SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9
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SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?

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Message  Admin Mar 13 Aoû 2019 - 11:37

MGR SCHNEIDER : LE PAPE FRANÇOIS A LE DEVOIR STRICT DE RÉAFFIRMER LE CÉLIBAT SACERDOTAL AU SYNODE AMAZONIEN !


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Bishop11


par Maike Hickson

18 juillet 2019 ( LifeSiteNews ) - Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d'Astana (Kazakhstan), a déclaré que le pape François avait "le devoir strict de préserver l'héritage apostolique du célibat sacerdotal" au Amazon Synod à venir et de transmettre cet héritage "à son propre successeur et à la génération suivante".

"Il ne peut soutenir de la moindre manière - par silence ou par conduite ambiguë - le contenu manifestement gnostique et naturaliste de parties de l' Instrumentum laboris (document de travail), ainsi que l'abolition du devoir apostolique du célibat sacerdotal (qui régionale, puis naturellement et petit à petit, elle deviendra universelle) ", a déclaré Mgr Schneider dans un document de 8 pages critiquant le document de travail du synode, ainsi que les déclarations de Mgr Erwin Kräutler, l'un des principaux organisateurs du prochain Synode, l'un des principaux auteurs du document de travail. Les commentaires de Schneider ont d' abord été publiés en allemand sur le site Web autrichien Kath.net et apparaissent ici en anglais sur LifeSiteNews (lire le document complet ci-dessous).

"Même si le pape le ferait lors du prochain Synode d'Amazon", a poursuivi Schneider, "il violerait gravement son devoir de Successeur de Pierre et de Représentant du Christ et provoquerait une éclipse spirituelle intermittente dans l'Église. Mais Christ, invincible Soleil de vérité, ré-éclairera cette brève éclipse en envoyant à nouveau à son Église des papes saints, courageux et fidèles, car les portes de l'enfer ne peuvent vaincre le rocher de Pierre (voir Matthieu 16:18). La prière du Christ pour Pierre et ses successeurs est infaillible. C'est-à-dire qu'après leur conversion, ils renforceront à nouveau leurs frères dans la foi (voir Luc 22:32). "

Mgr Schneider a déclaré que le synode parlait d'une élite cléricale européenne qui souhaitait créer "une secte" amazonienne-catholique ", pratiquant l'adoration de la nature et possédant un sacerdoce féminin." Ces prélats, principalement d'origine européenne, "veulent réellement nouvelle confession chrétienne », a expliqué Schneider.

Schneider critique en détail la récente interview de Mgr Kräutler avec la chaîne de télévision autrichienne ORF, dans laquelle il réclame, comme le rapporte LifeSiteNews, un sacerdoce marié et «au moins une femme diacre» en raison du manque de prêtres dans la région amazonienne. Mgr Schneider a contredit son collègue, affirmant qu'il n'y a pas de «droit à la Sainte Eucharistie», mais plutôt que «le sacrement de l'Eucharistie est le don ultime de Dieu». Le véritable scandale, a-t-il déclaré, est «le fait qu’au cours des dernières décennies en Amazonie, aucune initiative pastorale intensive pour encourager les vocations n’ait été lancée.

En effet, dans sa récente interview avec l' ORF, Mgr Kräutler lui-même a été interrogé sur les raisons pour lesquelles il y avait si peu de vocations dans son diocèse au cours de ses plus de 30 ans d'expérience comme évêque ordinaire. Il a admis n'avoir ordonné que des prêtres et que la moitié d'entre eux avaient quitté la prêtrise.

Mgr Schneider a recommandé qu'au lieu d'abolir le célibat sacerdotal, des initiatives de prière visant à accroître le nombre de vocations soient lancées dans toute l'Amazonie et qu'un «mode de vie exemplaire et saint des missionnaires» serait nécessaire. On devrait établir «un système bien organisé avec des prêtres missionnaires errants qui devraient se rendre à des endroits individuels - même quelques fois par an - afin de tenir un véritable festin spirituel avec de bonnes confessions et des messes qui sont célébrées d'une manière digne. "

Schneider a proposé que le Saint-Sacrement soit réservé dans des paroisses où aucun prêtre ne puisse être présent et que les fidèles soient informés de la nécessité de respecter des heures régulières d'adoration eucharistique. Il a également recommandé la pratique des communions spirituelles lorsque aucun prêtre n'est disponible et a évoqué l'histoire des catholiques japonais qui ont gardé la foi sans prêtres pendant deux cents ans. Selon l'évêque Schneider, l'essentiel est la foi, la prière et une vie selon les commandements de Dieu.

Comme Schneider le montre, au cours des dernières décennies, «certains missionnaires en Amazonie se sont détournés du véritable esprit de Jésus-Christ, des apôtres et des saints missionnaires; au lieu de cela, ils se sont tournés vers l'esprit de ce monde. "Il semble évident que Mgr Kräutler" et nombre de ses compagnons de clercs réclamés sont maintenant des prêtres caricaturaux se présentant sous la forme de travailleurs humanitaires, d'employés d'ONG, de syndicalistes socialistes, et éco-spécialistes. "

Mgr Schneider a poursuivi: «La vérité, c’est que ceux qui défendent un clergé amazonien marié à l’aide de la ruse de la devise élégamment formulée« hommes éprouvés »(« viri probati ») considèrent les peuples amazoniens comme inférieurs. parce qu’ils supposent dès le départ qu’ils n’ont pas la capacité de donner à l’Église, de leur milieu, des prêtres célibataires. "

"En 2000 ans, tous les peuples et même les barbares ont été capables d'élever leurs propres fils, avec l'aide de la grâce du Christ, à un sacerdoce célibataire, à l'exemple de Jésus-Christ. Les appels à des prêtres mariés pour les peuples amazoniens - Ce qui vient précisément d’ecclésiastiques d’ascendance européenne - contient en soi un racisme caché. On pourrait le dire ainsi: «Nous, Européens, c’est-à-dire que nous, hommes blancs, sommes en effet capables d’un sacerdoce célibataire. Mais pour vous Amazoniens, c’est un peu trop, at-il ajouté.
Ainsi, le prélat kazakh rejette les solutions matérielles aux problèmes de l’Amazonie, telles que le sacerdoce marié. "L'introduction d'un sacerdoce marié en Amazonie", at-il expliqué, "n'engendrerait pas de vrais apôtres, mais plutôt une nouvelle catégorie de prêtres dotés d'une sorte de dynastie". Il faut être conscient que la culture indigène amazonienne " n'a pas encore atteint une maturité fiable et prouvée de générations chrétiennes entières, profondément imprégnées de l'esprit de l'Évangile. "

Mgr Schneider poursuit en expliquant que, tout au long de l’histoire de l’Église, les peuples autochtones, tels que les tribus allemandes, ont reçu d’abord les instructions de grands missionnaires, jusqu’à ce qu’ils aient une foi et une culture catholiques profondément enracinées et soient capables de former leurs propres prêtres. Cependant, cela peut prendre des siècles, a-t-il ajouté.

De sa propre expérience au Brésil, Mgr Schneider s'est rendu dans un séminaire là-bas et insiste sur le fait que les cultures indigènes «sont aussi elles-mêmes assoiffées des sources de la vie divine et éternelle».

Mgr Schneider a vivement réprimandé les prélats réformistes qui participent maintenant à la préparation du synode amazonien. Il déclare qu '«en abusant du nom de Jésus et de la sainte charge épiscopale et sacerdotale, des missionnaires et même des évêques ont prêché en Amazonie principalement un évangile de la vie terrestre, un évangile de l'estomac, et non un évangile de la Croix; un évangile de l'adoration de la nature, de la forêt, de l'eau, du soleil, un évangile de l'adoration de cette si brève vie matérielle terrestre. ”

Schneider n'est pas la seule voix de résistance contre ce prochain Synod d'Amazon. Les cardinaux Walter Brandmüller , Gerhard Müller , Raymond Burke et Mgr Marian Eleganti ont vivement critiqué le document de travail synodal du 17 juin. Le père Nicola Bux, théologien respecté, vient également de publier son rejet fondamental des principales affirmations de ce document. Bux dit que le synode amazonien est une tentative de "créer une autre église" en "démolissant" la véritable église de l'intérieur.

Le Synode pan-amazonien aura lieu à Rome du 6 au 27 octobre. La plupart des pères synodaux seront issus de la région amazonienne. Ainsi, certains évêques plus conservateurs de régions telles que l’Asie, l’Europe de l’Est et l’Afrique ne seront pas en mesure de contrebalancer les idées les plus progressistes de l’Amazonie.

***

Déclaration complète de Mgr Schneider sur le document de travail du Synode d'Amazonie :  

Dans son entretien avec l'ORF [un radiodiffuseur national autrichien de services publics], le 14 juillet, Mgr Kräutler a déclaré qu'il était «presque scandaleux» que dans de nombreuses paroisses de l'Amazone, la Sainte Eucharistie soit à peine célébrée. Cette façon de parler en elle-même est déjà floue et nettement tendancieuse. Personne n'a droit à la Sainte Eucharistie. Le sacrement de l'Eucharistie est le don ultime de Dieu. On peut parler de scandale dans les paroisses catholiques quand la foi y est reniée et non pratiquée, quand Dieu est insulté par la mépris de ses commandements, par de graves péchés contre la charité, par l'idolâtrie, le chamanisme, etc. On pourrait parler d'un scandale dans une paroisse catholique quand les gens n'y prient pas assez. Ce serait un vrai scandale.

On devrait plutôt parler de scandale quand on songe au fait qu'au cours des dernières décennies en Amazonie, aucune initiative pastorale intensive pour encourager les vocations n'a été lancée, des initiatives conformes à l'expérience de l'Église vieille de 2000 ans. C'est-à-dire par des prières constantes, des sacrifices spirituels et un mode de vie exemplaire et saint de la part des missionnaires eux-mêmes. Un des moyens les plus efficaces pour favoriser de solides vocations sacerdotales, y compris en Amazonie, est constitué par des missionnaires qui mènent une vie de vrais hommes de prière, de vrais apôtres, c’est-à-dire avec l’aide d’une vie amoureuse et sacrificielle totalement dédiée. au Christ et au salut des âmes immortelles.

Ceux que Mgr Kräutler et nombre de ses compagnons de voyage religieux demandent maintenant sont plutôt des prêtres caricaturaux sous la forme de travailleurs humanitaires, d’employés d’ONG, de syndicalistes socialistes et d’éco-spécialistes. Mais ce n'est pas la mission de Jésus-Christ, du Dieu incarné qui est venu donner sa vie à la croix afin de racheter l'humanité du plus grand mal. C'est-à-dire la rédemption du péché, afin que tous les hommes puissent avoir la vie divine et surnaturelle, et qu'ils la possèdent aussi abondamment (voir Jean 10:10).
Il ne tient pas à employer l’astuce pour dramatiser «la faim eucharistique» ou l’absence de célébrations eucharistiques, car ce n’est pas la réception de la Sainte Eucharistie qui est nécessaire au salut, mais la foi, la prière et une vie selon Les commandements de Dieu.

Si, pendant une longue période et faute de prêtres, les catholiques ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion, il faut leur demander de pratiquer la communion spirituelle qui a une grande force et un grand effet spirituels. Les pères du désert, par exemple, ont vécu pendant des années sans l'eucharistie et sont parvenus à une grande union avec le Christ. Pendant des années, mes parents et moi-même avons été incapables de recevoir la Sainte Communion en Union soviétique. Mais nous avons toujours pratiqué la communion spirituelle, qui nous a procuré beaucoup de force et de consolation spirituelles. Quand un prêtre venait alors et que nous pouvions nous confesser nous-mêmes, participer au Saint Sacrifice de la Messe et recevoir la Sainte Communion sacramentellement, c’était alors un véritable festin pour nous et nous avons fait l’expérience très joyeuse et profonde de la joie. le don de la prêtrise et le don de l'Eucharistie sont.

On devrait construire en Amazonie un système bien organisé avec des prêtres missionnaires errants qui devraient se rendre à des endroits individuels - même quelques fois par an - pour organiser un véritable festin spirituel avec de bonnes confessions et des messes saintes célébré d'une manière digne. Ensuite, ils pourraient aussi laisser Jésus dans le tabernacle afin que les catholiques puissent l'adorer, et leur montrer comment tenir l'adoration eucharistique et comment réciter le chapelet avec l'intention de prier pour les bons prêtres autochtones célibataires et les bonnes familles chrétiennes. Alors Dieu leur donnerait, sans doute, cette grâce. Il convient également de demander aux prêtres du monde entier de venir en Amazonie afin d'aider pastoralement les personnes qui s'y trouvent. On peut aussi ordonner des diacres mariés ou, dans des cas exceptionnels, donner des tâches à des acolytes ou à des femmes catholiques fidèles qui exposent le Très Saint Sacrement et dirigent les prières.

Il existe un seul exemple dans l'histoire de l'Église où les catholiques japonais, sans prêtres, ont maintenu la foi catholique pendant plus de deux cents ans. Aujourd'hui, le Japon compte un nombre suffisant de prêtres autochtones, qui sont bien évidemment célibataires. Même si, à l'époque, la culture païenne du Japon rejetait le sacerdoce célibataire, les catholiques japonais tenaient tellement en estime le sacerdoce célibataire qu'il devint un signe d'identification pour les catholiques. C’est-à-dire qu’au XIX e siècle, quand des missionnaires chrétiens sont venus les voir - parmi eux des prédicateurs mariés, ils les ont rejetés pour cette raison même. Mais quand les prêtres catholiques sont venus et quand les catholiques japonais leur ont demandé s'ils étaient mariés et qu'ils ont répondu négativement, ils ont ensuite été accueillis par ces fidèles en tant que prêtres de la véritable Église de Jésus-Christ. Ainsi, au XIX e siècle, l’Église aurait pu invoquer les mêmes arguments qu’aujourd’hui le Synode amazonien afin d’ordonner des prêtres mariés indigènes, car à cette époque, de nombreuses paroisses de certaines régions missionnaires ne pouvaient avoir la visite d’un Prêtre quelques fois dans l'année.

