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Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli

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Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli   - Page 6 Empty Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli

Message  ami de la Miséricorde Sam 3 Déc 2016 - 4:22

CHAPITRE XXXII Du dernier assaut du démon et de l’artifice auquel il a recours pour faire de la vertu même une occasion de ruine.

(...) Si vous regardez le temps présent où vous ne tenez l’existence que de la seule bonté de Dieu, qu’êtes-vous indépendamment de cette Providence qui vous conserve à chaque instant, qu’êtes-vous de vous-même, sinon un pur néant ? Cela est si vrai que, si Dieu cessait un seul instant de vous soutenir, vous retomberiez immédiatement dans ce néant d’où vous a tiré sa main souveraine. Il est donc évident qu’à ne considérer que ce qui vous appartient dans l’ordre naturel, vous n’avez aucun raison de vous estimer, ni de prétendre à l’estime des autres. Et si de l’ordre naturel vous passez à l’ordre de la grâce et des bonnes œuvres, de quel bien et de quel mérite êtes-vous capable par vous-même et indépendamment du secours de Dieu ? Si, d’autre part, vous considérez le nombre de vos péchés passés, si vous y ajoutez le nombre plus considérable encore de ceux que vous auriez commis si Dieu ne vous avait soutenu de sa main miséricorde, vous trouverez, en multipliant non seulement les jours et les années, mais aussi les actions et les habitudes mauvaises (car un vice en entraîne un autre), vous trouverez, dis-je, que, sans la grâce, vos iniquités se seraient élevées presque à l’infini et que vous seriez devenu un autre Lucifer. À moins donc que vous ne vouliez ravir à la bonté divine la gloire et la reconnaissance qui lui sont dues, vous devez de jour en jour vous estimer plus mauvais. Ce jugement que vous portez sur vous-même, ayez bien soin qu’il soit accompagné de justice ; sinon il pourrait vous être fort préjudiciable. Si la connaissance que vous avez de votre misère vous donne un avantage sur tel autre que l’orgueil aveugle, le désir d’être estimé des autres et de passer à leurs yeux pour ce que vous savez n’être pas en réalité vous fait perdre considérablement de terrain et vous rend, du côté de la volonté, beaucoup plus coupable que lui. Si donc vous voulez que la connaissance de votre malice et de votre bassesse tienne vos ennemis à distance et vous concile l’amitié de Dieu, ne vous contentez pas de vous juger vous-même indigne de tout bien et digne de tout mal, mais prenez plaisir à être méprisé des autres ; fuyez les honneurs, aimez les opprobres et montrez-vous prêt en toute occasion à remplir les offices que les autres dédaignent. Leur manière de voir ne doit en aucune façon vous détourner de cette sainte pratique, du moment qu’elle vous est inspirée par le désir de vous humilier et de vous exercer à la vertu, et non par une certaine présomption d’esprit et par cet orgueil secret qui nous pousse parfois, sous les meilleurs prétextes, à faire peu de cas ou même à ne tenir aucun compte du jugement d’autrui. Si les bonnes qualités que Dieu vous a départies vous attirent l’affection et les louanges des hommes, tenez-vous bien recueilli en vous-même ; ne vous écartez jamais, ne fût-ce que d’un pas, de la vérité et de la justice dont je vous ai parlé, mais tournez-vous vers Dieu et dites-lui du fond du cœur : Ne permettez pas, Seigneur, que je vous dérobe l’honneur qui vous est dû et que je m’attribue le mérite des dons qui me viennent de vous. À la louange, l’honneur et la gloire, à moi la confusion. Tournant ensuite votre pensée vers la personne qui vous loue, dites-vous à vous-même : D’où vient que cette personne me trouve bon, puiqu’il n’y a rien de bon que Dieu et ses œuvres ? En agissant de la sorte et en rendant au Seigneur ce qui lui appartient, vous tiendrez vos ennemis à distance et vous vous disposerez à recevoir de Dieu un accroissement de grâces et de bienfaits. Si le souvenir de vos bonnes œuvres vous pousse à la vanité, considérez ces bonnes œuvres, non comme venant de vous, mais comme venant de Dieu seul ; et dites-leur intérieurement comme si vous leur parliez :(...)

