DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
+6
René-1
grenouille-de-bénitier
lauret fernand
stjeanlagneau
Ginou Saliba
Admin
10 participants
Viens, Seigneur Jésus ! :: La Fin des Temps :: Le Synode sur la Famille et le Synode d'Amazonie : un prélude au Schisme à venir ?
Page 3 sur 10
Page 3 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
RÉFLEXIONS SUR LES AMOURS DE LETICIA !
Réflexions sur les amours de Leticia
caminante-wanderer
Traduction par Carlota
1. Il s’agit d’un document de mauvaise qualité, d’aussi mauvaise qualité que son auteur et son pontificat, qui sera lu avec honte par les chrétiens des générations à venir, s’il y a des générations à venir. Il aurait bien pu s’intituler "Les amours de Leticia" (1), ou "Direct au coeur", ou tout autre titre qui le placerait à sa place: c'est-à-dire l’étagère où reposent les romans de Corín Tellado (romancière espagnole 1927-2009, la plus vendue en langue espagnole dans le mode et célèbre pour ses romans d’amour souvent adaptées dans les feuilletons télévisés sud-américains). Un document qui signale la gravité du fait que l’un des conjoints s’endorme dans l’attente de l’autre qui se distrait en jouant à la Play Station (ndt: n. 278), ne peut pas être sérieux. Et ne peut pas non plus être sérieux celui qui conseille aux parents de ne pas tant se préoccuper de l’endroit où sont leurs enfants, même s’ils sont en train de se droguer ou de se fossiliser avec leurs petits copains, - étant donné que la localisation spatiale n’a pas d’importance, puisque ce qui importe en vrai c’est de se préoccuper de sa situation existentielle.
Balivernes, rouleaux de papier, fumée…c'est-à-dire, rien.
2. Il s’agit d’un document qui ne change pas la doctrine de l'Église. Tout au plus il met par écrit, et d’une façon très elliptique et sinueuse, ce qui est la pratique commune dans les églises catholiques de la plupart des pays du monde depuis des décennies, c'est-à-dire, que les remariés sont admis à la communion sacramentelle sous certaines conditions.
Si Bergoglio avait voulu changer la doctrine de l’Église, ou, même, sa discipline, il aurait promulgué un motu propio, comme il l’a fait quand il a décidé de l’accélération des processus de nullité matrimoniale. Mais cela n’intéresse pas Bergoglio de changer la doctrine catholique parce que la doctrine ne l’intéresse pas. « Ce sont des choses de théologiens » comme il a l’habitude de dire. C’est pour cela qu’il a rédigé un document vitreux dans lequel chacun peut lire ce qu’il veut lire.
3. Si Bergoglio avait voulu sérieusement changer la doctrine, il n’aurait pas fait ce qu’il a fait. Il a convoqué un synode en deux étapes, il a ordonné à Kasper de révéler des mois avant son ouverture quel serait le plan des progressistes, ce qui a donné tout le temps possible aux conservateurs pour qu’ils préparent leur stratégie, un pas en avant, un pas en arrière, de l’embrouille et pour finir, rien.
Si son intention avait été un réel et profond changement de doctrine, il aurait convoqué un synode de courte durée, - de quelques jours -, il aurait maintenu en secret les plans proposés par Kasper et ses alliés et, de cette manière, il aurait surpris tous les pères synodaux qui, sans stratégie préalable, se seraient vus amener presque sans s’en rendre compte un document hérétique, admettant non seulement la communion mais aussi la bonté des relations homosexuelles. Et pour se rendre compte des principes de bases de cette stratégie, il n’y a pas besoin d’être le baron von Clausewitz (célèbre militaire et théoricien de l’art de la guerre allemand 1780-1831). Il suffit d’être la directrice d’une école primaire qui convoque à une réunion de parents d’élèves.
4.- Si la doctrine de l’Église peut être changée par un document de cette qualité, ou si, comme certains s’en alarment, l’Église elle-même peut être démolie par une note au pied d’une page d’un document de cinquième catégorie, cela signifie que nous nous en sommes à un niveau bien pire que celui que nous pensions. Deux mille ans d’histoire et de développement théologique ne peuvent être rasés par la note de pied de page qu’écrit un Pape d’un faubourg [de Buenos Ayres].
5. Malgré tout cela, il s’agit d’un document nocif. Il fera du mal comme fait du mal tout ce que touche François. Tous les médias ont déjà annoncé que les remariés peuvent communier. Un de ceux qui a la plus grande influence au niveau mondial, "Foreign Policy", titrait en couverture cette semaine : « Le dictateur du Vatican » (cf. foreignpolicy.com) et écrivait en alinéa : « Le Pape François, d’une manière rude, est en train de transformer l’Église en libéral ».
C'est-à-dire que vu les faits, et sans avoir encore lu le document, comme le journaliste le confesse lui-même, ils ont déjà déclaré que la doctrine a changé et que l’Église est en train de changer. Et cela, Bergoglio le sait très bien: personne ne lit les documents et personne n’entre dans des discussions théologiques. Ce qu’on lit et c’est dans ce but qu’ils sont rédigés ce sont les titres des journaux et journalistes. Ses « líos » et ses notes en bas de page ne changent pas la doctrine catholique mais vendent des titres à la presse. Et c’est ce qu’il veut : sa propre exaltation.
6. Cela n’a aucun sens de prétendre tirer des conclusions théologique de cet accouchement bergoglien. Ce serait la même chose que de convoquer Pline, Hérodote et Flavius Joseph pour discuter d’une affirmation de Felipe Pigna (né en 1959 auteur de livres et animateurs d’émissions TV. Pour certains son parti pris de vulgarisation et de simplification va à l’encontre de la réalité historique) ou réunir Shakespeare, Cervantès ou Proust pour analyser «Fleurs dérobées dans les jardins de Quilmes» de Jorge Asís (journaliste et écrivain argentin né en 1946 et semble-t-il, peu apprécié de l’auteur).
7. Le document a quelque chose de bon : il détruit toute prétention ultramontaine (donc de la part de Rome) de continuer à insister sur le Magistère. Ce pamphlet est le signe le plus clair que ce magistère-là n’existe pas et qu’il n’a jamais existé parce que je ne sais pas où est le magistère quand parmi ses sources, on compte Benedetti et Martin Luther King. Comme nous l’avons fait remarquer plusieurs fois dans ce blog, le pape a une fonction de tribunal en dernier appel dans l’interprétation de la Révélation. Ce n’est pas la fonction du Pape que de parler tous les jours et de lancer des exhalations (sic!) et des encycliques tous les ans. Et s’il le fait, ne pas s’en préoccuper et croire ce à quoi ont cru les saints (2).
* * *
Notes complémentaires de traduction
(1) Les amours de Leticia: Leticia en espagnol directement issu du latin veut aussi dire joie. Et l’on peut également y voir un jeu de mot supplémentaire en le rapprochant du prénom féminin que porte notamment Letizia Ortiz dont les médias ont fait leur titre sur le fait qu’elle était une femme divorcée et qu’elle aurait avorté, avant d’épouser son actuel royal époux Philippe VI d’Espagne, pour former un couple de souverains qui, jusqu’il y a peu, étaient désignés sous l’appellation de Rois Catholiques depuis Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon au XVème siècle. Toutes les traditions se perdent !
