BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
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Que pensez-vous de l'intervention de Mgr Aubry sur le Diaconat féminin ?
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
Antonio Socci: c'est la dernière en date des attaques de François contre la tradition et les sacrements (15/5/2016).
Diaconat féminin :
nouveau coup de pioche de Bergoglio contre les sacrements
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14/5/2016
Ma traduction
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Dans une récente conférence en Espagne, le cardinal Gerhard Müller, gardien de la doctrine catholique, cherchant à "rapiécer" les trouvailles hétérodoxes explosives de Laetitia Amoris, a dit qu'aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements institués par le Christ (ndt: Sandro Magister consacre à la conférence un article sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - avec les liens vers les traductions en italien et en anglais)
Puis Müller a expliqué leur centralité: «Saint Augustin a vu dans l'économie sacramentelle de l'Eglise l'architecture fondamentale de l'Arche de Noé, qui est le corps du Christ, avec le baptême comme grande porte. L'Église peut naviguer parce que sa coque et ses mâts ont la forme de cet amour de Jésus, communiqué dans les sacrements».
Et pourtant, c'est précisément contre les sacrements que s'est déchaînée l'oeuvre de démolition du pape Bergoglio, qui menace de faire couler le navire. Ceux qui ont été le plus durement touchés - par des actes officiels - sont les sacrements du mariage, de l'Eucharistie et de la confession (en même temps que plusieurs commandements). Mais même le baptême - avec moins d'artillerie - a été ciblé.
A présent, le moment est venu de frapper le sacerdoce et Bergoglio le fait de différentes manières. Tout d'abord, il y a le langage symbolique des gestes.
AU TOUR DU SACERDOCE
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Par exemple, le pape argentin n'a jamais voulu célébrer la "Messe de la Cène du Seigneur" au Latran avec le clergé romain. C'était la tradition des papes de laver les pieds de douze prêtres romains, car le Jeudi Saint, on fait mémoire de l'institution des sacrements de l'Eucharistie et de l'ordination sacerdotale, qui sont liés l'un à l'autre. A la place, les Jeudis Saints bergogliens ont été consacrés au lavement des pieds des immigrés de toutes les religions par le pape (toujours au bénéfice des caméras).
Ensuite, il y a la délégitimation du célibat ecclésiastique, dont Bergoglio a pu dire: «N'étant pas un dogme de foi, il y a toujours une porte ouverte».
Mais il y a aussi ceux qui poussent à l'ordination des femmes. Sur ce point, Bergoglio sait que la route est barrée par la Lettre apostolique "Ordinatio Sacerdotalis" de Jean-Paul II, lequel - en continuité avec tout le magistère de l'Eglise - a défini "infailliblement" l'exclusivité masculine de l'ordination.
Pourrait-on la contourner par le diaconat aux femmes? Hier, certains ont dû le penser à la lecture des sites des journaux du monde entier, annonçant «le Pape ouvre aux femmes diacres».
Bergoglio souhaite mettre en place une commission chargée d'étudier la question. Mais il devrait savoir qu'une telle «commission» a déjà eu lieu et a travaillé pendant dix ans, publiant ses conclusions en 2003. Il n'y a donc plus rien à clarifier et à étudier.
COMMENT SONT LES CHOSES
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Le Professeur Roberto De Mattei, historien de l'Église, explique:
«Dès les origines, la hiérarchie apostolique instituée par Jésus-Christ avait trois grades: diacres, prêtres et évêques. Ce ministère ecclésiastique est de droit divin divin et a une nature sacramentelle. Dès le début, la participation à ce ministère était réservée aux seuls hommes baptisés. Les dites "diaconesses" des premiers siècles ne recevait aucune ordination sacramentelle, et n'avaient rien à voir avec cette hiérarchie sacrée, comme l'explique saint Épiphane, dans son "Panarion", et saint Thomas dans la "Somme théologique"».
Donc, depuis toujours «la tradition et la pratique» de l'Eglise sont claires et sans ambiguïté.
De Mattei ajoute:
«Dans les premiers siècles de l'Église, ce furent les hérétiques (gnostiques, marcionites, montanistes) qui ont inséré les femmes dans la hiérarchie ecclésiastique, les admettant aux tâches du prédicateur ou d'un prêtre. A ces hérétiques, les Pères de l'Eglise ont toujours opposé le comportement de Jésus qui a choisi les Apôtres seulement chez les hommes et n'a confié à Marie aucun ministère au sein de l'Église, bien qu'Elle en constitue le cœur. En effet, comme l'affirme le pape Innocent III, "même si la Vierge Marie est située à un niveau plus élevé et est plus que tous les apôtres réunis, ce n'est pas à Elle, mais aux apôtres, que le Seigneur a confié les clés du royaume» .
