.

Et cette mutation mystérieuse pourrait être comparée à une combustion et considérer l'usure biologique, au jour le jour, et le cadavre que laisse la mort, comme les «cendres» de cette mutation du corps mortel. Comme le germe mange la graine pour devenir sa plante, ainsi du corps de résurrection à l'endroit de son substrat biologique (le corps mortel). En Eucharistie, c'est le Christ qui nous consume (combustion) alors que nous le consommons.

On n'a pas été habitué à penser de la sorte dans notre foi chrétienne. On s'en reparle.

Isaïe Dim 24 Oct 2010 - 21:25

@ Marlene.

Vous dites :

Cher Mod, vos réponses, je dois l'avouer, ne me donnent pas entière satisfaction.

- Marlene : Pour moi, comme le dit le C. E. C. le corps spirituel n'est autre que l'âme.
- Omega3 : Où le C.E.C. dit-il cela ? Le C.E.C. ne parle pas du tout du corps spirituel. La personne humaine (corps spirituel + âme) est une révélation de l’Esprit Saint. L’âme en unité avec le corps spirituel constituent la personne humaine selon l’Esprit Saint.

- Marlene : Car l'âme détermine la qualité spirituelle de la personne. Il n'y a rien de plus précieux dans la personne humaine que l'âme. Le Seigneur lui-même dit qu'il ne sert à rien de gagner tout l'univers si l'on vient à perdre son âme.
- Omega3 : L’âme dans l’optique de l’Esprit Saint a deux facultés : le cœur et l’esprit. Le cœur c’est la capacité d’aimer et d’éprouver alors que l’esprit c’est la capacité de penser et de comprendre. L’âme en unité avec le corps spirituel forme la personne humaine. Ils sont inséparables. C’est l’âme qui anime le corps spirituel et indirectement le corps mortel de l’homme. C’est le cœur qui décide mais à la lumière de ce que lui propose l’esprit. La personne a donc la capacité de faire des choix et de choisir entre les fruits de l’arbre de la Vie et les fruits de l’arbre de la connaissance du Bien et du mal. Dans l’optique de l’Esprit Saint ce qui détermine la qualité spirituelle de la personne ce sont ses bons choix et ses actes, ses actes d’Amour. Ses actes d'Amour constituent la nature humaine ou la substance spirituelle de son corps spirituel. Ses bons choix ce sont ceux qui peuvent faire triompher le Spirituel sur le matériel. La nature humaine n’est qu’une relation à la Pensée et à l’Acte créateur de Dieu.

- Marlene : A mon avis, c'est le corps biologique, même s'il n'en reste que des os, ou de la poussière, qui est reconstitué à la résurrection.
- Omega3 : La corruption (la pourriture) n’hérite pas de l’incorruptibilité du Royaume (saint Paul). La pourriture est opposée à L'IMMUTABILITÉ de Dieu et de son Royaume.

- Marlene : Et si l'âme est vivante, le corps devient glorieux et ne connaît plus de limites d'espace ni de temps.
- Omega3 : L’âme est immortelle tout comme le corps spirituel autant pour les élus que pour les damnés. Pour les élus le corps spirituel devient corps de résurrection glorieux et ne connaît plus l’espace et le temps, oui.

- Marlene : S'il n'en n'était pas ainsi, on n'aurait pas besoin de résurrection. Quel besoin Dieu aurait à faire rendre au séjour des morts, les corps qu'il contient, ainsi qu'à la mer comme cela est dit pour le Jugement Dernier dans l'Apocalypse ?
- Omega3 : Je ne comprends pas ce passage.

- Marlene : Si vraiment le corps biologique ne revenait pas à la résurrection, pourquoi le Christ garderait le sien ? C'est bien son Corps biologique glorifié que la Vierge Marie a au Ciel.
- Omega3 : Le Christ n’a pas gardé son corps biologique. Son corps mortel est disparu sans laisser de traces. Il est ressuscité avec son Corps spirituel devenu Corps de résurrection. Cependant ce Corps spirituel épouse la forme du corps biologique. Son Corps spirituel incorpore la nature humaine de tous les corps spirituels de tous les élus.
Quant à la Vierge Marie on peut appeler ça un Corps biologique glorifié (un corps biologique consumé par l’Amour pour s’exprimer différemment). Mais c’est son Corps spirituel devenu corps de résurrection qui est ressuscité. Son corps mortel est disparu également car il ne possédait pas l’espèce humaine en lui.

- Marlene : Que dire pour ce qui est de la résurrection du fils de la veuve, de la fille de Jaïre ? Ils sont bien morts.
- Omega3 : Je n’ai pas d’opinion là-dessus pour le moment.

- Marlene : Que dire du corps d'Élie d'Énoch et du roi Melchisédeck ? Devront-ils repasser par la mort pour se débarrasser de leur corps biologique ?
- Omega3 : Je n’ai pas d’opinion là-dessus pour le moment.

- Marlene : Le Catéchisme de l'Église Catholique précise bien que l'homme, c'est l'âme et le corps. La mort, c'est la séparation des deux. La véritable mort étant la damnation éternelle.
- Omega3 : Oui c’est ce que dit le C.E.C. mais ce n’est pas un dogme ou une vérité de foi qu’on est obligé de croire. Je vous ai donné mon opinion là-dessus plus haut. Oui, la véritable mort est la mort spirituelle ou la mort de la personne.

- Marlene : Pour ce qui est du passage que vous demandez, c'est : 1 Cor 15, 51-52.
- Omega3 : Ce passage signifie pour moi qu’à la Parousie ou au retour du Christ, lors du dévoilement de son Corps mystique (son Royaume), tous nous serons changés en un instant et que nous ne mourrons pas (car la personne est ÉTERNELLE), les uns pour revêtir l’incorruptibilité du Royaume (en Christ) et les autres pour la damnation éternelle.

Cordialement en Christ.

Isaïe Mer 27 Oct 2010 - 11:22

Marlene. Bonjour.

Marlene a écrit:Que dire pour ce qui est de la résurrection du fils de la veuve, de la fille de Jaïre ? Ils sont bien morts.
J’ai relu le passage de la fille de Jaïre, le chef de la synagogue, en Luc 8, 40-56, et je ne vois rien qui dis qu’elle était morte : elle se mourait, d'accord, mais elle n’était pas morte. À lire ce passage on croirait plutôt qu’elle avait une maladie mortelle, mais qu’elle n’était pas encore morte. Jésus dit lui-même : «Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort». Peut-être était-elle dans le coma ? L’évangile ne le dit pas. Mais à mon avis il ne s’agit pas d’une résurrection mais plutôt d'une guérison.

Marlene a écrit:Que dire du corps d'Élie d'Énoch et du roi Melchisédeck ? Devront-ils repasser par la mort pour se débarrasser de leur corps biologique ?
Quant à Élie, à part Marc, chapitre 9, 2 et Mathieu, 17, 10, Dieu nous révèle-t-il quelque chose là-dessus par sa Parole (dans la Bible) ?

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