(2) Malgré l’ironie déployée (qui est une façon de lutter contre la consternation) et la férocité du jugement sur l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, - l’auteur, un blogueur argentin est loin d’aimer l’actuel pape -, ce texte dégage néanmoins au final un certain optimisme qui n’est pas inutile pour ceux que le document papal consterne (et ils sont loin d’être peu).
Mais pensons aussi aux 11 000 confessions reçues par des prêtres dans la basilique de Saint Denys à Argenteuil, pendant les 17 jours d’Ostension de la Sainte Tunique (cf. Choses vues à Argenteuil) déployée (origine de l’information le recteur de la basilique en personne). Et ce malgré des décennies d’endoctrinement et/ou de désinformation : « Des reliques-bidons d’une époque révolue pour des catholiques ignorants ; la victoire du libre arbitre car nous sommes tous égaux autour de la table et plus de signes extérieurs entre les clercs et les fidèles ; et le péché de toute façon est sans importance, puisqu’on ira tous au Paradis, sans purgatoire évidemment… ».
Et pourtant que c’est dur à porter le péché même quand on nous dit qu’il n’existe pas.
SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/deux-lectures-damoris-laetitia.html
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
"AMORIS LAETITIA" N'EST PAS DU MAGISTÈRE !
LA LIGNE DE RÉSISTANCE DU CARDINAL BURKE
Sandro Magister commente (sévèrement) la réaction du cardinal Burke à l'exhortation apostolique de François. Manifestement, il l'attendait plus combatif (12/4/2016).
On comprend, bien sûr, l'attitude de ceux qui s'exaspérent de ces «catholiques qui veulent à tout prix sauver François», et qui «martèlent avec une très insolite insistance, que Amoris laetitia doit être lue à la lumière de la tradition, du magistère constant, etc.» (c'est évidemment le cardinal Burke qui est visé au premier chef...).
Mais on peut comprendre aussi que le souci du cardinal américain est par-dessus tout de faire en sorte que «la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage» (discours de Benoît XVI aux évêques français à Lourdes en septembre 2008). Dans sa responsabilité écrasante de leader - qu'il s'est gagnée au synode de 2014 -, il devait prendre une décision lourde de conséquences.
Il a choisi ce qu'on peut interpréter comme une esquive - ou comme un coup habile (il n'est pas jésuite!), au choix. Car il n'en justifie pas moins bel et bien qu'il n'appliquera pas les... directives (indications?) contenues dans l'exhortation papale, puisqu'elles ne sont tout simplement pas du magistère. N'est-ce pas une forme de résistance?
De toute façon, n'étant pas Pape, la question de son infaillibilité ne se pose pas.
Et si on ne peut même plus faire confiance au cardinal Burke... vers qui nous tournerons-nous (étant entendu qu'une intervention du Pape émérite est exclue)?
Pauvre Cardinal Burke, grand canoniste, qui se cramponne à rien d'autre qu'à des codes et des alinéas... Parce qu'inévitablement, c'est aussi à lui que pense François, sans amour ni joie, quand, au paragraphe 305 de l'exhortation - comme déjà dans son discours à la fin du synode - il s'en prend aux chicaneurs qui «lancent des pierres contre la vie des personnes» et aux «cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l'Eglise, pour s'asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, parfois avec supériorité et superficialité , les cas difficiles et les familles blessées».
"AMORIS LAETITIA" N'EST PAS DU MAGISTÈRE.
LA LIGNE DE RÉSISTANCE DU CARDINAL BURKE
Settimo Cielo
12 avril 2004
Ma traduction
* * *
«Je résisterai», a promis il y a un an le cardinal Raymond L. Burke lorsqu'on lui a demandé ce qu'il ferait si le pape permettait la communion aux divorcés remariés.
Et maintenant que François s'est prononcé, le cardinal explique comment il entend résister. Il l'a fait dans un texte de 2400 mots publié en exclusivité le 11 Avril en anglais par le National Catholic Register et repris le lendemain en italien par la Nuova Bussola.
Sa ligne de résistance consiste essentiellement à ne pas reconnaître à Amoris laetitia le rang du document magistériel, mais simplement celui d'«une réflexion du Saint-Père», de son «point de vue qu'il n'a pas l'intention d'imposer».
D'où il s'ensuit que «l'exhortation apostolique post-synodale peut être correctement interprétée, en tant que document non magistériel, uniquement en utilisant la clé du Magistère, comme expliqué dans le Catéchisme de l'Eglise catholique». Un Magistère qui naturellement est celui qui précède l'actuel pontificat. Et qui reste pleinement en vigueur.
A dire vrai, François lui-même - et Burke le fait remarquer - a confessé dans l'exorde de l'exhortation, au paragraphe 3, une certaine réticence de sa part à se prononcer selon toutes les règles magistérielles. Mais ici aussi avec l'ambiguïté de langage qui rend l'ensemble de son discours ouvert aux lectures les plus variées, même là où il devrait sembler le plus affirmatif, comme par exemple dans l'article 301:
«Il n'est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une situation dite "irrégulière" vivent en état de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante».
La thèse de Burke est que l'erreur ne réside pas dans "Amoris laetitia", mais dans les interprétations de ceux qui la voient «comme une révolution dans l'Eglise, comme un éloignement radical de l'enseignement et de la pratique de l'Eglise sur le mariage et la famille, tel que transmis jusqu'à présent».
Le cardinal Walter Brandmüller lui aussi, dans une interview à Bild, reprise par le site katholisch.de de la conférence épiscopale allemande, s'en prend aux «mauvaises interprétations» de l'exhortation papale, qui «diluent» le magistère et «portent atteinte à la crédibilité de l'Eglise».
Tant lui que Burke, cependant, ne manquent pas de critiquer au moins un point d'Amoris laetitia qu'ils considèrent comme source de confusion.
Pour Brandmüller le point inacceptable est d'admettre des exceptions à l'interdiction de la communion pour ceux qui vivent dans un état d'adultère, parce que «ce qui est fondamentalement impossible pour des raisons de foi est également impossible dans des cas individuels».
Alors que pour Burke, un dangereux malentendu naît là où l'exhortation fait référence au mariage indissoluble comme à un «idéal»:
«Une telle description du mariage peut être trompeuse. Elle peut amener le lecteur à penser au mariage comme à une idée éternelle, à laquelle les hommes et les femmes doivent plus ou moins se conformer dans des circonstances changeantes. Mais le mariage chrétien n'est pas une idée; c'est un sacrement...».
Il est facile, pourtant, de prévoir que cette ligne de défense de l'enseignement classique de l'Eglise en matière de mariage ne refroidira en aucune façon la ferveur tant théorique que pratique des "révolutionnaires".
A la tête desquels il y a toujours le cardinal Walter Kasper, le personnage-clé de l'opération que Jorge Mario Bergoglio a conduit jusqu'ici.
Pour Kasper, Amoris laetitia est rien moins que «le document le plus important dans l'histoire de l'Eglise du dernier millénaire».