Mais quel est alors le sens de cette nouvelle «ouverture» de Bergoglio?
C'est simple.
CE QUI SE PASSE
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Jusqu'à Benoît XVI, l'Eglise a été un obstacle (katechon) pour certains pouvoirs mondains. Ceux qui ont poussé Benoît à "démissionner" et ont lancé Bergoglio veulent aligner l'Eglise sur le monde, la diluant dans l'idéologie dominante.
Bergoglio a déclaré que cette «adaptation» est utile pour permettre à la foi chrétienne d'atteindre les hommes modernes. Mais les faits montrent l'exact contraire, ils disent que c'est un suicide. Les dénominations protestantes qui sont allées dans cette direction moderniste sont au bord de la disparition, désormais insignifiantes et inexistantes.
Au contraire - comme l'a noté le sociologue américain Rodney Stark - là où est proposée une vie chrétienne exigeante et rigoureuse, avec une forte connotation idéale, fidèle à l'Evangile, il y a une réponse (y compris vocationnelle) extraordinaire.
La voie à suivre pour l'Église serait donc claire. Mais la voie choisie par Bergoglio est au contraire celle de céder aux idéologies du monde. Il imite les confessions protestantes avec lesquelles - par ailleurs - il projette une sorte de rattachement en 2017, à l'occasion des 500 ans du schisme luthérien dévastateur.
Même le choix bergoglien d'abandonner et de refuser toutes les batailles publiques sur les «principes non négociables» a ce motif: ne pas entraver l'idéologie et les puissances dominantes. C'est pour cela que Bergoglio a (mal) traité avec un mépris glacial le "Family Day" et la récente "Marche pour la vie".
Il leur préfère le centre social Leoncavallo (cf. benoit-et-moi.fr/2014-II-1/actualites/les-interviews-du-pape-a-scalfari) et enfourche les batailles "politiquement correctes" amplifiées par les médias: les immigrants, l'écologie, le réchauffement de la planète, l'oecuménisme (ndt: et la mafia!).
LA LOI BERGOGLIO
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Le cas de la récente loi sur les unions homosexuelles est emblématique. C'est le trio Renzi-Boschi-Alfano, soit trois "catholiques", qui l'a fait voter. Aucun d'entre eux - au moins pour des raisons de cuisine électorale - n'aurait signé une opération similaire en ayant l'Eglise contre. Avec Benoît XVI, pour dire les choses, cela ne serait pas arrivé.
Au contraire, de la part de Bergoglio, ils ont eu des assurances: il a dit que sur ces questions, «je ne m'immisce pas» (tout en s'immisçant dans la présidentielle américaine, bombardant Trump sur le thème de l'immigration).
Et puis le oui bergoglien aux unions homosexuelles a même été mis noir sur blanc dans cette "Amoris laetitia" qui est un véritable manifeste pour la démolition de l'Eglise.
Il faut le lire pour y croire:
«Nous devons reconnaître la grande variété des situations familiales qui peuvent offrir une certaine protection ('règle de vie' dans le texte en italien), mais les unions de fait, ou entre personnes du même sexe, par exemple, ne peuvent pas être placidement ('de façon simpliste' dans le texte en italien) comparées ('rendues équivalentes') au mariage» (AL n. 52)
Attention à la ruse jésuite. Ici, c'est seulement en apparence qu'on refuse la reconnaissance. En réalité, ces mots impliquent: 1. que «unions homosexuelles» font partie de «la grande diversité des situations familiales» à «reconnaître» (jusqu'à hier, l'Eglise affirmait qu'il n'y a qu'une seule famille); 2. que «les unions de même sexe» offrent «une certaine règle de vie» (stabilité) et 3. que «les unions homosexuelles» peuvent être «rendues équivalentes» au mariage, mais pas de façon «simpliste»: avec une certaine dissimulation.
C'est précisément ce que fait la loi qui vient de passer, qui de fait rend les unions homosexuelles équivalentes au mariage sans le dire officiellement.