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  ami de la Miséricorde Sam 3 Déc 2016 - 18:30

CHAPITRE XXXII Du dernier assaut du démon et de l’artifice auquel il a recours pour faire de la vertu même une occasion de ruine.

(...) Je ne sais comment à exister dans mon esprit : ce n’est pas à moi, mais à Dieu que vous devez la naissance ; c’est sa grâce qui vous a créées, nourries et conservées. C’est donc lui seul que je veux reconnaître comme votre véritable et principal auteur, lui seul que je veux voir honoré à cause de vous. Considérez ensuite que toutes les bonnes œuvres que vous avez faites en votre vie, non seulement n’ont point répondu à l’abondance des lumières et des grâces que Dieu vous avait accordées pour les connaître et les accomplir, mais qu’elles ont été très imparfaites et fort éloignées de cette pureté d’intention, de cette ferveur et de cette diligence qui devaient les accompagner et présider à leur exécution. C’est pourquoi, à bien considérer les choses, vous avez plutôt sujet de rougir de vos œuvres que d’en tirer vanité ; car il n’est que trop vrai que les grâces qui sortent pures et parfaites de la main de Dieu se souillent en nous, au contact de nos imperfections. En outre, comparez vos œuvres avec celles des saints et des pieux serviteurs de Dieu, et ce parallèle vous convaincra que les meilleures et les plus grandes de vos œuvres sont encore de très bas aloi et de minime valeur. Comparez-les ensuite avec ce que Jésus-Christ a fait en votre faveur aux diverses époques de la vie crucifiée qu’il a menée ici-bas ; considérez ses œuvres en elles-mêmes et abstraction faite de sa divinité, songez à l’amour si tendre et si pur qui les animait, et vous serez contraint d’avouer que les vôtres ne sont que néant. Enfin, si vous élevez votre esprit jusqu’à la divinité et si vous envisagez la majesté souveraine de Dieu et les hommages qu’elle mérite de notre part, vous verrez clairement que vos bonnes œuvres doivent être pour vous un motif de crainte, bien plus qu’un sujet de vanité. C’est pourquoi, quelque bien que vous fassiez, vous devez dire à Dieu de tout votre cœur : Mon Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur. Je vous conseille en outre de vous tenir en garde contre la tentation de publier les faveurs que Dieu vous accorde. Le trait suivant vous montrera combien lui déplaît le manque de réserve à cet égard. Le Sauveur apparut un jour sous la forme d’un petit enfant à une de ses fidèles servantes. Celle-ci, le prenant pour un enfant ordinaire, l’invita à réciter la salutation angélique. Jésus commença immédiatement : Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes. Là, il s’arrêta, ne voulant pas se louer lui-même en récitant les paroles qui suivent. Et tandis qu’elle le priait de continuer, Jésus disparut, laissant sa servante remplie de consolation et toute pénétrée de la céleste doctrine qu’il venait de lui enseigner par son exemple. Et vous aussi, âme chrétienne, apprenez à vous humilier, reconnaissant que vous n’êtes, avec toutes vos œuvres, qu’un pur néant. C’est là le fondement de toutes les vertus. Dieu, quand nous n’étions pas encore, nous a tirés du néant et, maintenant que nous existons par lui, nous devons faire reposer tout l’édifice de notre sanctification sur la reconnaissance de cette vérité, que de nous-mêmes nous ne sommes rien. Plus nous nous abaisserons, plus l’édifice s’élèvera. À mesure que nous creuserons le sol de notre misère, le divin architecte y déposera les pierres solides qui doivent servir de fondement au majestueux édifice. Ne croyez pas pouvoir jamais descendre assez bas, et persuadez-vous bien que s’il pouvait y avoir quelque chose d’infini dans la créature, votre bassesse le serait. Avec cette connaissance bien mise en pratique, l’homme possède toute sorte de bien ; sans elle, il est un peu plus que rien, fît-il autant de bonnes œuvres qu’en ont accompli tous les saints ensemble, et demeurât-il continuellement absorbé en Dieu. Ô admirable connaissance, qui nous rend heureux sur la terre et glorieux dans le ciel ! (...)

