Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
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Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LV Comment nous devons nous préparer à la communion, si nous voulons qu’elle nous excite à l’amour de Dieu
(...) Quand approche le temps de communier, considérez quel est celui que vous allez recevoir. C'est le Fils de Dieu, celui dont la majesté souveraine fait trembler les cieux et toutes les vertus des cieux. C'est le Saint des saints, le miroir sans tache, la pureté incompréhensible, en comparaison de laquelle toute créature est souillée. C'est celui qui, devenu semblable à un ver de terre et confondu avec la lie du peuple, a voulu par amour pour vous être rebuté, foulé aux pieds, tourné en dérision, couvert de crachats et attaché à la croix par la malignité et l'injustice du monde. Vous allez, dis-je, recevoir ce Dieu qui tient dans sa main la vie et la mort de l'univers entier. Considérez d'un autre côté que de vous-même vous n'êtes rien, et que par le péché, vous vous êtes volontairement ravalé au-dessous des êtres les plus vils et les plus immondes, et rendu digne d'être à jamais l'opprobre et le jouet des esprits infernaux. Qu'au lieu de témoigner à Dieu votre reconnaissance pour les immenses et innombrables bienfaits qu'ils vous a accordés, vous avez, en suivant vos caprices et vos passions, méprisé ce Maître si grand et si plein d'amour, et foulé aux pieds son sang précieux. Que dans sa charité persévérante et son immuable bonté, il vous invite néanmoins à vous approcher de sa Table sainte, qu'il vous y oblige même sous peine de mort. Il ne vous refuse point l'accès de sa Miséricorde, il ne se détourne point de vous, bien que par nature vous soyez couvert de lèpre, boiteux, hydropique, aveugle, possédé du démon, et que vous vous soyez livré à toutes les débauches. Tout ce qu'il demande de vous, c'est : Premièrement, que vous vous repentiez de l'avoir offensé. Deuxièmement, que vous haïssiez par-dessus toute chose le péché, mortel et véniel.` Troisièmement, que vous vous teniez étroitement uni à sa volonté sainte, par l'affection toujours, et par les effets quand il vous intimera ses ordres. Quatrièmement enfin, que vous espériez avec une ferme confiance qu'il vous pardonnera vos offenses, effacera vos souillures et vous défendra contre tous vos ennemis. Ainsi fortifié par la pensée de l'amour ineffable que vous porte votre divin Sauveur, vous vous approcherez de la Table sainte avec un respect mêlé de crainte et d'amour. Seigneur, lui direz-vous, je ne suis pas digne de vous recevoir, parce que je vous ai si souvent et si grièvement offensé, et que je n'ai pas encore pleuré mes fautes comme je dois le faire. Seigneur, je ne suis pas digne de vous recevoir, parce que je ne suis pas pur de toute attache au péché véniel. Seigneur, je ne suis pas digne de vous recevoir, parce que je ne me suis pas encore donné sincèrement à votre amour, à votre volonté, et à l'entier accomplissement de vos ordres. Ô Dieu tout-puissant et infiniment bon, je vous en conjure au nom de votre bonté et de vos promesses, rendez-moi digne de vous recevoir avec foi et amour. Aussitôt après la communion, recueillez-vous dans le secret de votre cœur et, oubliant toute chose créée, entrenez-vous avec votre divin Sauveur en ces termes, ou autres semblables. Ô Roi du ciel, qui donc vous a fait descendre en moi qui ne suis qu'une créature misérable, pauvre, aveugle et dénuée de tout ? (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Sainte année 2017 à tous !
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
(...) Quand approche le temps de communier, considérez quel est celui que vous allez recevoir. C'est le Fils de Dieu, celui dont la majesté souveraine fait trembler les cieux et toutes les vertus des cieux. C'est le Saint des saints, le miroir sans tache, la pureté incompréhensible, en comparaison de laquelle toute créature est souillée. C'est celui qui, devenu semblable à un ver de terre et confondu avec la lie du peuple, a voulu par amour pour vous être rebuté, foulé aux pieds, tourné en dérision, couvert de crachats et attaché à la croix par la malignité et l'injustice du monde. Vous allez, dis-je, recevoir ce Dieu qui tient dans sa main la vie et la mort de l'univers entier. Considérez d'un autre côté que de vous-même vous n'êtes rien, et que par le péché, vous vous êtes volontairement ravalé au-dessous des êtres les plus vils et les plus immondes, et rendu digne d'être à jamais l'opprobre et le jouet des esprits infernaux. Qu'au lieu de témoigner à Dieu votre reconnaissance pour les immenses et innombrables bienfaits qu'ils vous a accordés, vous avez, en suivant vos caprices et vos passions, méprisé ce Maître si grand et si plein d'amour, et foulé aux pieds son sang précieux. Que dans sa charité persévérante et son immuable bonté, il vous invite néanmoins à vous approcher de sa Table sainte, qu'il vous y oblige même sous peine de mort. Il ne vous refuse point l'accès de sa Miséricorde, il ne se détourne point de vous, bien que par nature vous soyez couvert de lèpre, boiteux, hydropique, aveugle, possédé du démon, et que vous vous soyez livré à toutes les débauches. Tout ce qu'il demande de vous, c'est : Premièrement, que vous vous repentiez de l'avoir offensé. Deuxièmement, que vous haïssiez par-dessus toute chose le péché, mortel et véniel.` Troisièmement, que vous vous teniez étroitement uni à sa volonté sainte, par l'affection toujours, et par les effets quand il vous intimera ses ordres. Quatrièmement enfin, que vous espériez avec une ferme confiance qu'il vous pardonnera vos offenses, effacera vos souillures et vous défendra contre tous vos ennemis. Ainsi fortifié par la pensée de l'amour ineffable que vous porte votre divin Sauveur, vous vous approcherez de la Table sainte avec un respect mêlé de crainte et d'amour. Seigneur, lui direz-vous, je ne suis pas digne de vous recevoir, parce que je vous ai si souvent et si grièvement offensé, et que je n'ai pas encore pleuré mes fautes comme je dois le faire. Seigneur, je ne suis pas digne de vous recevoir, parce que je ne suis pas pur de toute attache au péché véniel. Seigneur, je ne suis pas digne de vous recevoir, parce que je ne me suis pas encore donné sincèrement à votre amour, à votre volonté, et à l'entier accomplissement de vos ordres. Ô Dieu tout-puissant et infiniment bon, je vous en conjure au nom de votre bonté et de vos promesses, rendez-moi digne de vous recevoir avec foi et amour. Aussitôt après la communion, recueillez-vous dans le secret de votre cœur et, oubliant toute chose créée, entrenez-vous avec votre divin Sauveur en ces termes, ou autres semblables. Ô Roi du ciel, qui donc vous a fait descendre en moi qui ne suis qu'une créature misérable, pauvre, aveugle et dénuée de tout ? (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
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Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LV Comment nous devons nous préparer à la communion, si nous voulons qu’elle nous excite à l’amour de Dieu
(...) Et il vous répondra : C'est l'amour. Et vous lui répliquerez : Ô amour incréé, ô amour plein de charmes, que voulez-vous de moi ? Rien, dira-t-il, sinon l'amour. Je ne veux voir d'autre feu brûler sur l'autel de ton cœur, dans tes sacrifices et dans toutes tes œuvres, que le feu de mon amour ; qu'il consume en toi tout amour terrestre et toute volonté propre, et fasse monter jusqu'à moi le plus suave des parfums. C'est là ce que j'ai toujours demandé et que je demande encore, car mon désir est que je sois tout à toi, et que tu sois toi-même tout à moi ; et ce désir restera sans accomplissement aussi longtemps que, faute d'avoir fait cet acte de renoncement à toi-même qui m'est si agréable, tu demeureras attaché à ton amour-propre, à ton jugement, à tes volontés et au désir que tu as d'être estimé des hommes. Je demande de toi la haine de toi-même pour te donner mon amour, ton cœur pour l'unir à mon cœur qui a été ouvert sur la croix pour recevoir le tien ; je te requiers tout entier pour me donner tout entier à toi. Tu sais que je vaux incomparablement plus que toi, et néanmoins je consens dans ma bonté à ne pas m'estimer plus haut que toi. Achète-moi donc maintenant, ô âme bien-aimée, en te donnant à moi. Je veux que tu arrives à ne rien vouloir, ne rien penser, ne rien entendre, ne rien voir en dehors de moi et de ma volonté, afin qu'en toi ce soit moi qui veuille, pense, entende et voie ; et que ton néant ainsi absorbé dans l'abîme de ma grandeur infinie se convertisse en elle. De cette façon, tu seras pleinement heureuse en moi, et moi-même pleinement heureux en toi. Enfin, vous présenterez au Père éternel son Fils bien-aimé, pour le remercier du don qu'Il vous a fait et pour solliciter de sa bonté les grâces que vous désirez obtenir pour vous-même, pour la sainte Église, pour vos parents, pour vos bienfaiteurs et pour les âmes du purgatoire. Cette offrande, vous l'unirez à celle que Jésus-Christ fit de lui-même sur la croix, lorsqu'il s'offrit tout sanglant à son Père céleste. Vous pourrez lui offrir de même toutes les messes qui se célèbreront ce jours-là dans la sainte Église romaine.