Et ceux qui se rangent ouvertement de son côté, comme par exemple le quotidien "Avvenire" de la conférence des évêques d'Italie, n'ont pas du tout vu dans Amoris laetitia, seulement «la réflexion à voix haute d'un père sage» , mais précisément tout ce que le cardinal Burke ne veut pas y voir: c'est-à-dire, «un document magistériel» selon les règles, dans lequel «il y a des notes, des références aux encycliques et exhortations des prédécesseurs et des pères de l'Eglise». Un document «solide et révolutionnaire», qui marque «l'archivation d'une pastorale des interdictions et des obligations, empruntée davantage à une lecture servile du code de droit canon qu'à l'Evangile».
Pauvre Cardinal Burke, grand canoniste, qui se cramponne à rien d'autre qu'à des codes et des alinéas... Parce qu'inévitablement, c'est aussi à lui que pense François, sans amour ni joie, quand, au paragraphe 305 de l'exhortation - comme déjà dans son discours à la fin du synode - il s'en prend aux chicaneurs qui «lancent des pierres contre la vie des personnes» et aux «cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l'Eglise, pours'asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, parfois avec supériorité et superficialité , les cas difficiles et les familles blessées».
SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/la-ligne-de-resistance-du-cardinal-burke.php
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
L'ÉGLISE DE FRANÇOIS OU LA MAISON DE TOCAME-ROQUE !
Fray Gerundio nous régale d'une de ses chroniques assaisonnées au poivre noir! Fans de François s'abstenir (13/4/2016).
L’ÉGLISE DE FRANÇOIS OU LA MAISON DE TÓCAME-ROQUE
9 avril 2016
fraygerundiodetormes.wordpress.com
Traduction de Carlota
* * *
Pour ceux qui ne le savent pas, ce nom est celui d’un immeuble d’habitation donnant sur une cour intérieure où se logeaient en surnombre tous les représentants du Madrid populaire du XVIIIe siècle, une maison qui s’est fait connaître pour être l’endroit habituel des tapages et des bagarres, des expulsions de locataires ou d’indésirables, des traquenards en tous genres, des disputes et des rixes. Sa popularité fut telle que des écrivains attachés à dépeindre les mœurs de l’époque l’évoquèrent dans leurs œuvres (notamment au XVIIIe, Ramón de la Cruz dans sa pièce « La Petra y la Juana », et au XIXe Benito Pérez Galdós dans son « Napoléon à Chamartín »). Et depuis, dire d’une maison que c’est la "Maison de Tócame Roque", c’est plus qu’une indication, cela signifie: licence à profusion, « líos » (pagailles, histoires, mot espagnol et «papal » désormais bien connu), bagarres et conflits, coups de poing et de couteau, indisciplines et libertinages. Ou, dit autrement, où chacun fait ce qui lui plait et interprète les lois sur la base du subjectivisme moderniste. Pour le dictionnaire : C’est la maison où règne la confusion et pour cette raison même est le cadre de fréquents vacarmes et rixes.
Plaque de l’actuelle rue du « Barquillo » à Madrid, qui précise qu’en ce lieu se dressait à partir de la moitié du XVIIIe siècle la Maison de Tócame Roque où la tradition dit que Ramón de la Cruz (1731-1794) situa sa pièce « La Petra y la Juana ».
J’ai dit à mes novices que – mettant de côté le fait que l’Église est Sainte et qu’elle est l’Épouse de Notre Seigneur -, il est certain que parmi ses membres et ceux qui la composent, il n’en est pas de même. Il suffit d’y jeter un petit coup d’œil. Cela a toujours été ainsi tout au long de l’Histoire et c’est précisément pour cela que l’Église est un Mystère Surnaturel au plus haut niveau.
Néanmoins, dans l’Église actuelle du Pape François, l’analogie avec la Maison de Tócame Roque, est bien grande, étant donné que jamais auparavant comme aujourd’hui, il n’y a eu autant de façons individuelles de penser, d’exiger, de célébrer, de catéchiser, d’accorder la miséricorde et de dogmatiser.Bon, de ceux qui dogmatisent, il y a deux variétés : ceux qui dogmatisent avec cohérence en disant qu’ils acceptent tous les dogmes parce que ce sont des dogmes, et ceux qui dogmatisent en disant que le seul des dogmes qui reste c’est celui qui affirme qu’il n’y a pas de dogmes. Et parce que tout est relatif, culturel, passager et périssable. Même Kasper sera un jour complètement périssable. Et Baldisseri... Et un certain Schönborn. Et je m'arrête là…
En parlant tellement de la Maison Commune, on continue à construire l’Église Commune (celle du Nouvel Ordre Mondial), l’Humanité Commune, et celle du Péché Commun qui finit par être une Miséricorde Commune; et pour le péché dont il ne faut pas se préoccuper, il existe le Pardon Commun qui est administré à tous en Commun. Toujours et à condition qu’ils ne soient pas des pharisiens à pedigree, et qu’ils ne soient pas plus regardants de la lettre que de l’esprit.
Cela ne vient pas à l’esprit de mes novices, mais c’est là qu’est le piège, celui de s’enfermer dans le divorce accepté comme étant sans-remède, pour fait passer la Communion administrée comme étant sans-remède, pour ceux qui vivent dans l’adultère parce qu’ils n’ont pas d’autre-remède. Ou dit différemment, l’Église qui accueille tout le monde, suit son chemin, mais en ajoutant le contrepoint de l’adaptation aux temps, et aux changements à ce que l’on appelle aujourd’hui la routine doctrinale.
Il paraît que François aurait dit dans son entourage de l’intérieur (et de l’extérieur) : "Eh bien moi désormais, comme je suis le Pape, le Pape c’est moi (en français dans le texte), je vais mettre les chevreaux d’un côté, à droite (outre le caprin, le mot espagnol évoque aussi une personne qui fait de mauvaises choses, voire même un homme cocufié et consentant, etc.), et les brebis à gauche. C’en est terminé avec le monopole des brebis heureuses à la droite, celles qui ne font rien qu’embêter et faire les prétentieuses". Chevreaux de tous les pays, unissez-vous. Et tout le monde y va.
Cela ne vient pas non plus à l’esprit de mes novices, mais dans la Maison de Tócame Roque, tout peut tenir, de sorte que l’on continue à installer le désordre, la contradiction et la pagaille, la désinhibition et la confusion. Et plus tu en fais, mieux tu es accueilli dans les demeures éternelles de la nouvelle doctrine.
Il y a un tableau au Prado (le « Louvre » madrilène) où l’on voit les ravaudeuses de la Maison de Tócame Roque qui recousent et raccommodent en fonction des besoins. Comme nos Pasteurs Félons.