Mgr Galantino a feint une «protestation», mais - attention - sur la méthode d'approbation, non sur le contenu. C'tait un moyen de sauver les apparences devant les catholiques. La fourberie bergoglienne habituelle.
Quelqu'un qui a très bien compris qu'avec Bergoglio, nous sommes face à une "autre Église" (qui n'est plus catholique), c'est Emma Bonino, qui déclare: «Cette Église n'a rien à voir avec la véhémence intrusive de Ruini«».
Et en effet, le titre de son interview sur La Stampa est: «Et maintenant, en avant avec l'euthanasie, le cannabis, la citoyenneté et l'asile».
Bergoglio et «son» église ne seront certes pas un obstacle. Les papes, depuis deux mille ans, nous ont dit de suivre l'exemple des saints, mais au contraire, récemment, le "pape argentin" a indiqué la Bonino et Napolitano comme les "grand Italiens" à admirer.
SOURCE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
Comme c'est presque toujours le cas, l'histoire est appelée à la rescousse pour la "preuve par l'Eglise primitive". Le coup d'envoi de l'opération est donnée par Kasper himself. Mais quel était le rôle des diaconesses, dans l'Eglise des premiers siècles? (15/5/2016)
>>> Ci-contre: La diaconesse Phébé (cf. Rm 16, 1-2), l'alibi des modernistes.
PLACE AUX HISTORIENS...
La fièvre d'ouverture qui s'est emparée de la frange la plus progressiste de la catholicité, et bien entendu des médias lorsqu'ils s'occupent de l'Eglise, va voir apparaître une floraison d'historiens improvisés pour la circonstance, plus ou moins compétents, plus ou moins auto-proclamés. Comme pour le mariage des prêtres, ou les origines de la fête de Noël, ils vont creuser dans les profondeurs de l'histoire pour découvrir, dans l'Eglises primitive, des femmes-diacres - avant de conclure trimphalement: «vous voyez bien, cela a existé dans l'Eglise 'pure' des premiers siècles, ce sont seulement les 'incrustations' ultérieures qui ont fait de l'Eglise-institution ce repère sclérosé de machistes bas du front».
En fait, ils ont déjà commencé, et en ont bel et bien trouvé une, dans la lettre de Saint Paul aux Romains. Une certaine Phoebé (ou Phébée) de Cenchrée diaconesse, évoquée par Benoît XVI dans l'audience générale du 14 février 2007:
L'Apôtre [Paul] mentionne une certaine "Phébée", qualifiée comme diákonos de l'Eglise de Cencrées, petite ville portuaire située à l'est de Corinthe (cf. Rm 16, 1-2). Bien que le titre, à cette époque, n'ait pas encore de valeur ministérielle spécifique de type hiérarchique, il exprime un véritable exercice de responsabilité de la part de cette femme en faveur de cette communauté chrétienne.
Comme c'était prévisible, le cardinal Kasper a été le premier à saisir la perche, ne perdant pas un jour pour réagir dans une interview illico accordée au Corriere della Sera.
«Il y a des années, on en a discuté à la Commission théologique internationale, au Vatican, quand Joseph Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Ce fut une discussion large et je me souviens que les théologiens ont été incapables de parvenir à une position commune, il y avait beaucoup d'opinions différentes, beaucoup de divisions ....».
Le cardinal Walter Kasper, grand théologien allemand très estimé par François - c'est à lui qu'il confia le discours d'introduction aux deux Synodes sur la famille - prévoit une autre très longue discussion: «j'imagine que certains seront fortement opposés, d'autres ouverts ... Mais je me souviens bien que le même Ratzinger, à la fin, a expliqué qu'il n'y avait toujours pas de clarté (ndt: quelle valeur a la parole du cardinal Kasper?), mais la question n'a pas été close».
En fait, le document final, en 2003, à propos des femmes diacres, résumait: «Il appartiendra au ministère de discernement que le Seigneur a établi dans son Eglise de se prononcer avec autorité».
- Quelles sont les difficultés, Votre Eminence? Saint Paul parle déjà d'une diaconesse...
«C'est vrai, dans la Lettre aux Romains. Il faut reconnaître que, sous une certaine forme, cela existait dans l'Église primitive. Le problème est de déterminer ce qu'entend Paul, quand il parle d'une femme diacre. Même dans la commission théologique, il y a eu un long débat entre les experts, si ce diaconat féminin a jamais existé et était égal ou pas à celui des hommes».