CHAPITRE LVI De la communion spirituelle
Bien qu'on ne puisse recevoir sacramentellement notre divin Sauveur plus d'une fois le jour, on peut, comme je l'ai dit, le recevoir spirituellement à chaque heure, à chaque instant ; cet avantage, rien ne peut nous le ravir, sinon votre négligence ou une faute quelconque dépendant de notre volonté. Il arrivera parfois que cette communion sera plus fructueuse et plus agréable à Dieu que ne le sont, faute de dispositions convenables, bon nombre de communions sacramentelles. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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(...) Et il vous répondra : C'est l'amour. Et vous lui répliquerez : Ô amour incréé, ô amour plein de charmes, que voulez-vous de moi ? Rien, dira-t-il, sinon l'amour. Je ne veux voir d'autre feu brûler sur l'autel de ton cœur, dans tes sacrifices et dans toutes tes œuvres, que le feu de mon amour ; qu'il consume en toi tout amour terrestre et toute volonté propre, et fasse monter jusqu'à moi le plus suave des parfums. C'est là ce que j'ai toujours demandé et que je demande encore, car mon désir est que je sois tout à toi, et que tu sois toi-même tout à moi ; et ce désir restera sans accomplissement aussi longtemps que, faute d'avoir fait cet acte de renoncement à toi-même qui m'est si agréable, tu demeureras attaché à ton amour-propre, à ton jugement, à tes volontés et au désir que tu as d'être estimé des hommes. Je demande de toi la haine de toi-même pour te donner mon amour, ton cœur pour l'unir à mon cœur qui a été ouvert sur la croix pour recevoir le tien ; je te requiers tout entier pour me donner tout entier à toi. Tu sais que je vaux incomparablement plus que toi, et néanmoins je consens dans ma bonté à ne pas m'estimer plus haut que toi. Achète-moi donc maintenant, ô âme bien-aimée, en te donnant à moi. Je veux que tu arrives à ne rien vouloir, ne rien penser, ne rien entendre, ne rien voir en dehors de moi et de ma volonté, afin qu'en toi ce soit moi qui veuille, pense, entende et voie ; et que ton néant ainsi absorbé dans l'abîme de ma grandeur infinie se convertisse en elle. De cette façon, tu seras pleinement heureuse en moi, et moi-même pleinement heureux en toi. Enfin, vous présenterez au Père éternel son Fils bien-aimé, pour le remercier du don qu'Il vous a fait et pour solliciter de sa bonté les grâces que vous désirez obtenir pour vous-même, pour la sainte Église, pour vos parents, pour vos bienfaiteurs et pour les âmes du purgatoire. Cette offrande, vous l'unirez à celle que Jésus-Christ fit de lui-même sur la croix, lorsqu'il s'offrit tout sanglant à son Père céleste. Vous pourrez lui offrir de même toutes les messes qui se célèbreront ce jours-là dans la sainte Église romaine.
CHAPITRE LVI De la communion spirituelle
Bien qu'on ne puisse recevoir sacramentellement notre divin Sauveur plus d'une fois le jour, on peut, comme je l'ai dit, le recevoir spirituellement à chaque heure, à chaque instant ; cet avantage, rien ne peut nous le ravir, sinon votre négligence ou une faute quelconque dépendant de notre volonté. Il arrivera parfois que cette communion sera plus fructueuse et plus agréable à Dieu que ne le sont, faute de dispositions convenables, bon nombre de communions sacramentelles. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LVI De la communion spirituelle
(...) Lors donc que vous serez disposé à faire la communion spirituelle, vous trouverez toujours le Fils de Dieu prêt à se donner à vous de ses propres mains, pour être la nourriture de votre âme. Pour vous y préparer, tournez votre pensée vers le Seigneur et, après avoir jeté un regard rapide sur vos fautes, exprimez-lui la douleur que vous en ressentez, et priez-le avec foi et humilité de daigner descendre dans votre pauvre âme pour la guérir et la fortifier contre ses ennemis. Quand vous vous ferez violence à vous-même pour mortifier une passion ou pratiquer un acte de vertu, faites-le dans le but de préparer votre cœur à Notre Seigneur qui vous le demande sans cesse. Vous tournant ensuite vers lui, conjurez-le instamment de venir avec sa grâce vous guérir de vos blessures et vous délivrer de vos ennemis, afin que désormais il soit seul à posséder votre cœur. Ou bien, rappelant à votre souvenir votre dernière communion sacramentelle, dites-lui avec un cœur embrasé : Quand donc, Seigneur, quand pourrai-je vous recevoir encore ? Cet heureux jour, quand viendra-t-il ? Si vous voulez faire la communion spirituelle avec plus de dévotion, disposez-vous-y dès le soir précédent en offrant à Dieu dans ce but toutes vos mortifications, tous vos actes de vertu, toutes vos bonnes œuvres. Et le matin de bonne heure, considérez quel avantage et quel bonheur c'est pour une âme de recevoir dignement le Saint Sacrement de l'autel, puisque par là elle recouvre les vertus perdues, reprend sa beauté première et participe aux fruits et aux mérites de la Passion du Fils de Dieu ; songez combien Dieu lui-même désire que nous le recevions et que nous possédions tous ces biens ; et efforcez-vous d'allumer en votre cœur un grand désir de le recevoir, pour vous rendre agréable à ses yeux. Enflammé de ce désir, tournez-vous vers lui et dites-lui : Puisqu'il ne m'est pas donné de vous recevoir aujourd'hui sacramentellement, faites, ô bonté, ô puissance infinie, que purifie de mes fautes et guéri de mes blessures, je vous reçoive spirituellement maintenant, chaque jour et à chaque heure du jour, et que j'obtienne ainsi des grâces et des forces nouvelles pour triompher de tous mes ennemis, de celui surtout que je combats actuellement en vue de vous plaire.