Le mariage sacerdotal a été légalisé dans l'Église d'Orient au 7 ème siècle, mais pas à cause du manque de prêtres - à l'époque, il y avait une surabondance de prêtres, en particulier à Constantinople. C’était plutôt par indulgence pour la faiblesse humaine, car ceux qui, dans le rôle épiscopal et sacerdotal imitaient Jésus-Christ - le Grand Prêtre Éternel de la Nouvelle Alliance - et qui assumaient la fonction ordonnée en la personne de Christ, la tête avait dévié et s'est éloigné de la règle apostolique d'une vie célibataire. À l'époque, dans l'Église grecque, il s'agissait d'une solution régionale d'église locale, mais que les pontifes romains n'ont toutefois pas reconnue ni acceptée. C'était à l'époque une déviance et une infidélité envers l'imitation exigeante du Christ, vécue par les apôtres dans toute leur continence sexuelle, à partir du moment où ils ont été appelés et jusqu'à la mort. Parce que l'apôtre Pierre a clairement témoigné de ce mode de vie et il l'a également confirmé: «Nous avons tout quitté: même la femme et les enfants» (Matthieu 19:27).

Tous les Pères de l'Église exerçant des fonctions épiscopales et sacerdotales ont vécu la prêtrise dans la continence sexuelle. Même si certains d'entre eux avaient été mariés (Saint Hilaire , par exemple ), il a été prouvé qu'ils avaient eux-mêmes commencé à vivre dans la continence sexuelle et qu'ils n'avaient plus eu d'enfants dès qu'ils avaient reçu l'ordination épiscopale ou sacerdotale, car connaissait et respectait la règle apostolique de la continence sexuelle sacerdotale et épiscopale.

L’Église romaine a fidèlement transmis cette norme apostolique et l’a toujours défendue jusqu’à aujourd’hui, avec une exception qu’elle a admise dans le cas des Églises orientales, lors de négociations en vue de l’union avec le Siège apostolique depuis les Conseils de la Réunion de Lyon et de Florence. Ici, elle a autorisé un sacerdoce marié pour des raisons d'unité.

L'introduction d'un sacerdoce marié en Amazonie ne ferait pas naître de vrais apôtres, mais plutôt une nouvelle catégorie de prêtres au sein d'une sorte de dynastie. Dans le même temps, il convient de garder à l'esprit que la culture autochtone des peuples amazoniens n'a pas encore atteint une maturité fiable et prouvée de générations chrétiennes entières, profondément imprégnées de l'esprit de l'Évangile.
Par exemple, les tribus germaniques avaient encore besoin - après la première évangélisation systématique de Saint-Boniface - de plusieurs siècles avant de pouvoir produire de nombreux et éprouvés membres du clergé autochtone indigène.

Sans aucun doute, il existait en Amazonie aux XIX e et XX e siècles des missionnaires héroïques et sacrés: évêques, prêtres, religieuses. Cependant, au cours des dernières décennies, certains missionnaires en Amazonie se sont détournés du véritable esprit de Jésus-Christ, des apôtres et des saints missionnaires; au lieu de cela, ils se sont tournés vers l'esprit de ce monde. Ils ne prêchent plus, avec une conviction absolue, l'unique Rédempteur Jésus-Christ et ne font pas suffisamment d'efforts pour transmettre Sa vie surnaturelle de grâce aux habitants de l'Amazonie afin de les conduire ainsi vers la vie éternelle, vers le ciel et ainsi de suite. même jusqu'au sacrifice de sa propre vie. Souvent, le contraire s'est produit. En abusant du nom de Jésus et de la sainte charge épiscopale et sacerdotale, les missionnaires et même les évêques ont prêché en Amazonie principalement un évangile de la vie terrestre, un évangile de l'estomac, et non un évangile de la Croix; un évangile de l'adoration de la nature, de la forêt, de l'eau, du soleil, un évangile de l'adoration de cette si brève vie matérielle terrestre. Et cela, même si les habitants de cette région sont eux-mêmes assoiffés des sources de la vie divine et éternelle. Une telle façon de missionner l’Amazonie est une trahison du véritable évangile et cette trahison a été perpétrée au cours des dernières décennies dans de vastes régions de cette région. Et maintenant, certains souhaitent légitimer - avec l'aide d'un synode d'évêques au niveau international - cette même trahison de la véritable évangélisation surnaturelle dans l'esprit de Jésus et des apôtres.

L’Amazonie a besoin d’urgence de vrais et saints missionnaires selon l’esprit et l’exemple de la vie des grands missionnaires de l’histoire de l’Église, tels que Saint Boniface, les grands saints missionnaires d’Amérique latine, tels que Saint Turibio de Mogrovejo et Saint José Anchieta. , et beaucoup plus.

Dans son interview, Mgr Kräutler utilise comme justification de l'ordination sacerdotale des femmes pour la célébration de l'Eucharistie une référence à leur «empathie» féminine. Il s'agit ici d'une autre compréhension de l'Église et de l'Eucharistie, du sacerdoce et du diaconat .
L '«empathie» n'est pas un critère théologique solide, mais la volonté de Dieu en est une. L'Église de Dieu n'est ni une corporation, ni un parti, ni un club, ni une institution humaine où l'efficacité et l'empathie humaines sont primordiales, bien que de telles qualités soient certainement utiles. Les critères pour la fonction des apôtres et de leurs successeurs dans la fonction épiscopale - et dans la fonction sacerdotale puis inférieure dans la fonction diaconale - doivent être les mêmes que ceux que Christ nous a donnés et que l'Église a toujours conservés: Tout d'abord, ce sont des hommes, ensuite ils doivent convenir à leur moralité et à leur caractère. Ils doivent être des hommes de foi, remplis du Saint-Esprit, préparés à vivre dans le célibat; les hommes qui mettent en premier lieu la prière et la proclamation de l'enseignement du Christ; des hommes prêts à être de vrais bergers et à donner leur vie pour le salut des âmes immortelles, pour les personnes qui leur ont été confiées; des hommes qui sont les vrais pères de tous les fidèles et pas simplement d'une dynastie familiale personnelle limitée; des hommes qui sont de vrais époux de la mariée du Christ, de l'Église, et qui sont ainsi, en tant que tels, des pères et des époux célibataires.

Saint Iraeneus est déjà un témoin au 2 e siècle de l'unité de la foi et de la discipline dans l'Église, et de l'être entre tous les peuples, même si les catholiques convertis de l'époque étaient issus de cultures très différentes et même partiellement contradictoires. : “L’Eglise, bien que dispersée dans le monde entier, conserve cependant avec une attention toute particulière la Foi des Apôtres, comme si elle n’occupait qu’une seule maison. Elle croit également ces vérités comme si elle n’avait qu’une âme, un seul et même cœur, elle les proclamait, les enseignait et les transmettait avec une parfaite harmonie, comme si elle ne possédait qu’une seule bouche. En effet, bien que les langues du monde soient différentes, l’importance de la tradition n’est pourtant que la même. Car les églises qui ont été implantées en Allemagne ne croient ni ne transmettent rien de différent, ni celles d'Espagne, ni celles de Gaule, ni celles d'Orient, ni celles d'Égypte, ni celles de Libye, ni celles qui ont été établis dans les régions centrales du monde. "( Adversus haereses 1, 10, 2)

Au moment de la migration (4 e au 6 e siècle), nombre des paroisses catholiques nouvellement converties dans les tribus germaniques n’avaient peut-être que très peu de possibilités de participer à la messe et de recevoir la Sainte Communion. Après quelques générations, cependant, de ces paroisses germaniques sont venues des générations de prêtres célibataires et généralement exemplaires.

La vérité, c’est que ceux qui défendent un clergé amazonien marié à l’aide du ruse de la devise élégamment formulée «hommes prouvés» (« viri probati ») considèrent les peuples amazoniens comme inférieurs, car ils supposent dès le départ que ils n'ont pas la capacité de donner à l'Église, de leur milieu, des prêtres célibataires. En 2000 ans, tous les peuples et même les barbares ont été capables d'élever leurs propres fils, avec l'aide de la grâce du Christ, à un sacerdoce célibataire, à l'exemple de Jésus-Christ. Les appels à des prêtres mariés pour les peuples amazoniens - qui proviennent précisément d'ecclésiastiques d'ascendance européenne - contiennent en eux-mêmes un racisme caché. Pour résumer, on pourrait le dire ainsi: «Nous, Européens, c’est -à- dire que nous, hommes blancs, sommes en effet capables d’un sacerdoce célibataire. Mais pour vous amazoniens, c'est un peu trop!

Les défenseurs d'un clergé amazonien marié, qui sont en réalité presque tous européens et non indigènes, ne sont finalement pas intéressés par le véritable bien spirituel des fidèles amazoniens, mais par la mise en œuvre de leur propre programme idéologique qui vise à former un clergé marié. également en Europe et ensuite dans toute l'Église latine. Tout le monde sait qu’après l’introduction du premier clergé marié limité d’Amazonie dans la région, il existera, avec l’aide de l’effet domino et dans un laps de temps relativement bref, un clergé régulier marié du rite romain également d'autres parties du monde. Ainsi, l'héritage apostolique d'un sacerdoce célibataire selon le modèle de Jésus-Christ et de ses apôtres serait effectivement détruit dans toute l'Église.

Certains catholiques - ceux qui ne représentent certes pas la majorité des vrais fidèles, mais qui sont plutôt des fonctionnaires d'une riche bureaucratie de l'Église et qui ont atteint des postes de pouvoir dans l'Église - veulent attirer des gens mondains avec l'aide d'un sacerdoce marié et avec un sacerdoce sans sacrifices, sans don de soi et sans amour brûlant surnaturel pour Dieu.

Pour avoir des candidats mariés à l'ordination sacerdotale, aucune initiative de prière particulière n'est nécessaire. Le Seigneur lui-même nous a dit ce que l'Église devrait faire pour que les fidèles aient des prêtres: "donc demandez au Seigneur de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson" (Matthieu 9:38). Il n'y a pas de remède meilleur et plus efficace. que cela. Et s'il y en avait un, notre Seigneur nous l'aurait dit.

Jusqu'à la fin des temps, il n'y aura toujours que peu d'ouvriers dans la vigne du Seigneur. À une époque où il y avait beaucoup de prêtres, le pape saint Grégoire le Grand a prononcé ces mots mémorables: «Vous voyez, le monde est rempli de prêtres, mais néanmoins, il n’ya que peu d’ouvriers dans la moisson du Seigneur.» ( In Ev. hom ., 34) Dieu accomplit toujours son œuvre de grâce et le salut des âmes pour la vie éternelle à l'aide de sacrifices et souvent seulement de quelques personnes, et non à l'aide d'une foule nombreuse. En ce sens, saint Grégoire de Nazianzen a déclaré que Dieu ne se réjouissait pas des chiffres (voir Or . 42,7).

Mgr Erwin Kräutler demande ensuite dans l’interview: «Que pouvons-nous faire en tant qu’Église pour que ces personnes puissent célébrer l’Eucharistie?» La vie de la paroisse, ajoute-t-il, est magnifique, «mais le centre manque.» La réponse à cette question est la suivant: le centre est Christ, la vérité telle qu’elle l’enseigne, l’exemple donné par Lui. Le tabernacle est le véritable centre de l'Église ici sur terre et le centre de chaque paroisse locale. Si une communauté locale catholique en Amazonie a le tabernacle - et la plupart d'entre eux en ont un -, alors ils ont le centre, alors rien ne manque en fin de compte, car ils ont Dieu au milieu d'eux, Dieu avec la chair et le sang présents au milieu d'eux!

Il faut rassembler les catholiques en Amazonie autour du tabernacle pour qu'ils aient leurs propres prêtres et, si possible, de nombreux prêtres. Là-bas, les mères et les enfants catholiques devraient envoyer leurs prières intimes à Dieu, donateur de tous les dons, pour le bien des prêtres autochtones célibataires dotés d'un esprit apostolique. On devrait commencer une chaîne d'adoration eucharistique à travers toute l'Amazonie. Une telle chaîne d'adorations eucharistiques de la part des simples fidèles, ainsi que de leurs évêques et de leurs prêtres - même s'ils sont peu nombreux - apportera sans aucun doute - à l'époque choisie par Dieu - aux prêtres de l'Amazone ces prêtres sont selon le cœur de Jésus. Il ne faut pas abuser des peuples amazoniens pour défendre leurs propres idéologies décadentes et hérésies théologiques fabriquées en Europe.

De grandes parties du document de travail ( Instrumentum laboris ) du Synode amazonien et les exigences de ces prêtres décorent l'image du Christ Roi avec des gemmes précieuses, avec des devises telles que «hommes éprouvés», «faim eucharistique», «empathie féminine». ”Ils souhaitent ainsi mettre en œuvre, plus facilement, le mariage sacerdotal et l'ordination féminine. Les vrais catholiques de l’Amazonie et d’autres parties du monde y reconnaîtront cependant l’image du renard et ne le considéreront pas comme l’image de Jésus-Christ Roi. De grandes parties de l' Instrumentum laboris et des revendications révolutionnaires de Mgr Erwin Kräutler et de ses compagnons de clergé représentent en effet une attitude intellectuelle très semblable à la Gnose et au naturalisme qui souhaitait entrer dès le début dans l'Église, comme Saint Iraeneus de Lyon lui-même atteste l'avoir été au 2 ème siècle: «Tel est donc leur système, que ni les prophètes, ni le Seigneur ont enseigné, ni les apôtres n'ont délivrés, mais dont ils se vantent, qu'au-delà avoir une connaissance parfaite. Ils recueillent leurs points de vue d'autres sources que les Écritures; et, pour employer un proverbe commun, ils s’efforcent de tisser des cordes de sable, tout en s’efforçant d’adapter avec un air de probabilité à leurs propres affirmations particulières les paraboles du Seigneur, les paroles des prophètes et les paroles du Apôtres, afin que leur projet ne semble pas totalement sans soutien. Ce faisant, cependant, ils ne tiennent pas compte de l'ordre et de la connexion des Écritures et, dans la mesure où ils reposent, démembrent et détruisent la vérité. En transférant des passages, en les habillant à nouveau et en créant une chose à partir d'une autre, ils parviennent à en induire plus d'un par leur art méchant en adaptant les oracles du Seigneur à leurs opinions. Leur façon d'agir est comme si, après qu'une belle image de roi avait été construite par un artiste habile à partir de bijoux précieux, alors cette image de l'homme en pièces, devait réarranger les pierres précieuses et les ajuster ensemble pour en faire un chien ou un renard, et même cela, mais mal exécuté; et devrait ensuite maintenir et déclarer que c’était la belle image du roi construite par l’artiste habile, désignant les bijoux admirablement assemblés par le premier artiste pour former l’image du roi, mais ils ont effet, transféré par celui-ci à la forme d'un chien, et en exposant ainsi les bijoux, devrait tromper les ignorants qui n'avaient aucune idée de ce à quoi ressemblait la forme d'un roi, et les persuader que cette misérable ressemblance du renard était, fait, la belle image du roi. De la même manière, ces personnes associent des fables de vieilles femmes, puis s’efforcent - en s’éloignant violemment de leurs propres relations, mots, expressions et paraboles, d’adapter les oracles de Dieu à leurs fictions sans fondement »( Adversus haereses 1, 8, 1).

Il est évident que le contenu d’une grande partie de l’ Instrumentum laboris , les exigences de l’évêque Erwin Kräutler et de ses compagnons de clergé veulent vraiment une nouvelle confession chrétienne, que l’on appellera alors peut-être «Église amazonienne catholique». mais qui devient finalement une secte par rapport à la véritable Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Celui-ci est allé, et va toujours, à travers tous les temps, toujours le même dans la fidélité inconditionnelle à la pureté de la Foi et à l'héritage immuable des Apôtres dans la liturgie et dans la discipline de l'Église. Les catholiques de notre époque répondront vivement à une telle secte «amazonienne-catholique» - qui pratique l'adoration de la nature et qui aura un sacerdoce féminin - avec les paroles autrefois prononcées par Saint Augustin aux membres de la secte des donatistes: «L’Église dans le monde entier est en sécurité dans ses appréciations de la vérité!» ( Securus iudicat orbis terrarum: Contra epistolam Parmeniani 3, 3).

Le successeur de Pierre, le pape, a le devoir strict, comme le lui a confié par Dieu, en tant que titulaire du siège de la vérité ( cathedra veritatis ), de préserver, dans sa pureté et son intégrité, la vérité de la foi catholique, Constitution divine de l'Église, l'ordre sacramentel institué par le Christ et l'héritage apostolique du célibat sacerdotal; et de les transmettre à son successeur et à la génération suivante. Il ne peut soutenir de la manière la plus légère - par le silence ou par une conduite ambiguë - le contenu manifestement gnostique et naturaliste de certaines parties de l' Instrumentum laboris , ainsi que l'abolition du devoir apostolique du célibat sacerdotal (qui serait d'abord régional et puis naturellement, et pas à pas, devient alors universel). Même si le pape le faisait lors du prochain synode amazonien, il violerait gravement son devoir de successeur de Pierre et de représentant du Christ, et provoquerait une éclipse spirituelle intermittente dans l'Église.

Mais Christ, invincible Soleil de vérité, ré-éclairera cette brève éclipse en envoyant à nouveau à son Église des papes saints, courageux et fidèles, car les portes de l'enfer ne peuvent vaincre le rocher de Pierre (voir Matthieu 16:18). . La prière du Christ pour Pierre et ses successeurs est infaillible. C'est-à-dire qu'après leur conversion, ils renforceront à nouveau leurs frères dans la foi (voir Luc 22:32).
La vérité, telle que l’a formulée saint Irénée, restera également en vigueur à une époque d’éclipse spirituelle intermittente dans l’Église - comme c’est le cas pour notre époque, avec la permission insondable de Dieu: «Car, dans l’Église romaine, la Tradition apostolique est toujours préservée de la part des fidèles qui sont partout »( Adversus haereses 3, 3, 2).

+ Athanasius Schneider Evêque auxiliaire de l'archidiocèse de Sainte Marie d'Astana

SOURCE :

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Message  Admin Sam 17 Aoû 2019 - 11:45

SYNODE D'AMAZONIE OU CONCIL VATICAN III ?


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Cvii-110


(17 août 2019) - Pour les catholiques, le panorama dans la Sainte Église catholique et apostolique romaine devient de plus en plus sombre.

L’offensive de gauche préparée par le Synode des évêques sur l’Amazonie préfigure une véritable révolution, non seulement au sens où nous comprenons l’Église, mais avec des répercussions apocalyptiques pour l’ordre mondial.

L’instrumentum laboris récemment publié, le document qui définit l’ordre du jour de ce synode, est vraiment effrayant! pourrait l’appeler, à juste titre, «Document préparatoire pour Vatican III», comme le Synode pan-amazonien est pour Vatican II ce que Vatican II était pour le Concile de Trente.

SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Exampl10

Exemple de progressisme. En d’autres termes, l’explosion des changements pastoraux et doctrinaux que le Concile Vatican II a déclenchés dans l’Église se reproduira avec le lancement de «l’Église amazonienne», mais dans un contexte beaucoup plus grave et radical. La prétendue «herméneutique de la continuité», déjà intenable, s'évapore simplement.

Pour mieux comprendre, il est nécessaire de revenir au pontificat du pape saint Pie X, qui a consacré sa vie à lutter contre le modernisme, une hérésie qui, selon lui, renfermait toutes les hérésies.

SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Saint-10

Après Saint-Pie X, la lutte contre le modernisme a commencé à se ralentir et à céder la place à l'émergence progressive du soi-disant «progressisme», une doctrine qui n'est autre que le modernisme dans un nouvel emballage fallacieux.

Dans le même temps, un assouplissement sentimental s'installa dans l'âme des catholiques, supprimant leur combativité et la remplaçant par une mentalité capitulante, compromettante et adoucie, qui augmenta progressivement jusqu'au concile Vatican II.

Une fois que les catholiques eurent été suffisamment apaisés, les progressistes furent en mesure de lancer les «nouveautés» de Vatican II et de défigurer de plus en plus l'esprit et la mentalité catholiques. La théologie de la libération prend de l'ampleur et la gauche catholique devient très forte.

Certains des fidèles ont été scandalisés par le progressisme et l'ont rejeté. Au lieu de la spiritualité catholique traditionnelle, on leur a proposé une approche charismatique empruntée aux protestants pentecôtistes américains.

Ce changement dans l'Église a scandalisé de nombreux catholiques de faible foi, qui, faute de convictions profondes, ont préféré l'abandonner et rejoindre les dénominations protestantes.

Les pasteurs de l’Eglise n’ont rien fait de pertinent pour ramener les brebis, car la gauche catholique enseigne qu’il est juste de changer de religion. En conséquence, depuis le Concile Vatican II jusqu’à aujourd’hui, le pourcentage de catholiques brésiliens par rapport à la population du pays est passé de 97% à un peu plus de 50%, la plupart des pasteurs observant avec indifférence. Il est même interdit de faire du prosélytisme, c’est-à-dire de faire l’apostolat pour ramener les brebis perdues.

Dans le même temps, une grande partie du clergé devenait de plus en plus défigurée, perdait sa sacralité, sa respectabilité et sa sainteté et devenait de plus en plus amicale avec les vieux loups décimant le troupeau.

La nouvelle des scandales moraux scandaleux suscités par un grand nombre d'ecclésiastiques remplit les journaux de nombreux pays et déconcerte davantage. Avec une profonde tristesse, nous voyons le pontificat actuel parsemé de bizarreries, adoptant des attitudes toujours perplexes et souvent des déclarations contraires à la doctrine traditionnelle, semant ainsi dans l'âme un doute général sur ce qu'est vraiment l'Église catholique, ses principes vrais et immuables, et la question : qu'est-ce qui est juste? Qu'est-ce qui ne va pas?

SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Coloca10

C'est précisément au milieu de ce chaos religieux qu'un synode est convoqué qui lancera une nouvelle église totalement adaptée à la vie tribale des Indiens. Et comme les dirigeants du Synode eux-mêmes l'ont annoncé, Si ce plan réussit, les catholiques qui le suivent changeront réellement de religion et le grand troupeau de Notre Seigneur Jésus-Christ sera réduit à une minorité. Bien que cette minorité ait probablement beaucoup à souffrir, elle sera soutenue par la promesse de Notre Seigneur que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre l'Église et participeront ainsi, avec lui, au triomphe du Cœur Immaculé de Marie Notre Dame a promis à Fatima. cette nouvelle phase sera appliquée à l'Église à travers le monde. C’est l’annonce d’une révolution profonde qui détruira entièrement la véritable idée de l’Eglise chez la plupart des catholiques, les plongeant dans une crise de la foi sans précédent.

SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Pzr-no10

SOURCE :

https://panamazonsynodwatch.info/feature/amazon-synod-or-vatican-council-iii/

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Message  Admin Sam 17 Aoû 2019 - 11:58

UN MARIAGE AMAZONIEN MONTRE LE VISAGE DE L'ÉGLISE DE FRANÇOIS !


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Sans-t66


Sous prétexte de porter le costume traditionnel des tribus Xukuru et Kapinawá, une mariée et un marié se sont présentés pieds nus et à moitié nus devant l'autel pour leur mariage dans une église à Pesqueira, Brésil.

Les photos ont été publiées sur Es.Aleteia.org. Le marié s'est couvert la tête d'un panier en raphia alors qu'il se trouvait dans une église.

Il est emblématique pour l'Eglise de François qu'elle promeuve toute sorte de "tradition" tant qu'elle n'est pas catholique.

SOURCE : https://gloria.tv/article/7vW3SGdmXpmj4rGdxFHTCiJ33

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Message  Admin Lun 19 Aoû 2019 - 10:42

LE DOCUMENT PRÉPARATOIRE POUR LE SYNODE D'AMAZONIE !


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 15489210


Document Préparatoire

Amazonie : Nouveaux Chemins pour l’Église et pour une Écologie Intégrale

Préambule
           
Conformément à l’annonce faite par le Pape François le 15 octobre 2017, l’Assemblée Spéciale du Synode des Évêques se réunira en octobre 2019 pour se pencher sur le thème: Nouveaux chemins pour l’Église et pour l’écologie intégrale. Ces chemins d’évangélisation doivent être pensés pour et avec le Peuple de Dieu qui habite dans cette région : habitants des communautés et des zones rurales, des cités et des grandes métropoles, des populations qui habitent sur les rives des fleuves, des migrants et des personnes déplacées, et, tout spécialement, pour et avec les peuples autochtones.[1]
           
Dans la forêt amazonienne, d’une importance vitale pour la planète, une crise profonde a été déclenchée par une intervention humaine prolongée où prédomine une «culture du déchet» (LS 16) et une mentalité d’extraction. L’Amazonie est une région possédant une riche biodiversité ; elle est multiethnique, multiculturelle et multireligieuse, un miroir de toute l’humanité qui, pour défendre la vie, exige des changements structurels et personnels de tous les êtres humains, des États et de l’Église.
           
Les réflexions du Synode Spécial vont bien au-delà du cadre strictement ecclésial amazonien, car elles s’étendent à l’Église universelle et même au futur de toute la planète. À partir d’un territoire spécifique, nous voulons jeter un pont vers d’autres biomes essentiels de notre monde dont, entre autres, le bassin du Congo, le couloir biologique méso-américain, les forêts tropicales de l’Asie-Pacifique et l’aquifère Guarani.
           
Être à l’écoute des peuples indigènes et de toutes les communautés qui vivent en Amazonie, en tant que premiers interlocuteurs de ce Synode, revêt aussi une importance vitale pour l’Église universelle. Pour cela nous avons besoin d’une plus grande proximité. Nous devons savoir: comment imaginons-nous un “avenir serein” et le “bien vivre” des générations futures ? Comment pouvons-nous collaborer à l’édification d’un monde qui doit rompre avec les structures qui ôtent la vie et avec les mentalités de colonisation pour construire des réseaux de solidarité et d’interculturalité ? Et, surtout, quelle est la mission particulière de l’Église face à cette réalité ?
           
Ce Document Préparatoire se divise en trois parties correspondant à la méthode “voir, juger (discerner) et agir”. À la fin, le texte est complété par des questions en vue d’un dialogue et d’une approche progressive de la réalité et de l’attente régionale d’une «culture de la rencontre» (EG 220). Les nouveaux chemins de l’évangélisation et ceux qui tendent à modeler une Église au visage amazonien passent par les sentiers de cette «culture de la rencontre» dans la vie quotidienne, «dans une harmonie multiforme» (EG 220) et une « sobriété heureuse » (LS 224-225), comme autant de contributions à l’édification du Royaume.

I. VOIR. IDENTITÉ ET ASPIRATIONS DE LA PANAMAZONIE[2]

1.      Le territoire
           
Le bassin amazonien représente pour notre planète une des plus grandes réserves de biodiversité (30 à 50% de la flore et de la faune mondiales) et d’eau douce (20% d’eau douce non congelée de toute la planète); il possède plus d’un tiers des forêts primaires de la planète et, même si les océans sont les principaux capteurs de carbone, ce n’est pas pour autant que le travail de capture du carbone de l’Amazonie cesse d’être significatif. Il s’étend sur sept millions et demi de kilomètres carrés et neuf pays se partagent ce grand biome (Bolivie, Brésil Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela, y compris la Guyane française comme Territoire d’outre-mer).
           
Ce qu’on a coutume d’appeler l’“Isla de la Guayana” ou “Ile guyanaise”, délimitée par le fleuve Orénoque, le Rio Negro, le fleuve Amazone et les côtes atlantiques de l’Amérique du Sud, entre les embouchures de l’Orénoque et de l’Amazone, fait également partie de ce territoire. D’autres espaces sont intégrés à ce territoire car, compte tenu de leur proximité avec l’Amazonie, ils subissent l’influence de son régime climatique et géographique.
           