Manuel García y García (1836-1898)
Dans la Maison de Tócame Roque, on voit entrer les divorcés remariés et recouchés et re-communiant. Les pauvres et les riches (ceux qui financent l’actuel Vatican et dont la liste ne sort jamais à la lumière mais que François connaît). Les immigrants et les réfugiés (mais pas les prisonniers cubains et/ou vénézuéliens), ceux qui sont attaqués pour leurs croyances (mais pas Asia Bibi et d’autres chrétiens martyrs massacrés par l’Islam), les francs maçons qui apportent de l’air frais au Vatican (les frères de Ravasi), les théologiens qui détiennent une bulle [pontificale] pour l’hérésie et les hérétiques qui détiennent une bulle [pontificale] pour se constituer en théologiens y compris de la Maison Pontificale (référence probable au P. Cantalamessa). Et quitte à entrer dans la Maison [de Tócame Roque], on pourrait aussi y voir rentrer les tradionnalistes qui voudraient se plier à cette admission. Je n’ai jamais vu un plus grand danger que celui de faire confiance à l’ennemi. Mauvais moments pour rentrer à Tócame Roque.
Dans le désordre et la pagaille survenus avec l’Exhortation Apostolique - encore toute chaude -, le cardinal Baldisseri (un autre qui danse de la même manière) a parfaitement expliqué (cf. www.chiesa) le fond de la question: il s’agit de re-contextualiser. Quand j’ai lu ce terme dérisoire, j’ai lâché un mot d’un langage pas vraiment châtié devant mes novices. Elle est bien là la clef de l’arnaque pour nous vendre l’âne.
« Il faut re-contextualiser la doctrine au service de la mission pastorale de l’Église. La doctrine est interprétée en relation avec le noyau du kerygme chrétien et à la lumière du contexte dans lequel il s’appliquera, en rappelant toujours que la "suprema lex" doit être le "salus animarum"».
Ou, pour dire les choses autrement, cela faisait cinquante ans que nous contextualisions (terme pédagogique funeste qui a amené l’éducation et la culture au plus bas), nous avons contextualisé tout ce qu’il y avait, pour l’avoir sous l’étiquette de solution pastorale, de remède pastoral, de praxis pastorale.
Mais ce qui arrive maintenant c’est un autre tour de passe-passe beaucoup plus « audacieux », parce qu’il met déjà en question des thèmes qui affectent de façon intrinsèque le mariage et la Sainte Eucharistie; désormais lecontextualisé normal et courant ne suffit plus : il faut maintenant re-contextualiser.
En définitive, la re-contextualisation permet à l’absurdité qui a été faite avec la contextualisation, d’apparaître suffisamment diffusée et ventilée pour s'achever sur une re-contextualisation qui, à la manière d’une antithèse, continue à nous préparer le terrain pour une nouvelle contre-textualisation postérieure. Je ne pense pas que François ait beaucoup lu Hegel, mais il le connaît par syntonie et par la formation jésuitique reçue.
Et en plus, avec des airs de se préoccuper du salut des âmes.
Je ris de la préoccupation que ces messieurs ont du salut des âmes. Il n’y a qu’à voir leur tête et leur doctrine.
J’ai expliqué aujourd’hui - très solennellement -, à mes novices et à mes frères moines, qu’à partir ce jour-même, voilà ce que j'ai l'intention de faire avec tout ce qui vient de François : ce qui sera en accord avec le magistère de toujours, je l’accepterai. Mais ce qui sera contre, je le re-contextualiserai et je le rejetterai. Je le regrette, mais c’est lui qui l’a cherché.
Cette Exhortation est hérétique, tout comme est hérétique cette considération pastorale qui piétine ce que l’Église a toujours dit. Et cela, avec une tête de buonistes, de miséricordieux et de braves gens. C’est comme cela, que moi, je re-contextualise François.
Nous aurons le temps de continuer à analyser le sujet. Mais dès lors que je me situe déjà dans un contexte dere-contextualisation, dans ce contexte, je pense que les jours de ce Pape sont comptés. Comme ils disent dans les films, que Dieu ait pitié de nous.
Transformer l’Église en Maison de Tócame Roque, ne restera pas sans châtiment divin.
SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/leglise-de-franois-ou-la-maison-de-tocame-roque.php
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
@ Tous :
Pipo m'envoie ce commentaire :
------------------------------------
Le Saint Père, seul représentant officiel du Christ sur terre, ne trompe personne. Il a été investi par l'Esprit Saint, dès son Baptème et à été confirmé par son accession à la papauté. Tout est écrit dès le commencement et Notre dieu connait tout et décide Tout par avance. Qu'on se le dise. Amen. la Sainte Bible en témoigne.
-----------------------------------
, Pipo !
L'Administrateur
Pipo m'envoie ce commentaire :
------------------------------------
Le Saint Père, seul représentant officiel du Christ sur terre, ne trompe personne. Il a été investi par l'Esprit Saint, dès son Baptème et à été confirmé par son accession à la papauté. Tout est écrit dès le commencement et Notre dieu connait tout et décide Tout par avance. Qu'on se le dise. Amen. la Sainte Bible en témoigne.
-----------------------------------
, Pipo !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
un autre qui dort au gaz!
_________________
Est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.
Ginou Saliba- C'est la Béatitude Éternelle du Ciel !
- Messages : 5974
Date d'inscription : 13/11/2012
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
@ Ginou Saliba :
Et, oui... !
Que voulez-vous ?
Beaucoup de gens préfèrent la voie de la facilité !
L'Administrateur
Et, oui... !
Que voulez-vous ?
Beaucoup de gens préfèrent la voie de la facilité !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Le pape François tend le main aux divorcés remariés
Pipo répond comme si François avait été élu NORMALEMENT comme les Papes jusqu'à Pie XII inclus !
J'ai publié un message sur V.S.J. qui montre que même la démission de Benoit XVI avait été exigée par les Cardinaux Francs-maçons qui dirigent le Vatican !
Il faut savoir que Jean XXIII a été prononcé Pape AVANT le Concile qui devait l'élire !
L'esprit saint était donc absent. Jean XXIII était lui-même un Franc-maçon de haut rang !
Lire le livre édité aux Presses du Châtelet : "Les prophéties du Pape Jean XXIII" et vous serez édifié.
Il avait reçu les instruction pour convoquer Vatican II AVANT son élection avec le programme qu'il devait faire voter.
Son successeur Paul VI qui a clôt Vatican II était aussi Franc-maçon.
LIRE LE LIVRE ECRIT PAR LE PERE DON Luigi VILLA aux éditions Saint Rémi :"Paul VI Bienheureux ?"
Jean-Paul Ier a été assassiné par les Francs-maçons.
Donc continuer à dire que les papes sont élus par le Saint Esprit ma parait dangereux et trompeur.
René-1
J'ai publié un message sur V.S.J. qui montre que même la démission de Benoit XVI avait été exigée par les Cardinaux Francs-maçons qui dirigent le Vatican !
Il faut savoir que Jean XXIII a été prononcé Pape AVANT le Concile qui devait l'élire !
L'esprit saint était donc absent. Jean XXIII était lui-même un Franc-maçon de haut rang !
Lire le livre édité aux Presses du Châtelet : "Les prophéties du Pape Jean XXIII" et vous serez édifié.
Il avait reçu les instruction pour convoquer Vatican II AVANT son élection avec le programme qu'il devait faire voter.
Son successeur Paul VI qui a clôt Vatican II était aussi Franc-maçon.
LIRE LE LIVRE ECRIT PAR LE PERE DON Luigi VILLA aux éditions Saint Rémi :"Paul VI Bienheureux ?"