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  ami de la Miséricorde Lun 5 Déc 2016 - 4:44

CHAPITRE XXXII Du dernier assaut du démon et de l’artifice auquel il a recours pour faire de la vertu même une occasion de ruine.

(...) Ô lumière qui sort des ténèbres et rend les âmes radieuses ! Ô perle inconnue qui brille parmi nos souillures ! Ô néant qui met en possession de toutes choses ceux qui savent le connaître ! Sur ce sujet, je parlerais sans jamais me lasser. Si vous voulez louer Dieu, accusez-vous vous-même et désirez d’être accusé par les autres. Si vous voulez le glorifier en vous et vous glorifier en lui, humiliez-vous vis-à-vis de tous et au-dessous de tous. Si vous désirez le trouver, ne vous élevez pas, car il fuira loin de vous. Abaissez-vous et abaissez-vous autant que vous le pourrez, vous le verrez venir à vous et vous tendre les bras. Il vous accueillera, et il vous pressera sur son cœur avec d’autant plus d’amour que vous vous rendrez plus vil à vos propres yeux et que vous mettrez votre bonheur à être méprisé de tous et à être rebuté partout comme un objet d’horreur. Ce don inestimable que votre Sauveur, abreuvé d’outrages pour vous, vous fait afin de vous unir à lui, persuadez-vous bien que vous en êtes indigne ; Remerciez-le souvent de cette faveur et soyez plein de reconnaissance pour les personnes qui y ont donné occasion, et tout spécialement pour celles qui vous ont foulé aux pieds ou qui croient que vous ne supportez les affronts qu’à regret et à contre-cœur. Et si réellement il en est ainsi, gardez-vous bien d’en rien laisser paraître à l’extérieur. Si la malice du démon, notre ignorance et nos inclinations perverses l’emportent en nous sur ces considérations, si puissantes pourtant et si vraies ; si le désir de nous élever au-dessus des autres ne cesse de nous troubler et de faire impression sur notre cœur, humilions-nous d’autant plus à nos propres yeux que nous voyons par expérience combien nous avançons peu dans la spiritualité et dans la véritable connaissance de nous-mêmes, attendu que nous ne parvenons pas à nous délivrer de ces pensées importunes qui ont leur racine dans notre orgueil et notre vanité. Par ce moyen, nous tirerons le miel du poison et le remède de la blessure même.

CHAPITRE XXXIII Quelques avis pour surmonter les passions mauvaises et pour avancer dans la vertu


Quoique je vous aie beaucoup parlé déjà des moyens à prendre pour vous vaincre vous-même et orner votre âme des vertus chrétiennes, il me reste encore quelques avis à vous donner. Premièrement, gardez-vous bien, si vous voulez faire des progrès dans la vertu, d’avoir pour vos exercices spirituels une règle pour ainsi dire stéréotypée qui fixe un exercice à un jour, et l’autre à un autre jour. L’ordre à suivre dans ce combat et dans cet exercice, c’est de faire la guerre aux passions dont les attaques vous ont causé et vous causent encore chaque jour le plus de dommage, et d’acquérir, dans le plus haut degré possible, les vertus qui leur sont opposées. Une fois en possession de ces vertus, vous aurez mille occasions d’acquérir les autres ; vous le ferez facilement et sans qu’il soit besoin pour cela d’actes multipliés ; car les vertus sont tellement liées les unes aux autres qu’il suffit d’une vertu fortement ancrée dans notre cœur pour y attirer bientôt toutes les autres. (...)

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  Admin Lun 5 Déc 2016 - 17:23

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Message  ami de la Miséricorde Mar 6 Déc 2016 - 3:17

CHAPITRE XXXIII Quelques avis pour surmonter les passions mauvaises et pour avancer dans la vertu

(...) Deuxièmement, ne limitez jamais le temps que vous emploierez à acquérir une vertu ; ne déterminez ni les jours, ni les semaines, ni les années ; mais faites comme si vous en étiez encore à vos premiers pas, et, semblable à un soldat nouvellement enrôlé, combattez sans trêve et gravissez les hauteurs de la perfection. Ne vous arrêtez pas un seul instant, parce que s’arrêter dans le chemin de la vertu et de la perfection ce n’est pas se repose et reprendre des forces, c’est reculer et s’affaiblir de plus en plus. Quand je parle de s’arrêter, j’entends se persuader que l’on est arrivé à la perfection, négliger les occasions qui se présentent de poser de nouveaux actes de vertu et mépriser les fautes légères. Soyez donc soigneux, fervent et toujours prêt à saisir les moindres occasions de pratiquer la vertu. Aimez toutes les occasions d’avancer dans la sainteté ; aimez surtout celles qui présentent de grandes difficultés, car les efforts que l’on fait pour surmonter les obstacles forment plus promptement les habitudes vertueuses et les enracinent plus profondément dans notre âme. Chérissez donc les personnes qui vous fournissent ces occasions. Seulement, évitez avec soin et fuyez à pas précipités tout ce qui pourrait donner lieu aux tentations de la chair. Troisièmement, soyez prudent et discret à l’égard des pratiques qui peuvent mettre votre santé en danger, comme la discipline, les cilices, le jeûne, les médiations et autres mortifications du même genre ; on doit se former à ces exercices peu à peu et par degrés, ainsi que nous le dirons par après. Pour ce qui concerne les vertus purement intérieures, comme l’amour de Dieu, le mépris du monde, l’humilité, la haine des passions mauvaises et du péché, la douceur et la patience, l’amour du prochain et des ennemis, il ne fait pas chercher à les acquérir peu à peu et à s’y élever par degrés ; mais en produire les actes avec toutes la perfection possible. Quatrièmement, que toutes les pensées de votre âme, tous les désirs de votre cœur et tous les actes de votre volonté n’aient qu’un seul but : vaincre la passion que vous combattez et acquérir la vertu contraire. Que ce soit là pour vous le monde entier, le ciel et la terre ; n’ambitionnez point d’autre trésor, et faites toutes vos actions en vue de plaire à Dieu. Que vous mangiez ou que vous jeûniez, que vous travailliez ou que vous vous reposiez, que vous veilliez ou que vous dormiez, que vous restiez chez vous ou que vous sortiez, que vous vous appliquiez aux exercices de piété ou aux œuvres manuelles, votre unique but doit être de vaincre et de surmonter cette passion et d’acquérir la vertu contraire. Cinquièmement, haïssez généralement les commodités et les agréments de la vie, et vous ne serez que faiblement combattu par les vices qui tous ont le plaisir pour racine. Retranchez, par la haine de vous-même, cette racine maudite, et tous les vices perdront en vous leur force et leur vigueur. Mais si, pendant que vous faites la guerre à un vice et que vous résistez aux séductions d’un plaisir en particulier, vous vous attachez à d’autres plaisirs défendus, ne le fussent-ils que sous peine de faute légère, la lutte sera rude et sanglante et la victoire incertaine et rare. C’est pourquoi ayez toujours présentes à l’esprit ces sentences de l’Écriture : « Celui qui aime son âme la perdra, et celui qui hait son âme en ce monde, la gardera pour la vie éternelle » (Jean, XII, 25). « Mes frères, nous ne sommes pas redevables à la chair pour vivre selon la chair : car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’esprit vous faites mourir les œuvres de la chair, vous vivrez » (Rom., VIII, 13). Sixièmement enfin, je vous avertis qu’il est utile, et parfois nécessaire, de faire avant tout une confession générale accompagnée de toutes les dispositions requises, et cela pour mieux vous assurer de l’amitié de celui qui est la source de toutes les grâces et l’auteur de toutes les victoires.

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  ami de la Miséricorde Mer 7 Déc 2016 - 4:37

CHAPITRE XXXIV Qu’il faut acquérir les vertus peu à peu, en s’y exerçant graduellement et sans vouloir les pratiquer toutes à la fois

Quoique le chrétien désireux d’arriver au faîte de la perfection ne doive point mettre de borne à son avancement spirituel, il faut néanmoins que la prudence modère en lui cette ferveur inconsidérée qui, après l’avoir, dès le principe, poussé en avant avec trop de vigueur, se ralentit bientôt et l’abandonne à mi-chemin. C’est pourquoi, sans revenir sur les règles que je vous ai tracées pour vos exercices extérieurs, je crois utile de vous faire remarquer que les vertus intérieures doivent s’acquérir peu à peu et par degrés. C’est le moyen de faire des progrès rapides et durables. Ainsi nous ne devons pas, ordinairement du moins, nous exercer à désirer les adversités et à nous en réjouir, que nous n’ayons auparavant passé par les degrés les plus bas de la vertu de patience. Ne vous attachez pas non plus à toutes, ni même à plusieurs vertus ensemble ; mais à une seule d’abord, puis à une autre. De cette manière, l’habitude s’enracine plus facilement et plus profondément dans l’âme. Si vous bornez vos efforts à l’acquisition d’une seule vertu, la mémoire y court en toute occasion avec plus de promptitude, l’entendement s’ingénie à trouver pour l’acquérir des moyens et des motifs nouveaux, et la volonté s’y porte avec plus d’ardeur et de facilité. Il en serait tout autrement si l’activité de ces puissances était dispersée sur divers objets. Ajoutez à cela que la similitude des actes à produire pour acquérir une seule et même vertu nous rend ces actes moins pénibles. L’un attire et assiste l’autre ; et la ressemblance qu’ils ont entre eux est cause qu’ils font plus d’impression sur nous ; les derniers en effet trouvent dans le cœur une demeure bien préparée et toute prête à les recevoir, comme elle a reçu ceux qui ont précédé. Ces raisons vous paraîtront plus convaincantes encore si vous réfléchissez que la pratique d’une vertu apprend la pratique des autres, et que les progrès de l’une entraînent les progrès de toutes, puisqu’elles sont toutes inséparablement unies entre elles, comme autant de rayons projetés par la même lumière divine.

CHAPITRE XXXV Des moyens d’acquérir les vertus, et comment nous devons nous appliquer à la même vertu durant un certain espace de temps

Outre les dispositions que je vous ai signalées plus haut, il faut, pour acquérir les vertus chrétiennes, une âme grande et généreuse, une volonté ferme et résolue que n’effraie point la prévision des contradictions et des peines sans nombre qui se rencontrent dans le chemin de la perfection. Il faut, de plus, que l’âme soit inclinée à l’amour des vertus qu’elle veut acquérir. Cette inclination s’obtient en considérant combien les vertus plaisent à Dieu, combien elles sont nobles et excellentes en elles-mêmes, et combien elles nous sont utiles et nécessaires, puisqu’elles sont principe et le terme de la perfection. Il importe extrêmement de faire le matin le ferme propos de profiter de toutes les occasions que nous aurons vraisemblablement de les pratiquer, et d’examiner souvent durant le jour si nous avons, oui ou non, exécuté nos bonnes résolutions, afin de les renouveler avec plus de ferveur. Cet examen doit rouler tout spécialement sur la vertu que nous nous sommes proposé d’acquérir. C’est à cette même vertu que nous devons rapporter les exemples des saints, nos oraisons et la méditation, si nécessaire en tous les exercices spirituels, de la vie et de la Passion de Jésus-Christ.

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  ami de la Miséricorde Mer 7 Déc 2016 - 16:39

CHAPITRE XXXV Des moyens d’acquérir les vertus, et comment nous devons nous
appliquer à la même vertu durant un certain espace de temps


(..) Nous devons, ainsi que nous l’expliquerons ci-après, tenir la même conduite dans toutes les occasions qui se présenteront, si différentes qu’elles soient les unes des autres. Tâchons d’arriver, à force d’actes intérieurs et extérieurs de vertu, à produire ces actes avec autant de promptitude et de facilité que nous en avions auparavant à suivre nos penchants naturels ; et rappelons-nous ce qui a été dit plus haut, que plus ces actes seront contraires à nos inclinations, plus vite ils introduiront dans notre âme l’habitude de la vertu. Les sentences de la sainte Écriture prononcées de bouche ou tout au moins de cœur, avec le respect qui leur est dû, nous aideront merveilleusement en cet exercice. Tenons donc à notre disposition un bon nombre de textes en rapport avec la vertu que nous cherchons à acquérir ; répétons-les souvent dans le courant de la journée et tout spécialement quand nous nous sentirons assaillis par la passion contraire. Si, par exemple, nous nous exerçons à la patience, nous pourrons nous servir des paroles suivantes ou d’autres semblables : « Mes enfants, supportez patiemment la colère qui est tombée sur vous » (Baruch, IV, 25). « La patience des pauvres ne sera pas frustrée pour toujours » (PS., IX, 19). « L’homme patient vaut mieux que l’homme courageux ; et celui qui est maître de son esprit vaut mieux que celui qui prend les villes d’assaut » (Prov., XVI, 32). « Courons par la patience au combat qui nous est proposé » (Héb., XII, 2). Nous pourrons dans le même but faire les aspirations suivantes ou d’autres du même genre : Quand Dieu armera-t-il mon cœur du bouclier de la patience ? Quand saurai-je, pour plaire à mon divin Maître, supporter d’un cœur tranquille les épreuves de la vie ? Ô souffrances bien-aimées qui me rendez semblable à mon Sauveur Jésus souffrant pour moi ! Ô l’unique vie de mon âme, ne me verrai-je jamais, pour votre gloire, pleinement heureux au sein des souffrances ? Quel serait mon bonheur si, au milieu des flammes de la tribulation, j’aspirais à des tourments plus grands encore ! Nous nous servirons à toute heure de ces sortes de prières, suivant les progrès que nous aurons faits dans la vertu, et les pensées que nous inspirera l’esprit de dévotion. Ces oraisons s’appellent oraisons jaculatoires, du latin jaculum qui signifie trait, parce que ce sont comme autant de traits que nous lançons vers le ciel ; elles ont une force merveilleuse pour nous exciter à la perfection et toucher le cœur de Dieu, à condition toutefois qu’elles soient accompagnées de deux choses qui leur servent en quelque sorte d’ailes. La première, c’est une conviction profonde que Dieu prend plaisir à voir notre âme s’exercer à la vertu. La seconde, un vrai et ardent désir de l’acquérir dans la seule vue de plaire à sa divine Majesté.

CHAPITRE XXXVI Que l’exercice de la vertu exige une application constante

Une condition importante, indispensable même, pour parvenir au but que nous poursuivons, je veux dire l’acquisition des vertus, c’est la persévérance à marcher en avant : S’arrêter, c’est reculer. En effet, dès que nous cessons de nous appliquer à la pratique des vertus, la violence de notre inclination aux plaisirs des sens, jointe aux sollicitations qui nous viennent du dehors, donne nécessairement naissance à beaucoup de passions désordonnées qui détruisent ou affaiblissent les habitudes des vertus. En outre, ce manque d’application nous prive des grâces nombreuses que Dieu accorde à ceux qui marchent courageusement dans le chemin de la perfection. (...)
Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  ami de la Miséricorde Ven 9 Déc 2016 - 4:28

CHAPITRE XXXVI Que l’exercice de la vertu exige une application constante

(...) C’est la différence qui existe entre ce chemin et les chemins ordinaires. Dans ces derniers, en effet, le voyageur, en s’arrêtant, ne perd rien de la distance parcourue, tandis que, dans le premier, il perd énormément de terrain. Une différence encore, c’est que, dans les routes ordinaires, la lassitude s’accroît en proportion du chemin que l’on fait, tandis que, dans le chemin de la vertu, les forces augmentent à mesure que l’on avance. La raison en est que l’exercice des vertus affaiblit la partie inférieure dont la résistance augmente la difficulté et les fatigues du chemin, et qu’il affermit et fortifie de plus en plus la partie supérieure où la vertu réside. Ainsi, à mesure qu’on avance dans la voie de la perfection, la peine qu’on y éprouve diminue de plus en plus, et la joie secrète que Dieu mêle à cette peine s’accroît sans cesse. Le chrétien, marchant ainsi de vertu en vertu avec une facilité et une joie toujours croissantes, finit par arriver au sommet de la montagne et à cet état de perfection qui permet à l’âme de se livrer aux aspirations spirituelles, non seulement sans dégoût, mais avec un plaisir ineffable, parce qu’ayant vaincu et dompté les passions déréglées et s’étant mise au-dessus de toutes les choses créées, elle vit au sein de Dieu et goûte, parmi des labeurs sans trêve, les délices d’un repos inaltérable.


CHAPITRE XXXVII Que la nécessité où nous sommes de nous exercer sans cesse à la pratique des vertus nous oblige à profiter, pour les acquérir, de toutes les occasions qui se présentent


Nous avons vu assez clairement que, dans le chemin qui conduit à la perfection, il faut marcher en avant, sans s’arrêter jamais. Pour cela, tenons-nous bien sur nos gardes et veillons attentivement à ne laisser échapper aucune occasion d’acquérir les vertus. C’est donc mal entendre ses intérêts que de fuir les contrariétés qui pourraient nous servir à cet égard. Pour nous en tenir à notre premier exemple, voulez-vous acquérir l’habitude de la patience ? N’évitez point les personnes, les actions et les pensées qui vous portent à l’impatience. Ne cessez point vos relations parce qu’elles vous sont à charge ; et, dans les conversations et les rapports que vous entretiendrez avec les personnes qui vous ennuient, tenez votre volonté toujours prête à souffrir les contrariétés et les dégoûts qui vous arriveront ; sinon vous n’acquerrez jamais l’habitude de la patience. De même, si un travail vous déplaît, soit par lui-même, soit à cause de la personne qui vous l’a imposé, soit parce qu’il vous détourne d’une occupation plus conforme à vos goûts, ne laissez pas de l’entreprendre et de le continuer, malgré le trouble qu’il vous cause et le repos que vous trouveriez en l’abandonnant. Sans cela vous trouveriez en l’abandonnant.

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Message  ami de la Miséricorde Sam 10 Déc 2016 - 4:25

CHAPITRE XXXVII Que la nécessité où nous sommes de nous exercer sans cesse à la pratique des vertus nous oblige à profiter, pour les acquérir, de toutes les occasions qui se présentent

(... )Sans cela vous n’apprendriez jamais à souffrir, et le repos que vous goûteriez ne serait pas un repos véritable, attendu qu’il ne procéderait pas d’un esprit libre de passions et orné de vertus. J’en dis autant des pensées ennuyeuses qui tourmentent et troublent parfois votre âme. Ce n’est pas un avantage pour vous d’en être entièrement délivré, puisque la souffrance qu’elles vous causent vous accoutume à supporter patiemment toute sorte de contrariétés. Vous enseigner le contraire, ce serait plutôt vous apprendre à fuir la peine que vous éprouvez, qu’à acquérir la vertu que vous désirez. Il est bien vrai qu’en de semblables occasions, il faut, surtout si on n’est pas suffisamment aguerri, savoir temporiser et user de beaucoup de prudence et d’adresse, affronter l’ennemi ou l’éviter selon qu’on se sent plus ou moins de vertu et de vigueur d’esprit ; mais, d’un autre côté, on doit bien se garder de lâcher pied tout à fait et de reculer au point d’abandonner toutes les occasions de souffrir, parce que si pour le moment on échappe au danger de tomber, on court grand risque de succomber plus tard aux assauts de l’impatience faute de s’être suffisamment aguerri et fortifié d’avance par la pratique de la vertu contraire. Inutile de faire remarquer que ces avis ne concernent pas le vice impur. La manière de combattre ce vice vous a été indiquée dans un des chapitres précédents.


CHAPITRE XXXVIII Que l’on doit rechercher les occasions de pratiquer la vertu, et les accueillir avec d’autant plus de joie qu’elles offrent plus de difficultés

Ce n’est point assez de ne pas fuir les occasions de nous exercer à la vertu ; il faut parfois les rechercher comme des avantages inestimables, les accueillir avec joie dès qu’elles s’offrent à nous et regarder comme plus précieuses et plus dignes d’amour celles qui déplaisent davantage à nos sens. Vous y parviendrez, avec la grâce de Dieu, si vous imprimez profondément dans votre esprit les considérations suivantes. La première, c’est que les occasions sont des moyens éminemment utiles, nécessaires même à l’acquisition des vertus. C’est pourquoi en demandant les unes au Seigneur, vous lui demandez nécessairement les autres ; sinon votre prière serait vaine, vous seriez en contradiction avec vous-même et vous tenteriez le Seigneur puisque, selon le cours ordinaire des choses, Dieu ne donne pas la patience sans les tribulations ni l’humilité sans les opprobres. On peut en dire autant de toutes les autres vertus. Il est incontestable qu’elles s’acquièrent au moyen des adversités qui nous arrivent. Ces adversités nous sont d’autant plus utiles et doivent par conséquent nous être d’autant plus chères et plus agréables qu’elles sont plus pénibles à la nature ; car les actes que nous produisons en ces occasions sont plus généreux et plus forts et, partant, plus propres à nous faire avancer avec promptitude et facilité dans la voie de la perfection. (...)

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli, Edition de 1895

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Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli   - Page 6 Empty Re: Méditation avec le Combat Spirituel de Laurent Scupoli

Message  ami de la Miséricorde Sam 10 Déc 2016 - 18:23

CHAPITRE XXXVIII Que l’on doit rechercher les occasions de pratiquer la vertu, et les accueillir avec d’autant plus de joie qu’elles offrent plus de difficultés

(...)Il faut estimer et mettre à profit les moindres occasions, ne fût-ce qu’un regard ou une parole contraire à notre volonté, parce que si ces actes ont moins d’intensité, ils sont plus fréquents que ceux que l’on produit dans les circonstances plus importantes. La seconde considération, déjà touchée plus haut, c’est que tous les accidents qui nous arrivent nous sont envoyés de Dieu pour notre bien et afin que nous en tirions profit. Et quoique, parmi ces accidents, il s’en trouve quelques-uns, nos fautes par exemple et celles du prochain, que l’on ne peut attribuer à Dieu sans faire injuste à sa sainteté, il n’en est pas moins vrai qu’elles nous viennent de Dieu en ce sens que Dieu les permet et que, pouvant les empêcher, il ne le fait cependant pas. Mais les afflictions et les peines qui nous arrivent par notre faute ou par la malice d’autrui, on ne peut nier qu’elles ne viennent par Dieu et de Dieu ; puisque Dieu y concourt et que, tout en voulant que ce qui se fait ne se fasse pas, puisqu’il y voit une difformité souverainement odieuse à ses yeux, il veut que nous les supportions à cause du profit spirituel que nous pouvons en retirer ou pour d’autres raisons très justes qui nous sont cachées. Et si nous avons une certitude entière que le Seigneur veut que le Seigneur veut que nous supportions avec joie les maux que nous causent les injustices du prochain ou nos fautes personnelles, il faut du prochain ou nos fautes personnelles, il faut bien reconnaître que dire, comme plusieurs le font pour excuser leur impatience, que Dieu ne veut pas, qu’il a en horreur les mauvaises actions, c’est chercher un vain prétexte pour couvrir notre propre faute et refuser la croix que nous savons devoir porter pour plaire au Seigneur. Je vais plus loin et j’affirme que, toutes choses égales d’ailleurs, le Seigneur préfère nous voir supporter les peines qui ont leur source dans la méchanceté des hommes, de ceux surtout que nous avons obligés, que celles qui nous viennent d’autres accidents fâcheux. La raison en est que les premières ont d’ordinaire plus de force pour réprimer notre orgueil naturel ; et qu’en outre, en les supportant avec joie, nous contentons et glorifions singulièrement le Seigneur, puisque nous coopérons avec lui à l’œuvre qui fait le plus éclater sa bonté ineffable et sa toute-puissance, celle de tirer du venin pestilentiel de la malice et du péché, le fruit précieux et suave de la vertu et de la sainteté. Sachez donc, âme chrétienne, qu’aussitôt que Dieu découvre en nous un vif désir de nous mettre courageusement à l’œuvre et de tendre de tous nos efforts à cette glorieuse conquête, il nous prépare le calice des plus violentes tentations et des plus rudes épreuves, afin de nous le présenter en son temps. Nous-mêmes, si nous sommes désireux de son amour et de notre propre bien, nous saurons amour et de notre propre bien, nous saurons accepter de bon cœur et les yeux fermés le calice qu’il nous offre, et le boire jusqu’au fond avec assurance et promptitude ; puisque c’est une médecine, et composée qu’elles sont plus amères à notre palais.

Source : Le Combat Spirituel de Laurent Scupoli Edition de 1895

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