- Résultat?
«Les voix étaient souvent très différentes. Mais bien sûr, on peut faire une nouvelle commission, poursuivre la discussion peut-être en partant de ce texte. Ce ne sera pas une chose simple».
En 2003, la Commision théologique internationale alors présidée par le cardinal Ratzinger en tant que préfet de la CDF a effectivement publié un document sur le diaconat, intitulé LE DIACONAT: ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES (cf. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ce document contient un long développement consacré aux femmes [cf §2 d), §3 b)], dans lequel la diaconesse Phoebée est évoquée [§2 d)].
Voici la conclusion :
Concernant l’ordination de femmes au diaconat, il faut observer deux éléments importants résultant de ce que nous avons exposé. Premièrement, les diaconesses dont il est fait mention dans la tradition de l’Église ancienne (selon ce que le rite d’institution et les fonctions exercées suggèrent) ne peuvent pas être assimilées purement et simplement aux diacres. Deuxièmement, la tradition ecclésiale, surtout dans la doctrine du concile Vatican II et dans l’enseignement du Magistère postconciliaire, souligne fortement l’unité du sacrement de l’Ordre, dans la claire distinction entre les ministères de l’évêque et des presbytres d’une part et le ministère diaconal d’autre part. À la lumière de ces éléments mis en relief par la présente recherche historico-théologique, il revient au ministère de discernement que le Seigneur a établi dans son Église de se prononcer avec autorité sur la question.
On voit que ces propos qui ouvrent effectivement "en situation" sur de possibles (?) ambiguïtés n'ont pas été perdus pour le cardinal Kasper, qui a bien l'intention d'utiliser la plus minuscule fissure pour faire entrer ses idées dans le débat....
* * *
Le site italien
Le vrai rôle des «diaconesses» dans l'Église primitive
Matteo Carletti
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14 mai 2016
Ma traduction
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A lire les principaux quotidiens aujourd'hui, il semble vraiment que le pape ait ouvert à la possibilité de femmes prêtres. En réalité, le pape Bergoglio, lors de l'audience accordée hier au Vatican aux supérieures religieuses, a seulement posé la possibilité de rouvrir l'étude sur le diaconat féminin.
On ne peut certes ignorer que le diaconat est, pour les hommes, l'étape qui précéde immédiatement la prêtrise et qu'il représente le premier degré de l'Ordre. La proposition du Saint-Père est basée sur la connaissance établie de la présence de diaconesses dans l'Eglise primitive.
En 2003, la Commission théologique internationale, après des années d'études sur le cas, a publié un document dans lequel était laissée ouverte une certaine exégèse sur le diaconat des femmes, mais qui affirmait également très clairement que ce rôle était différent à la fois de celui actuel et de celui strictement masculin. Le document rappelle que les diaconesses étaient des laïques chargées de façon permanente de l'éducation des catéchumènes, des œuvres de charité, et d'aider les femmes adultes à se dévêtir à l'occasion de leur baptême.
Dans les Constitutions apostoliques, apparues vers 380 en Syrie, leurs fonctions étaient résumées ainsi: « La diaconesse ne bénit pas et n'accomplit rien de ce que font les prêtres et les diacres, mais garde la porte et assiste les prêtres lors du baptême des femmes, pour des raisons de convenance». Parmi les autres sources antiques, nous trouvons Epiphane de Salamine qui, dans le Panarion (vers 375) dit: « Il y a dans l'Église l'ordre des diaconesses, mais il ne sert pas à exercer les fonctions sacerdotales, ni pour leur donner une tâche, mais pour la décence du sexe féminin au moment du baptême».
Le document de la Commission théologique rappelle que le mode de vie des diaconesses se rapproche de celui des religieuses cloîtrées à la fin du IVe siècle. Est alors appelée diaconesse la responsable d'une communauté monastique de femmes, comme en témoigne, entre autres, Grégoire de Nysse.
«Ordonnées abbesses de couvents de religieuses, les diaconesses portent le 'maforion' (МАФОРИЙ, cf. illustration plus haut), ou voile de perfection. Jusqu'au sixième siècle, elles assistent encore les femmes dans la piscine baptismale et pour l'onction. Bien que ne servant pas à l'autel, elles peuvent distribuer la communion aux malades. [...] Les diaconesses sont simplement des vierges consacrées qui ont fait le vœu de chasteté. Elles résident soit dans les monastères, soit dans leur propre maison. La condition d'admission est la virginité ou le veuvage, et leur activité consiste dans l' assistance caritative et sanitaire aux femmes».