CHAPITRE LVII De l'action de grâces
Puisque tout ce que nous avons et faisons de bien est à Dieu et vient de Dieu, nous sommes tenus de le remercier de toutes les vertus que nous pratiquons, de toutes les victoires que nous remportons sur nous-mêmes et de tous les bienfaits, soit généraux soit particuliers, que nous recevons de sa main Miséricordieuse. Pour nous acquitter convenablement de ce devoir nous devons considérer la fin que Dieu se propose en nous communiquant ses dons.(...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
(...) Lors donc que vous serez disposé à faire la communion spirituelle, vous trouverez toujours le Fils de Dieu prêt à se donner à vous de ses propres mains, pour être la nourriture de votre âme. Pour vous y préparer, tournez votre pensée vers le Seigneur et, après avoir jeté un regard rapide sur vos fautes, exprimez-lui la douleur que vous en ressentez, et priez-le avec foi et humilité de daigner descendre dans votre pauvre âme pour la guérir et la fortifier contre ses ennemis. Quand vous vous ferez violence à vous-même pour mortifier une passion ou pratiquer un acte de vertu, faites-le dans le but de préparer votre cœur à Notre Seigneur qui vous le demande sans cesse. Vous tournant ensuite vers lui, conjurez-le instamment de venir avec sa grâce vous guérir de vos blessures et vous délivrer de vos ennemis, afin que désormais il soit seul à posséder votre cœur. Ou bien, rappelant à votre souvenir votre dernière communion sacramentelle, dites-lui avec un cœur embrasé : Quand donc, Seigneur, quand pourrai-je vous recevoir encore ? Cet heureux jour, quand viendra-t-il ? Si vous voulez faire la communion spirituelle avec plus de dévotion, disposez-vous-y dès le soir précédent en offrant à Dieu dans ce but toutes vos mortifications, tous vos actes de vertu, toutes vos bonnes œuvres. Et le matin de bonne heure, considérez quel avantage et quel bonheur c'est pour une âme de recevoir dignement le Saint Sacrement de l'autel, puisque par là elle recouvre les vertus perdues, reprend sa beauté première et participe aux fruits et aux mérites de la Passion du Fils de Dieu ; songez combien Dieu lui-même désire que nous le recevions et que nous possédions tous ces biens ; et efforcez-vous d'allumer en votre cœur un grand désir de le recevoir, pour vous rendre agréable à ses yeux. Enflammé de ce désir, tournez-vous vers lui et dites-lui : Puisqu'il ne m'est pas donné de vous recevoir aujourd'hui sacramentellement, faites, ô bonté, ô puissance infinie, que purifie de mes fautes et guéri de mes blessures, je vous reçoive spirituellement maintenant, chaque jour et à chaque heure du jour, et que j'obtienne ainsi des grâces et des forces nouvelles pour triompher de tous mes ennemis, de celui surtout que je combats actuellement en vue de vous plaire.
CHAPITRE LVII De l'action de grâces
Puisque tout ce que nous avons et faisons de bien est à Dieu et vient de Dieu, nous sommes tenus de le remercier de toutes les vertus que nous pratiquons, de toutes les victoires que nous remportons sur nous-mêmes et de tous les bienfaits, soit généraux soit particuliers, que nous recevons de sa main Miséricordieuse. Pour nous acquitter convenablement de ce devoir nous devons considérer la fin que Dieu se propose en nous communiquant ses dons.(...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LVII De l'action de grâces
(...)Cette considération nous apprendra la manière dont le Seigneur veut être remercié. Comme, dans tous les bienfaits qu'il accorde, Dieu a principalement en vue d'accroître sa gloire et de nous attirer à son amour et à son service, faites d'abord cette réflexion en vous-même : Quelle preuve de la puissance, de la sagesse et de la bonté de Dieu, que ce bienfait qu'il m'a accordé, cette grâce qu'il m'a faite ! Puis, voyant que de vous-même vous n'avez rien qui mérite les faveurs de Dieu, et qu'en vous au contraire tout est démérite et ingratitude, vous direz à Dieu avec une humilité profonde : Comment daignez-vous regarder et combler de vos bienfaits une créature aussi vile que moi ? Que votre nom soit béni dans les siècles des siècles ! Considérant enfin que Dieu vous accorde ces bienfaits pour vous exciter à l'aimer et à le servir, allumez en votre âme un ardent amour pour ce Dieu si aimant, et un désir sincère de le servir en tout conformément à sa sainte volonté. Vous ferez alors une entière offrande de vous-même au Seigneur, de la manière que nous allons dire.
CHAPITRE LVIII De l'offrande de soi-même à Dieu
Pour que cette offrande soit entièrement agréable à Dieu, nous avons deux choses à faire : la première, unir cette offrande à celle que Jésus-Christ a faite à son Père ; la seconde dégager notre volonté de toute attache aux créature. Pour la première, vous devez savoir que le Fils de Dieu, lorsqu'il vivait en cette vallée de larmes, ne se contentait pas de s'offrir lui-même avec ses œuvres à son Père céleste, mais qu'il lui offrait en même temps notre personne et nos œuvres. Notre offrande doit donc se faire en union avec la sienne et s'appuyer entièrement sur elle. Pour la seconde, voyez, avant de vous offrir au Seigneur, si votre volonté est entièrement détachée des créatures : et, si elle ne l'est pas, débarrassez-la d'abord de ses liens ; pour cela, recourez à Dieu et demandez-lui de briser lui-même vos entraves, afin que vous puissiez vous offrir à se divine majesté, dégagé et libre de toute affection terrestre. Ce point mérite toute votre attention ; car lorsque vous offrez à Dieu un cœur attaché aux créatures, ce n'est pas votre bien que vous offrez à Dieu, mais le bien des autres, puisque ce n'est plus à vous-même que vous appartenez, mais bien aux créatures à qui vous avez attaché votre volonté. Un semblable présent est plutôt une moquerie et elle ne peut que déplaire au Seigneur. De là vient que l'offrande que nous faisons de nous-mêmes au Seigneur ne produit en nous aucun fruit de vertu, et même qu'elle nous fait tomber en beaucoup d'imperfections et de fautes. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
(...)Cette considération nous apprendra la manière dont le Seigneur veut être remercié. Comme, dans tous les bienfaits qu'il accorde, Dieu a principalement en vue d'accroître sa gloire et de nous attirer à son amour et à son service, faites d'abord cette réflexion en vous-même : Quelle preuve de la puissance, de la sagesse et de la bonté de Dieu, que ce bienfait qu'il m'a accordé, cette grâce qu'il m'a faite ! Puis, voyant que de vous-même vous n'avez rien qui mérite les faveurs de Dieu, et qu'en vous au contraire tout est démérite et ingratitude, vous direz à Dieu avec une humilité profonde : Comment daignez-vous regarder et combler de vos bienfaits une créature aussi vile que moi ? Que votre nom soit béni dans les siècles des siècles ! Considérant enfin que Dieu vous accorde ces bienfaits pour vous exciter à l'aimer et à le servir, allumez en votre âme un ardent amour pour ce Dieu si aimant, et un désir sincère de le servir en tout conformément à sa sainte volonté. Vous ferez alors une entière offrande de vous-même au Seigneur, de la manière que nous allons dire.