Jean-Paul Ier a été assassiné par les Francs-maçons.
Donc continuer à dire que les papes sont élus par le Saint Esprit ma parait dangereux et trompeur.
René-1
René-1- Troisième Demeure : J'évite tous les péchés.
- Messages : 147
Date d'inscription : 28/11/2013
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
@ Pipo :
Pipo, arrêtez de vous conter des pipes !
L'Administrateur
Pipo, arrêtez de vous conter des pipes !
L'Administrateur
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
"AMORIS LAETITIA" : L'ANALYSE DU PÈRE SCALESE !
Il aborde la lecture selon une optique inédite, exprimant sa perplexité uniquement sous forme de questions, mettant ainsi en évidence toutes les contradictions du document... en laissant le lecteur libre de trancher (14/4/2016).
Si je dois donner mon avis, c'est, par sa solidité doctrinale (justifiée par de nombreuses références aux textes officiels de l'Eglise), la caractère minutieux de la lecture (attesté par les références au contenu de l'exhortation elle-même), la précision des arguments (le P. Scalese fait l'historique des évènements des deux ans du "chemin synodal" pour en souligner les nombreuses anomalies) et la sérénité des critiques (sans aucun des "excès", qui nuiraient au propos en le déséquilibrant au profit d'une faction) la meilleure analyse que j'ai lue à ce jour: arrivés au bout de sa lecture, on est obligé, si l'on n'est pas d'une mauvaise foi absolue, ou frappés de cécité, surdité et/ou sidération mentale, de se dire: il y a vraiment quelque chose qui cloche là-dedans.
Notons aussi l'habileté du procédé rhétorique: les questions permettent en principe au lecteur d'apporter ses propres réponses.... mais il n'est pas facile de démonter l'argumentation du P. Scalese !
"Auto-critique salutaire"
Père Scalese CRSP
querculanus.blogspot.fr
14 avril 2016
Ma traduction (les soulignements sont de moi)
On m'a demandé une intervention sur l'exhortation apostolique Amoris laetitia. Les lecteurs qui me suivent ab initio savent que je n'aime pas beaucoup commenter les documents pontificaux. J'ai écrit en une autre occasion: «Les sentences ne se discutent pas, elles s'appliquent». Dans cette circontance, par conséquent, plutôt qu'entrer dans le détail de l'exhortation, je préférerais mettre l'accent principalement sur certains aspects procéduraux, même s'il sera inévitable se faire référence au contenu.
Le document nous invite à être humbles et réalistes et à faire une «auto-critique salutaire» (n. 36): je pense que cette attitude ne doit pas s'adresser seulement à l'Église du passé et à sa pratique pastorale, mais, pour être authentique, doit s'étendre à 360° et donc aussi à l'Eglise d'aujourd'hui. Je voudrais donc poser quelques questions, non pas dans un esprit polémique, mais comme simple invitation à la réflexion.
1. Est-il correct de revenir sur des questions qui avaient déjà été abordées dans des temps relativement récents (le précédent Synode sur la famille remonte à 1980), sans qu'entretemps, la situation ait radicalement changé? Il est vrai que dans ces trente-cinq années, il y a eu un certain nombre de nouveautés, qui n'avaient pas été abordées alors (par exemple la fécondation in vitro, la gestation pour autrui, la théorie du gender, les unions homosexuelles, la "stepchild adoption", etc.); mais il est également vrai que ces questions n'ont pas été au centre des travaux des derniers Synodes et n'ont été abordées que partiellement et fugitivement dans l'Exhortation apostolique. L'attention semblait dirigée exclusivement sur une question qui avait déjà été largement débattue et définie: l'accès aux sacrements pour les divorcés remariés civilement. La question avait été tranchée péremptoirement dans l'Exhortation apostolique Familiaris consortio (n. 84); son enseignement avait été ensuite repris par le Catéchisme de l'Église catholique (n. 1650), et réaffirmé par la Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 14 Septembre 1994 et par la Déclaration du Conseil pontifical pour les textes législatifs du 24 juin 2000. Je me rends parfaitement compte qu'Amoris laetitia échappe à cette logique doctrino-juridique, pour se placer sur un plan purement pastoral; je demande seulement: est-il correct de remettre en discussion un enseignement désormais pratiquement définitif?
2. La procédure suivie pour affronter ce thème est-elle correcte? D'abord le consistoire extraordinaire en Février 2014; puis l'assemblée extraordinaire du Synode des évêques en Octobre de la même année; à la suite, la promulgation des deux motu proprio sur les causes de nullité matrimoniale en août 2015; ensuite l'assemblée ordinaire du Synode des évêques en octobre suivant; enfin l'Exhortation apostolique post-synodale qui vient d'être publiée. Jusqu'à présent, on n'avait jamais vu une telle procédure: une assemblée synodale unique, dûment préparée, n'était-elle pas suffisante? Ce «martellement» de deux ans était-il nécessaire ? A quelle fin? Sans oublier les anomalies enregistrées le long du chemin: le secret gardé sur la Relation du Consistoire et sur la discussion synodale; la Relation 'post disceptationem' du Synode 2014 qui ne reflétait pas les résultats du débat; la Relation finale du même Synode, reprenant des thèmes qui n'avaient pas été approuvés par les Pères; la lettre confidentielle des treize cardinaux au début du Synode 2015, publiquement dénoncée comme une «conspiration»; etc: sont-ce des choses normales?
3. Est-il correct d'insinuer des solutions pastorales spécifiques, qui n'avaient pas été acceptées par les Pères synodaux (et ne pouvaient donc pas être incorporées dans le texte de l'exhortation), dans les notes du document? Est-il correct de remettre en question dans un document du magistère l'enseignement d'un document précédent avec la formule suivante: «beaucoup ... relèvent» (note 329)? "Beaucoup" qui? "Relèvent" à quel titre? En outre, quel type d'adhésion requiert la note 351, qui admet une possibilité en opposition ouverte avec l'enseignement et la pratique ininterrompue de l'Eglise, en se fondant sur des arguments qui avaient déjà été pris en considération et jugés insuffisants pour justifier une dérogation à cet enseignement et à cette pratique (cf. Lettre de la Congrégation de la Doctrine de la foi du 14 Septembre 1994, en particulier le n. 5: «Cette pratique [de ne pas admettre les divorcés remariés à l'Eucharistie] présentée [par Familiaris Consortio ] comme contraignante, ne peut pas être modifiée en raison des différentes situations»)?
4. Ne devrait-on pas se préoccuper, lorsqu'on publie un document, de ce qui parviendra aux fidèles? Dans Evangelii gaudium on posait, à juste titre, le problème de la communication du message évangélique (n. 41); dans Amoris laetitia on met en garde contre «le risque grave de messages erronés» (n. 300). Le fait que, dans les jours qui ont suivi la sortie de l'exhortation aient été publiés des commentaires contradictoires entre eux, ne devrait-il pas faire réfléchir? Serait-ce que le langage utilisé n'était pas assez clair? Est-il possible que sur le même document, certains affirment que rien ne change et d'autres le considèrent comme révolutionnaire? Si une déclaration était claire, on ne pourrait pas en donner simultanément deux interprétations opposées. La confusion provoquée ne devrait-elle pas être un signal d'alarme? Dans Amoris laetitia, le problème n'est pas ignoré: «Je comprends ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne donne lieu à aucune confusion» (n. 308), mais ensuite, avec Evangelii gaudium (n. 45), on répond que mieux vaut une Eglise «qui ne renonce pas au bien possible, bien qu'elle coure le risque de se salir avec la boue de la route». On est même tenté de penser que la confusion est délibérément recherchée, parce qu'en elle l'Esprit agirait, et c'est en elle que Dieu doit être recherché. Personnellement, je préfère croire, avec saint Paul, que «Dieu est pas un Dieu de désordre, mais de paix» (1 Cor 14:33).