Même l'imposition des mains par les évêques avaient pour elles la fonction de bénédiction, mais pas d'ordination, leur interdisant tout accès à l'autel et au ministère liturgique. En Occident, on ne trouve pas de traces de diaconesses dans les cinq premiers siècles, tandis que «certains conciles des IVe et Ve siècles, rejettent tout ministerium feminae et interdisent toute ordination des diaconesses».
En résumé, le document nous informe qu'un ministère des diaconesses a vraiment existé, même si c'est de manière inégale dans les différentes parties de l'Eglise. Ce qui en revanche est commun c'est «que ce ministère n'était pas entendu comme le simple équivalent féminin du diaconat masculin».
Sur la question de l'éventuelle ordination des femmes, Paul VI s'est expressément exprimé CONTRE et la question a été close définitivement par Jean-Paul II dans la Lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis (1994).
Donc, une étude sur le rôle des femmes dans l'Église primitive pourra certainement mettre en lumière certains aspects qui étaient encore dans l'ombre, mais en aucun cas ouvrir la voie à l'ordination des femmes. Et le pape François le sait (c'est pourquoi il ne peut aborder la question que de biais, ndt), contrairement à la plupart des journalistes qui insistent pour écrire sur des questions dont ils n'ont peu (ou pas) de connaissance.
SOURCE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
La brève analyse de Marco Tosatti, suite, à une énième sortie impromptue de François n'est qu'une opinion personnelle, mais qu'il est très tentant de partager (16/5/2016).
(Le crescendo médiatique) aide à comprendre le caractère diabolique d'un mécanisme de communication dans lequel il n'est pas toujours facile de distinguer si le Pape est la victime, plus ou moins consciente et plus ou moins heureuse du rôle, ou l'artisan habile. Selon moi, il s'amuse souvent à voir l'effet qu'il fait ...
Sauf que... lancer des appâts en attendant les réactions qu'ils suscitent pour s'en amuser, est-ce bien le rôle du successeur de Pierre, dont le devoir est plutôt de "confirmer ses frères dans la foi" - et pas de créer la confusion?
* * *
A propos de ce "magistère liquide" (pour ne pas dire carrément flottant) du Pape François, il faut absolument lire l'analyse qu'en donnait le 13 mai Sandro Magister sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (cf. Oui, non, je ne sais pas, décidez vous-mêmes. Le magistère liquide du pape François):
Il ne dit jamais tout ce qu’il a dans la tête. Il le laisse seulement entrevoir. Et il laisse se répandre les interprétations, y compris les plus disparates, à propos de ce qu’il dit ou écrit.
Que l’on utilise ce genre d’approche dans des entretiens privés, cela peut se comprendre. Mais Jorge Mario Bergoglio y a systématiquement recours en public, dans ses actes de magistère officiel, même lorsque tout le monde s’attend à ce qu’il tire des conclusions et qu’il donne une réponse claire et définitive.
Par rapport au magistère des papes précédents, gravé dans le marbre, travaillé mot à mot, sans équivoque, le changement introduit par François va faire date.
...
Non aux portes barricadées, non aux révolutions. Mais la troisième voie imaginée par François n’est pas du tout immobiliste. Bien au contraire.
En remettant en discussion ce qui, avant lui, paraissait définitif, il a ouvert un processus qui donne le même droit de cité aux opinions les plus inconciliables et donc aussi aux réformistes les plus ardents.
Le hameçon des diaconesses
MARCO TOSATTI
San Pietro e dintorni
13/05/2016
Ma traduction
* * *
On peut dire beaucoup de choses du Pontife régnant, mais certainement pas qu'il ignore comment stimuler et éveiller l'enthousiasme des médias, émoustillés dans l'attente permanente d'un nouvel appât sur lequel se jeter.
Et donc, juste au moment où les discussions et le débat sur la communion et les divorcés remariés commencent à montrer des signes de fatigue, hier (jeudi 12 mai), le pape a saisi l'occasion pour s'assurer les ovations des bonnes religieuses de l'UISG, l'Association des Supérieurs Générales, et lancer au monde le hameçon des diaconesses.
Qu'a dit le Pape? Nous citons un article du collègue Tornielli sur Vatican Insider:
«Au cours de la session de questions-réponses de la rencontre, on a demandé entre autres au Pape pourquoi l'Eglise exclut les femmes du service comme diacres. Les religieuses ont dit au Pontife que dans l'Eglise primitive, les femmes servaient comme diacres (*) et ont demandé: «Pourquoi ne pas constituer une commission officielle qui étudierait la question?». Le pape a répondu qu'il en avait parlé il y a quelques années avec un "professeur bon, sage", qui avait étudié l'utilisation des femmes diacres dans les premiers siècles de l'Église. François a expliqué qu'il ne savait pas encore exactement quel était le rôle ces diacres. Le pape se rappelle avoir demandé au professeur: "Qui étaient ces femmes diacres?"... Avaient-elles l'ordination, ou pas?". "C'est un peu obscur", avait-il répondu. "Quel était le rôle de la diaconesse à cette époque?". "Mettre en place une commission officielle qui étudierait la question?" s'est ensuite demandé Bergoglio à haute voix. "Je pense que oui. Il serait bon pour l'Eglise de clarifier ce point. Je suis d'accord. Je vais parler pour faire quelque chose de ce genre". "J'accepte", a dit ensuite le pape. "Il me semble utile d'avoir une commission qui clarifie tout cela" ». (**)
Si ma mémoire ne me trahit pas, je me rappelle que la question a été longuement débattue dans les années 70 et 80 (??) par des spécialistes, et qu'en substance, la conclusion à laquelle on était arrivés, c'est que le mot "diacre", ou au féminin "diaconesse" exprimait une forme de service dans l'Église, mais qui n'avait rien à voir avec le ministère des prêtres; ou, même, des diacres masculins. Il ne me semble certes pas qu'il s'agissait d'un premier grade vers la prêtrise, comme l'est aujourd'hui, et depuis des siècles, le diaconat.
Bref, le pape a approuvé l'idée d'une commission historique; et, à ce qu'il semble, rien de plus. Mais cela suffit pour que certains quotidiens annoncent que les futures femmes diacres (mais le Pape a-t-il annoncé qu'il y en aura?) pourront marier, donner le baptême et Dieu sait quoi d'autre encore.
Un crescendo qui aide à comprendre le caractère diabolique d'un mécanisme de communication dans lequel il n'est pas toujours facile de distinguer si le Pape est la victime, plus ou moins consciente et plus ou moins heureuse du rôle, ou l'artisan habile. Selon moi, il s'amuse souvent à voir l'effet qu'il fait. Mais c'est une opinion personnelle. A vous de décider.
* * *
NDT :
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(*) C'est la "preuve par l'Eglise primitive que j'évoquais hier (cf. Des femmes diacres? (III)).
(**) On peut s'étonner que le Pape ignore les travaux de la CTI de 2003 (ibid)
SOURCE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
Mon commentaire sera très simple sur les "diaconesses" souhaitées semble-t-il par François !
Que fit la Vierge Marie ?
Elle est restée silencieuse à conseiller les Apôtres et son Fils Jésus ne l'a pas admise à communier avec les Apôtres.
Les sœurs de Saint Lazare vinrent en France, mais aucune ne fut admise ou demandée pour servir le culte de la messe !
Pour ces raisons, je pense que c'est démoniaque de vouloir promouvoir des femmes dans la célébration de la messe.
Les Messages actuels de Jésus et Marie condamnent les rôles donnés aux femmes pour lire les Ecritures et donner la Sainte Hostie !
En continuant, comme il le fait, François se comporte en Faux prophète.
René-1
Que fit la Vierge Marie ?
Elle est restée silencieuse à conseiller les Apôtres et son Fils Jésus ne l'a pas admise à communier avec les Apôtres.
Les sœurs de Saint Lazare vinrent en France, mais aucune ne fut admise ou demandée pour servir le culte de la messe !
Pour ces raisons, je pense que c'est démoniaque de vouloir promouvoir des femmes dans la célébration de la messe.
Les Messages actuels de Jésus et Marie condamnent les rôles donnés aux femmes pour lire les Ecritures et donner la Sainte Hostie !
En continuant, comme il le fait, François se comporte en Faux prophète.
René-1
René-1- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
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Date d'inscription : 28/11/2013
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
@ René-1 :
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SONDAGE : « Que pensez-vous de l'intervention de Mgr Aubry sur le Diaconat féminin ? »
LE DIACONAT FÉMININ À L'ÉTUDE AU VATICAN !
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(2 août 2016) - Le pape en avait parlé en mai dernier et a tenu parole : il vient d’instituer, après « une prière intense » et une« mûre réflexion » « une commission officielle d’étude sur le diaconat féminin ». Elle sera présidée par Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, archevêque de Tibica, secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Comme il se doit, en ce siècle de parité absolue qui envahit aussi le petit monde du Vatican, elle est composée de 6 femmes et de 6 hommes. Si ces derniers sont tous des ecclésiastiques, deux religieuses diplômées et 4 professeurs laïcs composent l’équipe féminine.
Outre leur C.V. réellement impressionnant, elles ont un point commun important : elles sont toutes, plus ou moins, préoccupées ou acteurs de la féminisation de l’institution ecclésiale et de la société : par leur situation professionnelle au sein des grandes universités européennes ou romaines, et leurs hauts postes dans les Commissions vaticanes, et par leurs déclarations personnelles et publiques.
Sœur Nuria Calduch-Benages, membre de la commission pontificale biblique, évoque la discrimination dont elle a pu être victime par « des personnes à la mentalité fermée ou victimes des préjugés » au sein de l’Université Grégorienne où elle est professeur. Quant à Sœur Mary Melone, l’autre religieuse de la Commission, elle est la première femme Recteur de l’Université pontificale antonienne de Rome. Elle est aussi le symbole de « la révolution rose »du pape François. En mai dernier, elle avait applaudi à l’idée d’une étude sur le diaconat féminin lancée par Jorge Bergoglio :
« L’affirmation de François exprime encore une fois sa volonté sérieuse d’assurer aux femmes un rôle effectif, décisionnel, dans l’Église (…) Je respecte beaucoup tant de femmes cultivées et amoureuses de l’Église qui revendiquent le sacerdoce et souvent pour cela ont payé de leur personne. Par ma formation, toutefois, je ne partage pas cette aspiration. Je ne pense pas que l’ordination sacerdotale soit la seule condition pour garantir un rôle significatif aux femmes. »
Le Professeur Phyllis Zagano de la « Hofstra University », Hempstead, New York, a écrit un livre intitulé : « Le samedi Saint : un argument pour la restauration du diaconat féminin dans l’Église catholique. »
Tous les membres de cette nouvelle commission sont spécialistes en patristique, ecclésiologie, théologie dogmatique ou spirituelle. Ils étudieront le « diaconat féminin » des premiers siècles de l’Église.
Dans le passé récent, après le concile Vatican II qui a ouvert la voie à bien des innovations doctrinales et liturgiques, la question du diaconat sacerdotal et de la prêtrise pour les femmes avait été soulevée bien que la Tradition eut définitivement clos le sujet. Tant sous Benoît XVI que Jean-Paul II, les commissions de l’époque avaient donné une réponse négative aux souhaits de certains égalitaristes extrémistes de faire accéder les femmes au sacerdoce.
Avec l’ascension au trône pétrinien de François l’argentin, au comportement si révolutionnaire dans tant de domaines doctrinaux, le sujet ne pouvait que revenir à nouveau sur le tapis. Avec l’espoir pour les militantes et militants féministes qui veulent mettre un terme à ce qu’ils appellent « le sexisme » de l’Église catholique de gagner, cette fois-ci, la bataille.
A suivre…
Francesca de Villasmundo
SOURCE :
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Dernière édition par Admin le Mar 16 Aoû 2016 - 18:01, édité 2 fois
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
@ Tous :
Et vous, très chers amis de VSJ, que pensez-vous de cette intervention de Mgr Aubry ?
Veuillez répondre à la question de notre Sondage dans le haut de cette page svp.
L'Administrateur
Et vous, très chers amis de VSJ, que pensez-vous de cette intervention de Mgr Aubry ?
Veuillez répondre à la question de notre Sondage dans le haut de cette page svp.
L'Administrateur
Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
J'ai beaucoup apprécié ses dires ,j'ai donc voté pour un gros OUI.
pour lui
pour lui
AnneLéa- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
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Re: BIENTÔT DES FEMMES DIACRES ? + BIENTÔT DES FEMMES PRÊTRES ? + BIENTÔT DES PRÊTRES MARIÉS ?
Un gros oui aussi
JEREMIE- Quatrième Demeure : C'est la Nuit des sens. Je pratique une ascèse énergique.
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