CHAPITRE LVIII De l'offrande de soi-même à Dieu
Pour que cette offrande soit entièrement agréable à Dieu, nous avons deux choses à faire : la première, unir cette offrande à celle que Jésus-Christ a faite à son Père ; la seconde dégager notre volonté de toute attache aux créature. Pour la première, vous devez savoir que le Fils de Dieu, lorsqu'il vivait en cette vallée de larmes, ne se contentait pas de s'offrir lui-même avec ses œuvres à son Père céleste, mais qu'il lui offrait en même temps notre personne et nos œuvres. Notre offrande doit donc se faire en union avec la sienne et s'appuyer entièrement sur elle. Pour la seconde, voyez, avant de vous offrir au Seigneur, si votre volonté est entièrement détachée des créatures : et, si elle ne l'est pas, débarrassez-la d'abord de ses liens ; pour cela, recourez à Dieu et demandez-lui de briser lui-même vos entraves, afin que vous puissiez vous offrir à se divine majesté, dégagé et libre de toute affection terrestre. Ce point mérite toute votre attention ; car lorsque vous offrez à Dieu un cœur attaché aux créatures, ce n'est pas votre bien que vous offrez à Dieu, mais le bien des autres, puisque ce n'est plus à vous-même que vous appartenez, mais bien aux créatures à qui vous avez attaché votre volonté. Un semblable présent est plutôt une moquerie et elle ne peut que déplaire au Seigneur. De là vient que l'offrande que nous faisons de nous-mêmes au Seigneur ne produit en nous aucun fruit de vertu, et même qu'elle nous fait tomber en beaucoup d'imperfections et de fautes. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LVIII De l'offrande de soi-même à Dieu
(...) Nous pouvons, il est vrai, nous offrir à Dieu alors même que nous sommes attachés aux créatures, mais c'est à la condition de demander à Dieu qu'il daigne briser nos liens, pour que nous puissions ensuite nous dévouer tout entiers au service de sa divine majesté ; ce qu'il faut faire souvent et avec beaucoup de ferveur. Que votre offrande soit donc pure de toute affection étrangère et de tout attachement à votre volonté propre. Ne considérez ni les biens de la terre, ni ceux du Ciel ; n'envisagez que la volonté et la Providence de Dieu, à laquelle vous devez vous soumettre sans réserve et vous sacrifier en perpétuel holocauste ; et oubliant toutes les choses créées, dites-lui : Voici, ô mon Dieu et mon Créateur, que je remets ma personne et ma volonté tout entière entre les mains de votre éternelle Providence ; faites de moi tout ce qui vous plaira durant ma vie, la mort et après ma mort, dans le temps et dans l'éternité. Si en parlant ainsi, vous parlez sincèrement (et vous vous en apercevrez au temps de l'adversité), de terrestre que vous êtes vous deviendrez tout spirituel, et vous ferez avec Dieu un échange à jamais heureux : vous serez à Dieu et Dieu sera à vous, car il est toujours à ceux qui se détachent des créatures et d'eux-mêmes pour se donner à lui et se sacrifier à sa divine majesté. Vous voyez donc, âme chrétienne, un moyen très puissant de vaincre tous vos ennemis ; car si par l'offrande de vous-même à Dieu vous vous unissez à lui de manière à être tout à lui de manière à être tout à lui et lui tout à vous, quel ennemi sera capable de vous nuire ? Et lorsque vous voudrez lui offrir des jeûnes, des oraisons, des actes de patience et autres bonnes œuvres, rappelez-vous les jeûnes, les oraisons et toutes les actions que Jésus-Christ offrait à son Père, mettez votre confiance en leur mérite et leur vertu, et offrez-lui ensuite les vôtres. Si vous voulez offrir au Père céleste les actions de Jésus-Christ en satisfaction de vos offenses, voici la méthode que je conseille de suivre. Faites une revue générale, et parfois même détaillée, des égarements de votre vie et, convaincu que de vous-même vous ne pouvez apaiser la colère de Dieu, ni satisfaire à sa justice, recourez à la vie et à la Passion de son Fils. Considérez-le dans une circonstance quelconque de sa vie. Voyez-le, par exemple, prier et jeûner, souffrir et répandre son sang, afin de vous réconcilier avec lui et de payer la dette contractée par vos péchés. Ô Père éternel, dit-il, voilà que, pour être fidèle à vos ordres, je satisfais surabondamment à votre justice pour les péchés et les dettes de N... Que votre divine majesté daigne lui pardonner et l'admettre au nombre des élus. Présentez alors pour vous-même au Père céleste l'offrande et les prières de son divin Fils, et conjurez-le, par leur mérite, de vous remettre vos offenses. Vous pourrez suivre cette méthode, que vous passiez d'un mystère à l'autre ou que vous parcouriez les différentes circonstances d'un même mystère ; que vous priiez pour vous-même ou que vous priiez pour d'autres.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
(...) Nous pouvons, il est vrai, nous offrir à Dieu alors même que nous sommes attachés aux créatures, mais c'est à la condition de demander à Dieu qu'il daigne briser nos liens, pour que nous puissions ensuite nous dévouer tout entiers au service de sa divine majesté ; ce qu'il faut faire souvent et avec beaucoup de ferveur. Que votre offrande soit donc pure de toute affection étrangère et de tout attachement à votre volonté propre. Ne considérez ni les biens de la terre, ni ceux du Ciel ; n'envisagez que la volonté et la Providence de Dieu, à laquelle vous devez vous soumettre sans réserve et vous sacrifier en perpétuel holocauste ; et oubliant toutes les choses créées, dites-lui : Voici, ô mon Dieu et mon Créateur, que je remets ma personne et ma volonté tout entière entre les mains de votre éternelle Providence ; faites de moi tout ce qui vous plaira durant ma vie, la mort et après ma mort, dans le temps et dans l'éternité. Si en parlant ainsi, vous parlez sincèrement (et vous vous en apercevrez au temps de l'adversité), de terrestre que vous êtes vous deviendrez tout spirituel, et vous ferez avec Dieu un échange à jamais heureux : vous serez à Dieu et Dieu sera à vous, car il est toujours à ceux qui se détachent des créatures et d'eux-mêmes pour se donner à lui et se sacrifier à sa divine majesté. Vous voyez donc, âme chrétienne, un moyen très puissant de vaincre tous vos ennemis ; car si par l'offrande de vous-même à Dieu vous vous unissez à lui de manière à être tout à lui de manière à être tout à lui et lui tout à vous, quel ennemi sera capable de vous nuire ? Et lorsque vous voudrez lui offrir des jeûnes, des oraisons, des actes de patience et autres bonnes œuvres, rappelez-vous les jeûnes, les oraisons et toutes les actions que Jésus-Christ offrait à son Père, mettez votre confiance en leur mérite et leur vertu, et offrez-lui ensuite les vôtres. Si vous voulez offrir au Père céleste les actions de Jésus-Christ en satisfaction de vos offenses, voici la méthode que je conseille de suivre. Faites une revue générale, et parfois même détaillée, des égarements de votre vie et, convaincu que de vous-même vous ne pouvez apaiser la colère de Dieu, ni satisfaire à sa justice, recourez à la vie et à la Passion de son Fils. Considérez-le dans une circonstance quelconque de sa vie. Voyez-le, par exemple, prier et jeûner, souffrir et répandre son sang, afin de vous réconcilier avec lui et de payer la dette contractée par vos péchés. Ô Père éternel, dit-il, voilà que, pour être fidèle à vos ordres, je satisfais surabondamment à votre justice pour les péchés et les dettes de N... Que votre divine majesté daigne lui pardonner et l'admettre au nombre des élus. Présentez alors pour vous-même au Père céleste l'offrande et les prières de son divin Fils, et conjurez-le, par leur mérite, de vous remettre vos offenses. Vous pourrez suivre cette méthode, que vous passiez d'un mystère à l'autre ou que vous parcouriez les différentes circonstances d'un même mystère ; que vous priiez pour vous-même ou que vous priiez pour d'autres.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
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Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LIX La dévotion sensible et la sécheresse spirituelle
La dévotion sensible procède tantôt de la nature, tantôt du démon, tantôt de la grâce. Vous en reconnaîtrez l'origine aux fruits qu'elle produira. Si elle ne rend pas votre vie meilleure, vous avez sujet de craindre qu'elle ne vienne du démon ou de la nature ; et cette crainte sera d'autant plus fondée que vous prendrez plus de goût et de plaisir à cette dévotion, que vous vous y attachez davantage et qu'elle vous donnera une plus grande estime de vous-même. Lorsque vous sentirez les consolations spirituelles abonder en votre âme, ne vous amusez point à examiner quel en peut être le principe ; gardez-vous de mettre en elles votre confiance et de perdre de vue la connaissance de votre néant ; mais, redoublant de vigilance et de haine à l'égard de vous-même, efforcez-vous vous de tenir votre cœur libre de tout attachement, même spirituel, et de ne désirer que Dieu seul et son bon plaisir. De cette manière, la douceur que vous ressentez, dût-elle son origine à l'action de la nature ou du démon, deviendra un effet de la grâce. La sécheresse spirituelle peut procéder pareillement des trois principes que nous venons de mentionner : - Du démon qui espère par là nous porter au relâchement et nous faire abandonner les exercices spirituels pour les amusements et les plaisirs du monde ; - De nous-mêmes, qui y donnons lieu par nos fautes, notre attachement aux choses de la terre et notre négligence ; - De l’Esprit Saint, qui nous envoie cette épreuve, soit pour nous avertir d'être plus diligents à nous détacher de tout ce qui n'est pas Dieu ou qui ne tend pas à lui ; soit pour nous convaincre, par notre propre expérience, que tout ce qu'il y a de bien en nous vient de Dieu ; soit pour nous faire estimer davantage les dons du Ciel et nous les faire garder avec plus d'humilité et de vigilance ; soit pour nous unir plus étroitement à sa divine majesté, en nous faisant renoncer à tout, même aux délices spirituelles, de peur que les aimant trop nous ne leur donnions une part de ce cœur que le Seigneur veut tout entier pour lui ; soit enfin parce qu'il se plaît, pour notre bien, à nous voir combattre de toutes nos forces et mettre sa grâce à profit. Lors donc que vous sentirez cette sécheresse spirituelle, rentrez en vous-même, examinez quel est le défaut qui vous a fait perdre, non pour recouvrer les consolations de la grâce, mais pour bannir de votre âme tout ce qui déplaît aux yeux de Dieu. Si vous ne découvrez pas en vous ce défaut, efforcez-vous d'acquérir, au lieu de la dévotion sensible, la dévotion véritable qui consiste dans une prompte résignation à la volonté de Dieu. Gardez-vous bien surtout d'abandonner vos exercices spirituels ; employez au contraire toute votre énergie à les continuer, quelque infructueux et insipides qu'ils vous paraissent, et acceptez de bon cœur le calice d'amertume que vous présente l'amoureuse volonté de Dieu. Et si la sécheresse est accompagnée de tant et de si épaisses ténèbres spirituelles que vous ne sachiez où vous tourner, ni quel parti prendre, ne vous découragez moins pour cela, mais demeurez fermement attaché à la croix, ne recherchez point les consolations terrestres, repoussez-les même, si le monde et les créatures venaient vous les offrir. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
La dévotion sensible procède tantôt de la nature, tantôt du démon, tantôt de la grâce. Vous en reconnaîtrez l'origine aux fruits qu'elle produira. Si elle ne rend pas votre vie meilleure, vous avez sujet de craindre qu'elle ne vienne du démon ou de la nature ; et cette crainte sera d'autant plus fondée que vous prendrez plus de goût et de plaisir à cette dévotion, que vous vous y attachez davantage et qu'elle vous donnera une plus grande estime de vous-même. Lorsque vous sentirez les consolations spirituelles abonder en votre âme, ne vous amusez point à examiner quel en peut être le principe ; gardez-vous de mettre en elles votre confiance et de perdre de vue la connaissance de votre néant ; mais, redoublant de vigilance et de haine à l'égard de vous-même, efforcez-vous vous de tenir votre cœur libre de tout attachement, même spirituel, et de ne désirer que Dieu seul et son bon plaisir. De cette manière, la douceur que vous ressentez, dût-elle son origine à l'action de la nature ou du démon, deviendra un effet de la grâce. La sécheresse spirituelle peut procéder pareillement des trois principes que nous venons de mentionner : - Du démon qui espère par là nous porter au relâchement et nous faire abandonner les exercices spirituels pour les amusements et les plaisirs du monde ; - De nous-mêmes, qui y donnons lieu par nos fautes, notre attachement aux choses de la terre et notre négligence ; - De l’Esprit Saint, qui nous envoie cette épreuve, soit pour nous avertir d'être plus diligents à nous détacher de tout ce qui n'est pas Dieu ou qui ne tend pas à lui ; soit pour nous convaincre, par notre propre expérience, que tout ce qu'il y a de bien en nous vient de Dieu ; soit pour nous faire estimer davantage les dons du Ciel et nous les faire garder avec plus d'humilité et de vigilance ; soit pour nous unir plus étroitement à sa divine majesté, en nous faisant renoncer à tout, même aux délices spirituelles, de peur que les aimant trop nous ne leur donnions une part de ce cœur que le Seigneur veut tout entier pour lui ; soit enfin parce qu'il se plaît, pour notre bien, à nous voir combattre de toutes nos forces et mettre sa grâce à profit. Lors donc que vous sentirez cette sécheresse spirituelle, rentrez en vous-même, examinez quel est le défaut qui vous a fait perdre, non pour recouvrer les consolations de la grâce, mais pour bannir de votre âme tout ce qui déplaît aux yeux de Dieu. Si vous ne découvrez pas en vous ce défaut, efforcez-vous d'acquérir, au lieu de la dévotion sensible, la dévotion véritable qui consiste dans une prompte résignation à la volonté de Dieu. Gardez-vous bien surtout d'abandonner vos exercices spirituels ; employez au contraire toute votre énergie à les continuer, quelque infructueux et insipides qu'ils vous paraissent, et acceptez de bon cœur le calice d'amertume que vous présente l'amoureuse volonté de Dieu. Et si la sécheresse est accompagnée de tant et de si épaisses ténèbres spirituelles que vous ne sachiez où vous tourner, ni quel parti prendre, ne vous découragez moins pour cela, mais demeurez fermement attaché à la croix, ne recherchez point les consolations terrestres, repoussez-les même, si le monde et les créatures venaient vous les offrir. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LIX La dévotion sensible et la sécheresse spirituelle
(...) Que tous ignorent vos peines, hormis votre père spirituel à qui vous les découvrirez, non pour les alléger, mais pour apprendre de lui le moyen de les supporter conformément au bon plaisir de Dieu. Ne faites point vos communions, vos prières et vos exercices spirituels pour obtenir de Dieu qu'il vous détache de la croix, mais bien pour acquérir la force dont vous avez besoin pour la porter à la plus grande gloire de Jésus crucifié. Que si le trouble de votre âme vous empêche de méditer et de prier comme vous le souhaiteriez, méditez le moins mal que vous pourrez. Ce que vous ne pouvez faire par l'intelligence, efforcez-vous de le faire par la volonté ; servez-vous de la prière, vous adressant tantôt à vous-même, tantôt à votre divin Maître. Vous en retirerez des fruits merveilleux ; et votre cœur pourra respirer et reprendre des forces. Dites à votre âme : Pourquoi es-tu triste, ô mon âme, et pourquoi troubles-tu ? Mets en Dieu, ton espérance, car je le louerai encore : il est le salut de mon visage, il est mon Dieu Ps., XLI, 8 Pourquoi, Seigneur, vous êtes-vous retiré de moi, et dédaignez-vous de me regarder au temps de ma détresse et de ma tribulation ? Ps.,X, Heb., I Ne m’abandonnez pas pour toujours Ps., CXVIII, 8 Rappelez-vous la doctrine consolante que Dieu révéla à Sara, femme de Tobie, au temps de sa tribulation ; mettrez-la à profit et dites de vive voix avec cette servante bien-aimée du Seigneur : Quiconque vous honore à la certitude que si sa vie est éprouvée, elle sera couronnée ; que si elle est dans la tribulations, elle en sera délivrée ; que si elle est châtiée, elle obtiendra Miséricorde. Car vous ne prenez point plaisir à nos tribulations ; mais après la tempête, vous rendez le calme, et après les larmes et les soupirs, vous répandez l’allégresse. Ô Dieu d’Israël, que votre nom soit béni dans tous les siècles (Tobie, III, 21, 22, 23). Rappelez-vous à quel excès de douleur Jésus se vit abandonné, dans le jardin et sur la croix, par son Père céleste lui-même ; et portant votre croix a son exemple, vous direz de tout cœur : Que votre volonté soit faite. Si vous agissez de la sorte, la patience et l’oraison élèveront la flamme de votre sacrifice jusqu’au trône de Dieu, et vous acquerrez la vraie dévotion. Cette dévotion, comme je l’ai dit plus haut, consiste à avoir la ferme volonté de suivre, sans hésiter et la croix sur les épaules, notre divin Sauveur, en quelque lieu qu’il nous appelle et nous conduise ; elle consiste à aimer Dieu pour lui-même, et parfois aussi à quitter Dieu pour Dieu. Si les personnes qui font profession de piété, et les femmes principalement, mesuraient leurs progrès à leur résignation plutôt qu’à leur dévotion sensible, elles ne seraient pas victimes de leurs illusions et des artifices du démon ; elles ne se ingratitude, du bienfait signalé que le Seigneur leur accorde et elles s’appliqueraient avec plus de ferveur à servir sa divine majesté qui dispose ou permet tout ce qui nous arrive pour sa gloire et notre avantage. Voici encore une illusion commune chez les personnes du sexe, chez celles mêmes qui s’éloignent avec crainte et prudence des occasions dangereuses. Parce qu’elles sont tourmentées de pensées impures et horribles, parfois, perdent courage et se croient abandonnées et repoussées de Dieu ; il leur semble impossible que l’Esprit Saint demeure dans une âme remplie de semblables pensées. Leur abattement devient tel parfois qu’elles sont sur le point de se laisser aller au désespoir et d’abandonner leurs exercices spirituels pour retourner en la terre d’Egypte. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
(...) Que tous ignorent vos peines, hormis votre père spirituel à qui vous les découvrirez, non pour les alléger, mais pour apprendre de lui le moyen de les supporter conformément au bon plaisir de Dieu. Ne faites point vos communions, vos prières et vos exercices spirituels pour obtenir de Dieu qu'il vous détache de la croix, mais bien pour acquérir la force dont vous avez besoin pour la porter à la plus grande gloire de Jésus crucifié. Que si le trouble de votre âme vous empêche de méditer et de prier comme vous le souhaiteriez, méditez le moins mal que vous pourrez. Ce que vous ne pouvez faire par l'intelligence, efforcez-vous de le faire par la volonté ; servez-vous de la prière, vous adressant tantôt à vous-même, tantôt à votre divin Maître. Vous en retirerez des fruits merveilleux ; et votre cœur pourra respirer et reprendre des forces. Dites à votre âme : Pourquoi es-tu triste, ô mon âme, et pourquoi troubles-tu ? Mets en Dieu, ton espérance, car je le louerai encore : il est le salut de mon visage, il est mon Dieu Ps., XLI, 8 Pourquoi, Seigneur, vous êtes-vous retiré de moi, et dédaignez-vous de me regarder au temps de ma détresse et de ma tribulation ? Ps.,X, Heb., I Ne m’abandonnez pas pour toujours Ps., CXVIII, 8 Rappelez-vous la doctrine consolante que Dieu révéla à Sara, femme de Tobie, au temps de sa tribulation ; mettrez-la à profit et dites de vive voix avec cette servante bien-aimée du Seigneur : Quiconque vous honore à la certitude que si sa vie est éprouvée, elle sera couronnée ; que si elle est dans la tribulations, elle en sera délivrée ; que si elle est châtiée, elle obtiendra Miséricorde. Car vous ne prenez point plaisir à nos tribulations ; mais après la tempête, vous rendez le calme, et après les larmes et les soupirs, vous répandez l’allégresse. Ô Dieu d’Israël, que votre nom soit béni dans tous les siècles (Tobie, III, 21, 22, 23). Rappelez-vous à quel excès de douleur Jésus se vit abandonné, dans le jardin et sur la croix, par son Père céleste lui-même ; et portant votre croix a son exemple, vous direz de tout cœur : Que votre volonté soit faite. Si vous agissez de la sorte, la patience et l’oraison élèveront la flamme de votre sacrifice jusqu’au trône de Dieu, et vous acquerrez la vraie dévotion. Cette dévotion, comme je l’ai dit plus haut, consiste à avoir la ferme volonté de suivre, sans hésiter et la croix sur les épaules, notre divin Sauveur, en quelque lieu qu’il nous appelle et nous conduise ; elle consiste à aimer Dieu pour lui-même, et parfois aussi à quitter Dieu pour Dieu. Si les personnes qui font profession de piété, et les femmes principalement, mesuraient leurs progrès à leur résignation plutôt qu’à leur dévotion sensible, elles ne seraient pas victimes de leurs illusions et des artifices du démon ; elles ne se ingratitude, du bienfait signalé que le Seigneur leur accorde et elles s’appliqueraient avec plus de ferveur à servir sa divine majesté qui dispose ou permet tout ce qui nous arrive pour sa gloire et notre avantage. Voici encore une illusion commune chez les personnes du sexe, chez celles mêmes qui s’éloignent avec crainte et prudence des occasions dangereuses. Parce qu’elles sont tourmentées de pensées impures et horribles, parfois, perdent courage et se croient abandonnées et repoussées de Dieu ; il leur semble impossible que l’Esprit Saint demeure dans une âme remplie de semblables pensées. Leur abattement devient tel parfois qu’elles sont sur le point de se laisser aller au désespoir et d’abandonner leurs exercices spirituels pour retourner en la terre d’Egypte. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LIX La dévotion sensible et la sécheresse spirituelle
(...) Elles ne savent pas apprécier le don Seigneur et comprendre que, si Dieu permet qu’elles soient assaillies de ces horribles fantômes, c’est afin de les ramener à la connaissance d’elles-
mêmes et de les forcer, par le sentiment de leur impuissance, à s’approcher de lui. Faute de comprendre les vues de Dieu à leur égard, elles se plaignent amèrement de ce qui devrait être
pour elles l’objet d’une reconnaissance sans bornes envers la bonté infinie du Seigneur.
Ce que vous avez à faire en ces occasions, c’est de considérer attentivement les inclinations perverses de votre nature. Dieu veut, dans votre intérêt, que vous sachiez combien ces inclinations sont promptes à vous entraîner au mal, et dans quel abîme elles vous précipiteraient, s’il ne venait à votre secours.
Excitez-vous ensuite à la confiance en Dieu ; persuadez-vous bien que, s’il vous découvre le péril, c’est qu’il est prêt à vous venir en aide ; que son désir est de vous attirer et de vous unir plus étroitement à lui par la prière et l’invocation de son nom ; que, partant, vous lui devez d’humbles actions de grâces.
Tenez pour assuré que ces tentations et ces pensées mauvaises se dissipent mieux par la souffrance paisible de la peine qu’elles vous causent et par une adroite fuite, que par une résistance pleine d’inquiétudes.
CHAPITRE LX De l’examen de conscience
Dans l’examen de conscience, il y a trois choses à considérer : les fautes commises pendant la journée, leur cause, le courage et l’ardeur que vous apportez à les combattre et à acquérir les vertus contraires.
Quant aux fautes commises, vous ferez ce que j’ai dit au chapitre XXVI, où j’ai parlé de ce qu’il y a faire, lorsqu’on se sent blessé.
Pour ce qui est de la cause de vos chutes, vous tâcherez de l’abattre et de la réduire à néant. Pour arriver à ce but, et tout ensemble pour acquérir les vertus chrétiennes, vous fortifierez votre volonté par la défiance de vous-même, par la confiance en Dieu, par l’oraison, par une application soutenue à vous exciter à la haine du vice et au désir de la vertu contraire.
Tenez pour suspectes les victoires que vous avez gagnées et les bonnes œuvres que vous avez accomplies. Je vous conseille même de ne pas trop y arrêter votre pensée, pour ne pas vous exposer au danger presque inévitable de vous laisser entraîner à un secret mouvement de vaine gloire et d’orgueil.
Abandonnez-les plutôt entre les mains de la divine Miséricorde, et oubliant ce qui est derrière vous, tournez votre regard vers le chemin beaucoup plus long qui vous reste à parcourir. Quant aux actions de grâces à rendre au Seigneur pour les dons et les faveurs qu’il vous a accordés durant le jour, reconnaissez qu’il est accordés durant le jour, reconnaissez qu’il est l’auteur de tout bien ; remerciez-le de vous avoir délivré de tant d’ennemis visibles et invisibles ; et de vous avoir donné des pensées salutaires, des occasions de pratiquer la vertu et tant d’autres bienfaits que vous ne connaissez point.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
(...) Elles ne savent pas apprécier le don Seigneur et comprendre que, si Dieu permet qu’elles soient assaillies de ces horribles fantômes, c’est afin de les ramener à la connaissance d’elles-
mêmes et de les forcer, par le sentiment de leur impuissance, à s’approcher de lui. Faute de comprendre les vues de Dieu à leur égard, elles se plaignent amèrement de ce qui devrait être
pour elles l’objet d’une reconnaissance sans bornes envers la bonté infinie du Seigneur.
Ce que vous avez à faire en ces occasions, c’est de considérer attentivement les inclinations perverses de votre nature. Dieu veut, dans votre intérêt, que vous sachiez combien ces inclinations sont promptes à vous entraîner au mal, et dans quel abîme elles vous précipiteraient, s’il ne venait à votre secours.
Excitez-vous ensuite à la confiance en Dieu ; persuadez-vous bien que, s’il vous découvre le péril, c’est qu’il est prêt à vous venir en aide ; que son désir est de vous attirer et de vous unir plus étroitement à lui par la prière et l’invocation de son nom ; que, partant, vous lui devez d’humbles actions de grâces.
Tenez pour assuré que ces tentations et ces pensées mauvaises se dissipent mieux par la souffrance paisible de la peine qu’elles vous causent et par une adroite fuite, que par une résistance pleine d’inquiétudes.
CHAPITRE LX De l’examen de conscience
Dans l’examen de conscience, il y a trois choses à considérer : les fautes commises pendant la journée, leur cause, le courage et l’ardeur que vous apportez à les combattre et à acquérir les vertus contraires.
Quant aux fautes commises, vous ferez ce que j’ai dit au chapitre XXVI, où j’ai parlé de ce qu’il y a faire, lorsqu’on se sent blessé.
Pour ce qui est de la cause de vos chutes, vous tâcherez de l’abattre et de la réduire à néant. Pour arriver à ce but, et tout ensemble pour acquérir les vertus chrétiennes, vous fortifierez votre volonté par la défiance de vous-même, par la confiance en Dieu, par l’oraison, par une application soutenue à vous exciter à la haine du vice et au désir de la vertu contraire.
Tenez pour suspectes les victoires que vous avez gagnées et les bonnes œuvres que vous avez accomplies. Je vous conseille même de ne pas trop y arrêter votre pensée, pour ne pas vous exposer au danger presque inévitable de vous laisser entraîner à un secret mouvement de vaine gloire et d’orgueil.
Abandonnez-les plutôt entre les mains de la divine Miséricorde, et oubliant ce qui est derrière vous, tournez votre regard vers le chemin beaucoup plus long qui vous reste à parcourir. Quant aux actions de grâces à rendre au Seigneur pour les dons et les faveurs qu’il vous a accordés durant le jour, reconnaissez qu’il est accordés durant le jour, reconnaissez qu’il est l’auteur de tout bien ; remerciez-le de vous avoir délivré de tant d’ennemis visibles et invisibles ; et de vous avoir donné des pensées salutaires, des occasions de pratiquer la vertu et tant d’autres bienfaits que vous ne connaissez point.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LXI Comment nous devons persévérer dans la lutte et combattre jusqu’à la mort
Entre les conditions requises pour réussir en ce combat, il faut ranger la persévérance. Nous devons nous attacher à mortifier sans relâche nos passions déréglées, parce qu’elles ne meurent jamais, tant que nous sommes sur la terre, et qu’elles germent incessamment comme de mauvaises herbes. C’est en vain qu’on voudrait fuir le combat : il ne finit qu’avec la vie, et quiconque refuse la lutte est nécessairement fait prisonnier ou mis à mort.
De plus, nous avons affaire à des ennemis qui nous portent une haine implacable ; nous ne pouvons en espérer ni paix ni trêve, car ils sont d’autant plus acharnés à notre perte que nous recherchons davantage leur amitié. Vous ne devez pourtant vous épouvanter ni de leur puissance, ni de leur nombre : car, en ce combat, n’est vaincu que celui qui veut l’être.
Toute la force de nos ennemis est entre les mains du divin capitaine pour l’honneur duquel nous combattons. Non seulement il ne permettra pas que vous tombiez entre leurs mains, mais il prendra lui-même les armes ; et comme il est plus puissant que tous vos adversaires, il vous mettra la victoire entre les mains, pourvu toutefois que vous combattiez courageusement à ses côtés, et que vous mettiez votre confiance, non en vous-même, mais en sa puissance et en sa bonté.
Et si le Seigneur tarde à vous donner la victoire, ne perdez pas courage. Songez, pour vous animer au combat, que les obstacles que vous rencontrerez, que toutes les circonstances les plus défavorables et les plus désastreuses en apparence, il les fera tourner à votre profit et à votre avantage, du moment que vous vous comportez en soldat fidèle et généreux.
Marchez donc à la suite de votre céleste capitaine qui a vaincu le monde et a été mis à mort pour vous ; soutenez la lutte avec un cœur magnanime, et poursuivez-la jusqu’à l’entière destruction de vos ennemis ; car si vous en laissiez vivre un seul, ce serait là pour vous comme une paille dans l’œil ou comme une lance au côté qui vous empêcherait de courir à une si glorieuse victoire.
CHAPITRE LXII De la résistance à opposer aux ennemis qui nous attaquent, au moment de la mort
Quoique toute notre vie soit ici-bas une guerre continuelle, la journée la plus importante et la plus périlleuse est celle où il nous faudra faire le grand passage du monde à l’éternité. Celui qui tombe en ce moment ne se relève plus. Le moyen à prendre pour vous trouver à cette heure dans de bonnes dispositions, c’est d’employer le temps que Dieu vous accorde à combattre vaillamment.
Celui, en effet, qui combat bien durant la vie se prépare, par l’habitude acquise de la victoire, un triomphe facile à l’heure de la mort. De plus, pensez souvent à la mort, considérez-la d’un œil attentif ; c’est le moyen de la craindre moins, lorsqu’elle se présentera, et d’avoir alors l’esprit libre et prêt au combat.
Les gens du monde évitent cette pensée pour ne pas interrompre le plaisir qu’ils prennent aux choses de la terre : attachés de devoir les quitter un jour serait un tourment pour eux. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Entre les conditions requises pour réussir en ce combat, il faut ranger la persévérance. Nous devons nous attacher à mortifier sans relâche nos passions déréglées, parce qu’elles ne meurent jamais, tant que nous sommes sur la terre, et qu’elles germent incessamment comme de mauvaises herbes. C’est en vain qu’on voudrait fuir le combat : il ne finit qu’avec la vie, et quiconque refuse la lutte est nécessairement fait prisonnier ou mis à mort.
De plus, nous avons affaire à des ennemis qui nous portent une haine implacable ; nous ne pouvons en espérer ni paix ni trêve, car ils sont d’autant plus acharnés à notre perte que nous recherchons davantage leur amitié. Vous ne devez pourtant vous épouvanter ni de leur puissance, ni de leur nombre : car, en ce combat, n’est vaincu que celui qui veut l’être.
Toute la force de nos ennemis est entre les mains du divin capitaine pour l’honneur duquel nous combattons. Non seulement il ne permettra pas que vous tombiez entre leurs mains, mais il prendra lui-même les armes ; et comme il est plus puissant que tous vos adversaires, il vous mettra la victoire entre les mains, pourvu toutefois que vous combattiez courageusement à ses côtés, et que vous mettiez votre confiance, non en vous-même, mais en sa puissance et en sa bonté.
Et si le Seigneur tarde à vous donner la victoire, ne perdez pas courage. Songez, pour vous animer au combat, que les obstacles que vous rencontrerez, que toutes les circonstances les plus défavorables et les plus désastreuses en apparence, il les fera tourner à votre profit et à votre avantage, du moment que vous vous comportez en soldat fidèle et généreux.
Marchez donc à la suite de votre céleste capitaine qui a vaincu le monde et a été mis à mort pour vous ; soutenez la lutte avec un cœur magnanime, et poursuivez-la jusqu’à l’entière destruction de vos ennemis ; car si vous en laissiez vivre un seul, ce serait là pour vous comme une paille dans l’œil ou comme une lance au côté qui vous empêcherait de courir à une si glorieuse victoire.
CHAPITRE LXII De la résistance à opposer aux ennemis qui nous attaquent, au moment de la mort
Quoique toute notre vie soit ici-bas une guerre continuelle, la journée la plus importante et la plus périlleuse est celle où il nous faudra faire le grand passage du monde à l’éternité. Celui qui tombe en ce moment ne se relève plus. Le moyen à prendre pour vous trouver à cette heure dans de bonnes dispositions, c’est d’employer le temps que Dieu vous accorde à combattre vaillamment.
Celui, en effet, qui combat bien durant la vie se prépare, par l’habitude acquise de la victoire, un triomphe facile à l’heure de la mort. De plus, pensez souvent à la mort, considérez-la d’un œil attentif ; c’est le moyen de la craindre moins, lorsqu’elle se présentera, et d’avoir alors l’esprit libre et prêt au combat.
Les gens du monde évitent cette pensée pour ne pas interrompre le plaisir qu’ils prennent aux choses de la terre : attachés de devoir les quitter un jour serait un tourment pour eux. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli
CHAPITRE LXII De la résistance à opposer aux ennemis qui nous attaquent, au moment de la mort
(...) C’est ainsi que leur affection désordonnée, bien loin de diminuer, va toujours croissant ; et lorsque arrive pour eux le moment de dire adieu à cette vie et à tant d’objets chers à leur cœur, ils sont en proie à un tourment incroyable et d’autant plus horrible qu’ils ont joui plus longtemps des biens qu’ils vont quitter.
Parfois aussi pour mieux vous préparer à ce moment terrible, représentez-vous seul et sans secours parmi les douleurs de la mort, et considérez les choses que je vais dire et qui pourraient alors vous tourmenter. Puis vous entretiendrez votre pensée des remèdes que je vais vous proposer, afin de vous mettre à même de mieux vous en servir à cette heure de suprême angoisse ; car il faut nécessairement apprendre à bien faire une chose qu’on ne peut faire qu’une fois, de peur de commettre une faute à jamais irréparable.
CHAPITRE LXIII Des quatre assauts que nos ennemis nous livrent à l’heure de la mort, et premièrement de la tentation contre la foi et de la manière d’y résister
Parmi les assauts que nos ennemis nous livrent à l’article de la mort, il y en a quatre qui sont particulièrement dangereux. Ce sont : la tentation contre la foi le désespoir, la vaine gloire, et enfin les diverses illusions dont ces esprits de ténèbres, transfigurés en anges de lumière, se servent pour nous tromper.
Pour ce qui regarde le premier assaut, si l’ennemi emploie pour vous tenter des raisonnements faux et captieux, laissez là votre intelligence, et recourez à la volonté, en disant : Retire-toi, Satan, père du mensonge ; je ne veux pas même t’écouter : il me suffit de croire ce que croit la sainte Église romaine.
Fermez, autant que possible, l’entrée de votre âme à toute considération sur la foi, vous semblât-elle de nature à fortifier en vous cette vertu ; regardez-la comme un moyen dont le démon se sert pour engager la discussion. Si vous n’êtes plus en état de vous défaire de ces pensées, demeurez ferme et ne croyez rien aux raisons que l’ennemi vous alléguera, non plus qu’aux textes de la sainte Écriture qu’il apportera à l’appui de ses insinuations : quelque clairs et décisifs que ces textes vous paraissent, soyez certain qu’ils sont tous tronqués, mal cités et mal interprétés.
Et si le serpent rusé vous demande ce que croit la sainte Église, ne répondez pas ; mais, sachant qu’il veut vous surprendre et abuser de vos paroles, contentez-vous de faire intérieurement un acte de foi vive ; ou, si vous voulez le faire dépiter davantage, répondez-lui que la sainte Église romaine croit la vérité. Et s’il vous demande quelle est cette vérité, répliquez-lui : C’est précisément ce que croit l’Église.
Par-dessus tout, tenez votre cœur attaché à Jésus crucifié et dites-lui : Ô mon Dieu, mon Créateur et mon Sauveur, venez promptement à mon secours et ne vous éloignez pas de moi, afin que je ne m’écarte pas de la vérité de la foi catholique ; et puisque vous m’avez accordé la grâce de naître dans cette foi sainte, faites que j’y finisse mes jours pour votre plus grande gloire.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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(...) C’est ainsi que leur affection désordonnée, bien loin de diminuer, va toujours croissant ; et lorsque arrive pour eux le moment de dire adieu à cette vie et à tant d’objets chers à leur cœur, ils sont en proie à un tourment incroyable et d’autant plus horrible qu’ils ont joui plus longtemps des biens qu’ils vont quitter.
Parfois aussi pour mieux vous préparer à ce moment terrible, représentez-vous seul et sans secours parmi les douleurs de la mort, et considérez les choses que je vais dire et qui pourraient alors vous tourmenter. Puis vous entretiendrez votre pensée des remèdes que je vais vous proposer, afin de vous mettre à même de mieux vous en servir à cette heure de suprême angoisse ; car il faut nécessairement apprendre à bien faire une chose qu’on ne peut faire qu’une fois, de peur de commettre une faute à jamais irréparable.
CHAPITRE LXIII Des quatre assauts que nos ennemis nous livrent à l’heure de la mort, et premièrement de la tentation contre la foi et de la manière d’y résister
Parmi les assauts que nos ennemis nous livrent à l’article de la mort, il y en a quatre qui sont particulièrement dangereux. Ce sont : la tentation contre la foi le désespoir, la vaine gloire, et enfin les diverses illusions dont ces esprits de ténèbres, transfigurés en anges de lumière, se servent pour nous tromper.
Pour ce qui regarde le premier assaut, si l’ennemi emploie pour vous tenter des raisonnements faux et captieux, laissez là votre intelligence, et recourez à la volonté, en disant : Retire-toi, Satan, père du mensonge ; je ne veux pas même t’écouter : il me suffit de croire ce que croit la sainte Église romaine.
Fermez, autant que possible, l’entrée de votre âme à toute considération sur la foi, vous semblât-elle de nature à fortifier en vous cette vertu ; regardez-la comme un moyen dont le démon se sert pour engager la discussion. Si vous n’êtes plus en état de vous défaire de ces pensées, demeurez ferme et ne croyez rien aux raisons que l’ennemi vous alléguera, non plus qu’aux textes de la sainte Écriture qu’il apportera à l’appui de ses insinuations : quelque clairs et décisifs que ces textes vous paraissent, soyez certain qu’ils sont tous tronqués, mal cités et mal interprétés.
Et si le serpent rusé vous demande ce que croit la sainte Église, ne répondez pas ; mais, sachant qu’il veut vous surprendre et abuser de vos paroles, contentez-vous de faire intérieurement un acte de foi vive ; ou, si vous voulez le faire dépiter davantage, répondez-lui que la sainte Église romaine croit la vérité. Et s’il vous demande quelle est cette vérité, répliquez-lui : C’est précisément ce que croit l’Église.
Par-dessus tout, tenez votre cœur attaché à Jésus crucifié et dites-lui : Ô mon Dieu, mon Créateur et mon Sauveur, venez promptement à mon secours et ne vous éloignez pas de moi, afin que je ne m’écarte pas de la vérité de la foi catholique ; et puisque vous m’avez accordé la grâce de naître dans cette foi sainte, faites que j’y finisse mes jours pour votre plus grande gloire.
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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