5. Est-il possible qu'au fur et à mesure que passent les années, les exhortations apostoliques post-synodales deviennent de plus en plus bavardes? Est-il possible qu'on ne parvienne pas à résumer en quelques propositions les résultats des discussions des Pères? La concision, en général, se marie bien avec l'efficacité et l'incisivité: quand on s'étend plus que nécessaire pour transmettre un message déterminé, cela signifie le plus souvent que les idées n'étaient pas très claires. Sans compter qu'en élaborant des documents excessivement longs, on risque de décourager même les plus disposés à en entreprendre la lecture, et on les contraint à se contenter des résumés, généralement partiels et partiaux, qu'en font les moyens d'information.
6. Est-il nécessaire que les documents pontificaux se transforment en traités de psychologie, pédagogie, théologie morale, pastorale, spiritualité? Est-ce là la tâche du magistère de l'Eglise? D'abord, on affirme que «les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas tous être résolus avec les interventions du Magistère» (n. 3), puis, de fait, on se prononce sur chasque aspect et on court même le risque de tomber dans cette «casuistique insupportable» que pourtant, en paroles, on dit désapprouver (n. 304). Le magistère a la tâche d'interpréter la parole de Dieu (Dei Verbum, n. 10; Catéchisme de l'Église catholique, n. 85), de définir les vérités de la foi, de préserver et d'interpréter la loi morale, non seulement évangélique, mais aussi naturelle (Humanae vitae, n. 4). Le reste - l'explication, l'approfondissement, les applications pratiques, etc. - a toujours été laissé aux théologiens, aux confesseurs, aux maîtres spirituels, à la conscience bien formée de chaque fidèle. Une exhortation apostolique, destinée à tous les fidèles, ne peut pas, à mon avis, devenir un manuel pour confesseurs.
7. Est-il juste d'insister sur le caractère abstrait de la doctrine (nn. 22; 36; 59; 201; 312), l'opposant au discernement et à l'accompagnement pastoral, comme s'il n'y avait aucune possibilité de coexistence entre les deux réalités? Que la doctrine soit abstraite, inutile de le souligner: elle l'est par nature; de même que la praxis, en soi, est pratique. Mais cela ne signifie pas que, dans la vie humaine, il n'y ait pas besoin de l'une et de l'autre: la pratique dérive toujours d'une théorie (il suffit de penser que, dans Amoris laetitia, on répète au moins deux fois, aux nn.3 et 261, un principe philosophique - et donc abstrait - qui avait déjà été énoncé dans Evangelii gaudium aux nn. 222-225: «Le temps est supérieur à l'espace»). Raison pour laquelle il est important que la pratique, pour être bonne ("orthopraxie"), soit inspirée par une doctrine vraie ("orthodoxie"); dans le cas contraire, une doctrine erronée créerait inévitablement une mauvaise pratique. Mépriser la doctrine ne sert à rien, sinon à priver la pratique de son fondement, de la lumière qui devrait la guider. Ne se rend-on pas compte, en outre, que parler de la pratique ne s'identifie pas avec la pratique elle-même, mais constitue seulement une théorie de la pratiques? Et la théorie de la pratique est encore une théorie, tout aussi abstraite que la doctrine à laquelle on veut opposer la pratique.
8. Décrire l'Église du passé exclusivement comme une Eglise intéressée par la pureté de la doctrine et indifférente aux problèmes réels des personnes, n'est-ce pas une caricature qui ne correspond en rien à la réalité historique?
En arriver au point d'utiliser certaines expressions (n. 49: «Au lieu d'offrir la force de guérison de la grâce et la lumière de l'Evangile, certains veulent "endoctriner" l'Évangile, le transformer en "pierres mortes à jeter aux autres"; n. 305: «Un pasteur ne peut se sentir satisfait seulement en appliquant les lois morales à ceux qui vivent dans des "situations irrégulières", comme si c'étaient des pierres lancées contre la vie des personnes. C'est le cas des cœurs fermés, qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l'Eglise "pour s'asseoir sur la chaire de Moïse et juger, parfois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées" ») est non seulement choquant, mais faux et dénué de générosité envers ce que l'Eglise a fait et continue de faire, bien que parmi mille contradictions et infidélités, pour le salut des âmes. Dans l'Eglise, le discernement et l'accompagnement pastoral (peut-être appelés par des noms différents et sans faire trop de théorisation) ont toujours existé; sauf que jusqu'à présent chacun faisait son métier: le magistère enseignait la doctrine, les théologiens l'approfondissaient, les confesseurs et les directeurs spirituels l'appliquaient à des cas individuels. Mais aujourd'hui, il semble que personne ne parvienne plus à distinguer la spécificité de son propre rôle.
9. Transformer les exigences de la vie chrétienne en "idéaux" (nn. 34; 36; 38; 119; 157; 230; 292; 298; 303; 307; 308) ne signifie-t-il pas - vraiment, dans ce cas - transformer le christianisme en quelque chose d'abstrait, pire, en une philosophie, sinon en une idéologie? Ne signifie-t-il pas oublier que la parole de Dieu est vivante et efficace (Heb 4,12), que la vérité révélée est une "vérité qui sauve" (Dei Verbum, n. 7; Gaudium et Spes, n. 28), que l'évangile «est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit» (Romains 1:16), que «Dieu ne commande pas l'impossible; mais, quand il commande, il t'enjoint de faire ce que tu peux, et de demander ce que tu ne peux pas faire, et il t'aide pour que tu puisses le faire» (Concile de Trente, Décret sur la justification, c. 11;. cf. Augustin, De natura et gratia, 43, 50)?
