SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
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Viens, Seigneur Jésus ! :: La Fin des Temps :: Le Synode sur la Famille et le Synode d'Amazonie : un prélude au Schisme à venir ?
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
(13 octobre 2019) - Alors que le synode sur l’Amazonie en est à sa deuxième journée de travail, quelques inquiétudes se font sentir concernant la façon dont certains sujets sont soulevés. À ce titre, le cardinal Müller s’inquiète de l’évacuation de la mission fondamentale de l’Église. C’est ce que l’on peut lire dans une contribution de Sandro Magister, publiée sur le site Diakonos. L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi s’est en effet exprimé dans le quotidien italien Il Foglio, le jour même où les travaux du synode commençaient.
Voici un extrait de cet article qui rapporte les propos du cardinal Müller :
« l’Église appartient à Jésus Christ, elle doit annoncer l’Évangile et répandre l’espérance pour la vie éternelle. Elle ne peut pas se faire la protagoniste de certaines idéologies, qu’il s’agisse du ‘gender’ ou du néopaganisme écologiste. Ce qui est en train de se passer est dangereux. Je reviens sur l’‘Instrumentum laboris’ préparé pour le synode sur l’Amazonie. Dans un paragraphe, on parle de la ‘Mère Terre’ : mais ça, c’est une expression païenne. La terre vient de Dieu et notre mère dans la foi, c’est l’Église. Nous sommes justifiés par la foi, l’espérance et la charité et pas par l’activisme environnemental. Bien sûr que la sauvegarde de la création est importante, après tout nous vivons dans un jardin voulu par Dieu. Mais ce n’est pas le point essentiel. L’essentiel c’est le fait que pour nous Dieu est plus important. Jésus a donné sa vie pour le salut des hommes, et pas celui de la planète ».
SOURCE :
https://www.infocatho.fr/cardinal-muller-on-a-expulse-jesus-de-ce-synode/?fbclid=IwAR0becRzI-YHpSpCD2zw1d-ROexFDAJRebKdkBZRes2yM-9zbs8RXD8Hxd0
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
(12 octobre 2019) - Le terme "Terre Mère" utilisé dans le document de travail du synode est "une expression païenne", a déclaré le cardinal Müller à IlFoglio.it (7 octobre).
Il a expliqué aux incroyants qui se réunissent au synode d'Amazonie déguisés en évêques que la terre est la création de Dieu, que l'Église est notre mère dans la foi et que le Christ a donné sa vie "pour le salut des hommes, non de la planète".
Müller a déclaré que l'Eglise n'est pas autorisée à défendre une idéologie. Il a mentionné le "genre" ou le "néopaganisme écologiste".
"Terre Mère" correspond à la déesse andine de la fertilité Pachamama que certaines tribus considèrent comme cruelle. Pachamama est la mère des idoles Inti (soleil) et Killa (lune).
SOURCE : https://gloria.tv/article/qh6THMVPZ1Zv4fvHCWemxjo8Z
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
Merci Admin
Ce genre de manifestation, je n'appelle pas ça un synode.
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
Synode: historique, enjeux, perspectives, par Antonio Ureta
8 Oct 2019
Longue et passionnante interview par Giuseppe Rusconi (« Rosso Porpora ») de « l’intellectuel catholique chilien conservateur sur les origines, le développement, la concrétisation de l’idée d’un Synode pour l’Amazonie ». Le tout sur le ton familier de la conversation, donc très agréable à lire.
Synode Amazonie
José Antonio Ureta: La prise de pouvoir
Giuseppe Rusconi
Rosso Porpora
2 octobre 2019
Ma traduction
Ample entretien avec l’intellectuel catholique chilien conservateur sur les origines, le développement, la concrétisation de l’idée d’un Synode pour l’Amazonie. ‘Lumen gentium‘ et ‘Gaudium et Spes‘. La théologie (qui a échoué) de la libération a mis les plumes du chaman; la lutte politique est devenue une lutte culturelle. Les graines de Santo Domingo et d’Aparecida (où fut sensibilisé Jorge Mario Bergoglio). La « minorité progressiste » au pouvoir dans l’Église. Le risque grave d’une Église » archipel « , où chaque communauté locale est une Église au visage différent.
Du 6 au 27 octobre 2019 se tiendra au Vatican le Synode des évêques de la région Panamazonique pour réfléchir sur le thème « L’Amazonie: nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie des intégrale« . Nous espérons que les saints Anges Gardiens, dont c’est la fête aujourd’hui, feront leur devoir avec un engagement des grandes occasions.
Annoncé lors de l’Angélus du 15 octobre 2017, le Synode a déjà été esquissé dans ses grandes lignes par le Pape Bergoglio lors de la rencontre avec les peuples amazoniens, à Puerto Maldonado (Pérou) le 19 janvier 2018:
« Chaque culture et chaque cosmovision qui reçoivent l’Évangile enrichissent l’Eglise par la perception d’une nouvelle facette du visage du Christ. L’Église n’est pas étrangère à votre situation et à vos vies, elle ne veut pas être étrangère à votre mode de vie et à votre organisation. Pour nous, il est nécessaire que les peuples autochtones modèlent culturellement les Églises locales amazoniennes. Et à ce sujet, j’ai été très heureux d’entendre un diacre permanent de votre communauté lire l’un des extraits de Laudato si’. Aidez vos évêques, aidez vos missionnaires, afin qu’ils se fassent l’un d’entre vous, et ainsi en dialoguant ensemble, vous pourrez façonner une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène. C’est dans cet esprit que j’ai convoqué, pour l’année 2019, le Synode pour l’Amazonie dont la première réunion, en guise de Conseil pré-synodal, se tiendra ici, aujourd’hui, cet après-midi ».
vatican.va
C’est un chemin qui s’est développé jusqu’au 17 juin 2019, avec la conférence de presse pour la présentation de l’Instrumentum laboris. 114 évêques des circonscriptions ecclésiastiques de la Région panamazonique (Antilles, Bolivie, Brésil – pas moins de 58 – Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela), ainsi que 13 chefs de dicastère de la Curie romaine seront présents au Synode, 33 membres par nomination pontificale, 15 supérieurs généraux, 19 membres du conseil pré-synodal, la Secrétairerie générale du Synode avec les 25 collaborateurs du secrétaire spécial (le célèbre cardinal jésuite désigné Michael Czerny, un ultra pro-migrant), 55 auditeurs. 6 délégués fraternels, 12 invités spéciaux (dont l’ancien Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, le célèbre économiste Jeffrey Sachs, le célèbre climatologue Hans Schellnhuber, partisan de la théorie du réchauffement climatique).
Sur les origines lointaines de ce Synode et l’importance des enjeux, nous avons interviewé le Professeur José Antonio Ureta, connu ici en Italie surtout pour son récent livre « Le changement de paradigme du Pape François. Continuité ou rupture dans la mission de l’Église? » (Instituto Plinio Correa de Oliveira) et pour son intense activité éditoriale. Né il y a 68 ans à Santiago du Chili, Ureta a étudié le droit à l’Université catholique locale et est disciple de l’intellectuel brésilien Plinio Correa de Oliveira, fondateur de l’association catholique conservatrice « Tradition Famille Propriété » (TFP). Il est actuellement chercheur à la section française. Il a collaboré à la naissance de la ‘Fundacion Roma‘, fondée en 2000, l’une des associations chiliennes les plus influentes dans le domaine de la vie et de la famille. Il a été très actif au sein des TFP chilienne, brésilienne, canadienne et d’Afrique australe.
JOSE’ ANTONIO URETA: UNE IDÉE QUI VIENT DE LOIN, DE L’ÉPOQUE DU CONCILE VATICAN II
Professeur Ureta, nous sommes ici pour écouter ce que vous avez à dire sur un sujet très délicat et controversé, à un moment très turbulent au sein de l’Église catholique. Alors…. comment en est-on venu à convoquer un Synode pour la région panamazzonienne ?
L’idée vient de loin, des années 60 et 70. Et, à mon avis, dans le cas présent on est obligé d’affronter la réalité d’une minorité qui a conquis le pouvoir dans l’Église grâce à toute une série de manœuvres qui ont duré des décennies, qui ont eu lieu même en Suisse… (allusion plaisante à la nationalité de Giuseppe Rusconi)
En Suisse… là où résonne le cocorico?
(rires) Oui, bien sûr. Ce sont des manœuvres qui ont été et sont l’œuvre d’une minorité qui sait qu’elle est une minorité et qui entend mettre en sécurité dans un délai très court toutes les réformes ecclésiales possibles afin d’avoir la certitude que le chemin emprunté devient irréversible.
Peut-on supposer que tout est parti d’une certaine interprétation du Concile Vatican II ?
Oui, déjà pendant le Concile, mais massivement par la suite, une fracture interprétative s’est créée. D’un côté, il y a ceux qui considéraient que les documents du Concile étaient en continuité avec la tradition de l’Église, de l’autre, il y a ceux qui pensaient que le Concile avait rompu avec cette tradition. Les premiers, réprésentés par la revue Communio, les seconds (dans leur partie ‘progressiste’), par la revue Concilium. Les premiers privilégièrent la constitution dogmatique Lumen Gentium, pour laquelle l’Église, bien ancrée spirituellement, devait être une lumière pour le monde; les seconds préféraient Gaudium et Spes, qui privilégiait une Église attentive à l’évolution sociale, à la mesure de l’histoire. Ces deux attitudes étaient évidemment fondées sur les travaux du Concile.