Cependant, ces données ne configurent pas une région homogène. Nous devons constater que l’Amazonie comportent plusieurs types d’“ Amazonies” en son sein. Dans ce contexte, c’est l’eau, à travers ses cours d’eau, ses rivières et ses lacs, qui constitue l’élément articulateur et intégrateur, dont l’axe majeur est l’Amazone, le fleuve mère et père de tous. Sur un territoire amazonien si différent, nous pouvons comprendre que les différents groupes humains qui l’habitent ont dû s’adapter aux diverses réalités géographiques, écosystémiques et politiques.
           
Durant de nombreux siècles, l’œuvre de l’Église catholique en Amazonie a tendu à apporter des réponses à ces différents contextes humains et environnementaux.

2.         Diversité socioculturelle

Étant donné ses proportions géographiques, l’Amazonie est une région où vivent et cohabitent des peuples et des cultures différents, avec des modes de vie distincts.
           
Pendant longtemps, parfois même des milliers d’années, l’occupation démographique de l’Amazonie a précédé le processus de colonisation ; la prédominance géographique en Amazonie se concentrait près des grands fleuves et des lacs, pour une question de survie qui incluait les activités de la chasse, de la pêche et la culture des terres inondables. Avec la colonisation, et avec la pratique étendue de l’esclavage indigène, de nombreux peuples abandonnèrent ces lieux et se réfugièrent à l’intérieur de la forêt. En outre, au cours de la première phase de la colonisation, un processus de remplacement de la population s’est produit, avec une forte concentration sur les rives des fleuves et des lacs.
           
Bien au-delà des circonstances historiques, les peuples des eaux, dans ce cas précis celui de l’Amazonie, ont toujours entretenu ensemble une relation d’interdépendance avec les ressources hydriques. C’est ainsi que les paysans (campesinos) et leurs familles d’Amazonie utilisent les ressources des terres inondables en respectant, comme toile de fond, le mouvement cyclique de ses fleuves – inondation, reflux et période de sécheresse – en un rapport de respect qui sait que “ la vie mène au fleuve ” et “ le fleuve mène à la vie ”. De plus, les peuples de la forêt, cueilleurs et chasseurs par excellence, survivent avec ce que la terre et la forêt leur offrent. Ces populations veillent sur les rivières et prennent soin de la terre, de la même manière que la terre prend soin d’eux. Elles sont les gardiennes de la forêt et de ses ressources.
           
Cependant, la richesse de la forêt et des fleuves de l’Amazonie est aujourd’hui menacée par les grands intérêts économiques qui s’installent sur diverses parties du territoire. De tels intérêts provoquent, entre autres, l’intensification de l’abattage inconsidéré de la forêt, la pollution des rivières, des lacs et des affluents (à cause de l’usage excessif d’agrotoxiques, de dérivés pétroliers et de l’exploitation minière légale et illégale, et des dérivés de la production de drogues). À cela s’ajoute la trafic de drogue qui, en plus de ce qui précède, met en danger la survie des peuples qui dépendent des ressources animales et végétales de ces territoires.
           
D’un autre côté, les villes d’Amazonie ont connu une croissance très rapide et ont intégré de nombreux migrants contraints de quitter leurs terres et poussés vers la périphérie des grands centres urbains qui avancent vers l’intérieur de la forêt. Dans leur majorité, ce sont des autochtones, des riverains et des Afro-descendants expulsés par l’exploitation minière légale ou illégale, l’industrie d’extraction pétrolière, acculés par l’expansion de l’extraction de bois et les plus touchés par les conflits agraires et socio-environnementaux. Les villes sont également caractérisées par les inégalités sociales. La pauvreté qui s’est développée tout au long de l’histoire a engendré des rapports de subordination, de violence politique et institutionnelle, l’augmentation de la consommation d’alcool et de drogues – aussi bien dans les villes que dans les petites communautés – et représente une blessure profonde dans le corps des différents peuples amazoniens.
           
Les mouvements migratoires les plus récents concernant la région amazonienne se caractérisent surtout par une migration des autochtones de leurs terres vers les villes. Actuellement entre 70 % et 80 % de la population de la Panamazonie habitent dans les villes. Beaucoup de ces indigènes sont sans-papiers ou en situation irrégulière, réfugiés, “ribereños” (riverains) ou appartiennent à d’autres catégories de personnes vulnérables. Cela provoque une attitude croissante de xénophobie et de criminalisation des migrants et des personnes déplacées dans toute l’Amazonie. En même temps, cela donne lieu à l’exploitation des populations amazoniennes, victimes du changement des valeurs de l’économie mondiale, pour laquelle la valeur lucrative est supérieure à la dignité humaine. Un exemple en est l’accroissement dramatique du trafic d’êtres humains, en particulier des femmes, à des fins d’exploitation sexuelle et commerciale. Elles perdent ainsi toute possibilité de jouer un rôle dans les processus de transformation sociale, économique, culturelle, écologique, religieuse et politique de leurs communautés.
           
En somme, l’augmentation démesurée des activités agropastorales, d’extraction et d’abattage de la forêt amazonienne a non seulement endommagé la richesse écologique de la région, de sa forêt et de ses eaux, mais elle a aussi porté atteinte à sa richesse sociale et culturelle. Elle a conduit à un développement urbain forcé ni “ intégral ” ni “ inclusif ” du bassin amazonien. En réponse à cette situation, on constate un accroissement des capacités d’organisation et une avancée de la société civile, avec une attention particulière portée aux problématiques environnementales. Dans le domaine des relations sociales, malgré ses limites, l’Église catholique a généralement entrepris un travail significatif, en renforçant ses propres parcours à partir de sa présence incarnée et de sa créativité pastorale et sociale.

3.         Identité des peuples autochtones
           
Les neuf pays qui composent la Panamazonie comptent environ trois millions d’indigènes, représentant quelque 390 peuples et nationalités distincts. De même, selon des données fournies par les institutions spécialisées de l’Église (par ex. Consejo Indigenista Misionero de Brasil, le Conseil Indigène Missionnaire du Brésil) et d’autres, entre 110 et 130 Pueblos Indígenas en Aislamiento Voluntario (PIAV), c’est-à-dire des Peuples Indigènes en Isolement Volontaire ou “ peuples libres ” vivent sur ce territoire. Par ailleurs, ces derniers temps, on a vu apparaître une nouvelle catégorie de personnes constituée par les autochtones qui vivent au sein du tissu urbain, dont certains sont reconnaissables comme tels, tandis que d’autres disparaissent dans ce contexte et sont, pour cela, qualifiés d’“ invisibles ”. Chacun de ces peuples représente une identité culturelle particulière, une richesse historique spécifique et une façon particulière de voir le monde et ce qui l’entoure et d’entretenir avec lui une cosmovision et une territorialité spécifiques.
           
Au-delà des menaces qui émergent de leurs propres cultures, les peuples autochtones ont subi, dès leurs premiers contacts avec les colonisateurs, de fortes menaces externes (cf. LS 143, DAp 90). Contre ces menaces, les peuples indigènes et les communautés amazoniennes s’organisent, luttent pour la défense de leurs vies et de leurs cultures, de leurs terres et de leurs droits, et de la vie de l’univers et de la création tout entière. Les plus vulnérables demeurent toutefois les “ Peuples Indigènes en Isolement Volontaire ” (PIAV), qui ne possèdent aucun instrument de dialogue et de négociation avec les agents extérieurs qui envahissent leurs territoires.
           
Certains “ non-Indigènes ” ont de grandes difficultés à comprendre l’altérité indigène et, très souvent, ne respectent pas la différence de l’autre. À propos du respect des peuples autochtones et afro-américains, le document d’Aparecida déclare: « La société tend à les mépriser, en méconnaissant leur différence. Leur situation sociale est marquée par l’exclusion et la pauvreté» (DAp 89). Cependant, comme l’a fait remarquer le Pape François à Puerto Maldonado : «Leur cosmovision, leur sagesse ont beaucoup à nous enseigner, à nous qui n’appartenons pas à leur culture. Tous les efforts que nous déploierons pour améliorer la vie des peuples amazoniens seront toujours insuffisants» (Fr. PM).
           
Ces dernières années, les peuples indigènes ont commencé à écrire leur propre histoire et à découvrir d’une manière plus formelle leurs cultures, leurs coutumes, leurs traditions et leurs savoirs. Ils ont raconté les enseignements reçus de leurs aînés, de leurs parents et de leurs grands-parents, qui constituent leur mémoire personnelle et collective. Aujourd’hui, être autochtone ne se réduit pas seulement à une appartenance ethnique. Mais cela se réfère aussi à la capacité de conserver leur identité sans s’isoler des sociétés qui les entourent et avec lesquelles elles interagissent.
           
Face à ce processus d’intégration surgissent des organisations indigènes qui militent pour le renforcement de l’histoire de leurs peuples, pour orienter la lutte en faveur de l’autonomie et de l’autodétermination : «Il est juste de reconnaître qu’il existe des initiatives porteuses d’espérance qui naissent dans vos propres rangs et dans vos organisations et permettent que les peuples autochtones eux-mêmes ainsi que les communautés soient les gardiens des forêts, et que les ressources produites par la sauvegarde de ces forêts reviennent comme bénéfice à leurs familles, pour l’amélioration de leurs conditions de vie, pour la santé et l’éducation de leurs communautés» (Fr. PM). Toutefois, aucune initiative ne peut ignorer que la relation d’appartenance et de participation qu’entretiennent les habitants de l’Amazonie avec la création fait partie de leur identité et contraste avec une vision mercantiliste des biens de la création (cf. LS 38).
           
Dans beaucoup de ces contextes, l’Église catholique est présente, à travers ses missionnaires, hommes et femmes, engagés dans la cause des peuples autochtones et amazoniens.

4.         Mémoire historique ecclésiale
           
Le début de l’histoire de la présence de l’Église en Amazonie s’insère dans le cadre de l’occupation coloniale espagnole et portugaise. L’incorporation de l’immense territoire amazonien à la société coloniale puis son appropriation par des États nationaux se sont déroulées au cours d’un processus qui a duré plus de quatre siècles. Jusqu’au début du XXème siècle, les voix qui s’élevaient pour défendre les peuples indigènes étaient faibles – mais non absentes – (cf. Pio X, Lettre encyclique Lacrimabili Statu, 7.06.1912). Avec le Concile Vatican II, ces voix se sont renforcées. Pour encourager «le processus de changement avec les valeurs évangéliques», la IIème Conférence de l’Épiscopat latino-américain, organisée à Medellín (1968), rappela, dans son Message aux Peuples d’Amérique latine, que «malgré ses limites», l’Église « a vécu avec nos peuples le processus de la colonisation, de la libération et de l’organisation ». Et la IIIème Conférence de l’Épiscopat latino-américain, qui s’est tenue à Puebla (1979), nous a rappelé que l’occupation et la colonisation du territoire amérindien furent « un énorme processus de dominations », chargé de « contradictions et de déchirements » (DP 6). Plus tard encore, la IVèmeConférence de Saint-Domingue (1992) a attiré notre attention sur «un des épisodes les plus tristes de l’histoire latino-américaine et des Caraïbes», qui «fut le déplacement forcé, comme esclaves, d’un immense nombre d’Africains». Saint Jean-Paul II qualifia ce déplacement d’«holocauste méconnu» auquel «ont pris part des personnes baptisées qui n’ont pas vécu leur foi» (DSD 20; cf. Jean-Paul II, Discours à la communauté catholique de l’île de Gorée, Sénégal, 22.02.1992, n.3; Message aux Afroaméricains, Saint-Domingue, 12.10.1992, n.2). Pour cette «offense scandaleuse pour l’histoire de l’humanité » (DSD 20), le Pape et les délégués à Saint-Domingue demandèrent pardon.
           
Aujourd’hui, malheureusement, des vestiges du projet de colonisation demeurent, créant des représentations d’infériorisation et de diabolisation des cultures indigènes. Cela affaiblit les structures sociales autochtones et permettent de les déposséder de leurs connaissances intellectuelles et de leurs moyens d’expression. Ce qui est effrayant, c’est qu’aujourd’hui, 500 ans après la conquête, plus ou moins 400 ans de mission et d’évangélisation organisées et 200 ans d’indépendance des pays qui forment la Panamazonie, des processus similaires continuent de s’étendre sur ce territoire et ses habitants, victimes aujourd’hui d’un néocolonialisme féroce «sous couvert de progrès». Probablement, comme l’a affirmé le Pape François à Puerto Maldonado, les peuples natifs d’Amazonie n’ont jamais autant été menacés qu’aujourd’hui. Désormais, à cause de l’offense scandaleuse des «nouveaux colonialismes», «l’Amazonie est une terre disputée sur plusieurs fronts » (Fr. PM).
           
Au long de son histoire missionnaire, l’Amazonie a été un lieu concret de crucifixion, avec de nombreux lieux de martyre. L’Église a également appris que les nombreux et différents peuples qui habitent ce territoire depuis dix mille ans ont bâti leurs cultures en harmonie avec le milieu environnant. Les cultures précolombiennes ont offert au christianisme ibérique qui accompagnait les “conquistadores”, de multiples ponts et connections possibles «comme l’ouverture à l’action de Dieu, avec un sentiment de gratitude pour les fruits de la terre, le caractère sacré de la vie humaine et la valorisation de la famille, le sens de la solidarité et de la coresponsabilité dans le travail commun, l’importance du culte, la croyance en une vie au-delà la vie terrestre, et bien d’autres valeurs » (DSD 17).

5.         Justice et droits des peuples
           
Le Pape François, lors de sa visite à Puerto Maldonado, a appelé à changer le paradigme historique selon lequel les États considèrent l’Amazonie comme une réserve de ressources naturelles, plus importantes que la vie des peuples natifs et sans considération pour la destruction de la nature. La relation harmonieuse entre le Dieu Créateur, les êtres humains et la nature est rompue à cause des effets nocifs de nouvelle politique d’extraction et de la pression des grands intérêts économiques qui exploitent le pétrole, le gaz, le bois, l’or, et à cause de la construction d’infrastructures (par exemple: mégaprojets hydroélectriques, axes routiers comme les routes interocéaniques) et des monocultures industrielles (cf. Fr.PM).
           
La culture dominante de la société de consommation et du déchet transforme la planète en une grande décharge publique. Le Pape dénonce ce modèle de développement anonyme, asphyxiant, sans mère, dont les seules obsessions sont la consommation et les idoles de l’argent et du pouvoir. De nouveaux colonialismes idéologiques s’imposent sous le mythe du progrès et détruisent les identités culturelles spécifiques. François en appelle à la défense des cultures et à la réappropriation de l’héritage qui provient de la sagesse ancestrale, qui suggère un mode de relation harmonieuse entre la nature et le Créateur. Il affirme clairement que « la défense de la terre n’a d’autre finalité que la défense de la vie » (Fr. PM). Elle doit être considérée comme une terre sainte : ‘Cette terre n’est pas orpheline! C’est la terre de la Mère’ » (Fr. EP).
           
D’autre part, la menace qui pèse sur les territoires amazoniens « vient de la perversion de certaines politiques qui promeuvent “ la conservation ” de la nature sans tenir compte de l’être humain et concrètement de vous frères amazoniens qui y habitez» (Fr. PM). L’orientation du Pape François est claire: «Je crois que le problème principal réside dans la façon de concilier le droit au développement, qui inclut le droit de type social et culturel, avec la protection des caractéristiques propres aux autochtones et à leurs territoires. [...] En ce sens, le droit au consentement préalable et informé doit toujours prévaloir» (Fr. FPI).
           
Parallèlement, les populations indigènes, paysannes et d’autres secteurs populaires en Amazonie et au niveau national dans chaque pays, ont bâti leurs processus d’organisations politiques autour de méthodes fondées sur la perspective de leurs droits humains. La situation du droit au territoire des peuples autochtones en Panamazonie tourne autour d’une problématique constante relative à l’absence de régularisation des terres et de la reconnaissance de leur propriété ancestrale et collective. De même, le territoire a été dépouillé d’une interprétation intégrale reliée à l’aspect culturel et à la cosmovision de chaque peuple ou communauté indigène.
           
Protéger les peuples autochtones et leurs territoires est une exigence éthique fondamentale et un engagement essentiel en faveur des droits de l’homme ; et, pour l’Église, cela devient un impératif moral cohérent avec l’approche d’écologie intégrale de Laudato si’ (cf. LS, cap. IV).

6.         Spiritualité et sagesse
           
Pour les peuples autochtones d’Amazonie, le «bien vivre» existe lorsqu’ils sont en communion avec les autres personnes, avec le monde, avec les êtres qui les entourent, et avec le Créateur. Les peuples autochtones, en effet, vivent dans la maison que Dieu lui-même a créée et leur a donné en cadeau : la Terre. Leurs diverses spiritualités et croyances les incitent à vivre en communion avec la terre, avec l’eau, avec les arbres, avec les animaux, avec le jour et la nuit. Les anciens sages, appelées indifféremment payés, mestres, wayanga o chamanes -- entre autres – encouragent l’harmonie des personnes entre elles et avec le cosmos. Tous sont « la mémoire vivante de la mission que Dieu nous a donnée à tous : sauvegarder la Maison Commune » (Fr. PM).
           
Les autochtones amazoniens conçoivent la proposition du «bien vivre» comme celle d’une vie pleine dans l’horizon de la co-création du Royaume de Dieu. Ce bien vivre ne sera possible que lorsque se réalisera vraiment le projet communautaire pour la défense de la vie, du monde et de tous les êtres vivants.
           
«Nous sommes appelés à être les instruments de Dieu le Père pour que notre planète soit ce qu’il a rêvé en la créant, et pour qu’elle réponde à son projet de paix, de beauté et de plénitude» (LS 53). L’édification de ce rêve commence au sein de la famille, première communauté de notre existence : «La famille est et a toujours été l’institution sociale qui a contribué le plus à maintenir vivantes nos cultures. Aux moments de crise par le passé, face aux différents impérialismes, la famille des peuples autochtones a été le meilleur rempart de la vie» (Fr. PM).
           
Il faut toutefois reconnaître que la région amazonienne connaît une grande diversité culturelle et religieuse. Bien que la majorité œuvre en faveur du «bien vivre» comme projet d’harmonie entre Dieu, les peuples et la nature, certaines sectes, motivées par des intérêts extérieurs au territoire, ne favorisent pas toujours une écologie intégrale.

II. DISCERNER. VERS UNE CONVERSION PASTORALE ET ÉCOLOGIQUE

7.         Annoncer l’Évangile de Jésus en Amazonie: dimension biblico-théologique
           
La réalité spécifique de l’Amazonie et son destin interpellent aujourd’hui toute personne de bonne volonté sur l’identité du cosmos, sur son harmonie vitale et sur son futur. Les évêques d’Amérique latine reconnaissent que la nature est un héritage gratuit et, en tant que prophètes de la vie, ils s’engagent à protéger cette Maison Commune (cf. DAp 471).
           
Les récits bibliques contiennent un certain nombre d’exemples théologiques porteurs de valeurs universelles. Surtout, chaque réalité créée existe pour la vie et tout ce qui conduit à la mort s’oppose à la volonté divine. En second lieu, Dieu établit un rapport de communion avec l’être humain «créé à son image et à sa ressemblance» (Gn 1, 26), à qui il confie la sauvegarde de la création (cf. Gn 1, 28 ; 2, 15). «Rendre grâce pour le don de la création, reflet de la sagesse et de la beauté du […] Créateur […] qui a recommandé à l’être humain son œuvre créatrice pour qu’il la cultive et la garde» (DAp 470). Enfin, à l’harmonie de la relation entre Dieu, l’être humain et le cosmos s’opposent la disharmonie de la désobéissance et du péché (cf. Gn 3, 1-7), qui entraîne la peur (cf. Gn 3, 8-10), le rejet de l’autre (cf. Gn 3, 12), la malédiction du sol (cf. Gn 3, 17), l’exclusion du jardin (cf. Gn 3, 23-24) jusqu’à conduire à l’expérience fratricide (cf. Gn 4, 1-16).
           
En même temps, les récits bibliques témoignent que dans cette création blessée, le germe de la promesse et la graine de l’espérance ont été plantés, car Dieu n’abandonne jamais l’œuvre de ses mains. Dans l’histoire du salut, il renouvelle sa proposition de “ faire alliance ” entre l’être humain et la terre, en réhabilitant, par le don de la Torah, la beauté de la création. Tout cela culmine dans la personne et dans la mission de Jésus. Tout en montrant de la compassion pour l’humanité et sa fragilité (cf. Mt 9, 35-36), il confirme la bonté de toutes les choses créées (cf. Mc 7, 14-15). Les prodiges accomplis sur les malades et sur la nature révèlent à la fois la providence du Père et la bonté de la création (cf. Mt 6, 9-15.25-34).
           
Le monde créé nous invite à louer la beauté et l’harmonie des créatures et du Créateur (cf. LS 12). Comme le signale le Catéchisme de l’Église Catholique, «chaque créature possède sa bonté et sa perfection propres». Dans leur être, les différentes créatures reflètent « un rayon de la sagesse et de la bonté infinie de Dieu» et de son amour (CCC 339). «Le sol, l’eau […] tout est caresse de Dieu» (LS 84), chant divin dont les paroles sont constituées par «la multitude des créatures présentes dans l’univers», comme l’affirma Saint Jean-Paul II (Catéchèse, 30.01.2002). Quand une quelconque de ces créatures connaît l’extinction à cause de l’homme, elle ne peut plus chanter les louanges du Créateur (cf. LS 33).
           
La providence du Père et la bonté de la création atteignent leur apogée dans le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu, qui touche et étreint tous les contextes humains, mais surtout celui des plus pauvres. Le Concile Vatican II mentionne cette proximité contextuelle par des termes comme adaptation et dialogue (cf. GS 4, 11 ; CD 11 ; UR 4 ; SC 37sq.), et incarnation et solidarité (cf. GS 32). Plus tard, surtout en Amérique latine, ces mots se traduisirent par option pour les pauvres et libération (Medellín 1968), participation et communautés de base (Puebla 1979), insertion et inculturation (cf. Saint-Domingue 1992), mission et service d’une Église samaritaine et avocate des pauvres (cf. DAp 2007).
           
Avec la mort et la résurrection de Jésus, le destin de l’humanité tout entière s’illumine, imprégné de la puissance de l’Esprit Saint, déjà évoquée dans la tradition sapientielle (cf. Sg 1, 7). Pâques porte à son accomplissement le projet d’une “ création nouvelle ” (cf. Ep 2, 15 ; 4, 24), révélant que le Christ est le Verbe créateur de Dieu (cf. Jn 1, 1-18) et que « tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1, 16). «Pour la compréhension chrétienne de la réalité, le destin de toute la création passe par le mystère du Christ, qui est présent depuis l’origine de toutes choses» (LS 99).
           
La tension entre le “ déjà ” et le “ pas encore ” concerne la famille humaine et le monde entier : « Car la création en attente aspire à la révélation des Fils de Dieu : si elle fut assujettie à la vanité, non qu’elle l’eût voulu, mais à cause de celui qui l’y a soumise, c’est avec l’espérance d’être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet, toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 19-22). Dans le mystère pascal du Christ, la création tout entière tend vers son accomplissement final, quand «les créatures de ce monde ne se présentent plus à nous comme une réalité purement naturelle, parce que le Ressuscité les enveloppe mystérieusement et les oriente vers un destin de plénitude. Même les fleurs des champs et les oiseaux, qu’émerveillé il a contemplés de ses yeux humains, sont maintenant remplis de sa présence lumineuse» (LS 100).

8.         Annoncer l’Évangile de Jésus en Amazonie: dimension sociale
           
La mission évangélisatrice a toujours un « contenu inévitablement social » (EG 177). Croire en un Dieu Trine nous invite à avoir toujours présent à l’esprit «que nous avons été créés à l’image de la communion divine, pour laquelle nous ne pouvons nous réaliser ni nous sauver tout seuls» (EG 178). En effet, «à partir du cœur de l’Évangile, nous reconnaissons la connexion intime entre évangélisation et promotion humaine» (EG 178), entre l’acceptation et la transmission de l’amour divin. Ainsi, si nous acceptons l’amour de Dieu Père Créateur qui nous a conféré une dignité infinie, l’amour du Dieu Fils qui nous a anoblis par sa rédemption, et l’amour de l’Esprit Saint qui pénètre et libère tous nos liens humains, nous ne pouvons communiquer cet amour trinitaire qu’en respectant et en favorisant la dignité, la noblesse et la liberté de chaque être humain dans toutes nos actions évangélisatrices (cf. EG 178). En d’autres termes, la tâche évangélisatrice consistant à recevoir et à transmettre l’amour de Dieu commence par le désir, la recherche et l’attention aux autres (cf. EG 178).
           
Par conséquent, évangéliser implique de s’engager avec nos frères et sœurs, améliorer la vie communautaire et ainsi «rendre présent dans le monde le Royaume de Dieu» (EG 176), en mettant en œuvre par et pour tout le monde (cf. Mc 16, 15) non pas « une charité à la carte » (EG 180), mais un véritable développement humain intégral, c’est-à-dire pour toutes les personnes et pour toute la personne (cf. PP 14 et EG 181). C’est ce qu’on appelle le “critère d’universalité” de la mission évangélisatrice, «du moment que le Père désire que tous les hommes soient sauvés et que son dessein de salut consiste dans la récapitulation de toutes choses, celles du ciel et celles de la terre sous un seul Seigneur, qui est le Christ (Ep 1, 10) […] Toute la création signifie aussi tous les aspects de la nature humaine» (EG 181), toutes ses relations.
           
Les récits bibliques de la création font déjà ressortir que l’existence humaine se caractérise par «trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, et avec la terre […] les trois relations vitales ont été rompues, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Cette rupture est le péché» (LS 66). La rédemption du Christ, qui a vaincu le péché, offre la possibilité d’harmoniser ces relations. La «mission de l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ », apporte ainsi l’espérance, non seulement dans la finalité de l’histoire, mais dans le cours même de l’histoire des peuples, en une histoire de valorisation et de recomposition de toutes les relations de notre existence (cf. EG 181). Il s’ensuit que la mission évangélisatrice nous invite à œuvrer contre les inégalités sociales et le manque de solidarité, grâce à la promotion de la charité et de la justice, de la compassion et de l’attention aux autres, entre nous, certes, mais aussi envers les autres êtres, animaux et plantes, et envers toute la création. L’Église est appelée à accompagner et à partager la douleur du peuple amazonien et à collaborer à la guérison de ses blessures, en affirmant concrètement son identité d’Église samaritaine, selon l’expression des évêques latino-américains (cf. DAp 26).
           
Cette dimension sociale – et même cosmique – de la mission évangélisatrice, est particulièrement importante en terre amazonienne, où l’interconnexion entre la vie humaine, les écosystèmes et la vie spirituelle fut et continue d’être très claire pour la grande majorité de ses habitants. La destruction est « un sillage de dilapidation et même de mort, pour toute la région […] met en danger la vie de millions de personnes et particulièrement l’habitat des paysans et des indigènes » (DAp473). Ne pas veiller à la sauvegarde de la Maison Commune «est une offense au Créateur, un attentat contre la biodiversité et, en définitive, contre la vie » (DAp 125).
           
Par conséquent, comme nous l’a bien rappelé le Pape François, la mission évangélisatrice ne peut pas «mutiler l’intégralité du message de l’Évangile» (EG 39). Son intégralité harmonieuse, précisément, «exige de l’évangélisateur certaines attitudes qui aident à mieux accueillir l’annonce : proximité, ouverture au dialogue, patience, accueil cordial» (EG 165) et, par-dessus tout, assumer et assimiler que «tout est lié» (LS 91, 117, 138, 240). Cela implique que l’évangélisateur doit encourager des projets de vie personnelle, sociale et culturelle grâce auxquels nous puissions nourrir l’intégralité de nos relations vitales avec les autres, avec la création et avec le Créateur. Cet appel a besoin d’écouter attentivement le cri commun des pauvres et de la terre (cf. LS 49).
           
Aujourd’hui, le cri que l’Amazonie fait monter vers le Créateur, est semblable au cri du Peuple de Dieu en Égypte (cf. Ex 3, 7). C’est un cri contre l’esclavage et l’abandon, qui réclame la liberté et la protection de Dieu. C’est un cri qui désire ardemment la présence de Dieu, spécialement quand les peuples amazoniens, pour défendre leurs terres, se heurtent à la criminalisation de la protestation – aussi bien de la part des autorités que de l’opinion publique – ; ou quand ils sont témoins de la destruction de la forêt tropicale, qui constitue leur habitat millénaire; ou quand les eaux de leurs rivières charrient des espèces de mort au lieu d’être des lieux de vie.

9.         Annoncer l’Évangile de Jésus en Amazonie: dimension écologique
           
«Anticipé et grandissant parmi nous, le Royaume concerne tout» (EG 181) et nous rappelle que «tout est lié dans le monde» (LS 16), et que, par conséquent, le «principe de discernement» de l’évangélisation est lié à un processus intégral de développement humain (cf. EG 181). Ce processus est caractérisé, comme l’explique Laudato si’ (cf. n. 137-142), par un paradigme relationnel dénommé écologie intégrale, qui regroupe les liens fondamentaux qui rendent possible un véritable développement.
           
Le premier degré d’articulation en vue d’un progrès authentique est un lien intrinsèque entre le social et l’environnemental. Étant donné que les êtres humains font partie des écosystèmes qui facilitent les relations qui donnent vie à notre planète, prendre soin d’eux – là où tout est lié – est fondamental pour promouvoir aussi bien la dignité de chaque individu que le bien commun de la société, aussi bien le progrès social que la sauvegarde de l’environnement.
           
En Amazonie, la notion d’écologie intégrale est une clef pour répondre au défi consistant à protéger l’immense richesse de sa biodiversité environnementale et culturelle. Du point de vue environnemental, l’Amazonie est non seulement «source de vie au cœur de l’Église » (REPAM), mais aussi un poumon de la planète et un des sites de majeure biodiversité du monde (cf. LS 38). En effet, le bassin amazonien possède la dernière grande forêt tropicale qui, à cause des interventions dont elle a souffert et dont elle souffre encore, constitue la plus grande superficie forestière sous les tropiques de notre Terre. Reconnaître le territoire amazonien comme bassin, au-delà des frontières des pays, facilite une vision intégrale de la région, essentielle pour la promotion d’un développement d’ensemble et d’une écologie intégrale.
           
D’un point de vue culturel, comme cela a été largement exposé dans la section précédente (Voir), l’Amazonie est particulièrement riche en raison des diverses cosmovisions ancestrales de ses populations. Ce patrimoine culturel, qui fait « partie de l’identité commune » de la région, est aussi « menacé » que son patrimoine environnemental (LS 143). Les menaces proviennent – principalement – d’une « vision consumériste de l’être humain, encouragée par les engrenages de l’économie globalisée actuelle, [qui] tend à homogénéiser les cultures et à affaiblir l’immense variété culturelle, qui est un trésor de l’humanité » (LS 144).
           
En conséquence, le processus d’évangélisation de l’Église en Amazonie ne peut se désintéresser de ce qui peut encourager la sauvegarde du territoire (nature) et de ses peuples (cultures). C’est pourquoi il faut jeter des ponts qui puissent conjuguer les savoirs ancestraux et les connaissances contemporaines (cf. LS 143-146), en particulier ceux qui se réfèrent à la gestion durable du territoire et à un développement conforme aux systèmes de valeurs et aux cultures des populations qui habitent ce territoire et qui doivent être reconnues comme ses gardiens authentiques et même comme ses propriétaires.
           
Mais l’écologie intégrale est plus que la simple connexion entre le social et l’environnemental. Elle comporte la nécessité de promouvoir une harmonie personnelle, sociale et écologique, qui doit passer par une conversion personnelle, sociale et écologique (cf. LS 210). L’écologie intégrale nous invite donc à une conversion intégrale. « Cela implique […] de reconnaître ses propres erreurs, péchés, vices ou négligences » et les omissions par lesquels nous « offensons la création de Dieu », et « se repentir de tout cœur » (LS 218). Ce n’est que lorsque nous sommes conscients de la façon dont notre style de vie et notre manière de produire, de commercer, de consommer et d’éliminer affectent la vie de notre milieu et de nos sociétés, que nous pouvons alors entreprendre un changement de direction intégral.
           
Changer de cap ou se convertir intégralement ne se réduit pas à une conversion au niveau individuel. Une transformation profonde du cœur, exprimée par un changement de nos habitudes personnelles, est aussi nécessaire qu’une transformation structurelle, exprimée par un changement des habitudes sociales, des lois et des programmes économiques. Pour parvenir à réaliser ce changement radical dont l’Amazonie et la planète ont besoin, les processus d’évangélisation ont beaucoup à apporter, surtout en raison de la profondeur avec laquelle l’Esprit de Dieu pénètre la nature et les cœurs des personnes et des peuples.

10.       Annoncer l’Évangile de Jésus en Amazonie: dimension sacramentelle
           
Alors que l’Église reconnaît la lourde hypothèque et le pouvoir du péché surtout sur la destruction sociale et environnementale, elle ne se décourage pas dans son cheminement commun avec le peuple amazonien et s’engage à vaincre la source du péché, soutenue par la grâce du Christ. Une vision ecclésiale contemplative et une pratique sacramentelle sont les clefs de l’évangélisation en Amazonie.
           
«L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. Il y a donc une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée et dans le visage du pauvre» (LS 233). Celui qui sait contempler « ce qu’il y a de bien dans les choses et dans les expériences du monde », découvre le lien intime de toutes ces choses et expériences avec Dieu (LS 234). Voilà pourquoi la communauté chrétienne, spécialement en Amazonie, est invitée à voir la réalité avec un regard contemplatif lui permettant de saisir la présence et l’action de Dieu dans toute la création et dans toute l’histoire.
           
De plus, comme « les sacrements sont un mode privilégié de la manière dont la nature est assumée par Dieu et devient médiation de la vie surnaturelle», leurs célébrations sont une invitation permanente à « embrasser le monde à un niveau différent » (LS 235). Par exemple, la célébration du Baptême nous invite à considérer l’importance de l’“eau” comme source de vie, pas seulement comme instrument ou ressource matérielle, et responsabilise la communauté croyante pour qu’elle veille à cet élément comme don de Dieu pour toute la planète. Par ailleurs, puisque l’eau du Baptême purifie le baptisé de tous ses péchés, sa célébration permet à la communauté chrétienne de concevoir la valeur de l’eau et “du fleuve” comme une source de purification, facilitant ainsi l’inculturation des rites relatifs à l’eau de la sagesse ancestrale des peuples amazoniens.
           
La célébration de l’Eucharistie nous invite à redécouvrir comment le « Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière» (LS 236). L’Eucharistie nous renvoie donc au «centre vital de l’univers », au foyer débordant d’amour et de vie inépuisables du «Fils incarné», présent sous les espèces du pain et du vin, fruit de la terre-vigne et du travail des hommes (cf. LS 236). Dans l’Eucharistie, la communauté célèbre un amour cosmique, où les êtres humains, unis au Fils de Dieu incarné et à toute la création, rendent grâces à Dieu pour la vie nouvelle du Christ ressuscité (cf. LS 236). De cette façon, l’Eucharistie constitue une communauté, une communauté pèlerine qui devient une «source de lumière et de motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement et elle nous invite à être gardiens de toute la création» (LS 236). En même temps, le sang de tant d’hommes et de femmes qui a été versé, baignant les terres amazoniennes pour le bien de ses habitants et de ce territoire, s’unit au Sang du Christ, versé pour tous et pour toute la création.

11.       Annoncer l’Évangile de Jésus en Amazonie: dimension ecclésiale et missionnaire
           
Dans l’Église en sortie (cf. EG 46), «missionnaire par nature» (AG 2, DAp 347), tous les baptisés ont pour responsabilité d’être des disciples missionnaires, en s’impliquant de différentes façons et dans les divers milieux. En effet, une des richesses de la conscience magistérielle de l’Église est d’«annoncer en tout temps et en tout lieu les principes de la morale, même en ce qui concerne l’ordre social, ainsi que de porter un jugement sur toute réalité humaine, dans la mesure où l’exigent les droits fondamentaux de la personne et le salut des âmes» (CCC 2032 ; CIC can. 747).
           
La louange de Dieu doit nécessairement être accompagnée de la pratique de la justice en faveur des pauvres. Comme le proclame le Psaume 146 (145) : « Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! Je veux louer le Seigneur tant que je vis […] le Dieu qui libère les captifs, qui donne du pain aux affamés, qui soutient la veuve et l’orphelin ». Cette mission exige la participation de tous et une vaste réflexion qui permette d’inclure les conditions historiques concrètes, tant sociales et environnementales qu’ecclésiales. En ce sens, une approche missionnaire en Amazonie nécessite plus que jamais un magistère ecclésial à l’écoute de l’Esprit Saint, qui garantit l’unité et la diversité. Cette unité dans la diversité, selon la tradition de l’Église est structurellement traversée par ce qu’on appelle le sensus fidei du Peuple de Dieu.
           
Le Pape François a repris cet aspect souligné par le Concile Vatican II (cf. LG 12 ; DV 10), en rappelant que : «Dans tous les baptisés, du premier au dernier, agit la force sanctificatrice de l’Esprit qui incite à évangéliser. Le Peuple de Dieu est saint à cause de cette onction que le rend infaillible “in credendo”. Cela signifie que quand il croit il ne se trompe pas…Dieu dote la totalité des fidèles d’un instinct de la foi – le sensus fidei – qui les aide à discerner ce qui vient réellement de Dieu» (EG 119).

Ce discernement doit être accompagné par les pasteurs, en particulier par les évêques. En effet, conserver la Tradition ecclésiale, réalisée par tout le Peuple de Dieu, exige l’unité de ce Peuple avec ses pasteurs (cf. DV 10) pour la lecture et le discernement des nouvelles réalités. C’est aux évêques, comme principe d’unité du Peuple de Dieu, (cf. LG 23), qu’échoit la responsabilité de maintenir l’unité de la Tradition engendrée et basée sur les Saintes Écritures (cf. DV 9).
           
Aussi, le sentiment religieux de l’Amazonie, comme exemple d’expression du sensus fidei, a besoin de l’accompagnement et de la présence des pasteurs (cf. EN 48). Lorsque le Pape François a rencontré les peuples d’Amazonie, à Puerto Maldonado, il a déclaré : «J’ai voulu venir vous rendre visite et vous écouter, afin que nous soyons unis dans le cœur de l’Église, afin de partager vos défis et de réaffirmer avec vous une option sincère pour la défense de la vie, pour la défense de la terre et pour la défense des cultures». Pour leur part, les représentants des peuples présents, lui répondirent : «Nous venons écouter Votre Sainteté, pour être uni au Pape au cœur de l’Église et participer à l’édification de cette Église pour qu’elle ait toujours plus un visage amazonien». Dans cette écoute réciproque entre le Pape (et les autorités ecclésiales) et les habitants de la population amazonienne, le sensus fidei du Peuple se nourrit, se renforce et grandit dans son être ecclésial : «Nous avons besoin de nous exercer à l’art de l’écoute, qui est plus que le fait d’entendre» (EG 171).
           
L’Assemblée Spéciale pour la Région panamazonienne exige un vaste exercice d’écoute réciproque, en particulier d’une écoute entre les fidèles et les autorités magistérielles de l’Église. Et l’un des points sur lequel doit porter cette écoute est la plainte « de milliers de (ses) communautés privées d’Eucharistie dominicale pendant de longues périodes » (DAp 100, e). Nous sommes confiants que l’Église, enracinée dans ses dimensions synodale et missionnaire (cf. François, Discours pour la commémoration du 50ème anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17.10.2015), pourra engendrer un processus d’écoute (voir-écouter), un processus de discernement (juger), afin de pouvoir répondre (agir) aux situations concrètes des peuples amazoniens.

- FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE -


SOURCE :

http://www.synod.va/content/synod/it/attualita/synode-pour-l_amazonie--le-document-preparatoire.html


Dernière édition par Admin le Lun 19 Aoû 2019 - 10:53, édité 1 fois

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SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Empty Re: SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique?

Message  Admin Lun 19 Aoû 2019 - 10:52

LE DOCUMENT PRÉPARATOIRE POUR LE SYNODE D'AMAZONIE !


- SUITE ET FIN -


III. AGIR. NOUVEAUX CHEMINS POUR UNE ÉGLISE AU VISAGE AMAZONIEN[3]

12. Une Église au visage amazonien

«Être Église c’est être Peuple de Dieu», incarné «dans les peuples de la terre» et dans leurs cultures (EG 115). L’universalité ou catholicité de l’Église est donc enrichie par « la beauté de ce visage multiforme » (NMI 40) des différentes manifestations des Églises particulières et de leurs cultures. Comme le souligna le Pape François lors de sa rencontre avec les communautés amazoniennes à Puerto Maldonado : «Nous qui n’habitons pas ces terres, nous avons besoin de votre sagesse et de votre connaissance pour pouvoir pénétrer, sans le détruire, le trésor que renferme cette région. Et les paroles du Seigneur à Moïse résonnent: “ Retire les sandales de tes pieds, car le sol que tu foules est une terre sainte ” (Ex 3, 5) » (Fr. PM).

L’Église est appelée à approfondir son identité en fonction des réalités de son territoire et à croître dans sa spiritualité en écoutant la sagesse de ses peuples. Voilà pourquoi l’Assemblée Spéciale pour la Région panamazonienne est appelée à rechercher de nouveaux chemins pour faire s’épanouir le visage amazonien de l’Église et pour faire face aux situations d’injustice de la région, comme le néocolonialisme des industries d’extraction, les projets infrastructurels qui nuisent à sa biodiversité et l’imposition de modèles culturels et économique étrangers à la vie des gens.

Ainsi, grâce à l’attention accordée au plan local et à la diversité des microstructures expérimentales de la région, l’Église se renforce comme contrepoids à la mondialisation et à la logique uniformisatrice encouragée par de nombreux moyens de communication et par un modèle économique qui ne respecte pas les peuples amazoniens ni leurs territoires.

Pour leur part, les Églises locales, qui sont également des Églises missionnaires, en sortie, trouvent à leurs périphéries des lieux privilégiés d’expérience évangélisatrice, car c’est là « où manquent le plus la lumière et la vie du Ressuscité » (EG 30). C’est dans les périphéries que les missionnaires rencontrent les exclus, les fugitifs, les réfugiés, les désespérés, et donc Jésus-Christ crucifié et exalté, « qui a voulu s’identifier avec une tendresse spéciale aux plus faibles et aux plus pauvres » (DP 196).

Durant la préparation du Synode, on cherchera à discerner des expériences pastorales locales, aussi bien positives que négatives, pouvant éclairer la définition de nouvelles lignes d’action.

13. Dimension prophétique

Face à la crise socio-environnementale actuelle, il est urgent de trouver des lumières d’orientation et d’action pour pouvoir mettre en œuvre une transformation des pratiques et des comportements.

Il faut absolument dépasser la myopie, l’immédiateté et les solutions à court terme. Il est nécessaire de se situer dans une perspective globale et de surmonter les intérêts propres et particuliers afin de pouvoir être responsables et d’œuvrer ensemble pour un projet commun et global.

«Tout est lié» est le point sur lequel le Pape François a beaucoup insisté, pour dialoguer avec les racines spirituelles des grandes traditions religieuses et culturelles. Le besoin se fait sentir d’un consensus autour d’un minimum d’action commune: développement intégral et durable, tel que nous l’avons décrit dans les paragraphes précédents, qui inclut entre autres, l’élevage et l’agriculture durables, l’énergie propre, le respect des identités et des droits des peuples traditionnels, l’eau potable pour tous. Ces droits sont des thèmes fondamentaux souvent absents en Panamazonie.

Un équilibre doit être respecté et l’économie doit donner la priorité à une vocation pour une vie humaine digne. Cette relation équilibrée doit veiller à l’environnement et à la vie des plus vulnérables. «Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale» (LS 139).

L’Encyclique Laudato si’ (cf. n. 216 sq.) nous invite à une conversion écologique qui implique un style de vie nouveau. L’horizon est mis sur l’autre. Il faut pratiquer la solidarité globale et dépasser l’individualisme, ouvrir des chemins nouveaux de liberté, de vérité et de beauté. La conversion signifie nous libérer de l’obsession de la consommation. Acheter est un acte moral, pas seulement économique. La conversion écologique consiste à assumer la mystique de l’interconnexion et de l’interdépendance de toute la création. La gratuité s’impose dans nos attitudes quand nous concevons la vie comme don de Dieu. Vivre sa vie dans une solidarité communautaire suppose un changement de cœur.

Ce nouveau paradigme ouvre des perspectives de transformation personnelle et dans la société. La joie et la paix sont possibles lorsque nous ne sommes plus obsédés par la consommation. Le Pape François affirme qu’une relation harmonieuse avec la nature nous permet une sobriété heureuse, la paix intérieure avec soi-même, en relation avec le bien commun, et une harmonie sereine qui implique de se contenter de ce qui est réellement nécessaire. C’est quelque chose que les cultures occidentales peuvent et même devraient apprendre des cultures traditionnelles amazoniennes et d’autres territoires et communautés de la planète. Ces peuples, «ont beaucoup à nous enseigner » (EG 198). Grâce à leur amour de la terre et à leur relation avec les écosystèmes, ils connaissent le Dieu Créateur, source de vie. Eux, « par leurs propres souffrances, ils connaissent le Christ souffrant » (EG 198). À travers leur conception de la vie sociale en dialogue, ils sont mus par l’Esprit Saint. C’est pourquoi le Pape François a souligné qu’il « est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux » et par leurs cultures, et que le devoir de la nouvelle évangélisation implique de « prêter notre voix à leurs causes, mais [nous sommes aussi appelés] à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux » (EG 198). Leurs enseignements pourraient, par conséquent, indiquer la voie des priorités des nouveaux chemins de l’Église en Amazonie.

14. Ministères aux visages amazoniens

À travers de multiples rencontres régionales en Amazonie, l’Église catholique a acquis plus profondément la conscience que son universalité s’incarne dans l’histoire et dans les cultures locales. C’est de cette façon que se manifeste et agit l’Église du Christ, une, sainte, catholique et apostolique (cf. CD 11). Grâce à cette conscience, aujourd’hui l’Église tourne son regard sur l’Amazonie, avec une vision d’ensemble qui lui permet de découvrir les grands défis socio-politiques, économiques et ecclésiaux qui menacent cette région, mais sans perdre son espérance en la présence de Dieu, alimentée par la créativité et la persévérance tenace de ses habitants.

Ces dernières décennies, et grâce à l’importante impulsion donnée par le Document d’Aparecida, l’Église d’Amazonie a su reconnaître qu’en raison des immenses extensions territoriales, de la grande diversité de ses peuples et des transformations rapides sur les plans socio-économiques, sa pastorale n’a connu qu’une présence précaire. Une présence plus importante était (et continue d’être) nécessaire, afin d’essayer de répondre à tout ce qui est spécifique dans cette région à partir des valeurs de l’Évangile, en reconnaissant, entre autres, l’immense extension géographique, les nombreuses voies d’accès difficile, la grande diversité culturelle et la forte influence des intérêts nationaux et internationaux en quête d’un enrichissement économique facile en exploitant les ressources de cette région. Une mission incarnée implique de repenser la faible présence de l’Église par rapport à l’immensité du territoire et à sa diversité culturelle.

L’Église au visage amazonien doit «chercher un modèle de développement alternatif, intégral et solidaire, basé sur une éthique qui inclut la responsabilité pour une authentique écologie naturelle et humaine qui s’appuie sur l’évangile de justice, sur la solidarité et sur la destinée universelle des biens et qui dépasse la logique utilitariste et individualiste qui ne soumet pas à des critères éthiques, les pouvoirs économiques et technologiques» (DAp 474 c). Il faut donc encourager l’ensemble du Peuple de Dieu, participant à la mission du Christ, Prêtre, Prophète et Roi (cf. LG 9), à ne pas rester indifférent aux injustices de la région afin de pouvoir découvrir, en restant à l’écoute de l’Esprit, les nouveaux chemins désirés.

Ces nouveaux chemins pour la pastorale de l’Amazonie exigent de « relancer la mission de l’Église» (cf. DAp 11) sur ce territoire et d’approfondir le «processus d’inculturation » (EG 126) qui exige que l’Église en Amazonie fasse des propositions «courageuses», ce qui suppose d’avoir de l’«audace» et de «ne pas avoir peur », comme nous le demande le Pape François. Le profil prophétique de l’Église se manifeste aujourd’hui à travers son profil ministériel de participation, capable de faire des peuples indigènes et des communautés amazoniennes ses «principaux interlocuteurs» (LS 146) sous tous les aspects pastoraux et socio-environnementaux sur le territoire.
Pour passer d’une présence précaire à une présence plus large et incarnée, il faut établir une hiérarchie des urgences en Amazonie. Le document d’Aparecida mentionne le besoin d’une « cohérence eucharistique» (DAp 436) pour la région amazonienne, à savoir que non seulement tous les baptisés puissent participer à la messe dominicale, mais que puissent aussi grandir des cieux nouveaux et une terre nouvelle comme anticipation du Royaume de Dieu en Amazonie.

En ce sens, le Concile Vatican II nous rappelle que le Peuple de Dieu tout entier participer au sacerdoce du Christ, même s’il faut distinguer le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel (cf. LG 10). D’où l’urgence d’évaluer et de repenser les ministères nécessaires aujourd’hui pour répondre aux objectifs d’«une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène» (Fr. PM). Une priorité est de préciser les contenus, les méthodes et les comportements en vue d’une pastorale inculturée, capable de répondre aux grands défis de ce territoire. Une autre est de proposer de nouveaux ministères et services pour les différents agents pastoraux qui correspondent aux tâches et aux responsabilités de la communauté. Dans cette ligne, il convient de discerner le type de ministère officiel qui peut être conféré aux femmes, en tenant compte du rôle central joué aujourd’hui par les femmes dans l’Église amazonienne. Il est également nécessaire de promouvoir le clergé autochtone et natif de ce territoire, en affirmant son identité culturelle propre et ses valeurs. Enfin, il faut repenser de nouveaux chemins pour que le Peuple de Dieu ait plus fréquemment un meilleur accès à l’Eucharistie, centre de la vie chrétienne (cf. DAp 251).

15. Nouveaux chemins

Dans le processus consistant à penser une Église au visage amazonien, nous rêvons de poser les pieds sur la terre de nos ancêtres et, les yeux ouverts, nous imaginons comment sera l’Église à partir de l’expérience de la diversité culturelle des peuples. Les nouveaux chemins auront une incidence sur les ministères, la liturgie et la théologie (théologie indienne).[4]

L’Église est arrivée jusqu’à ces peuples en étant mue par le mandat de Jésus et par la fidélité à son Évangile. Aujourd’hui, il faut découvrir «avec joie et respect les semences du Verbe qui se trouvent cachées» (AG 11) dans cette région.

L’ensemble du Peuple de Dieu, avec ses évêques et ses prêtres, ses religieux et ses religieuses, ses missionnaires hommes et femmes et ses laïcs, est appelé à entrer, le cœur grand ouvert, dans ce nouveau chemin ecclésial. Tous sont appelés à vivre avec les communautés et à s’engager pour défendre leurs vies, les aimer et aimer leurs cultures. Les missionnaires autochtones et ceux qui viennent de l’extérieur doivent cultiver une spiritualité de contemplation et de gratuité, sentir avec le cœur et voir avec les yeux de Dieu les peuples amazoniens et indigènes.

Une spiritualité pratique, en ayant les pieds sur terre, offre la possibilité de trouver la joie et le goût de vivre avec les peuples amazoniens et de pouvoir ainsi mettre en valeur leurs richesses culturelles dans lesquelles Dieu a semé les germes de la Bonne Nouvelle. Nous devons aussi être capables de percevoir les choses qui sont présentes dans les cultures et qui, du fait de l’histoire, ont besoin de purification, et de travailler pour la conversion individuelle et communautaire, en cultivant le dialogue aux différents niveaux. La spiritualité prophétique et du martyre nous lient davantage encore à la vie des peuples et à leurs histoires passées, ainsi qu’à leur présent, tout en regardant en avant pour écrire une nouvelle histoire.

Comme Église, nous sommes appelés à renforcer la participation active des peuples : nous avons besoin d’une spiritualité interculturelle qui nous aide à interagir avec la diversité des peuples et leurs traditions. Nous devons unir nos forces pour prendre soin ensemble de notre Maison Commune.

Cela exige une spiritualité de communion entre les missionnaires autochtones et ceux qui viennent de l’extérieur, pour apprendre ensemble à accompagner les personnes, en écoutant leurs histoires, en participant à leurs projets de vie, en partageant leur spiritualité et en faisant nôtres leurs luttes. Une spiritualité dans le style de Jésus: simple, humaine, en dialogue, samaritaine, qui permette de célébrer la vie, la liturgie, l’Eucharistie, les fêtes, en respectant toujours les rythmes propres à chaque peuple.

Animer une Église au visage amazonien implique, pour les missionnaires, la capacité de découvrir les semences et les fruits du Verbe déjà présents dans la cosmovision de ses peuples. C’est pourquoi une présence stable est nécessaire, avec la connaissance de la langue autochtone, de sa culture et de son expérience spirituelle. Ce n’est qu’ainsi que l’Église rendra la vie du Christ présente chez ces peuples.

Pour finir, en reprenant les paroles du Pape François, nous désirons «demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes “ gardiens ” de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde !» (Homélie de la Messe solennelle d’inauguration du Pontificat, 19.03.2013).

En outre, nous aimerions demander aux peuples d’Amazonie : «Aidez vos évêques, aidez vos missionnaires, afin qu’ils se fassent l’un d’entre vous, et ainsi en dialoguant ensemble, vous pourrez façonner une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène. C’est dans cet esprit que j’ai convoqué, pour l’année 2019, le Synode pour l’Amazonie»(Fr. PM).

QUESTIONNAIRE

La finalité de ce questionnaire est d’écouter l’Église de Dieu quant aux «nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale» en Amazonie. L’Esprit parle à travers l’ensemble du Peuple de Dieu. En l’écoutant, on peut ainsi connaître les défis, les espoirs, les propositions et reconnaître les nouveaux chemins que Dieu demande à l’Église sur ce territoire. Ce questionnaire s’adresse aux pasteurs afin qu’ils répondent en consultant le Peuple de Dieu. Pour cela, ils sont encouragés à trouver les moyens les plus appropriés selon leurs réalités locales spécifiques. Le questionnaire est divisé en trois parties qui correspondent aux différentes sections du Document préparatoire : voir, discerner-juger, agir.

Ière PARTIE
1. Quels sont les problèmes les plus importants dans votre communauté? les menaces et les difficultés contre la vie, le territoire et la culture ?
2. À la lumière de l’Encyclique Laudato si’, comment se configurent la bio-diversité et la socio-diversité sur votre territoire?
3. Dans quelle mesure ces diversités incident-elles ou non sur votre travail pastoral ?
4. À la lumière des valeurs de l’Évangile, quel type de société devons-nous promouvoir et de quels moyens disposons-nous pour cela, en tenant compte du monde rural et du monde urbain et de leurs différences sociales et culturelles?
5. Étant donné l’énorme richesse de leur identité culturelle, quelles sont les contributions, les aspirations et les défis des peuples amazoniens par rapport à l’Église et au monde?
6. De quelle manière ces contributions peuvent-elles être intégrées dans une Église au visage amazonien?
7. Comme l’Église doit-elle accompagner les processus d’organisation de leurs peuples en respectant leur identité, la défense de leurs territoires et leurs droits dans une pastorale intégrale?
8. Quelles devraient être les réponses de l’Église aux défis de la pastorale urbaine en territoire amazonien?
9. S’il existe sur votre territoire des Peuples Autochtones en Isolement Volontaire (PIAV): quelle devrait être l’action de l’Église pour défendre leur vie et leurs droits?

IIème PARTIE

1. Quelle espérance offre la présence de l’Église aux communautés amazoniennes pour leur vie, leur territoire et leur culture ?
2. Comment œuvrer en faveur d’une écologie intégrale, c’est-à-dire environnementale, économique, sociale, culturelle et celle de la vie quotidienne (cf. LS 137-162) en Amazonie?
3. Dans le contexte de votre Église locale, de quelle manière Jésus est-il Bonne Nouvelle dans la vie de la famille, de la communauté et de la société amazonienne?
4. Comment la communauté chrétienne peut-elle répondre aux situations d’injustice, de pauvreté, d’inégalité, de violence (drogue, traite des êtres humains, violence faite aux femmes, exploitation sexuelle, discrimination des peuples indigènes et des migrants, entre autres) et d’exclusion en Amazonie?
5. Quels sont les éléments propres aux identités culturelles qui peuvent faciliter l’annonce de l’Évangile dans la nouveauté du mystère de Jésus?
6. Quels chemins peut-on suivre pour inculturer notre pratique sacramentelle dans l’expérience vécue des peuples indigènes?
7. Comment la communauté des croyants, qui est «missionnaire par nature», participe-t-elle, et de façon spécifique, au magistère concret et quotidien de l’Église en Amazonie?

IIIème PARTIE
1. De quelle Église rêvons-nous pour l’Amazonie?
2. Comment imaginez-vous une Église en sortie et avec un visage amazonien? Quelles devraient être ses caractéristiques?
3. Y a-t-il des espaces d’expression autonome et de participation active dans la pratique liturgique de vos communautés?
4. Un des grands défis en Amazonie demeure l’impossibilité de célébrer l’Eucharistie fréquemment et partout ? Comment peut-on y répondre?
5. Comment reconnaître et mettre en valeur le rôle des laïcs dans les différents domaines pastoraux (catéchèse, liturgie et charité) ?
6. Quel rôle les laïcs doivent-ils jouer dans les différents milieux socio-environnementaux sur ce territoire?
7. Quelles doivent être les caractéristiques de l’annonce et de la dénonciation prophétique en Amazonie?
8. Quelles doivent être les caractéristiques des personnes qui portent l’annonce de la Bonne Nouvelle en Amazonie?
9. Quels sont les services et les ministères au visage amazonien dans votre juridiction ecclésiastique; et quelles sont leurs caractéristiques?
10. Quels sont les services et les ministères au visage amazonien qui, selon vous, mériteraient d’être créés ou encouragés ?
11. De quelle manière la vie consacrée peut-elle contribuer, grâce à ses charismes, à l’édification d’une Église au visage amazonien ?
12. Le rôle des femmes dans nos communautés est de la plus haute importance: comment le reconnaître et comment le mettre en valeur dans l’horizon des nouveaux chemins?
13. Comment s’intègre et comment peut contribuer la religiosité populaire, en particulier la dévotion mariale, aux nouveaux chemins de l’Église en Amazonie?
14. Quelle pourrait-être la contribution des moyens de communication pour aider à l’édification d’une Église au visage amazonien?

***

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AG: Concile Œcuménique Vatican II, Décret Ad Gentes, sur l’activité missionnaire de l’Église (7 .12.1965).
CCC: Catéchisme de l’Église Catholique (11.10.1992).
CIC: Codex Iuris Canonici – Code de Droit canonique (25.01.1983).
CD: Concile Œcuménique Vatican II, Décret Christus Dominus sur le ministère pastoral des évêques (28.10.1965).
DAp: Document d’Aparecida. Texte final de la Vème Conférence Générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, 2007.
DP: Document de Puebla. IIIème Conférence Générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, 1979.
DSD: Document de Saint-Domingue. IVème Conférence Générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, 1992.
DSF: Jean-Paul II, Discours à la communauté catholique de l’île de Gorée (Sénégal, 22.02.1992, n 3); Message aux Afro-américains, Saint-Domingue (12.10.1992, n 2).
DV: Concile Œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Dei Verbum sur la Révélation divine (18.11.1965).
EG: François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium (24.11.2013).
EN: Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi (8.12.1975).
Fr. PM: François, Discours à Puerto Maldonado (Pérou), Rencontre avec les populations de l’Amazonie (19.01.2018).
Fr. EP: François, Salut lors de la Rencontre avec la population de Puerto Maldonado (19.01.2018).
Fr. FPI: François, Discours aux participants au IIIème Forum des Peuples indigènes (15.02.2017).
GS: Concile Œcuménique Vatican II, Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et Spes(7.12.1965).
LG: Concile Œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l’Église (21.11.1964).
LS: François, Lettre encyclique sur la sauvegarde de la maison commune, Laudato si’ (24.05.2015).
NMI: Jean-Paul II, Exhortation apostolique Novo Millennio Ineunte (6.01.2001).
PANAM: Panamazonía : fuente de vida en el corazón de la Iglesia, Document de la Red Eclesial Panamazónica (REPAM). Novembre 2014.
PIAV: Peuples Indigènes en Isolement Volontaire.
PO: Concile Œcuménique Vatican II, Décret Presbyterorum Ordinis, sur le ministère et la vie des prêtres (7.12.1965).
PP: Paul VI, Lettre encyclique Populorum Progressio sur le développement des peuples (26.03.1967).
REPAM: Réseau Ecclésial Panamazonien
REPAM 2: Rapport exécutif de la Réunion de Fondation du Réseau Ecclésial Panamazonien (12.09.2014, Brasilia CNBB).
SC: Concile Œcuménique Vatican II, Constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum Concilium (4.12.1963).
UR: Concile Œcuménique Vatican II, Décret Unitatis Redintegratio sur l’œcuménisme (21.11.1964).

_____________________

[1] Ce document emploie indifféremment les termes “autochtones”, “aborigènes” et “peuples natifs”.
[2] Par Panamazonie, nous entendons tous les territoires qui vont au-delà du bassin des fleuves.
[3] Source : REPAM. Rencontre “Une Église au visage amazonien et indigène”, Quito, Équateur, 28-30.11. 2017.
[4] Cf. CELAM, VIème Symposium de Théologie indienne (Asuncíon, Paraguay, 18-23.09.2017).

SOURCE :

http://www.synod.va/content/synod/it/attualita/synode-pour-l_amazonie--le-document-preparatoire.html

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Message  Admin Mar 20 Aoû 2019 - 10:16

CARDINAL BURKE : LE DOCUMENT DE TRAVAIL DU SYNODE AMAZONIEN EST UNE APOSTASIE !


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Cardin19


Le document de travail du Synode amazonien ne peut devenir un enseignement de l'Église selon le Cardinal Raymond Burke.

Dans une longue interview sur PatrickCoffin.media (13 août) Burke a soutenu que le document est une "apostasie".

Burke espère toujours que "toute l'affaire sera arrêtée."

Le document a déjà été qualifié d'"hérétique" et d'"une apostasie" par les Cardinaux Brandmüller, Müller et Pell.

SOURCE : https://gloria.tv/article/iLoSiJe1XhLM1JkDAu13bNETF

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Message  Admin Mar 20 Aoû 2019 - 10:41

SYNODE D'AMAZONIE : UN CHAMANE BÉNIT LES PARTICIPANTS AU PRÉ-SYNODE AVEC DU "CHARABIA" !


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Sans-206


(20 août 2019) - Isidoro Jajoy, chamane de la tribu Inga de Colombie, a "béni" les participants à la réunion préparatoire du Synode d'Amazonie à Bogota le 14 août.

Selon le Catholic News Service, cette rencontre a été l'occasion pour les évêques qui assisteront au Synode de recevoir des propositions et de parler aux habitants de la région amazonienne.

Mundabor.Wordpress.com a qualifié le rite chamanique de "prostitution du christianisme".

"Ces gens vendent notre religion au culte de la terre, à l'approbation du monde et aux rituels des sauvages."

SOURCE : https://gloria.tv/article/FdTFEfyJ3viT3Jirh9vweB2xS

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Message  Admin Mar 27 Aoû 2019 - 13:27

UNE CONFÉRENCE ÉPISCOPALE PAÏENNE ET DIABOLIQUE - UN AVANT-GOÛT DE LA NOUVELLE RELIGION MONDIALE ?


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Sans-t68


(27 août 2019) - La Conférence épiscopale colombienne a publié sur Flickr.com des photos Asamblea Pre-Sinodal de Colombia sobre la Amazonía Instalación de la Asamblea Pre – Sinodal de Colombia( lien) d'un événement de l'Église où des chamans indiens invoquent des démons en présence de prêtres, sœurs et évêques enthousiastes.

Les chamans étaient habillés de ponchos avec des plumes sur la tête. Ils dégageaient de la fumée sur les bananes, les ananas, le maïs indien et d'autres légumes et fruits qui étaient disposés sur une serviette. De plus, ils ont aspergé leur public d'une substance démoniaque.

L'événement a été présenté par les évêques comme "Eglise à visage amazonien".

SOURCE : https://gloria.tv/article/tHFqzbaMs8Wa4tPgY4oUEt9n6

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Message  Admin Dim 1 Sep 2019 - 14:56

LES CONSPIRATEURS DU SYNODE AMAZONIEN !


Les conspirateurs du Synode Amazonien !

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Cardinal Schönborn

Nous confirmons la nouvelle que Marco Tosatti, toujours bien informé, vient de publier.

Une réunion secrète a réuni un groupe d'évêques et de théologiens, principalement germanophones, dans une maison religieuse proche de Rome, afin de définir une stratégie commune lors du prochain synode sur l'Amazone, qui s'ouvrira au Vatican le 6 octobre.
À notre connaissance, les «conspirateurs panamazoniens» sont: le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques ; Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale autrichienne ; Le cardinal Cláudio Hummes, Brésilien, qui soutient la révision du célibat sacerdotal et président du Réseau ecclésial panamazonien qui regroupe 25 cardinaux et évêques des pays de cette région; Le cardinal Walter Kasper, selon lequel, si les prélats participant au synode le demandent, le pape serait disposé à accepter la possibilité d'adopter l'ordination sacerdotale pour les hommes mariés ; Mgr Franz-Josef Overbeck, Ordinaire du diocèse d'Essen (Allemagne) et chef de l'organisation catholique de secours pour l'Amérique latine Adveniat, selon lequel le synode d'octobre sur l'Amazone à Rome entraînerait une «rupture» dans l'Église et rien ne sera plus comme avant; ”Mgr Erwin Krautler, évêque émérite de Xingu, Brésil, membre du conseil préparatoire du synode sur l'Amazone, l'un des principaux consultants de François pour l'encyclique Laudato sì; le théologien

SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Sans-t78
Josef Sayer

Josef Sayer, ancien président de Misereor; le canoniste Thomas Schüller et une femme, l'ex-religieuse Doris Wagner-Reisinger, accusatrice du père Hermann Geissler, fonctionnaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui a démissionné de son poste après des accusations de harcèlement sexuel tout en se déclarant absolument innocent; il a récemment été acquitté par la Signature apostolique (en 2019). Son avocat, Schüller, a qualifié cet acquittement de la Cour romaine de "scandaleux" et "conspire" maintenant avec Mme Wagner et d'autres prélats allemands. (E. B.)

SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Sans-218
Thomas Schüller

SOURCE : Corrispondenza Romana, June 25, 2019

https://panamazonsynodwatch.info/feature/the-pan-amazonian-conspirators/?utm_term=Newsletters+-+All+the+news+about+the+October+Synod+-+2019-08-20&utm_campaign=Pan-Amazon+Synod+Watch&utm_source=e-goi&utm_medium=email&eg_sub=72af0cf35c&eg_cam=99a9d2aff9bfc6846f2ec763bbf4e4b8&eg_list=10&fbclid=IwAR3I1GGRxZ6byaw1wq1Ndp7tck0H8omQ2KRQ7IJUHVGd7xARJ18G9QQ9La0

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Message  Admin Dim 8 Sep 2019 - 12:30

TELS DES PROPHÈTES : LES CARDINAUX BRANDMÜLLER ET BURKE AVERTISSENT, MAIS PERSONNE N'ÉCOUTE !


SYNODE AMAZONIEN - (SUITE D'AMORIS LAETITIA) : Nous conduira-t-il au Schisme de l'Église Catholique? - Page 9 Sans-223


Les deux cardinaux du Dubia encore vivants, Raymond Burke et Walter Brandmüller, ont envoyé chacun une lettre à d'autres cardinaux pour les avertir que le Synode de l'Amazonie (6-27 octobre) défiera la foi.

Selon CatholicNewsAgency.com (4 septembre), Brandmüller critique les choix de François sur les extrémistes comme le cardinal Hummes [germano-brésilien], président du synode, et les deux évêques allemands Kräutler et Overbeck, des idéologues.

Brandmüller souligne que jamais auparavant, "pas même pendant la crise arienne", l'Eglise n'a traversé une crise aussi profonde.

Burke a écrit qu'il partage les préoccupations de Brandmüller puisque le document de travail "contredit" l'enseignement de l'Eglise et présage une "apostasie" de la Foi.

Selon Burke, cette apostasie concerne l'enseignement sur la relation de Dieu avec la Création, l'universalité du salut du Christ et la parfaite révélation par le Christ.

SOURCE : https://gloria.tv/article/QpVqXZ8aQzgP2iMRY7S9T6ooG

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Apocalypse, 22, 20


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