10. Sommes-nous sûrs que la "conversion pastorale"(Evangelii gaudium, n. 25), qu'on demande à l'Eglise d'aujourd'hui, est bonne pour elle? J'ai l'impression qu'à la base de cette conversion il y a un malentendu de fond, déjà présent au moment de la convocation du Concile Vatican II, et arrivé jusqu'à nos jours: penser qu'il n'est plus nécessaire que l'Eglise, aujourd'hui, prenne soin de la doctrine, [celle-ci] étant déjà suffisamment claire, connue et acceptée par tous, et qu'elle doit se préoccuper uniquement de la pratique pastorale. Mais sommes-nous vraiment sûrs que la doctrine soit aujourd'hui si claire qu'elle n'ait pas besoin d'approfondissements supplémentaires, et d'être défendue contre des interprétation erronées? Sommes-nous vraiment sûrs que tout le monde, aujourd'hui, connaisse la doctrine chrétienne? Il ne suffit pas de répondre à ces questions en disant qu'il y a le Catéchisme de l'Église catholique: primo, parce qu'il n'est pas évident que tout le monde le connaisse; secundo, parce que, même s'il était connu, il n'est pas dit qu'il est partagé par tous. S'il est vrai que «la miséricorde n'exclut pas la justice et la vérité, mais d'abord nous devons dire que la miséricorde est la plénitude de la justice et la manifestation la plus lumineuse de la vérité de Dieu» (Amoris laetitia, n. 311), il est tout aussi vrai que «ne diminuer en rien la doctrine salutaire du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes» (Humanae vitae, n. 29; cf. Familiaris consortio, n. 33; Reconciliatio et Paenitentia, n. 34; Veritatis splendor, n. 95. ). Et le service que le magistère doit offrir à l'Église est, avant tout, le service de la vérité (Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 890); en enseignant la vérité qui sauve, le magistère assume une attitude pastorale et "miséricordieuse" envers les âmes. Ce n'est que quand le magistère aura rempli cette tâche primordiale, que les opérateurs pastoraux pourront, à leur tour, former les consciences, faire oeuvre de discernement et accompagner les âmes dans leur chemin de vie chrétienne.
SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/amoris-laetia-lanalyse-du-p-scalese.html
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !
PLAYDOYER (PASSIONNÉ) POUR LE CARDINAL BURKE !
"Un pasteur sage et prudent": j'aurais aimé écrire moi-même ce magnifique commentaire de Lawrence England, le blogueur de "That the bones you have crushed". Je la partage à cent pour cent. (14/4/2016)
Un pasteur sage et prudent
13 avril 2016
thatthebonesyouhavecrushedmaythrill
Ma traduction
* * *
Sur les médias sociaux et même certains blogs, on trouve des choses assez déchaînées et incroyables au sujet de «l'intervention» du cardinal Raymond Burke, on parle même de «trahison».
Quelle folie.
Personne ne m'a demandé ce que je pense, mais je vais vous le dire quand même ...
Précisément parce que les fidèles catholiques - en particulier dans la blogosphère, oui, moi aussi - sont occupés à la réalisation douloureuse que leurs pires craintes ont été largement confirmées par le ton et des passages d'Amoris Laetitia, et parce que nous sommes impliqués ou assistons à quelque chose qui ressemble à un effondrement public massif, c'est probablement une très bonne chose que le cardinal Burke se soit manifesté avec une réponse calme et mesurée au document. Précisément parce que les catholiques non fidèles - en particulier dans la blogosphère - réalisent avec jubilation que leurs rêves sont rendus vrais par ce document, il est important que le cardinal Burke ait dit ce qu'il a dit. Il a dit: «Vous vivez encore au pays des rêves».
Nous pouvons facilement entrer dans un état d'esprit qui, parce que nous sommes en colère contre l'injustice que nous constatons, nous justifie entièrement dans notre réponse à ce mal, quelle qu'elle soit. L'approche du Cardinal Burke au document est très différente de celle du blogueur catholique laïc en colère. Il est critiqué, si je puis me permettre de le suggérer, parce que sa réponse est humble, mesurée, déférente, douce, juridique, proportionnée, chrétienne et, pour un homme dans son rang particulier, très prudente. Il ne verse pas de l'huile sur le feu. Il verse de l'eau.
Nulle part dans l'article qu'il a écrit pour le National Catholic Register, on ne peut trouver que le cardinal Burke croit qu'Amoris Laetitia ajoute quoi que ce soit de valeur ou de poids à la proclamation de l'Évangile de l'Église. Mais on peut presque certainement déduire qu'elle n'ajoute RIEN aux enseignements de l'Église. Le Cardinal Burke regarde Amoris Laetitia à partir d'un point de vue juridique. Il est, après tout, l'ancien Signataire apostolique. Il connaît son droit canon. Son évaluation que le document ne change rien est, en tant que Prélat de premier plan, importante et digne d'être mentionnée. Son évaluation est qu'«il n'y a rien à voir ici». Il est abondamment tourné en dérision pour l'avoir dit, mais il a raison de le dire. Le Cardinal Burke dit qu'en termes d'enseignement de l'Eglise et en termes de pratique pastorale de l'Eglise, les 260 pages d'Amoris Laetitia ne comptent pas.
Et pourtant, des blogueurs catholiques disent que le bon cardinal a de cette façon «fui» le débat? Avez-vous vu d'autres prélats qualifier carrément Amoris Laetitia, en termes d'enseignement et de pratique de l'Église, de «sans aucune importance» dans le fond ? Je ne sais pas pour vous, mais si j'avais écrit un document espérant frénétiquement ou maniaquement qu'il aurait une incidence énorme révolutionnaire, marquant un tournant historique dans l'Eglise catholique - ou tout au moins l'avais signé dans cet espoir - et que l'un des principaux hommes d'Eglise soit sorti à découvert et ait qualifié publiquement mes efforts de perte de temps, je pourrais être un peu offensé, au moins pour la raison que j'ai été publiquement contesté par quelqu'un de beaucoup plus intelligent que moi et qui était avisé de mon jeu.
Le Cardinal Burke sait certainement que l'intention des «réformateurs progressistes» est d'utiliser ce document comme levier pour un changement de culture dans l'Eglise.
Alors que les blogueurs parlent de «trahison» peu ont noté qu'il rappelle publiquement à ceux qui chercheraient à le faire, qu'il n'y a aucune raison d'altérer les pratiques de votre diocèse ou de votre paroisse concernant la distribution de la Sainte Communion à ceux qui sont en état de péché mortel objectif.
Quand le cardinal Burke dit: «Je vais résister» en réponse à une question concernant la façon dont il réagirait si François devait persister avec la proposition Kasper, je pense que beaucoup de gens pensaient que cela signifiait, «je vais me rebeller».
Le bon cardinal n'est pas dans la bonne position pour se comporter comme un blogueur catholique pétulant, ni pour dire juste la première chose qui lui vient à l'esprit. Ne pensez-vous pas qu'il a dû prier pour cela? Pourquoi ne vous sentez-vous pas également trahi par le Pape Benoît XVI qui n'a pas encore dit un mot? Ne vous attendez pas non plus à ce que Mgr Schneider dise ce que vous voulez lui faire dire, de la façon dont vous le diriez. Ils seraient fous de le faire et ils seraient également fous de ne pas penser à l'avenir à long terme de l'Eglise après François, tout en résistant à l'idée erronée que ce document a le pouvoir de changer quoi que ce soit.
Car imaginons ce jour, un terrible moment, ce jour où notre bien-aimé Pape mourra et ira vers sa récompense éternelle. Un jour, l'Église devra élire un nouveau pape et ce pape - s'il est fermement catholique et croit fermement en la doctrine catholique - va devoir en quelque sorte concilier les pensées, les paroles et les actions de son humble et très pastoral prédécesseur, livrés dans des accès publics de populisme, parfois au détriment de la saine doctrine, avec ce qui est venu avant François et ce qui vient après lui - à savoir, le nouveau pape et ceux qui pourraient le suivre. Qui que soit cet homme, à moins qu'il n'aille déterrer les os de son prédécesseur pour les jeter dans le Tibre, d'une façon ou d'une autre, les enseignements de François, y compris ses enseignements non magistraux (qui sont nombreux) vont devoir être abordés.