La grande diversité d’interprétations du Concile s’est-elle reflétée aussi dans le magistère pontifical ?
On peut observer que dans son pontificat Paul VI a donné évidence et force au courant de Gaudium et Spes. En revanche, les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI ont mis Lumen gentium au premier plan. Le peuple catholique a suivi cette dernière indication à une large majorité. Il est vrai qu’entre-temps les catholiques les plus « progressistes » avaient quitté l’Eglise. Cependant, si, comme nous l’avons dit, ceux qui sont restés dans l’Église ont partagé la majorité de la priorité accordée à Lumen Gentium, il faut noter qu’au niveau de nombreux épiscopats et de nombreuses universités, c’est l’autre courant qui s’est imposé. Aujourd’hui, il a conquis le pouvoir au niveau universel et entend poursuivre l’agenda « progressiste », en le concrétisant en peu de temps. D’où Amoris laetitia, les Synodes pour la famille…. Bref, là où, par exemple dans le domaine de la morale, Jean-Paul II avait fixé des limites claires, suivi ensuite par Benoît XVI avec le renforcement des « principes non négociables », le courant au pouvoir a repoussé les frontières et les a dépassées.
… les dernières déclarations du Pape François dans sa conversation avec les Jésuites du Mozambique sur la ‘rigidité’ et les ‘fixations’ du soi-disant’cléricalisme’, le montrent clairement une fois de plus. Les enjeux semblent aujourd’hui concerner principalement l’environnement, les migrants, les commérages, avec une exception pour droit à la vie et pour la colonisation idéologique….
Oui, c’est cela. Et puis aussi: sur le plan social, le Pape François a organisé trois rencontres avec les mouvements populaires…
DES MOUVEMENTS POPULAIRES EN CHUTE LIBRE. FREI BETTO: NE PLUS PARLER DE THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION, MAIS D’ÉCOLOGIE.
Deux à Rome (2014 et 2016) et une en Bolivie, à Santa Cruz de la Sierra en 2015… des rencontres qui sont au centre du livre présenté le 24 septembre 2019 à la Curie générale des Jésuites, sous la direction de Guzman Carriquiry Lecour et Gianni La Bella (Libreria editrice vaticana). La préface est du Pape François, qui a d’emblée voulu donner une grande visibilité aux mouvements populaires….
Cependant, il faut aussi souligner qu’en réalité, ces mouvements populaires ne sont plus si importants et n’affectent pas beaucoup l’opinion publique: leur prestige est réduit à peu de chose en Amérique latine, en raison du développement vénézuélien et de la catastrophe des partis marxistes partout où ils ont pris le pouvoir. Les mouvements étaient un cheval de bataille du marxisme….mais désormais ils n’ont aucune chance de l’emporter! Même Frei Betto, le Brésilien de soixante-quinze ans, grand défenseur de la théologie de la libération, en est conscient: dans une vidéo, il a recommandé à un groupe d’adeptes de ne plus parler de théologie de la libération, parce que cela sonne mal dans les médias, mais de lever la bannière de l’écologie, car l’écologie est tellement à la mode….
L’AMAZONIE EST L’ENDROIT IDÉAL POUR CONCRÉTISER LAUDAT SI’
Venons-en donc au Synode très « écologiste » pour la Panamazonie….
Puisqu’il y a cette croyance répandue que l’Amazonie est le poumon du monde – un canular – il devient très facile de créer de fortes émotions autour du sujet, afin d’espérer que le Synode réussira à concrétiser l’encyclique bergoglienne Laudato Sì, autrement dit en poussant les catholiques à prendre des positions écologiques très marquées dans leurs vies quotidiennes.
De ce point de vue, le journal de la Conférence épiscopale italienne, Avvenire, est tellement avant-gardiste qu’il a coloré en vert son site en ligne pendant tout le week-end du 27 au 29 septembre (“Fridays for Future”, “Saturdays for Future”)….
Significatif de la dérive plutôt mondaine et « horizontale » de l’Église. Et puis il y a autre chose à dire: l’Amazonie est la région idéale également parce qu’il y a une pénurie de prêtres et elle peut donc servir de tête de pont pour faire officiellement l’expérience d’un nouveau ministère low cost, celui des viri probati, qui dans cette région, seraient les leaders des communautés indigènes. Ils deviendraient prêtres à temps partiel dans une zone limitée (celle de leur communauté), un fait qui n’a jamais existé dans l’histoire de l’Église. Ici, nous serions confrontés à la transformation du prêtre catholique en pasteur protestant, émanation directe de sa communauté. Il faut rappeler que déjà dans les années soixante-dix, c’était une demande du célèbre théologien brésilien Leonardo Boff….
UN FIL ROUGE DES ANNÉES SOIXANTE-DIX À NOS JOURS
Les années soixante-dix… alors, il y a un fil rouge (c’est vraiment le cas de le dire) qui relie cette période au Synode Panamazonique….
Absolument. En 1968 s’est tenue la deuxième Conférence générale de l’épiscopat latino-américain de Medelin, avec l’option préférentielle pour les pauvres, par laquelle l’Église lutte aux côtés des mouvements révolutionnaires. Au fil des ans, ce choix s’est avéré être un échec substantiel. D’une part, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a condamné le côté marxiste de la théologie de la libération. D’autre part, on a assisté à l’effondrement de l’Union soviétique. La théologie de la libération a donc été recyclée en toute une série d’autres mouvements, dont l’un est la théologie indienne….
Recyclé? Voulez-vous dire que la théologie de la libération, défaite, s’est déguisée avec les plumes du chaman ?
Voyez-vous, historiquement, il y a quatre personnes à l’origine de la théologie de la libération. Dans l’intervalle entre les deuxième et troisième sessions de Vatican II, une rencontre a eu lieu à Petropolis, la ville impériale brésilienne, entre le théologien péruvien Gustavo Gutierrez, Leonardo Boff, le théologien autrichien Ivan Illich (lié à l’Amérique latine, mort en 2002), le théologien argentin Lucio Gera (originaire du Frioul, mort en 2012). A cette occasion, les quatre promettaient de mettre en pratique le « Schéma XIII », dont était issue Gaudium et Spes: c’est-à-dire qu’en Amérique latine, il fallait promouvoir les réformes postulées par les mouvements révolutionnaires marxistes. C’est là qu’est née la théologie de la libération. Lucio Gera crée alors en Argentine les « prêtres du Tiers Monde », qui se mêlent à des groupes terroristes. A ce propos, la réaction du monde catholique a été si forte que Gera est revenu sur ses pas, a reconnu que ça n’allait pas et a donc conçu la ‘théologie du peuple’. Selon laquelle la force révolutionnaire n’est plus les mouvements d’extrême gauche, mais le peuple latino-américain qui réagit à l’oppression de l’impérialisme occidental. Il ne s’agit plus d’une lutte politique, mais d’une lutte culturelle….
LUCIO GERA ET LA ‘THÉOLOGIE DU PEUPLE’, DONT JORGE MARIO BERGOGLIO EST IMPRÉGNÉ
Jorge Mario Bergoglio a certainement bien connu Lucio Gera….
C’est un disciple de Lucio Gera. C’est Gera qui a écrit plusieurs textes préparatoires à la IIIe Conférence générale de l’épiscopat latino-américain de Puebla, en 1979. A Puebla, une première métamorphose par rapport à Medelin a déjà été esquissée: les questions purement politiques et économiques ont été atténuées et l’importance des questions culturelles relatives aux peuples confrontés à la mondialisation croissante a commencé à être soulignée. En 1992, voici la quatrième conférence, à Saint-Domingue (pour le cinquième centenaire de la découverte de l’Amérique et le début de son évangélisation) et c’est là que, pour la première fois, on a explicitement parlé d’inculturation et des peuples indigènes. Le théologien indigène équatorien Vicente Zaruma a observé à juste titre que, tandis que la théologie de la libération s’occupe principalement du peuple comme classe sociale et des aspects matériels connexes, la théologie indienne en souligne la culture et la religiosité. Des discours similaires sont repris non seulement à Saint-Domingue, mais aussi – renforcés – en 2007 lors de la Vème Conférence d’Aparecida….
CONFÉRENCE GÉNÉRALE 2007 À APARECIDA: BERGOGLIO PRÉSIDENT DU COMITÉ POUR LA RÉDACTION DU TEXTE FINAL
Et à Aparecida, le président de la Conférence épiscopale argentine de l’époque a joué un rôle clé: il a présidé la commission pour la rédaction du document final….
À Aparecida, l’intention était d’introduire explicitement la théologie indienne dans le document final, comme il ressort clairement des premières ébauches. Le successeur de Joseph Ratzinger à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Joseph Levada (décédé il y a quelques jours) s’est alors donné beaucoup de mal pour supprimer cette référence. Mais les présidents de 16 des 22 conférences épiscopales présentes ont demandé que la théologie indienne soit remise dans le texte. Levada s’est de nouveau opposé et a expliqué que cette théologie était encore quelque chose de très discutable et ambigu.
La nouvelle demande a été rejetée lors du vote, bien que plusieurs références indirectes à la théologie indienne demeurent dans le texte. Je veux rappeler ici ce que le Pape Benoît XVI a dit le 13 mai 2007 dans le discours d’ouverture de la Conférence, bien conscient que le sujet serait discuté:
« L’utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Eglise universelle, ne serait pas un progrès, mais plutôt une régression. En réalité, il s’agirait d’un retour vers un moment historique ancré dans le passé »
vatican.va
En d’autres termes : on ne peut pas revenir en arrière et ressusciter le paganisme au nom de l’inculturation.
C’est précisément à Aparecida que, selon le cardinal Hummes, Jorge Mario Bergoglio a pris à cœur la question de l’Amazonie, stimulé par les discours de divers évêques brésiliens….
Du reste, à peine l’archevêque de Buenos Aires a-t-il été élu pape, le cardinal Claudio Hummes lui-même lui a suggéré de relancer le sujet amazonien… et, de son côté, Erwin Kräutler, évêque d’origine autrichienne et émérite de Xingu en Amazonie, a noté que la question des viri probati, en raison de la pénurie des prêtres, pouvait être posée à cette occasion. C’est ce qui s’est passé. Désormais, la minorité qui avait été un peu mise de côté au sommet de l’Eglise avec Jean-Paul II et Benoît XVI, a conquis le pouvoir et poursuit sans hésitation la concrétisation de l’agenda établi.
INSTRUMENTUM LABORIS: IL POSTULE L’ÉTUDE OBLIGATOIRE DE LA THÉOLOGIE INDIENNE. UNE ANALYSE DE L’ANNÉE 2001 PAR LE CARDINAL LOZANO BARRAGAN
Dans l’Instrumentum laboris, on valorise ouvertement la théologie indienne, dont (n. 93.d.3) l’enseignement est même réclamé « dans toutes les institutions éducatives »….
Oui, partout. A ce stade, il faut rappeler la description de la théologie indienne telle qu’elle figure dans un rapport de 2001 qui condense la pensée de trente auteurs. Il a été écrit par le cardinal mexicain Javier Lozano Barragan à l’occasion de la cinquième session plénière de la Commission pontificale pour l’Amérique latine (à l’époque, les principaux problèmes se posaient au Chiapas mexicain). Lisons un passage significatif:
« Dans les cultures indiennes (selon cette théologie), une vraie révélation est donnée. Il y a donc deux révélations, celle des traditions et celle de la Bible. Vient d’abord l’histoire des peuples indigènes, puis la Bible pour la soutenir. Les traditions indigènes ont préséance sur la Bible. Ces traditions sont l’autre Bible, un critère de la Bible chrétienne. Les traditions sont l’autre révélation de Dieu. L’histoire du peuple indigène est son Ancien Testament ».
En résumé: leur mythologie constitue la « semence de la Parole ». La Bible ? Une autre histoire paradigmatique d’une autre libération qui peut tout au plus servir de source d’inspiration, mais qui ne peut interférer dans l’histoire du peuple indien. L’Église catholique ne peut donc pas prétendre être la seule source de salut: « L’Église institutionnelle doit cesser d’être enseignante et devenir l’élève des peuples indigènes » pour que de la théologie indienne émerge « une nouvelle Église indienne, avec ses nouvelles valeurs, ministères et institutions ».
Le texte vieux de dix-huit ans du Cardinal Lozano Barragan est très clair. Aujourd’hui, en regardant les noms des participants au Synode, nous trouvons, par exemple, celui du célèbre théologien Paulo Suess, membre influent du Conseil Pré-Synodal et l’un des rédacteurs de l’Instrumentum laboris….
Suess, un naturalisé brésilien d’origine allemande….
…eh, ces Allemands jouent un rôle important dans le Synode, le principal financement des différentes activités missionnaires ‘progressistes’ en Amazonie provenant d’Allemagne
Ou. Je dirais que les Allemands chez eux auront leur propre Synode (qui promet d’être très délicat pour les relations avec Rome) et un autre à l’étranger, sur lequel ils auront en tout cas beaucoup d’influence… Paulo Suess coordonne le département de missiologie – qu’il a également fondé – de l’Université de l’Assomption de Sao Paulo au Brésil. Il est un grand défenseur de l’inculturation et affirme que la théologie indienne trouve en elle-même une source de salut. On peut dire qu’il est un disciple de l’Ecole française postmoderne, donc de Lyotard, Foucault, Guattari, Derrida, etc… qui nie que l’objectivité existe et prétend que tout est conditionné par sa propre expérience et sa propre culture. Pour Suess, chaque peuple doit se développer par lui-même, sans interférence. La seule chose que l’on puisse faire, c’est dialoguer. Et le dialogue sert à affirmer dans ce cas l’identité culturelle des peuples amazoniens. Bref, pour Suess « extra culturam, nulla salus ».
LE MYTHE SURRÉALISTE DU ‘BON SAUVAGE’ EN HARMONIE AVEC LA PACHAMAMA (TERRE MÈRE)
Dans l’Instrumentum laboris, le mythe du » bon sauvage » panthéiste revient abondamment et de façon positive.
Citons:
(n. 20) « Un regard contemplatif, attentif et respectueux sur les frères et sœurs, mais aussi sur la nature – sur l’arbre-frère, la soeur-fleur, les frères-oiseaux, les frères-poissons… jusqu’aux aux petites sœurs – fourmis, larves, champignons ou insectes – permet aux communautés amazoniennes de découvrir comment tout est lié, de valoriser chaque créature, de voir le mystère de la beauté de Dieu qui se révèle en elles toutes et de vivre en amitié »….
Il y a déjà deux évêques qui ont dénoncé le caractère complètement surréaliste qui dans l’Instrumentum Laboris est donné des peuples amazoniens. Mgr José Luis Azcona Hermoso, d’origine espagnole, ancien missionnaire et maintenant prélat émérite de l’île brésilienne de Marajò (à l’embouchure du fleuve Amazone), affirme que la vision qui se dégage de ce document est romantique et complètement fausse. De son expérience, il apparaît que les Indios (qu’il a défendus à plusieurs reprises contre la traite des femmes et des enfants) ne sont pas ces modèles de vertu décrits. Ils n’ont pas le concept d’une famille monogame, ils vivent dans une promiscuité totale, ils sont souvent ivres et violents. Nous avons nous aussi beaucoup de vices, beaucoup de comportements horribles, mais nous ne sommes jamais décrits comme innocents depuis le Paradis terrestre… Un évêque allemand au Pérou, Mgr Strotmann Hoppe, dit la même chose.
CERTAINES TRIBUS PRATIQUENT ENCORE L’INFANTICIDE
Est-il vrai que certaines tribus amazoniennes pratiquent encore l’infanticide ?
Oui, ils sont une vingtaine sur 400. Par exemple, les femmes yanomanes ont le pouvoir de décider de la vie et de la mort de leurs enfants. Il arrive encore, par exemple, que des bébés handicapés ou des jumeaux soient tués après la naissance.
Mais la loi brésilienne le permet-elle ?
Pour l’instant, oui, mais une proposition visant à interdire la pratique barbare (« loi de Muwaji », du nom d’une Indienne qui a refusé il y a quelques années de tuer son fils handicapé) est en discussion au Parlement. Approuvé par la Chambre, il est en attente d’examen par le Sénat. Le débat est animé et l’affirmation de l’universalité des droits de l’homme est mise en opposition par certains avec l’autonomie garantie par l’État brésilien aux tribus les plus isolées.
Pour nous, ce sont des choses incompréhensibles… À propos des Indiens: la plupart d’entre eux vivent maintenant dans des zones urbaines….
…et veulent s’intégrer. Ils savent qu’ils sont en retard, même par rapport au reste du Brésil. Leur espérance de vie est d’un peu plus de quarante ans, vingt ans de moins que la moyenne brésilienne et quarante ans de moins que la nôtre. Habituellement, lorsqu’une institution gouvernementale visite les communautés dans la forêt, la première question posée concerne le moment de l’arrivée de l’électricité.
L’électricité est donc considérée comme le tapis roulant de l’insertion dans le monde contemporain.
LA PLUPART DES INDIENS VEULENT S’INTÉGRER
Même en marge du Synode, ici à Rome, il y aura des représentants des tribus indiennes opposées à l’exploitation de leur territoire et qui auront comme camp de base pour leurs activités l’église de la Transpontina, Via della Conciliazione….
Ils sont manipulés par des missionnaires et des ONG, tout comme Greta Thurnberg. Mais ils ne représentent pas le peuple indépendant, qui attend au contraire, dans sa grande majorité, le progrès avec impatience.
L’opinion publique occidentale est souvent impressionnée par les photos et les vidéos documentant les incendies dans la forêt amazonienne….
C’est une autre manipulation médiatique. Les incendies brésiliens cette année ont été inférieurs à la moyenne. Entre autres choses, je note que dans la Bolivie d’Evo Morales, ils ont été beaucoup plus nombreux et beaucoup plus graves. Bolsonaro veut empêcher les incendies de la terre et de la forêt; la loi prévoit de lourdes amendes pour les agriculteurs qui le font. En fait, il faut se rappeler que plus de 60% du territoire brésilien est une réserve, presque aussi grande que l’Europe entière. Ceux qui y vivent veulent souvent exploiter les richesses minérales ou la fertilité de la terre. Ils protestent donc contre les contraintes imposées par l’État, se demandant pourquoi il ne nous est pas donné de s’enrichir de la richesse sur laquelle reosent leurs pieds. Pourquoi voulez-vous nous laisser sous-développés ?
SYNODE : LA PROPOSITION D’UNE ‘ÉGLISE À VISAGE AMAZONIEN’ SERA MAINTENUE. ET L’EXHORTATION APOSTOLIQUE QUI SUIVRA ACCEPTERA, DANS UNE NOTE DE BAS DE PAGE, AD EXPERIMENTUM, L’ORDINATION DES VIRI PROBATI….
A ce stade, Professeur Ureta, nous vous demandons de prévoir les résultats du Synode….
Parmi les participants, il y en a qui ont du bon sens, mais je prévois qu’il n’y aura pas les résistances massives qui ont émergé publiquement pendant les Synodes sur la famille: la pression médiatique est très forte, les courants dominants ont été renforcés et ont en main la conduite de l’assemblée. Je pense que oui, il y aura des discussions et que les textes – après la campagne de critique publique (jusqu’aux accusations d’apostasie et d’hérésie) de nombreux cardinaux – seront peut-être purifiés de la louange sans critique de la cosmovision indienne. Mais les principes de l’inculturation et de « l’Église à visage amazonien » resteront. Puis suivra une Exhortation apostolique, dans laquelle une note de bas de page acceptera ad experimentum l’ordination des viri probati, des prêtres low cost, peut-être d’authentiques chamans. Vous savez qu’il y a des missionnaires qui postulent clairement un ministère « thérapeutique » pour ces derniers, afin d’assurer l’harmonie avec la Mère Terre, Pachamama, mentionnée comme telle trois fois dans l’Instrumentun laboris ?
Des histoires de chamans… Et l’évangélisation des Indiens ?
Mais que dites-vous là? Pas d’évangélisation : c’est nous qui devons être évangélisés par les disciples de la Pachamama… Lisez le n. 102 de l’Instrumentum laboris :
« Ce processus (Ndr: de conversion) se laisse encore surprendre par la sagesse des peuples indigènes. Leur vie quotidienne est un témoignage de contemplation, d’attention et de relation avec la nature. Ils nous apprennent à nous reconnaître comme faisant partie du biome et coresponsables de son soin aujourd’hui et à l’avenir. Nous devons donc réapprendre à tisser des liens. (…) Les peuples amazoniens primitifs ont beaucoup à nous apprendre (…) ».
Bref, nous devons désapprendre et réapprendre, nous dépouiller de notre rationalité occidentale. Enfants de Fides et Ratio, nous devons comprendre fides comme foi dans les mythes de la nature, alors que nous devons vraiment oublier la ratio, comme étant trop abstraite.
Concluons. L’annonce de la convocation du Synode a été faite par le Pape François à l’Angélus du 15 octobre 2017 – après la canonisation de cinq martyrs, deux Brésiliens et trois Mexicains – avec ces mots: « Acceptant le désir de certaines Conférences épiscopales d’Amérique latine, ainsi que la voix de différents pasteurs et fidèles venus du monde, j’ai décidé de convoquer une Assemblée spéciale du Synode pour la région panamazonique, qui aura lieu à Rome en octobre 2019. Le but principal de cette convocation est d’identifier de nouvelles voies pour l’évangélisation de cette partie du Peuple de Dieu, en particulier les indigènes, souvent oubliés et sans perspective d’un avenir serein, également à cause de la crise de la forêt amazonienne, un poumon d’importance capitale pour notre planète ».
L’intention est annoncée à l’échelle régionale, … mais l’impression grandissante est que ce Synode peut avoir des conséquences importantes pour l’Eglise catholique tout entière…
C’est certain. L’introduction espérée d’un état intermédiaire entre prêtre et laïc constitue une révolution démocratique au sein de l’Église. Comme le souhaitait Léonard Boff en 1972: il y a des communautés isolées, elles n’ont pas de prêtre, elles restent sans l’Eucharistie qui est le centre de la vie communautaire… la communauté doit pouvoir élire des responsables pour célébrer l’Eucharistie, car en fin de compte, les ministères appartiennent à la communauté. Tout comme la bourgeoisie s’est appropriée les moyens de production au détriment du prolétariat, les prêtres se sont appropriés les moyens symboliques de sanctification. Les sacrements doivent être collectivisés et c’est la communauté qui doit élire son leader. C’est mieux si cela se fait par rotation, parce qu’ici aussi le cléricalisme menace, ce que le Pape François condamne comme ‘perversion’ de l’Église ». Le ballon d’essai (en français dans le texte), c’est l’Amazonie. Mais comme presque partout il y a une pénurie de prêtres, la contagion amazonienne est assurée. Par exemple, en Allemagne, les oreilles seront très attentives… ‘Nous le voulons nous aussi’ « .
Et puis il y a le reste…
L’idée que chaque Église doit assumer un visage local. Au fond, l’Église deviendrait un archipel aux mille visages, avec des communautés différentes les unes des autres. Chez les orthodoxes, la liturgie est la même, malgré les divisions. Dans notre pays, la liturgie ne serait pas la même et nous connaîtrions un bric-à-bracde rites, y compris chamaniques. Théologie africaine, indienne, asiatique, européenne…… Ce serait la fin de l’Église catholique. Un archipel aux mille visages. Je ne sais pas si c’est ce que pense le pape Bergoglio lorsqu’il parle de l’Église comme d’un polyèdre. D’ailleurs, il l’avait déjà insinué à la fin d’Amoris laetitia: les problèmes locaux doivent être résolus au niveau local.
Il ne reste plus qu’à prier.
SOURCE :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/08/synode-historique-enjeux-perspectives-par-antonio-ureta/
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
Synode: la revanche de la théologie de la libération
7 Oct 2019
Des lecteurs m’ont signalé l’analyse très lucide en deux parties d’Edouard Husson, sur le site Atlantico. Dans la première, l’auteur dénonçait dans l’Instrumentum Laboris, « un texte qui n’a plus rien de chrétien ». La seconde partie développe un point déjà abordé dans ces pages, ce qu’il nomme ici (rien de moins qu’en référence à l’Italie fasciste!) « la marche sur Rome des théologiens de la libération« . Extrait.
La revanche des théologiens de la libération
(2ème partie, extrait)
Edouard Husson
Atlantico
6 octobre 2019
Il y a une trentaine d’années sévissait en Amérique latine un courant fortement inspiré par le marxisme appelé théologie de la libération. La confusion entre l’Evangile et la Révolution avait été l’objet d’une condamnation ferme de la part de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Apparemment, les théologiens et les membres du clergé concernés s’étaient soumis.
Le parcours du plus célèbre d’entre eux, Leonardo Boff, est cependant plus qu’instructif: obligé de subir un sevrage de marxisme, il se mit à l’écologisme. En 2013, quelques semaines après l’élection du Cardinal Bergoglio sur le trône de Saint Pierre, Leonardo Boff accorda un entretien au magazine allemand Der Spiegel dans lequel il racontait son intérêt pour l’écologie mais annonçait aussi que le pape allait « révolutionner » l’Eglise. Leonardo Boff est l’un des auteurs de l’Encyclique du pape François, consacrée à l’écologie et appelée Laudato Si.
Comme nous l’indiquions, c’est un autre théologien de la libération, le Père Paulo Suess, qui a coordonné la rédaction du Document de Travail. Il est soutenu par des cardinaux ou évêques latino-américains proches du pape: Claudio Hummes (cardinal archevêque émérite de Sao Paolo), Pedro Barreto (cardinal-archevêque de Huancayo), Oscar Rodriguez Maradiaga (cardinal-archevêque de Tegucigalpa), Carlos Aguiar Retes (archevêque de Mexico) ainsi que par des cardinaux, évêques et théologiens allemands.
Leonardo Boff avait été prudent après les condamnations romaines des années 1980. Paulo Suess n’a pas ces prudences: dans différents entretiens accordés depuis l’élection du pape François, il revendique ouvertement tous les points que nous avons évoqués jusqu’à maintenant: il n’est plus question, pour un catholique, explique-t-il, de baptiser un Indien d’Amazonie; le seul principe qui compte est celui de la vie des Amazoniens: c’est pourquoi il leur faut la terre et un renforcement de leur identité. Et l’Eglise doit dialoguer avec eux et, même, se mettre à leur école. Suess explique aussi que « l’on peut découvrir la Révélation de Dieu chez ces peuples indigènes », niant l’élection d’Israël. Mais peu lui importe, apparemment, puisque ceux qu’il appellent « les indigènes » sont désormais « les agents révolutionnaires de l’Amérique latine » qui vont permettre de construire une « nouvelle société », contre ce « système de mort» qu’est le capitalisme, identique comme chacun sait, sous toutes les latitudes.
Tout se passe comme si le vide laissé par la condamnation de la théologie de la libération avait été occupé par une pensée non moins sécularisée, loin de renoncer, d’ailleurs, à l’ancien marxisme. On retrouve dans le Document de Travail du synode toute une phraséologie empruntée à la théologie de la libération: les communautés de base, le cri de la terre et des pauvres etc…Au fond, loin de revenir au christianisme, comme les y invitaient les condamnations romaines des années 1980, les anciens théologiens de la libération semblent avoir épousé le mouvement de l’époque. L’écologisme, la phraséologie de la « maison commune » et de la « terre mère » est devenue le grand sujet. Et la grande différence avec ce qui se passa dans les années 1980, c’est que, cette fois, au Saint-Siège, on invite les tenants de la nouvelle théologie de la Terre-Mère à venir installer leur pensée non chrétienne au coeur même de l’Eglise catholique. Lorsque les prodromes de cette nouvelle théologie de la Terre-Mère étaient apparus lors de la conférence des évêques latino-américains d’Aparecida, en 2007, Benoît XVI, alors pape, avait bloqué ces formulations. A présent, l’ancien cardinal-archevêque de Buenos Aires devenu pape, qui avait joué un rôle essentiel durant la réunion, a levé les interdits qui pesaient sur elle. Un réseau a été créé, le Réseau Ecclésial Pan-Amazonien (REPAM), qui au coeur de la conférence épiscopale latino-américaine, réunit les neuf pays sur le territoire desquels se situe la forêt amazonienne. Ce réseau est particulièrement actif depuis sa création en 2014.
Il n’est plus possible de tourner autour de la question de l’engagement du pape François derrière le mouvement en cours: rédacteur en 2007 du texte d’Aparecida, le cardinal Bergoglio n’a cessé, depuis qu’il est pape, d’encourager le mouvement « amazonien » au sein de l’Eglise latino-américaine. En juillet 2013, lorsqu’il se rend au Brésil puis en janvier 2014 et en 2018, lors de voyages au Pérou, il a parlé du « visage amazonien » de l’Eglise. En décembre 2013, il a encouragé, dans un courrier, une réunion des « communautés ecclésiales de base », cellules militantes d’inspiration marxiste – et désormais converties à l’écologie – remontant à l’époque de la théologie de la libération. Entre 2014 et 2016, il a discrètement suivi les travaux du réseau REPAM. Convaincu par ses premiers résultats, le pape a convoqué en 2017, le synode pour l’Amazonie, deux ans à l’avance. C’est François qui a choisi lui-même les participants aux travaux préparatoires du synode puis au synode.
Engager l’Eglise catholique à partir d’un document non chrétien ?
Nous voilà donc devant une situation inédite du point de vue de l’Eglise catholique: le pape et un réseau régional d’évêques et de théologiens – aidés en partie par des évêques et théologiens allemands – proposent la discussion d’un texte qui n’est pas chrétien. Quelque chose de tel ne s’était jamais produit dans l’histoire de l’Eglise.
L’avantage de l’existence du Document de Travail du synode, c’est qu’il annonce clairement la couleur. Lorsqu’il s’agissait des discussions suivant le synode dédié à l’avenir de la famille, on restait dans le cadre de discussions, entre théologiens catholiques. L’encyclique Laudato Si, première contribution écologiste de François, préservait les apparences chrétiennes, malgré un pessimisme bien peu catholique pour qui lisait attentivement. Le Document de Travail du synode, c’est autre chose. Il ne s’agit pas d’abord de la n-ième discussion sur le mariage des prêtres ou sur l’ordination des femmes – même si l’on comprend bien que dans le contexte de la crise causée par les affaires de pédophilie, des évêques allemands et d’autres aimeraient faire passer ces points, fourrés au milieu d’un paquet tout vert. Il ne s’agit plus du tout de mettre en valeur, comme l’avait fait Benoît XVI, dans sa lettre encyclique de 2007 «Spe salvi», le respect profond de la Création qu’engendre un regard authentiquement chrétien. Il s’agit de tout autre chose: un corpus de pensée non-chrétien a soudain été introduit au coeur du monde catholique. C’est comme si un rideau s’était déchiré. Le débat ne porte plus sur des divergences entre catholiques ou, même, entre confessions chrétiennes. On a d’un côté un document de travail paganisant, qui nie l’élection d’Israël et qui est ouvertement post-marxiste; et de l’autre, l’Ecriture et la Tradition, deux mille ans de vie de l’Eglise enracinés dans l’histoire de la Révélation. Le choix à effectuer est parfaitement clair. Un catholique, un chrétien, ne doivent même pas discuter ce texte, qui n’a rien à voir avec leur foi. Ils doivent le refuser.
SOURCE :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/07/synode-la-revanche-de-la-theologie-de-la-liberation/
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
Synode: que les « hostilités » commencent…!
7 Oct 2019
Nico Spuntoni passent au crible l’homélie prononcée par le Pape lors de la Messe d’ouverture. Nous en avions brièvement parlé hier (Le Synode de la discorde), les mots de François laissent redouter l’ouverture de « la voie à la nouveauté dans l’Eglise ». Sans parler de l’attaque à peine voilée au président brésilien – nouvelle incursion de l’Eglise dans un domaine (la politique) qui n’est pas le sien.
Le Pape ouvre le Synode par une attaque voilée contre Bolsonaro
Nico Spuntoni
La NBQ
7 octobre 2019
Ma traduction
Dans l’homélie d’hier, en ouverture du Synode sur l’Amazonie, François a parlé à plusieurs reprises du « feu de Dieu », par opposition au feu par « intérêt » qui « a dévasté l’Amazonie ». Une critique de ceux qui défendent « le statu quo » semble ouvrir la voie à la nouveauté dans l’Église. Et les réprimandes pour les temps où « il y a eu colonisation au lieu d’évangélisation ne sont pas absentes!
Trois semaines. C’est le temps que durera le Synode ouvert hier par le Pape François avec la Messe célébrée dans la Basilique Saint-Pierre. À Saint-Pierre, les 184 Pères synodaux, en présence d’experts, auditeurs, invités spéciaux et représentants autochtones, ont défilé devant le Pape. Aux évêques convoqués à Rome pour l’Assemblée spéciale sur l’Amazonie, Bergoglio a dit dans son homélie que l’ordination épiscopale est « un don de Dieu » qui « ne s’achète pas, ne s’échange pas, ne se vend pas » mais que « l’on reçoit et l’on offre »: « Si nous nous l’approprions, si nous nous mettons au centre et ne mettons pas au centre le don, en tant que Pasteurs nous devenons des fonctionnaires: nous faisons du don une fonction et la gratuité disparaît, et ainsi nous finissons par servir nous-mêmes et par nous servir de l’Église ».
Un discours centré sur le verbe « raviver » pour relancer l’image favorite d’une Église « toujours en route, toujours en sortie ». « Si tout reste immobile, si ce qui rythme nos jours, c’est le ‘‘on a toujours fait comme ça’’, le don disparaît, suffoqué par les cendres des craintes et par la préoccupation de défendre le status quo », a affirmé Bergoglio. Des paroles qui ne semblent pas exclure la possibilité que l’assemblée qui s’est ouverte hier ouvre la voie à l’introduction d’innovations significatives dans la vie de l’Église.
En même temps, François, citant saint Paul, rappelle que « Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de prudence ». Et puis il a mis en garde: « La prudence, ce n’est pas l’indécision, ce n’est pas une attitude défensive. C’est la vertu du Pasteur qui, pour servir avec sagesse, sait discerner, est sensible à la nouveauté de l’Esprit ».
L’image du « feu de Dieu » est revenue plusieurs fois dans l’homélie d’ouverture du Synode et a servi à l’opposer avec celle du « feu qui brûle et dévore ». Dans ce passage, Bergoglio a fait référence au « feu allumé par des intérêts qui détruisent, comme celui qui a récemment dévasté l’Amazonie », qui « n’est pas celui de l’Évangile ». Poursuivant l’opposition figurative, le pape a opposé le feu de Dieu comme source d’unité au feu dévorant qui, au contraire, « s’embrase quand on ne veut défendre que des idées personnelles, constituer son propre groupe, brûler les diversités pour uniformiser tous et tout. ».
Il y a eu aussi une critique singulière, avec une référence probable à l’histoire de l’évangélisation des Amériques: « que de fois le don de Dieu au lieu d’être offert est-il imposé, que de fois y a-t-il eu colonisation au lieu d’évangélisation!« , s’est exclamé Bergoglio. Cette observation a été suivie d’une invocation à Dieu pour « nous protéger de l’avidité du nouveau colonialisme ».
Entre-temps, du Brésil, le mécontentement du gouvernement en place continue de filtrer, à propos de la direction que le Synode sur l’Amazonie semble destiné à prendre: en effet, Bolsonaro et ses soutiens craignent justement que les projecteurs internationaux braqués sur la région et le message d’une menace constante aux droits environnementaux et humains dans cette zone puissent ouvrir la voie à une intervention étrangère: paradoxalement, l’un de ces « nouveaux colonialismes » dont parle le pape dans son homélie.
Ces derniers mois, le président brésilien a adopté la ligne de la prudence, préférant ne pas aller au choc frontal avec le Vatican, mais son irritation n’est pas un mystère: ce n’est pas par hasard qu’il a récemment reçu le nonce apostolique, Mgr Giovanni D’Aniello. Le contenu de la rencontre est resté top secret, mais il ne fait aucun doute qu’on a surtout discuté du Synode. D’autre part, Bolsonaro a dit qu’il voyait « beaucoup d’influence politique » dans les travaux préparatoires de l’Assemblée des évêques, et à l’ONU il a rejeté l’idée que les forêts amazoniennes sont les « poumons du monde » – une expression utilisée par le pontife lui-même dans ses appels contre les incendies.
La distance entre Brasilia et Rome semble vraiment infranchissable: encore la semaine qui vient de s’achever, le cardinal Claudio Hummes, rapporteur général du Synode et président de la REPAM, a insisté à nouveau sur l’importance des réserves indiennes qui – selon ses dires – seraient fondamentales pour « la conservation de l’Amazonie ». Idée à l’opposé de celle de Bolsonaro qui, tenant un engagement pris pendant la campagne électorale, a choisi de retirer la gestion des frontières des réserves à la Fondation nationale pour les peuples autochtones, pour la confier au ministère de l’Agriculture. Le leader du Parti social-libéral est convaincu que les réserves sont un obstacle au développement de l’agro-industrie et a dénoncé l’existence d’influences étrangères sur les communautés d’autochtones visant à entraver l’action de son exécutif.
En outre, il y a un peu plus d’un mois, le Cardinal Hummes s’est lancé à l’attaque de « son » président avec une lettre, signée au nom des évêques brésiliens du Synode, exprimant son regret d’avoir été criminalisé comme « ennemis du pays ».
Mais dans l’homélie d’hier, François a clairement indiqué qu’il « bénissait » le travail du cardinal brésilien (qui l’a soutenu lors du dernier conclave) malgré les critiques qu’il avait reçues chez lui, et il a fait explicitement son éloge, le définissant de manière significative comme « notre bien aimé cardinal Hummes ». Dans son discours d’ouverture, Bergoglio s’est donc dépensé en faveur des « nombreux frères et sœurs d’Amazonie » qui « portent de lourdes croix et attendent la consolation libératrice de l’Évangile, la caresse d’amour de l’Eglise ». Des mots qui semblent se référer aux peuples indigènes de la région et qui soutiennent l’idée d’une menace de mort constante due à la défense de leurs terres contre les phénomènes de déforestation et d’extraction sauvage.
Une narration toutefois rejetée par l’administration vert et or [allusion aux couleurs du drapeau brésilien], qui a toujours prétendu agir non pas contre les Indiens, mais contre les ONG qui y opèrent et qui – selon cette version – seraient des outils idéologiques et politiques sur des territoires soumis à la souveraineté brésilienne.
Nico Spuntoni
SOURCE :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/07/synode-que-les-hostilites-commencent/
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
Le Synode de la discorde
6 Oct 2019
Alors que s’ouvrent les travaux du Synode avec une Messe célébrée ce matin dans la Basilique Saint-Pierre, Nico Spunoni fait le point sur les questions brûlantes à l’ordre du jour (évidemment le célibat sacerdotal en premier, mais aussi la reconnaissance de certaines formes de paganisme, l’absence de Dieu, et comme conséquence les préoccupations uniquement profanes pour l’environnement) et les ultimes interventions de cardinaux inquiets, de Burke à Müller, et même – plus surprenant – le cardinal Ouellet.
Si tout reste immobile, si ce qui rythme nos jours, c’est le ‘‘on a toujours fait comme ça’’, le don disparaît, suffoqué par les cendres des craintes et par la préoccupation de défendre le status quo.
(…)
Que de fois le don de Dieu au lieu d’être offert est-il imposé, que de fois y a-t-il eu colonisation au lieu d’évangélisation ! Que Dieu nous préserve de l’avidité des nouveaux colonialismes ! Le feu allumé par des intérêts qui détruisent, comme celui qui a récemment dévasté l’Amazonie, n’est pas celui de l’Évangile.
Homélie d’ouverture du Pape François, 6/10/2019
Synode sur l’Amazonie, l’assemblée de la discorde commence
Nico Spuntoni
La NBQ
6 octobre 2019
Ma traduction
Le Synode intitulé « Amazonie: de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale » s’ouvre aujourd’hui à Rome (6-27 octobre). Qui inquiète les cardinaux (de Burke à Müller, de Sarah à Urosa) et les simples fidèles, pour l’attention prépondérante portée à l’aspect social et écologique, la reconnaissance des différentes formes de paganisme, l’atteinte au célibat sacerdotal et la mise de côté générale de l’Evangile qui ressort de l’Instrumentum Laboris.
Ce matin, avec la Messe d’ouverture célébrée dans la Basilique Vaticane, le Pape François ouvrira le Synode des évêques sur l’Amazonie (6-27 octobre). Un rendez-vous attendu depuis deux ans: c’est le 15 octobre 2017 que le Souverain Pontife a convoqué l’Assemblée Spéciale, avec pour objectif principal la recherche de « nouvelles voies pour l’évangélisation de cette portion du peuple de Dieu, en particulier les indigènes, souvent oubliés et sans perspective d’avenir, également à cause de la crise de la forêt amazonienne, poumon fondamental pour notre planète ».
En réalité, le chemin vers la journée d’aujourd’hui commence encore plus tôt et précisément en 2014, l’année de la création du REPAM, le Réseau ecclésial panamazzonien, créé par des évêques locaux pour développer un plan pastoral commun pour l’Amazonie et fortement soutenu par les agences allemandes Misereor et Adveniat. C’est justement le matériel provenant des nombreuses réunions sur le sujet organisées au fil des ans par le REPAM qui, avec le document préparatoire et les résultats du questionnaire annexe, a alimenté l’Instrumentum Laboris discutée qui guidera le travail des Pères synodaux.
Le changement climatique, la destruction des cultures et l’autodétermination des peuples indigènes, la déforestation et l’exploitation des ressources naturelles et des infrastructures: telles sont les principales préoccupations sur la table des représentants du REPAM depuis le début de ce parcours et qui ont été pleinement acceptées dans les lignes-guides du Synode intitulé « Amazonie : nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie intégrale ».
L’attention prépondérante accordée à l’aspect social et écologique a provoqué la perplexité de représentants faisant autorité de la hiérarchie ecclésiastique. Le cardinal vénézuélien Jorge Urosa Savino, par exemple, a souligné que le document avait oublié « la situation spécifiquement religieuse, pastorale et ecclésiale des missions amazoniennes ». Le cardinal, originaire d’un pays sur lequel s’étend la vaste forêt tropicale, a déclaré que pendant les travaux synodaux « il faudra corriger le parcours et mettre en évidence la place centrale de l’action évangélisatrice et pastorale pour la revitalisation de l’Église en Amazonie ».
Certains, en revanche, derrière la direction que l’Assemblée pourrait prendre en vertu des lignes-guides approuvées, voient le danger d’une révolution pastorale capable de se matérialiser avec l’attaque contre le célibat sacerdotal. Le cardinal Robert Sarah, qui participera aux travaux en tant que Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a expressément dit craindre que « certains occidentaux confisqueront cette assemblée pour réaliser leurs projets », faisant référence « à l’ordination des hommes mariés, à la création des ministères pour les femmes ou à la juridiction des laïcs ». Le cardinal guinéen a contesté l’idée que des points concernant la structure de l’Église universelle puissent être discutés dans un Synode particulier. Profiter de ce rendez-vous « pour introduire ces projets idéologiques », a dit Sarah dans une interview au National Catholic Register, « serait une manipulation indigne, une tromperie malhonnête, une insulte à Dieu, qui guide son Eglise et lui confie son plan de salut ».
Le cardinal africain s’est dit « choqué et indigné que la détresse spirituelle des pauvres en Amazonie serve de prétexte pour soutenir des projets typiques du christianisme bourgeois et mondain ».
Le cardinal Gerhard Müller, pour qui il existe un lien entre le chemin synodal sur l’Amazonie et celui ouvert presque simultanément par l’épiscopat allemand, a lui aussi soulevé le soupçon qu’il y ait une influence occidentale dans la direction possible des travaux préparatoires. Selon le Préfet émérite de l’ex Saint-Office, l’influence allemande « n’est pas une bonne influence parce qu’en Allemagne l’Eglise catholique est en chute libre » et ses représentants « ne sont pas conscients des vrais problèmes et parlent de morale sexuelle, de célibat et de femmes prêtres mais ne parlent pas de Dieu, de Jésus Christ, de la grâce, des sacrements et de la foi, de l’espérance et de l’amour, des vertus théologiques et de la responsabilité des chrétiens et de l’Eglise dans la construction sociale ».
Une absence constatée dans l’Instrumentum Laboris, à laquelle le cardinal se réfère probablement lorsqu’il dit qu’il est « très inquiétant de voir que dans certains ‘textes ecclésiastiques de réforme’ il n’est pas fait mention de Dieu, du Christ et des Saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament, ni comment l’Évangile risque de s’étouffer sous le poids de la rhétorique de préoccupations socio-psychologiques et pastorales ».
Face à la possibilité que le Synode qui commence aujourd’hui puisse préparer le terrain pour l’institution des « viri probati« , des hommes mariés de vertu déclarée appelés à célébrer la Messe dans les territoires (comme la région panamazzonique) où il est plus difficile de trouver un prêtre, le cardinal allemand, craignant qu’une telle introduction n’ouvre une brèche, a pris la défense du célibat sacerdotal en réaffirmant que « la discipline est enracinée dans la spiritualité du sacerdoce dans l’Église occidentale et latine » et que « nous ne pouvons la changer comme s’il s’agissait d’une discipline extérieure, car elle est profondément liée à celle de la prêtrise ».
L’option des « viri probati« , qui sera certainement discutée au Synode et qui est mentionnée au paragraphe 129 de l’Instrumentum Laboris, ne convainc guère non plus le Cardinal Marc Ouellet. Le Préfet de la Congrégation pour les Évêques, présentant un livre sur le célibat ecclésiastique juste avant l’ouverture de l’Assemblée Spéciale, a clairement indiqué qu’il n’était pas contre, mais sceptique. « Je ne crois pas – a dit le cardinal canadien – que pour avoir un visage amazonien, l’Église ait besoin du sacerdoce uxorato« . Ouellet a aussi dit qu’il croyait qu’il était « contre-productif pour l’évangélisation d’introduire des alternatives » capables de remettre en question « la puissance évangélisatrice du célibat ».
Une position plus claire contre l’approbation de l’ordination des « viri probati » est venue en revanche, du cardinal Raymond Leo Leo Burke dans une déclaration publiée et signée avec Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Marie Très Saint à Astana. Dans ce document, les deux hauts prélats parlaient expressément d’ « abolition pratique du célibat sacerdotal dans l’Église latine ». Par leur initiative, le cardinal américain et l’évêque kirghize ont voulu signaler « les erreurs doctrinales évidentes de l’Instrumentum Laboris« , demandant au Pape – à qui ils ont exprimé un grand amour pour sa personne et pour le don divin de l’Office pétrinien – de rejeter ces mêmes erreurs.
Pour Burke et Schneider, l’Instrumentum Laboris, en plus d’attaquer le célibat, contiendrait la « reconnaissance des différentes formes de paganisme et de leurs pratiques rituelles ». Il s’agit des passages du document de travail dans lesquels des expressions telles que « diverses forces spirituelles », « centralité du caractère relationnel transcendant de l’être humain et de la création », « lieux théologiques » sont utilisées pour parler de l’Amazonie et du cri des peuples.
Dans le même texte, appelé à indiquer la direction des travaux du Synode qui commence aujourd’hui, il y a ce qui semble être à tous points de vue une exaltation des « rituels et cérémonies indigènes » définis comme « essentiels pour la santé intégrale parce qu’ils intègrent les différents cycles de la vie humaine et de la nature » et la requête que « les Conférences épiscopales adaptent le rite eucharistique à leur culture ». Dans l’immense région sud-américaine, pourtant, de nombreux rites traditionnels pratiqués par les Indiens d’Amazonie continuent d’être liés au chamanisme et utilisent l’aide de boissons hallucinogènes comme en témoignent, par exemple, les études de l’anthropologue colombien Luis Eduardo Luna.
Les Pères synodaux, à partir d’aujourd’hui à Rome pour l’ouverture de l’Assemblée, seront appelés à clarifier les nombreuses ombres causées par la publication de l’Instrumentum Laboris.
« Amazonie ou pas », a écrit le cardinal George Pell dans une lettre envoyée depuis la prison australienne où il est détenu, intervenant dans le débat malgré le risque de voir son incarcération durcie, « l’Eglise ne peut permettre aucune confusion, encore moins aucun enseignement qui soit nuisible à la Tradition apostolique ».
Les participants au Synode en tiendront-ils compte?
SOURCE :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/06/le-synode-de-la-discorde/
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L’Amazonie n’est pas un Eden, bien au contraire
9 Oct 2019
Le 5 octobre, la veille du jour où s’ouvrait le Synode pour l’Amazonie, se tenait à Rome un Symposium consacré à l’évènement, intitulé « La vérité sur l’Amazonie », organisé par l’Institut Plino Correa de Oliveira (cf. Amazonie, ce qui est en jeu). Giuseppe Rusconi y assistait, et il en fait une synthèse sur son blog. Parmi les contributions, celle de Roberto de Mattei.
Ouverte par la prière à Notre Dame de Guadalupe conduite par le Cardinal Raymond L. Burke et clôturée par l’Angélus du soir guidé par le Cardinal Walter Brandmüller, une très importante conférence sur les thèmes proposés par l’Instrumentum laboris du Synode Panamazonique a eu lieu à Rome le samedi 5 octobre, pendant toute la journée.
Promue par l’Istituto Plinio Correa de Oliveira/Tradizione Famiglia Proprietà, elle a vu se succéder les interventions de personnalités d’horizons culturels variés qui, le matin, ont illustré les aspects historiques, missiologiques, identitaires et climatiques de cette région d’Amérique latine et, l’après-midi, se sont intéressées au contenu de l’instrument du travail contesté de l’Assemblée spéciale des évêques.
Rosso Porpora
Parmi les intervenants, je relève les noms de vieilles connaissances de notre blog, Stefano Fontana, Roberto de Mattei, Antonio Ureta… (cela ne signifie absolument pas que les autres contributions sont sans intérêt!!).
Giuseppe Rusconi note en conclusion que le Congrés, dont l’assistance était nombreuse, s’est achevé sur une standing ovation faite à de
Mattei et Ureta.
J’ai choisi de traduire l’extrait de l’exposé (lumineux, comme toujours) de Roberto de Mattei
ROBERTO DE MATTEI :
LES IDOLES, LE PROPHÈTE ELIE LES ABATTAIT
Amazonie, mot-talisman.
Parmi les mots-talisman de notre temps, il y a celui d’Amazonie. Les pouvoirs médiatiques internationaux, après l’avoir lancé en 1992, à l’occasion du cinquième centenaire de la découverte de l’Amérique et de la Conférence de Rio, la première conférence mondiale des chefs d’Etat sur l’environnement, l’ont relancé ces dernières semaines. Les semaines où une Suédoise de seize ans, Greta Thurnberg, a apporté l’évangile de l’environnementalisme aux Nations Unies, et où le Pape François consacre même un Synode des évêques à l’Amazonie.
Aujourd’hui, l’Amazonie n’est pas considérée comme un territoire physico-géographique, mais comme un paradigme culturel et même, selon l’Instrumentum laboris du Synode des évêques, un « lieu théologique » (nn. 18-19).
Amazonie, un eden ?
Pour les premiers missionnaires qui l’ont pénétrée au XVIe siècle, cette terre ne paraissait pas très différente de ce que décrit Emil Schulthess, célèbre photographe suisse qui l’a explorée au XXe siècle. Dans l’un de ses célèbres livres sur l’Amazonie publiés dans les années 1960, Schulthess explique combien l’image idyllique que beaucoup en donnent est fausse. L’Amazonie n’est pas un Eden romantique, mais une forêt inaccessible, où vivent des légions d’insectes, des armées de fourmis et de moustiques, des myriades d’araignées et de serpents venimeux; les eaux qui la traversent sont infestées de piranhas, alligators et anacondas féroces, tandis que jaguars et animaux sauvages se tapissent dans les arbres. C’est un monde où le soleil ne pénètre jamais, sans lumière et sans saisons, où il n’y a pas de fraîcheur la nuit, mais seulement une chaleur incontrôlable. Un paysage dans lequel il pleut toujours, où les eaux pourrissent et où dominent l’humidité et la pourriture. C’est le royaume des ombres, pas un paradis, mais plutôt, dit Schulthess, un « enfer vert ».
Europe, forêts, Saint-Benoît.
L’Europe, après la chute de l’Empire romain, était presque entièrement couverte de forêts et de fourrés. Les moines bénédictins ont déboisé les forêts, drainé les marais, irrigué les campagnes, travaillé la terre pour la rendre arable, construit le paysage d’un continent entier. L’existence des forêts est permise par Dieu pour pousser l’homme à ne pas se soumettre à la nature, mais à la dominer et à la transformer. À la forêt, qui est le royaume des ombres, qui abrite les esprits des ténèbres, les moines opposèrent la terre cultivée, symbole de la culture de l’homme, qui est un vrai progrès sur le chemin vers la vérité. C’est ainsi que le Moyen Âge opposa les ténèbres de la forêt, habitée par les mauvais esprits, à la lumière des cathédrales. La déforestation est un symbole de civilisation, le culte de la forêt un symbole de barbarie. Le premier grand déboisement de l’histoire fut celui de Saint Benoît de Nurcie, le père de la civilisation européenne.
Un tournant inquiétant.
Voilà la nouvelle religion qui nous est proposée : une religion à visage tribal, qui est en fait une anti-religion, une vision idolâtre de la nature, devant laquelle nous devons demander au Seigneur l’esprit avec lequel Elie a renversé les idoles et vaincu les faux prophètes (1 Rois, 18, 20-40). Nous craignons que des idoles ne soient reçues au Vatican et, face à cette perspective terrible, nous devons répéter à voix haute les paroles que les Apôtres ont opposées à ceux qui leur ont demandé de ne pas prêcher l’Évangile immédiatement après la mort du Christ: « Non possumus » (Ac 4, 20) : « Nous ne pouvons garder le silence sur ce que nous avons vu et entendu ».
SOURCE :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/09/lamazonie-nest-pas-un-eden-bien-au-contraire/
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
ROME, 4 octobre 2019 ( LifeSiteNews ) - Des dirigeants laïcs catholiques du monde entier, de plus en plus alarmés par le prochain Synode amazonien et par les menaces de défiguration et de «protestantisation» de l'Église, réunis aujourd'hui près du Vatican pour discuter de leurs graves préoccupations .
La table ronde intitulée « Notre église - réformée ou déformée? ”Était organisé par l'association internationale pro-vie Voice of the Family. Plus de 5 000 personnes à travers les continents se sont connectées.
À la veille du synode, ils ont décrit la menace diabolique aux multiples facettes qui pèse sur l'Église catholique. Leur choix d'un langage fort reflète le danger qu'ils ressentent: qu'après le synode, ce qui va émerger ne sera plus l'Église catholique.
"Nous sommes arrivés. Le synode amazonien va commencer cette semaine », a déclaré John-Henry Westen , cofondateur et rédacteur en chef de LifeSiteNews. «On s'attend à ce que ce soit la calamité la plus grave pour la foi que l'Église ait jamais connue et prions pour qu'elle ne se concrétise pas aussi profondément qu'elle le menace.»
«Quelques cardinaux ont mis en garde contre l'apostasie et l'hérésie dans le document de travail préparé pour le Synode, mais la plupart sont restés silencieux», a poursuivi Westen. «Nous, les fidèles, ne pouvons pas rester silencieux car c'est la foi de nos enfants qui est menacée. En tant que catholiques, nous avons le droit de voir fidèlement la foi de Jésus-Christ transmise par nos prêtres et nos évêques, en particulier par le pape. "
«Il existe actuellement deux religions dans l'Église catholique», a déclaré le professeur Roberto de Mattei .
«La première est le catholicisme traditionnel, la religion de ceux qui, dans la confusion actuelle, continuent à être fidèles au magistère de l'Église», a déclaré de Mattei.
"La seconde, sans nom il y a quelques mois, a maintenant un nom: il s'agit de la religion amazonienne car, comme l'a déclaré le responsable actuel de l'Église, il existe un plan visant à donner à l'Église" un visage amazonien "" a expliqué de Mattei.
«Deux religions ne peuvent pas coexister dans la même église», a-t-il réaffirmé.
Au Synode pan-amazonien, verrons-nous l'Eglise abandonner cette commission divine pour convertir et baptiser toutes les nations?», Se demandait Michael Matt , éditeur du journal The Remnant, qui parlait de la disparition des missionnaires traditionnels et des ordres religieux.
Il a demandé: «Le Vatican bénira-t-il et approuvera-t-il une certaine théologie autochtone dont le principe directeur est essentiellement païen? L'Église enseignera-t-elle que les cultures païennes elles-mêmes appartiennent à Dieu, car suggérer le contraire reviendrait à s'engager dans une sorte de suprémacisme religieux qui considère le christianisme comme la seule vraie religion?
«Nous sommes maintenant confrontés à un synode d'évêques qui promet d'adopter une théologie autochtone qui renoncerait essentiellement à l'effort missionnaire de l'Église tout en adoptant une éco-théologie qui enverrait des missionnaires du changement climatique apprendre à toutes les nations à écouter le cri de la Terre Mère , A déclaré Matt.
"S'il vous plaît Dieu, que cela ne se produise pas, car si cela se produit, cela représentera sûrement la reddition formelle de l'Église catholique au monde et à l'esprit, non seulement de l'époque, mais également de la jungle", a-t-il plaidé.
José Antonio Ureta , dirigeant du mouvement international Tradition, Famille et Propriété (TFP) en France, a averti que si les pères synodaux et le pape François approuvaient la mesure contenue dans l' Instrumentum laboris (document de travail) pour ordonner comme prêtres des hommes âgés et mariés, "Le néo-luthéranisme aura vaincu le concile de Trente."
"Mais hélas! Cette nouvelle structure ecclésiastique basée sur un sacerdoce non ministériel et non hiérarchisé ne sera plus l'Eglise catholique », a déclaré Ureta.
"Le pape François et ses alliés religieux créent une organisation mondialiste au visage catholique", a déclaré Michael Voris . «Ce qui émerge n'est pas catholique. La façade doit être abandonnée et pour une fois, la vérité doit prévaloir. ”
Voris a expliqué que le pape François avait poussé l'Église à «s'aligner sur une théologie contrefaite inspirée par un athéisme sans Dieu, et dans la hâte de le faire, il s'est entouré de nombreux scélérats cléricaux - dont certains ont été complices de l'exécution ou de la couverture d'abus sexuel de mineurs ou de jeunes adultes, principalement des hommes. "
«L’Église catholique s’est infiltrée de l’intérieur et cette infiltration remonte au moins au pontificat du pape Pie IX», a déclaré l’auteur catholique Dr. Taylor Marshall. «Il s’agit d’une attaque contre la foi surnaturelle, les miracles, la révélation divine et l’origine de notre création: l’identité divine de l’homme et de la femme, l’institution du mariage humain et le précepte de la loi naturelle qui veut être fécond et se multiplier avec le mariage. De plus, c'est une résurrection du paganisme "que vous deveniez des dieux".
"Le pape François a signé un document à Abou Dhabi qui contient une phrase qui a des conséquences explosives pour la foi catholique", a déclaré Marco Tosatti, de l' Italie . «Le voici:" Dieu veut que le pluralisme et la diversité des religions, la couleur, le sexe, la race et la langue soient sa sagesse ". Les implications d'une phrase de ce type sont évidentes: si Dieu a voulu… qu'il y ait plusieurs religions, on peut en déduire que toutes les religions sont la volonté divine et que toute personne est donc libre de choisir la religion qui lui convient le mieux. ”
"Cette phrase est profondément fausse du point de vue des chrétiens et des catholiques", a déclaré Tosatti.
"Personnellement, je crois que cette déclaration est l'une des phrases les plus dévastatrices pour le catholicisme jamais prononcée par un pape, et qu'il s'agisse d'une affirmation substantielle de relativisme", a-t-il ajouté.
«Parmi les innovations les plus menaçantes introduites par le prochain Synode d’Amazonie figure la promotion d’une forme de ministère ordonné pour les femmes», a déclaré la journaliste française Jeanne Smits.
Elle a averti que la théologie indienne promue par le synode exige l'ordination de femmes comme ministres. «Cela s'inscrit dans la logique de la spiritualité autochtone traditionnelle, c'est-à-dire du paganisme. Ou si vous voulez aller un peu plus loin: l'idolâtrie. "
«Le Synode amazonien va se disputer sur le rôle des femmes dans l'Église, alors que l'Église a déjà la plus belle réponse à cet argument: la Vierge Marie», a déclaré Smits. «Quand Dieu a créé le cosmos - ce qui signifie beauté - il était en train de constituer un foyer terrestre et une dot appropriés pour sa fille, sa mère et son épouse. Elle est notre reine, la reine de l'univers et même la reine des anges, au grand mécontentement de Satan, puisqu'il doit se soumettre et être vaincu par une simple femme, par une mère qui peut nous communiquer la vie éternelle par le sacrifice de son fils bien-aimé. "
«Notre vision de la femme est définie par cela. Que pourrions-nous vouloir de plus? »Demanda Smits.
Accusation, intercession fervente et «temps pour les héros et les saints»
«Avec tout le respect que je dois aux autorités ecclésiastiques, j'accuse tous ceux qui ont approuvé ou approuveront l' Instrumentum laboris de l'Amazonie, du polythéisme et plus précisément du polydémonisme, parce que, citant le Psaume 95,« Toutes les divinités des Gentils sont Les démons; notre Seigneur a plutôt créé les cieux », a déclaré de Mattei.
«J'appelle les cardinaux et les évêques encore catholiques à faire entendre leur voix contre ce scandale. Si leur silence continue, nous continuerons à rechercher l'intervention des anges et de Marie reine des anges, afin de préserver la Sainte Église de toute forme de réinvention, de déformation et de réinterprétation », a ajouté de Mattei.
John-Henry Westen a souligné que malgré toutes les préoccupations graves exprimées par les conférenciers, «cela ne veut pas dire que nous n'aimons pas le pape François. En effet, ce ne serait pas du tout un amour de dissimuler ces préoccupations monumentales et de rester silencieuses à leur sujet, car elles lui nuisent le plus. Il devra répondre à Christ au jugement, comme nous le ferons tous. "
«Nous devons continuer à prier chaque jour pour le pape, pour sa conversion», a déclaré Westen.
"Cela ne prend pas un théologien de reconnaître que la foi est déformée", a-t-il ajouté. «Nous ne quitterons pas l'Église. c'est la seule vraie église et il n'y en a pas d'autre. Nous nous battrons pour la vérité du Christ dans l'Église, car nous sommes prêts à mourir pour cette foi. ”
Lors de la période de questions et réponses, lorsque la question inévitable concernant la possibilité d'un schisme a été soulevée, le professeur de Mattei a déclaré que nous devions prier pour «une véritable contre-réforme, une contre-révolution, une restauration du vrai christianisme».
Bien que nous menions une guerre contre les forces du chaos dans l’Église, «la division de notre ennemi est notre force», a déclaré de Mattei.
"C'est un moment effrayant", a déclaré Michael Matt. «Si ce synode est conforme aux prévisions de plusieurs cardinaux, il s'agit de la plus grande nouvelle de l'histoire du monde, à l'exception de la crucifixion de Dieu. Rien n’est plus grand que l’Épouse du Christ qui lève et brandit le drapeau de la reddition. »
«Si cela se produit, c'est une histoire énorme et des gens formidables se porteront à la défense de l'Église - des héros et des saints», a proclamé Matt. "Préparons nos enfants à une croisade et inspirons-les."
SOURCE :
https://www.lifesitenews.com/news/lay-catholic-leaders-warn-about-amazon-synod-pope-francis-has-gravely-harmed-the-faith-it-is-time-to-say-it-out-loud
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Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?
Merci Admin
.Dans la « Bible des Peuples » j’ai lu un commentaire que je trouve intéressant :
« L’histoire nous montre à plusieurs reprises que c’est le peuple qui préserve la foi quand les autorités ne le font pas. Ainsi, au quatrième siècle de notre ère, beaucoup d’évêques soutenus par l’empereur romain acceptèrent les erreurs d’Arius, qui niait la divinité du Christ. Dans une Église où l’autorité vient d’en haut, mais où de fait l’empereur nommait les évêques, la situation semblait désespérée malgré le courage de quelques grands évêques comme Saint Hilaire et Saint Athanase. C’est la résistance du peuple chrétien qui assura la victoire de la foi. »
http://www.bibledespeuples.org/Livres/index.html?Liv=2R
chapitre 11
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