Que restera-t-il des enseignements pontificaux de François? Que restera-t-il, pour en recueillir l'écume avant disparition? A quoi ressemblera l'Eglise post-François? Une citadelle glorieuse? Une ville en ruines? Un édifice croulant? D'une façon ou d'une autre, la continuité, plutôt que la rupture, dans la lignée des Papes, devra être présentée à l'Église. Cela ne peut se faire, maintenant, QUE si la pensée de Jorge Bergoglio est ignorée et les enseignements du pape François conservés. Il se pourrait qu'en raison d'un manque de réflexion bien construite et de trop de remarques «improvisées», il n'y ait pas beaucoup à conserver des enseignements du pape François.
Ne comprenez-vous pas que le cardinal Kasper veut changer la culture de l'Eglise en un révolution qui couvrira 100 ans? Ne comprenez-vous pas qu'il pense avoir gagné? Ne réalisez-vous pas que si d'éminent Prélats suggèrent - un instant - qu'il a gagné, cela lui attribue une victoire en termes de crédibilité qui n'a pas eu lieu? Ne comprenez-vous pas qu'il est probable que le cardinal Burke et d'autres, ne voulant pas que l'Église se brise en deux, doit aussi garder à l'esprit non seulement le présent mais l'avenir de l'Eglise catholique après cette tempête? Ne comprenez-vous pas que le cardinal Burke et d'autres sont en train de prier avec vous et pour vous afin que cette tempête au sein de l'Eglise vienne à son terme et que la paix soit rétablie dans l'Eglise, que la Barque de Pierre puisse encore une fois voguer sur des eaux apaisées? Êtes-vous vraiment prêt à vous retourner si facilement contre quelqu'un qui est du côté de Dieu, qui est de votre côté, qui est du côté des anges?
En tant que blogueur catholique laïque, je peux dire que - malgré le langage fleuri qu'il y a dans ce document [l'exhortation apostolique] -, je crois qu'il s'agit d'un document tout à fait frauduleux, malveillant dans l' intention et un danger pour les âmes, et je crois qu'en disant cela, j'ai raison. Le Cardinal Burke n'a pas moins raison en disant à l'Eglise que le document ne porte pas le poids de l'autorité de l' enseignement apostolique, qu'il est l'opinion privée de François et que ce résumé du Synode sur la famille contient quelques réflexions intéressantes, mais en fin de compte ne peut pas régler, même un peu, les enseignements, coutumes, doctrines, lois et disciplines de l'Église. Mais si vous pensez qu'il va dire ce que je viens de dire de la façon dont je le dis, vous êtes fou. Je pense que nous autres blogueurs, nous pouvons nous trouver tellement excités par notre rôle dans l'enseignement de notre glorieuse foi que nous pouvons facilement penser que nous n'avons plus rien (ou pas grand chose de nouveau) à apprendre, mais non. Nous devons apprendre l'humilité.
Si les prêtres et les évêques et les conférences épiscopales décident de prendre ce document et de l'utiliser comme un véhicule pour institutionnaliser leur grave désaccord avec le Magistère et les enseignements de Notre Seigneur Jésus-Christ, alors ils doivent savoir qu'ils ne le font pas parce que le pape a publié un document non-magistériel leur 'permettant' de le faire - aucun pouvoir sur la Terre ne peut, en réalité, faire cela - mais parce qu'ils cherchent une excuse pour répandre leur iniquité sur l'Église. S'ils le font, ils agissent illégalement et contrairement à la volonté du Christ. Rien de ce que le Pape a écrit ne change cela. La position du cardinal Burke est que ce n'est pas l'intention du Saint-Père.
J'admire beaucoup l'effort infatigable de ceux qui bloguent bien plus que moi sur les erreurs et les dangers présentés par cette période tempêtueuse de l'Eglise, et les choses profondément déprimantes qui ont été dites, écrites et réalisées au cours de cette papauté, par ce Pape déroutant et ceux qu'il a réunis autour de lui. Surtout, une analyse de ce document qui mette en lumière ses graves défauts est importante pour la défense de l'Eglise.
Cependant, j'admire aussi le cardinal Burke pour sa bravoure à toute épreuve, sa charité sans faille, sa modestie sans faille, son amour indéfectible pour le Pape et l'Eglise, sa prudence indéfectible et la façon paternelle dont je l'ai vu se conduire dans le forum public. C'est un vrai pasteur, se comportant d'une manière raisonnée et calme tandis que toute l'Eglise est en train de perdre la tête. Il a fait preuve d'un véritable leadership en écrivant cet article, un leadership qui est le calme et la mesure cherchant à rassembler plutôt qu'à disperser, à raffermir ce qui est secoué jusqu'au coeur.
Ces positions ne sont pas mutuellement exclusives.
Allez de l'avant. Tête haute. Préparez-vous. Gardez la foi. Ne cédez pas au désespoir et ne cédez pas à la haine, à l'amertume et à la rancune, car vous ne savez que votre ennemi, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant quelqu'un à manger. Levez-vous pour lui, donc, fort dans la foi. Et l' espoir. Et la charité.
Longue vie à ce prince de l'Eglise sage et prudent et longue vie au pape. Prions beaucoup pour le pape, les cardinaux, les évêques et le clergé et confions-les tous à la toujours Vierge, Très sage, Très aimable et Très prudente, Mère de Dieu, Marie, Très sainte.
SOURCE : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/plaidoyer-passionne-pour-le-cardinal-burke.html
_________________
"Le garant de ces révélations l'affirme :
"Oui, mon retour est proche!
Amen, viens, Seigneur Jésus!"
Apocalypse, 22, 20
*Venez prier et adorer en direct sur le Forum VSJ via le Web* :
http://viens-seigneur-jesus.forumactif.com/
Page 3 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Sujets similaires
» Le Pape confirme qu'Amoris Laetitia constitue un changement de discipline pour les divorcés-remariés
» Le Pape François signe un texte affirmant qu'Amoris Laetitia autorise la Communion pour les Divorcés
» "Amoris Laetitia" : les Évêques de Malte autorisent les divorcés remariés à accéder à la Comminion !
» Le Cardinal Burke appelle le Pape à ne pas toucher aux divorcés-remariés en 2015 !
» SONDAGE : « Approuvez-vous l'ouverture du Pape François en faveur des divorcés remariés ? »
» Le Pape François signe un texte affirmant qu'Amoris Laetitia autorise la Communion pour les Divorcés
» "Amoris Laetitia" : les Évêques de Malte autorisent les divorcés remariés à accéder à la Comminion !
» Le Cardinal Burke appelle le Pape à ne pas toucher aux divorcés-remariés en 2015 !
» SONDAGE : « Approuvez-vous l'ouverture du Pape François en faveur des divorcés remariés ? »
Viens, Seigneur Jésus ! :: La Fin des Temps :: Le Synode sur la Famille et le Synode d'Amazonie : un prélude au Schisme à venir ?
Page 3 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum