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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !

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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !

Message  Admin Mar 24 Mai 2016 - 15:32

"AMORIS LAETITIA" : LES 15 QUESTIONS À SE POSER SELON LE FRÈRE MAXIMILIEN !


DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Sans-t21


1) La Sainte Bible contient-elle de manière infaillible et sans erreur la Parole de Dieu, oui ou non ?

2) Dieu, qui a inspiré les paroles de la Sainte Ecriture, peut-Il Se tromper et peut-Il nous tromper, oui ou non ?

3) Dieu a-t-Il donné le décalogue à Moïse, oui ou non ?

4) Le décalogue a-t-il été aboli par Jésus, oui ou non ?

5) L’observance des préceptes du décalogue est-elle une obligation pour ceux qui adhèrent à la Révélation de Dieu et aux enseignements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, oui ou non ?

6) Lorsque Dieu donne des commandements aux hommes, est-ce en vue de leur procurer le salut et le bonheur éternel, oui ou non ?

7) La désobéissance pleinement libre et responsable aux préceptes du décalogue constitue-t-elle un péché, oui ou non ?

8) Les péchés contre les commandements de Dieu peuvent-ils conduire les âmes en enfer si elles ne modifient pas leur conduite et n’en font pas pénitence, oui ou non ?

9) Ce qui a été interdit par Dieu dans les commandements qu’Il a donnés à Moïse peut-il être modifié en fonction des modes humaines ou des changements de mentalité des sociétés, oui ou non ?

10) Un être humain, même lorsqu’il est un « représentant de Dieu » (religieux, catéchiste, prêtre, évêque, ou même pape), a-t-il le pouvoir de changer ce que Dieu a ordonné ou défendu dans le décalogue, oui ou non ?

11) Un « représentant de Dieu » doit-il être suivi par les fidèles lorsqu’il use de sa position pour modifier la compréhension et l’interprétation des commandements de Dieu, oui ou non ?

12) En particulier, le non-respect des sixième et neuvième commandements de Dieu, constitue-t-il toujours un péché, oui ou non ?

13) Le péché, c’est-à-dire la désobéissance grave, pleinement libre et responsable aux commandements de Dieu, permet-il – s’il n’a pas été confessé et pardonné – de recevoir sans sacrilège la Sainte Eucharistie, oui ou non ?

14) Un homme d’Eglise qui accomplit véritablement sa mission en pleine conformité avec les commandements divins, a-t-il le droit de proposer à des âmes qui ne vivent pas dans l’obéissance aux commandements de Dieu de participer à la Sainte Eucharistie, oui ou non ?

15) Comment prouve-t-on à Dieu qu’on L’aime ?
Est-ce en ne tenant pas compte dans sa vie – et en particulier dans sa vie morale, affective et sexuelle – de ce qu’Il a prescrit ? Ou bien n’est-ce pas plutôt en obéissant à Ses commandements ?

Voilà…

Chacun de ceux qui veulent aimer Dieu et accomplir Sa volonté peut, le plus sereinement du monde, entrer en lui-même pour réfléchir à ces quinze questions.

Chacun des catholiques qui a une conscience droite, correctement formée, et qui connaît le véritable catéchisme, possède en lui-même les éléments pour y répondre…

Pour un disciple fidèle de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il n’existe pas de véritable « joie de l’amour » en dehors de l’obéissance aux commandements de Dieu.

C’est la mesure de l’obéissance à Dieu qui est la mesure de l’amour de Dieu :« Car l’amour de Dieu, c’est que nous gardions Ses commandements » (1 Jn. V, 3a).

Tout ce qui prétend être de l’amour, mais qui n’est pas en conformité avec les commandements de Dieu n’est donc en vérité qu’illusion diabolique et germe de perdition éternelle.

Point n’est besoin de discutailler à l’infini ni d’écrire des centaines de pages sur « la joie de l’amour », s’il s’agit en réalité – à travers mille et un sophismes d’ordre purement humain – , de porter atteinte à la force des commandements de Dieu, de détruire l’obligation faite à tous de vivre dans la soumission aux commandements de Dieu, de déformer les consciences pour ce qui touche au péché, et de favoriser des comportements contraires à la pratique rigoureuse des commandements de Dieu.

Matthieu V, 37 : « Que votre langage soit : Oui, oui ; non, non ; car ce qui est en plus, vient du mal. Quod autem his abundantius est, a malo est ».

Galates I, 9 : « Comme nous l’avons déjà dit, ainsi je le répète : si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! Anathema sit ! ».

SOURCE : Reçu par courriel. Merci à Alfonsina !

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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Position du Cardinal Burke

Message  pourtegal Mer 25 Mai 2016 - 6:01

Bonjour

Cela me fait de la peine de constater que des catholiques ne savent pas lire et interprètent faussement les écrits du cardinal Burke en prétendant qu'il est d'accord avec les déclarations du Saint Père. Rendons donc à César ce qui est à César et au cardinal Burke ce qui lui appartient:


"Le cardinal Burke souligne l’importance d’une expression claire du magistère
Il a également tenu à souligner que toute parole du pape, fût-elle contenue dans une Exhortation apostolique, ne relève pas du magistère dès lors que la forme elle-même de l’Exhortation apostolique n’est manifestement pas respectée.
Il a indirectement critiqué Amoris laetitia en rappelant que l’homme peut mériter la damnation éternelle en refusant le salut, là où l’Exhortation affirme : « Personne ne peut être condamné pour toujours parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile  »
Il a enfin rappelé la supériorité de la vocation à la virginité consacrée qui « représente la perfection de l’amour »
."

S'il est obligé par obéissance au successeur de Saint pierre, (en principe légitime jusqu'à ce que soit démontré le contraire), de s'exprimer avec une certaine retenue, il a néanmoins le courage de ne pas taire certaines vérités. Sa position n'est pas facile, de même que ne l'était pas celle de Benoît XVI.
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Message  Admin Mer 25 Mai 2016 - 11:47

@ Pourtegal :

Merci ! pour votre pertinent commentaire !

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Message  Admin Sam 28 Mai 2016 - 15:05

"AMORIS LAETITIA" A UN AUTEUR FANTÔME : IL S'APPELLE VICTOR MANUEL FERNÀNDEZ !


DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Jpg_1318


"Amoris lætitia" a un auteur fantôme. Il s’appelle Víctor Manuel Fernández

Il existe d’impressionnantes ressemblances entre les passages-clés de l'exhortation du pape François et deux textes de son principal conseiller, datant d’il y a dix ans. Un double synode pour une solution qui était déjà rédigée.



par Sandro Magister

ROME, le 25 mai 2016 – Ce sont les paragraphes-clés de l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia". Ce sont aussi les plus ambigus, volontairement, comme le prouvent les interprétations et les applications pratiques multiples et contradictoires qui leur ont été immédiatement données.

Ce sont les paragraphes du chapitre 8 qui donnent, de fait, le feu vert pour l’accès des divorcés à la communion.

Il est désormais évident pour tout le monde que c’est à ce point-là que le pape François voulait parvenir. Et, du reste, il agissait déjà ainsi à l’époque où il était archevêque de Buenos-Aires.

Toutefois on découvre aujourd’hui que certaines formulations-clés d’"Amoris lætitia" ont, elles aussi, une préhistoire argentine, puisqu’elles sont décalquées sur deux articles publiés en 2005 et en 2006 par Víctor Manuel Fernández, qui était déjà à cette époque-là et qui est encore davantage actuellement le penseur de référence du pape François et la "plume" de ses principaux textes.

On peut voir ci-dessous la confrontation entre certains passages d’"Amoris lætitia" et certains extraits de ces deux articles de Fernández. La ressemblance entre les uns et les autres est très forte.

Mais, au préalable, il est utile de remettre tout cela en perspective.

*

Dans ces années-là, Fernández était professeur de théologie à l’Universidad Catolica Argentina de Buenos-Aires.

Or il se trouve que dans cette université avait eu lieu, en 2004, un colloque international de théologie ayant pour objectif d’approfondir "Veritatis splendor", l'encyclique de Jean-Paul II "traitant de certaines questions fondamentales de l'enseignement moral de l’Église", qui critique très nettement "l'éthique de situation", un courant laxiste qui était déjà présent chez les jésuites au XVIIe siècle et qui, aujourd’hui, est plus répandu que jamais dans toute l’Église.

Attention : "Veritatis splendor" n’est pas une encyclique mineure. Au mois de mars 2014, dans l’un des textes, aussi rares que soigneusement médités, qu’il a publiés depuis qu’il est pape émérite, Joseph Ratzinger a indiqué quelles étaient, d’après lui, celles des quatorze encycliques publiées par Jean-Paul II qui étaient les "plus importantes pour l’Église". Il a en premier lieu cité quatre d’entre elles, qu’il a présentées en quelques lignes, mais ensuite il en a ajouté une cinquième, qui était précisément "Veritatis splendor". Il a consacré à celle-ci une page entière, déclarant qu’elle était "d’une actualité toujours aussi grande" et concluant sur cet avertissement  : "étudier et assimiler cette encyclique reste un grand et important devoir".

D’après le pape émérite, "Veritatis splendor" restitue à la morale catholique son fondement métaphysique et christologique, seul capable de surmonter la dérive pragmatique de la morale courante, "dans laquelle il n’y a plus ce qui est vraiment mal et ce qui est vraiment bien, mais seulement ce qui, au point de vue de l’efficacité, est le meilleur ou le pire".

Or le colloque de Buenos-Aires, en 2004, qui était consacré en particulier à la théologie de la famille, prit des orientations semblables à celles que Ratzinger allait proposer par la suite. Et c’est précisément en réaction contre ce colloque que Fernández écrivit les deux articles qui ont été cités précédemment, afin de prendre concrètement la défense de l'éthique de situation.

Ces deux articles figurent parmi les motifs qui amenèrent la congrégation pour l'éducation catholique à bloquer la candidature de Fernández au poste de recteur de l’Universidad Catolica Argentina. Mais elle fut obligée de céder aux pressions exercées, en 2009, par Jorge Mario Bergoglio, alors archevêque de Buenos-Aires, qui fit flèche de tout bois pour obtenir la promotion de son protégé.

En 2013, à peine élu pape, Bergoglio alla jusqu’à faire entrer Fernández dans l’ordre des évêques, en lui attribuant le diocèse métropolitain titulaire de Tiburnia. En revanche il relégua à la Bibliothèque Apostolique du Vatican le principal responsable du rejet de la candidature de Fernández, le théologien Jean-Louis Bruguès, sans le nommer cardinal, contrairement à ce qui se fait traditionnellement pour tous les Bibliothécaires de la Sainte Église Romaine.

Depuis lors Fernández passe presque davantage de temps à Rome qu’à Buenos-Aires. Il y est très occupé par son rôle de "nègre" de son ami le pape, sans que, dans l’intervalle, ses références en tant que théologien, qui étaient initialement tout sauf brillantes, se soient développées.

En effet le premier ouvrage qui a révélé au monde le génie de Fernández est : "Guariscimi con la tua bocca. L'arte di baciare" [Guéris-moi avec ta bouche. L’art d’embrasser], publié en 1995 en Argentine avec une présentation au lecteur, rédigée par l’auteur lui-même, dans laquelle l’on peut lire ceci :

“Je tiens à vous préciser que j’ai écrit ce livre en m’appuyant non pas sur mon expérience personnelle, mais sur celle de la vie des gens qui s’embrassent. J’ai voulu résumer, dans ces pages, le sentiment populaire, celui que les gens éprouvent lorsqu’ils pensent à un baiser, ce que ressentent les mortels lorsqu’ils embrassent. Dans ce but, j’ai longuement discuté avec de très nombreuses personnes qui ont beaucoup d’expérience en la matière et également avec beaucoup de jeunes gens qui apprennent à embrasser à leur manière. D’autre part j’ai consulté un très grand nombre d’ouvrages et j’ai voulu montrer comment les poètes parlent du baiser. C’est parce que je voulais faire une synthèse de l’immense richesse de la vie que j’ai rédigé ces pages en faveur du baiser  ; j’espère qu’elles vous aideront à mieux embrasser et qu’elles vous inciteront à libérer dans un baiser le meilleur de votre être”.

D’autre part, pour avoir une idée de l’opinion que Fernández a de lui-même, il suffit de lire ce qu’il déclarait, il y a un an, dans une interview accordée au "Corriere della Sera", où il se montre méprisant envers le cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi et, à ce titre, chargé d’examiner préalablement – mais depuis trois ans ses avis ne sont plus écoutés – les ébauches des textes pontificaux :

"J’ai lu qu’il y a des gens qui affirment que la curie romaine joue un rôle essentiel dans la mission de l’Église, ou bien qu’un préfet du Vatican est une boussole sûre qui empêche l’Église de tomber dans la pensée 'light' ; ou encore que ce préfet garantit l’unité de la foi et qu’il assure au souverain pontife une théologie sérieuse. Mais les catholiques, en lisant l’Évangile, apprennent que le Christ a assuré une direction et un éclairage spéciaux au pape et à l’ensemble des évêques, mais pas à un préfet ou à une autre structure. En entendant dire des choses de ce genre, on a presque l’impression que le pape est quelqu’un qui les représente, ou quelqu’un qui vient les déranger et qui doit être contrôlé. […] Le pape est convaincu que ce qu’il a déjà écrit ou dit ne peut pas être blâmé comme une erreur. À l’avenir, par conséquent, tout le monde pourra répéter ces choses sans craindre de faire l’objet de sanctions".

Voilà donc qui est l’homme que François garde près de lui en tant que penseur de référence, l'homme qui a rédigé de nombreuses pages d’"Evangelii gaudium", texte qui constitue le programme du pontificat, ou de "Laudato sì", l'encyclique qui traite de l’environnement, et enfin d’"Amoris lætitia", l'exhortation post-synodale consacrée à la famille.

*

On peut lire ci-dessous les passages d’"Amoris lætitia" dans lesquels apparaissent de manière évidente les éléments décalqués sur les phrases rédigées par Fernández il y a dix ans.

Lorsqu’on les lit, il est utile d’avoir présent à l’esprit ce qu’a déclaré récemment Robert Spaemann, un grand philosophe et théologien auquel Fernández ne peut même pas être comparé :

"Le véritable problème est la présence d’un courant de théologie morale influent, qui existait déjà chez les jésuites au XVIIe siècle et qui défend une simple éthique de situation. Jean-Paul II a récusé l’éthique de situation et l’a condamnée dans son encyclique 'Veritatis splendor'. 'Amoris lætitia' rompt également avec ce document magistériel".

__________

Comparaison entre "Amoris lætitia" et deux articles de Víctor Manuel Fernández datant d’il y a dix ans


Voici les textes cités, avec leurs abréviations respectives :

AL – François, Exhortation apostolique post-synodale “Amoris lætitia”, 19 mars 2016.

Fernández 2005 – V. M. Fernández, “El sentido del carácter sacramental y la necesidad de la confirmación”, in "Teología" 42 n. 86, 2005, pp. 27-42.

Fernández 2006 – V. M. Fernández, "La dimensión trinitaria de la moral. II. Profundización del aspecto ético a la luz de 'Deus caritas est'", in "Teología" 43 n. 89, 2006, pp. 133-163.

À chaque fois on trouve indiqués, à côté des abréviations, le numéro des paragraphes pour "Amoris lætitia" et le numéro de page pour les articles de Fernández.


“AMORIS LÆTITIA” 300


(AL : 300)
On évite le risque qu’un discernement donné conduise à penser que l’Église entretient une double morale.

(Fernández 2006: 160)
On ne propose pas, de cette manière, une double morale ou une "morale de situation".


“AMORIS LÆTITIA” 301


(AL : 301)
Pour comprendre de manière appropriée pourquoi un discernement spécial est possible et nécessaire dans certaines situations dites ‘‘irrégulières’’, il y a une question qui doit toujours être prise en compte, de manière à ce qu’on ne pense jamais qu’on veut diminuer les exigences de l’Évangile. L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes. Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante.

(Fernández 2005: 42)
En tenant compte des conditionnements qui atténuent ou suppriment l'imputabilité (cf. CCE 1735), il existe toujours une possibilité qu’une situation objective de péché coexiste avec la vie de la grâce sanctifiante.

(AL : 301)
Les limites n’ont pas à voir uniquement avec une éventuelle méconnaissance de la norme. Un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les "valeurs comprises dans la norme" [Note 339 : Jean-Paul II, Exhort. ap. "Familiaris consortio" (22 novembre 1981), 33 : AAS 74 (1982), 121] ou peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute.

(Fernández 2006: 159)
Lorsque le sujet historique ne se trouve pas dans des conditions subjectives lui permettant d’agir différemment ou de comprendre "les valeurs comprises dans la norme" (cf. FC 33c), ou lorsqu’"un engagement sincère à propos d’une norme déterminée peut ne pas conduire immédiatement à vérifier l'observance de cette norme” [Note 45].

[Nota 45 : B. Kiely, “La 'Veritatis splendor' y la moralidad personal”, in G. Del Pozo Abejon (ed.), "Comentarios a la 'Veritatis splendor'", Madrid, 1994, p. 737].

(AL : 301)
Comme les Pères synodaux l’ont si bien exprimé, "il peut exister des facteurs qui limitent la capacité de décision". Saint Thomas d’Aquin reconnaissait déjà qu’une personne peut posséder la grâce et la charité, mais ne pas pouvoir bien exercer quelques vertus [Note 341], en sorte que, même si elle a toutes les vertus morales infuses, elle ne manifeste pas clairement l’existence de l’une d’entre elles, car l’exercice extérieur de cette vertu est rendu difficile : "Quand on dit que des saints n’ont pas certaines vertus, c’est en tant qu’ils éprouvent de la difficulté dans les actes de ces vertus, mais ils n’en possèdent pas moins les habitudes de toutes les vertus" [Note 342].

[Note 341 : Cf. Summa Theologiæ I-II, q. 65, a. 3, ad 2 ; De malo, q. 2, a. 2].
[Note 342 : Ibid., ad 3].

(Fernández 2006 : 156)
Saint Thomas reconnaissait qu’une personne peut posséder la grâce et la charité, mais ne pas pouvoir bien exercer quelques vertus “propter aliquas dispositiones contrarias” (ST I-II 65, 3, ad 2). Cela ne signifie pas qu’elle ne possède pas toutes les vertus, mais qu’elle ne peut pas manifester clairement l'existence de l’une d’elles parce que l’exercice extérieur de cette vertu est rendu difficile en raison de dispositions contraires : “On dit que des saints n’ont pas certaines vertus, en raison des difficultés qu’ils éprouvent dans les actes de ces vertus, mais ils possèdent les habitudes de toutes les vertus” (ibid., ad 3).


“AMORIS LÆTITIA” 302


(AL : 302)
En ce qui concerne ces conditionnements, le Catéchisme de l’Église catholique s’exprime clairement  : "L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux".[Note 343] Dans un autre paragraphe, il se réfère de nouveau aux circonstances qui atténuent la responsabilité morale et mentionne, dans une gamme variée, l’immaturité affective, la force des habitudes contractées, l’état d’angoisse ou [d’] autres facteurs psychiques ou sociaux. [Note 344] C’est pourquoi un jugement négatif sur une situation objective n’implique pas un jugement sur l’imputabilité ou la culpabilité de la personne impliquée. [Note 345]

[Note 343 : N. 1735].
[Note 344 : Cf. ibid., 2352 ; Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Dich. "Jura et bona" relative à l’euthanasie, 5 mai 1980, II : AAS 72 (1980), 546. Jean-Paul II, critiquant la catégorie de l’“option fondamentale”, reconnaissait que "sans aucun doute il peut y avoir des situations très complexes et obscures sur le plan psychologique, qui ont une incidence sur la responsabilité subjective du pécheur" (Exhort. ap. "Reconciliatio et pænitentia", 2 décembre 1984, 17 : AAS 77, 1985, 223)].
[Note 345 : Cf. Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs, Déclaration relative à l'admissibilité des divorcés remariés à la communion, 24 juin 2000, 2].

(Fernández 2006 : 157)
Cela apparaît de manière explicite dans le Catéchisme de l’Église catholique : “L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées, voire supprimées, par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux” (CEC 1735). Le Catéchisme fait référence de la même manière à l'immaturité affective, à la force des habitudes contractées, à l’état d’angoisse (cf. CCE 2352). Dans la mise en application de cette conviction, le Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs affirme, en se référant à la situation de divorcés remariés, que l’on parle seulement de “péché grave, entendu dans un sens objectif, parce que (p. 158) le ministre de la communion ne pourrait pas porter de jugement à propos de l’imputabilité subjective” [Note 42].

[Note 42 : Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs, Déclaration du 24 juin 2000, point 2a].

(Fernández 2005: 42)
D'autre part, étant donné que l’on ne peut pas juger de la situation subjective des personnes [Note 23] et compte tenu des conditionnements qui atténuent ou suppriment l'imputabilité (cf. CCE 1735), il existe toujours la possibilité qu’une situation objective de péché coexiste avec la vie de la grâce sanctifiante.

[Note 23 : À propos de cette question, certaines interventions récentes du magistère ne laissent place à aucun doute. Le conseil pontifical pour les textes législatifs affirme, en se référant à la situation des divorcés remariés, que l’on parle de “péché grave, compris objectivement, parce que le ministre de la communion ne pourrait pas porter de jugement à propos de l’imputabilité subjective” : Conseil pontifical pour les textes législatifs, Déclaration du 24 juin 2000, point 2a. De même, dans une récente notification émanant de la congrégation pour la doctrine de la foi, il est affirmé que, pour la doctrine catholique, “il existe une évaluation précise et ferme de la moralité objective des rapports sexuels entre personnes de même sexe”, mais que “le degré d’imputabilité morale subjective que ces rapports peuvent avoir dans chaque cas individuel est une question qui n’est pas mise en discussion ici” : Congrégation pour la doctrine de la foi, Notification à propos de certains écrits du R. P. Marciano Vidal, 22 février 2001, 2b. Bien évidemment, la base de ces affirmations se trouve dans ce que soutient le Catéchisme de l’Église catholique au point 1735, cité à la fin du texte de cet article].


“AMORIS LÆTITIA” 305


AL : 305
À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église [Note 351]. Le discernement doit aider à trouver les chemins possibles de réponse à Dieu et de croissance au milieu des limitations.

[Note 351: Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements…].

(Fernández 2006 : 156)
Ce dynamisme trinitaire qui reflète la vie intime des personnes divines peut également se réaliser dans une situation objective de péché (p. 157) toujours à condition que, en raison du poids des conditionnements, elle ne soit pas subjectivement coupable.

(Fernández 2006 : 159)
Une “perception de la valeur dans les limites des capacités morales du sujet” [Note 46]. Il y a, alors, des “objectifs possibles” pour ce sujet soumis à des conditionnements, ou des “étapes intermédiaires” [Note 47] dans la perception d’une valeur, même si elles sont toujours orientées vers le plein accomplissement de la norme.

[Note 46 : G. Irrazabal, “La ley de la gradualidad como cambio de paradigma”, in "Moralia" 102/103 (2004), p. 173].
[Note 47 : Cf. G. Gatti, “Educación moral”, in AA.VV., "Nuevo Diccionario de Teología moral", Madrid, 1992, p. 514].

(Fernández 2006 : 158)
“Il ne fait aucun doute que le magistère catholique a admis clairement qu’un acte objectivement mauvais, comme c’est le cas d’une relation pré-matrimoniale ou de l’utilisation d’un préservatif lors d’un rapport sexuel, ne conduit pas nécessairement à perdre la vie de la grâce sanctifiante, dont le dynamisme de la charité tire son origine.

(Fernández 2005 : 42)
D'autre part, étant donné que l’on ne peut pas juger de la situation subjective des personnes et compte tenu des conditionnements qui atténuent ou suppriment l'imputabilité (cf. CCE 1735), il existe toujours la possibilité qu’une situation objective de péché coexiste avec la vie de la grâce sanctifiante.

(Fernández 2005 : 42)
Est-ce que cela ne justifie pas l'administration du baptême et de la confirmation à des adultes qui se trouvent dans une situation objective de péché et sur la culpabilité subjective de qui on ne peut pas émettre de jugement ?

__________


Le texte complet du commentaire que le pape émérite Benoît a consacré à l'encyclique "Veritatis splendor" de Jean-Paul II relative aux fondements de la morale :

> Le pape émérite prie, mais il conseille aussi. Voici comment (17.3.2014)

__________

Pour d’autres détails concernant Víctor Manuel Fernández et l’interview qu’il a accordée au "Corriere della Sera" :

> E questo sarebbe il teologo di fiducia del papa?

L'interview dans laquelle Robert Spaemann affirme qu’"Amoris laetitia" rompt avec l’encyclique "Veritatis splendor" de Jean-Paul II :

> Spaemann: "È il caos eretto a principio con un tratto di penna"

__________

Un cas récemment réexaminé, dans lequel une morale de situation empreinte de casuistique se trouve en opposition avec "Veritatis splendor", est celui des religieuses qui, au Congo, risquaient de subir des violences sexuelles pendant la guerre qui y eut lieu dans les années Soixante.

La légende affirme que Paul VI avait permis qu’elles aient recours au préservatif. Mais le pape François a présenté cette histoire comme authentique lors de la conférence de presse qu’il a donnée pendant le voyage aérien qui le ramenait du Mexique à Rome. Il a déclaré que, dans ce cas, l’utilisation du préservatif était non pas "un mal absolu" mais, comme l’a ensuite réaffirmé le père Federico Lombardi, "un moindre mal" et donc quelque chose d’acceptable, contredisant ainsi non seulement l’encyclique "Humanæ vitæ" de Paul VI mais aussi, justement, l’encyclique "Veritatis splendor" de Jean-Paul II, qui considèrent que la contraception et d’autres actes tels que l’avortement sont "intrinsèquement mauvais" toujours et en toutes circonstances, sans aucune exception.

Pour d’autres informations à propos de cette affaire :

> Paul VI et les religieuses violées au Congo. Ce que ce pape n’a jamais dit (24.2.2016)

__________

Traduction française par Antoine de Guitaut, Paris, France.
__________

Les derniers trois articles de www.chiesa:

19.5.2016
> Les quatre clous auxquels Bergoglio accroche sa pensée

Ce sont ses critères-guides depuis le temps de sa jeunesse. Et maintenant ils inspirent sa manière de gouverner l’Église. Ils sont analysés ici, pour la première fois, par un philosophe et missionnaire de terrain

16.5.2016
> François: "Je peux dire: oui. Point final"

C’est par ces quelques mots que le pape a répondu lorsqu’on lui a demandé s’il y avait, en matière d’accès des divorcés remariés à la communion, quelque chose de changé par rapport à la discipline précédente. Un théologien dominicain explique en quoi consiste cette nouveauté. Mais comment va-t-elle être mise en pratique?

13.5.2016
> Oui, non, je ne sais pas, décidez vous-mêmes. Le magistère liquide du pape François

Il ne dit jamais tout ce qu’il a dans la tête, il le laisse seulement deviner. Il accepte que l’on remette tout en discussion. Ainsi tout devient discutable, dans une Église où chacun fait ce qu’il veut

__________

SOURCE : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351303?fr=y


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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !

Message  stjeanlagneau Dim 29 Mai 2016 - 11:09



Merci Admin pour l'info. Applaudir
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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Mgr Schneider sur Amoris laetitia: « des expressions fortement ambiguës et trompeuses »

Message  grenouille-de-bénitier Mar 31 Mai 2016 - 8:39

Mgr Schneider sur Amoris laetitia: « des expressions fortement ambiguës et trompeuses »
31 mai 2016

http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/eglise-universelle/mgr-schneider-amoris-laetitia-expressions-fortement-ambigues-trompeuses

DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Schnei10

Mgr Schneider a fait part de sa circonspection à l’égard d’Amoris laetitia. Il s’est à nouveau exprimé dans une lettre de réponse à un journaliste américain de The Remnant, publication catholique traditionnelle. La traduction est de Jeanne Smits. Concernant le chapitre VIII d’Amoris laetitia, l’évêque auxiliaire d’Astana constate qu’« on peut difficilement interpréter certaines expressions d’AL conformément à la Tradition sainte et immuable de l’Église ». Il pointe notamment « un vrai danger spirituel, qui provoquera de la confusion doctrinale ». En outre, Mgr Schneider plaide pour une une « profession de fidélité » qui énoncerait « concrètement et clairement toute ces vérités catholiques qui dans certaines expressions d’AL sont mises à mal ». Bref, une sorte Credo du peuple de Dieu de Paul VI, mais sur les questions morales et avec (pour le moment) le pape en moins.

   26 mai 2016

   Cher M. Christopher Ferrara,

   Le 9 mai 2016 vous avez publié sur le site de The Remnant une lettre ouverte concernant la question de l’Exhortation apostolique Amoris laetitia.

   En tant qu’évêque, j’éprouve de la reconnaissance et en même temps un encouragement à recevoir d’un laïc catholique une manifestation aussi claire et belle du sensus fidei par rapport à la vérité divine sur le mariage et la loi morale.

   Je suis en accord avec vos observations par rapport aux expressions d’Amoris laetitia (AL), spécialement dans son huitième chapitre, qui sont fortement ambiguës et trompeuses. En utilisant sa raison et en respectant le sens exact des mots, on peut difficilement interpréter certaines expressions d’AL conformément à la Tradition sainte et immuable de l’Eglise.

   Dans AL, il y a évidemment des expressions qui sont évidemment en conformité avec la Tradition. Mais ce n’est pas ce qui est en cause ici. Sont en cause les conséquences naturelles et logiques des expressions ambiguës d’AL.

   En vérité, elles contiennent un vrai danger spirituel, qui provoquera de la confusion doctrinale, une diffusion rapide et facile de doctrines hétérodoxes concernant le mariage et la loi morale, ainsi que l’adoption et la consolidation de la praxis qui autorise les divorcés remariés à accéder à la sainte communion, une praxis qui aura pour effet de banaliser et de profaner, pour ainsi dire, d’un seul coup trois sacrements : les sacrement de mariage et de pénitence, et celui de la très Sainte Eucharistie.

   En ces temps sombres qui sont les nôtres, ou Notre Bien-aimé Seigneur semble dormir dans la barque de sa Sainte Eglise, tous les catholiques, à commencer par les évêques et jusqu’au plus simple des fidèles, qui prennent encore au sérieux leurs vœux baptismaux, doivent d’une seule voix (una voce) faire une profession de fidélité, en énonçant concrètement et clairement toute ces vérités catholiques qui dans certaines expressions d’AL sont mises à mal, ou défigurées par l’ambiguïté. Cela pourrait prendre la forme d’un « Credo » du peuple de Dieu. AL est à l’évidence un document pastoral (cela veut dire qu’il a par nature un caractère temporel) et il n’a aucune prétention a un caractère définitif. Nous devons éviter de « rendre infaillible » chaque mot et chaque geste d’un pape en exercice. Cela est contraire à l’enseignement de Jésus et à toute la Tradition de l’Eglise.

   Une telle appréhension, une telle application totalitaires de l’infaillibilité pontificale ne sont pas catholiques, elles sont en définitive mondaines, comme dans une dictature ; cela va contre l’esprit de l’Évangile et des Pères de l’Eglise. Outre cette possible profession de fidélité commune que je mentionnais plus haut, il doit également être fait à mon sens, par des spécialistes compétents de théologie dogmatique et morale, une analyse solide de toutes les expressions ambiguës et objectivement erronées dans AL. Une telle analyse scientifique doit être faite sans colère ni partialité (sine ira et studio) et par filiale déférence envers le vicaire du Christ.

   Je suis convaincu que dans des temps à venir les papes seront reconnaissants de ce que des voix se soient élevées, de quelques évêques, théologiens et laïcs, en des temps d’une grande confusion. Vivons pour l’amour de la vérité et de l’éternité, pro veritate et aeternitate.

   + Athanasius Schneider,

   évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte Marie d’Astana.
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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !

Message  Admin Mar 31 Mai 2016 - 12:13

@ Grenouille-de-Bénitier :

Meeerci ! pour ce texte éclairant !

L'Administrateur

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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Re: DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » !

Message  Admin Ven 3 Juin 2016 - 10:51

UNE CONFÉRENCE MONDIALE VEUT CONDAMNER LES ERREURS CONTENUES DANS "AMORIS LAETITIA"


DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Sans-t30


Les Catholiques fidèles au Magistère de l'Église se lèvent pour condamner Amoris Laetitia (la joie de l'Amour) qu'il soit adultère ou homosexuel ce n'est plus condamné par "le Pape" Bergoglio et sa coalition franc-maçonne bien au contraire !! (rappelons que Notre Sainte Mère du Ciel avait dit en 1917: ce sont les péchés d'impureté qui amène le pluus d'âmes en enfer!) Comme nous avait prévenu Jésus il y a quelques années par Maria de La Divine Miséricorde

" Ce faux prophète qui portera des robes non taillées pour lui sera acclamée par le monde entier. Cette Eglise sans la croix où les péchés sexuels n'en sont plus vient de satan..."

"puis il désacralisera la Divine Eucharistie et ce sera l'heure pour l'antichrist de venir" Heure maudite pour l'humanité! Ceux qui voudront rester fidèles aux commandements et au Magistère de l'Eglise seront persécutés (traités d'intégristes, de sans-coeurs, exclus de cette église des ténèbres où Je ne serai plus....

Ce sera l'heure de la purification... Prions pour nos prêtres qu'ils soient fidèles !

--------------------------------------------

Des laics fidèles se battent pour faire retirer ce texte :


Invitation à la Conférence Internationale pour condamner Amoris Lætitia


(Rome, 2 mai 2016) - Veri Catholici, annonce l’organisation d’une Conférence/Manifestation à Rome, le samedi 25 juin, pour condamner les erreurs contenues dans le document papal, Amoris Laetitia, et demande au nom de tout ce qui est saint et vrai dans la religion catholique, que le document soit annulé et que ses auteurs et ses partisans se repentent publiquement et mettent fin au scandale qu’ils ont causé.

Veri Catholici, association internationale de catholiques, consacrée à lutter contre les erreurs promus par le Cardinal Kasper, invite tous les catholiques dans le monde à se rassembler à Rome pour condamner le document Amoris Laetitia et ses nombreuses erreurs et pour demander au pape et à la sacrée hiérarchie que le document soit retiré et ses erreurs condamnées, formellement et canoniquement.

Nous proposons cette conférence comme une manifestation universelle du véritable Sensus Fidelium du corps mystique du Christ. Nous pensons qu’il est absolument nécessaire de prendre cette initiative pour le bien de la Sainte Mère l’Eglise et le salut des âmes.

Le Hashtag Twitter officiel de cette conférence est #ALConf

SOURCE : Message reçu par courriel. Merci à Isabelle !

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DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Empty Alice au pays d’"Amoris lætitia"

Message  grenouille-de-bénitier Mer 8 Juin 2016 - 6:48

Alice au pays d’"Amoris lætitia"
SOURCE :
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351311?fr=y

Alice au pays d’"Amoris lætitia"

La critique foudroyante qu’une universitaire australienne fait de l'exhortation post-synodale. "Nous avons perdu tous nos points d’appui et nous sommes tombés comme Alice dans un univers parallèle, dans lequel rien n’est ce qu’il semble être"

par Sandro Magister
DERNIÈRE HEURE : « "Amoris Laetitia" : Le Pape François tend la main aux divorcés-remariés » ! - Page 9 Jpg_1310


ROME, le 7 juin 2016 – Prêtez attention à l’auteur du livre que l’on peut voir ci-dessus, qui est la première édition critique d’un chef d’œuvre de saint Basile le Grand dont l’original grec est perdu mais qui est parvenu jusqu’à nous grâce à une version ancienne en syriaque attestée dans cinq manuscrits. Cet ouvrage a été publié, il y a deux ans, chez Brill, une maison d’éditions historique, active aux Pays-Bas depuis le XVIIe siècle.

Cet auteur s’appelle Anna M. Silvas. Elle est l’un des plus grands spécialistes mondiaux des Pères de l’Église, principalement orientaux, fait partie de l’Église gréco-catholique de Roumanie et vit en Australie, à Armidale, en Nouvelle-Galles du Sud.

Elle enseigne à l’University of New England et à l’Australian Catholic University. Ses principaux domaines d’études sont les Pères de Cappadoce, Basile, Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse, le développement du monachisme, l'ascétisme féminin dans le premier christianisme et au Moyen Âge.

Par ailleurs elle donne des cours relatifs au mariage, à la famille et à la sexualité dans la tradition catholique à l’Institut Pontifical Jean-Paul II d'études sur le mariage et la famille de Melbourne.

Le texte ci-dessous est le commentaire qu’elle a consacré à l'exhortation apostolique post-synodale "Amoris lætitia" et qui a été prononcé devant un public nombreux, comprenant des évêques et prêtres, puis publié sur le site web de la paroisse Bienheureux John Henry Newman à Caulfield North, près de Melbourne:

> Some Concerns about "Amoris lætitia"

Le texte original du commentaire est enrichi de quelques notes en bas de page et d’un épilogue comportant un passage de l’œuvre de Basile, qui sont omis ici.

Mais n’en disons pas davantage. Le commentaire d’Anna M. Silvas mérite d’être lu dans son intégralité. Brillant, subtil, compétent, direct. Un exemple lumineux de cette "parrhesia" qui est un devoir pour tout baptisé.

__________




Quelques préoccupations à propos d’"Amoris lætitia"

par Anna M. Silvas


Dans mon exposé, je voudrais mettre en évidence quelques-unes des préoccupations les plus pressantes que m’inspire "Amoris lætitia". Ma réflexion va être organisée en trois parties. La première partie concernera mes préoccupations à caractère général à propos d’"Amoris lætitia" ; la seconde partie sera concentrée sur le chapitre 8, désormais tristement célèbre ; enfin la troisième partie indiquera quelques unes des implications d’"Amoris lætitia" pour les prêtres et pour le catholicisme.

Je suis bien consciente du fait qu’"Amoris lætitia", en tant qu’exhortation apostolique, ne rentre dans aucune catégorie d’infaillibilité. Cependant c’est un document du magistère pontifical ordinaire, ce qui en rend la critique très difficile, en particulier au point de vue doctrinal. Il me semble qu’il s’agit d’une situation sans précédent. Je voudrais qu’un grand saint, comme saint Paul, saint Athanase, saint Bernard ou sainte Catherine de Sienne, ait le courage et les titres de compétences spirituelles voulus, c’est-à-dire le don de prophétie le plus authentique, pour dire la vérité au successeur de Pierre et l’inciter à un meilleur état d’esprit. En ce moment, l’autorité hiérarchique au sein de l’Église semble atteinte d’une étrange paralysie. Peut-être l’heure des prophètes est-elle venue – mais celle des vrais prophètes. Où sont les saints aux "nooi" (esprits) longuement purifiés par le contact avec le Dieu vivant dans la prière et dans l’ascèse, ayant le don de la parole inspirée, qui seraient capables d’accomplir une telle mission ? Où sont-ils ?


Préoccupations générales


Gravées sur des tables de pierre par le doigt du Dieu vivant (Ex 31,18  ; 32, 15), les dix "paroles" données à l’humanité de tous les temps disent : "Tu ne commettras pas l’adultère" (Ex 20, 14), et : "Tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin" (Ex 20, 17).

Notre Seigneur lui-même a déclaré : "Celui qui répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère à son égard (Mc 10, 11).

Et l’apôtre Paul a repris ce langage : "Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère" (Rom 7:3 ).

Le mot "adultère" est totalement absent du vocabulaire d’"Amoris lætitia"  : voilà un silence assourdissant. À sa place, on trouve des expressions telles que "unions 'irrégulières'", ou encore "situations irrégulières”, avec le mot "irrégulières" entre deux paires de guillemets, comme si l’auteur avait voulu prendre ses distances même avec cette manière de s’exprimer.

"Si vous m’aimez", dit Notre Seigneur, vous garderez mes commandements (Jn 14:15)  ; l’Évangile et les épîtres de Jean reprennent cet avertissement de différentes manières. Il signifie non pas que notre conduite est justifiée par nos sentiments subjectifs, mais plutôt que notre disposition d’esprit subjective est vérifiée dans notre conduite, c’est-à-dire dans le fait d’obéir. Hélas, lorsque nous examinons "Amoris lætitia", nous constatons que les "commandements" sont, eux aussi, totalement absents de son vocabulaire, de même que l’obéissance. À la place, nous trouvons quelque chose qui s’appelle les "idéaux" et qui apparaît de manière répétée tout au long du document.

Il y a une autre expression-clé que je regrette de ne pas trouver dans le langage de ce document : la crainte du Seigneur. Vous savez, cette crainte face à la souveraine réalité de Dieu qui est le commencement de la sagesse, l’un des dons du Saint-Esprit dans le sacrement de confirmation. Mais, à vrai dire, cette crainte sacrée a disparu, depuis longtemps, d’une bonne partie du discours catholique moderne. Cette expression sémitique, qui correspond à "eulabeia" et "eusebia" en grec, ou à "pietas" et "religio" en latin, constitue le noyau d’une disposition du cœur envers Dieu, l’esprit même de la religion.

Un autre champ lexical est également absent d’"Amoris lætitia", celui du salut éternel. On ne trouve pas, dans ce document, d’âmes immortelles ayant besoin du salut éternel ! Il est vrai que "la vie éternelle" et "l’éternité" sont citées aux nos 166 et 168 comme "accomplissement" apparemment inévitable de la destinée d’un enfant, mais sans que rien n’indique que les impératifs de la grâce et du combat, en bref, du salut éternel, aient quelque chose à voir dans cette démarche.

Étant donné que la culture intellectuelle de chacun, nourrie de foi, est formée à faire écho aux mots qu’il entend, leur absence dans ce texte résonne à mes oreilles. Voyons donc ce que nous avons dans le document lui-même.

Pourquoi une telle prolixité, 260 pages en tout, autrement dit plus de trois fois la longueur de "Familiaris Consortio" ? Il y a certainement là un grand manque de courtoisie pastorale. Et pourtant le pape François veut que "chaque partie" soit "lue patiemment et soigneusement" (n° 7). Eh bien certains d’entre nous ont dû le faire. Et le texte est bien souvent ennuyeux et sans grande envergure. D’une manière générale, je trouve que les propos du pape François, pas seulement dans ce texte mais partout ailleurs, sont plats et unidimensionnels. "Superficiel" pourrait exprimer mon sentiment et également "simpliste" : pas de sens de la profondeur sous des mots saints et vrais, qui nous invitent à prendre le large.

L’une des caractéristiques les moins plaisantes d’"Amoris lætitia" est le grand nombre de commentaires brusques et désinvoltes et de remarques désobligeantes que fait le pape François, qui abaissent grandement le ton général de son propos. On reste souvent perplexe quant aux motifs qui ont fait naître ces commentaires. Par exemple, dans la tristement célèbre note en bas de page n° 351, il fait la leçon aux prêtres en affirmant que "le confessionnal ne doit pas une salle de torture". Une salle de torture ?

Autre exemple  : au n° 36, il affirme : "Nous avons souvent présenté le mariage de telle manière que sa fin unitive, l’appel à grandir dans l’amour et l’idéal de soutien mutuel ont été occultés par un accent quasi exclusif sur le devoir de la procréation".

Toute personne un peu informée du développement de la doctrine relative au mariage sait que le bien unitif a fait l’objet d’un vaste réexamen depuis au moins "Gaudium et Spes" n° 49, avec une histoire qui remonte plusieurs décennies en arrière.

A mon avis, ces caricatures impulsives, dénuées de fondement, sont indignes de la dignité et du sérieux qui devraient caractériser une exhortation apostolique.

Aux nos 121 et 122, nous avons un exemple parfait du caractère erratique de la manière de s’exprimer du pape François. Celui-ci décrit d’abord le mariage comme "un signe précieux" et comme "l’icône de l’amour de Dieu pour nous" avant que cette image du Christ et de son Église devienne, quelques lignes plus loin, un "poids terrible" qui est imposé aux époux. Il a utilisé cette phrase précédemment, au n° 37. Mais qui a jamais attendu, de la part des gens mariés, une perfection immédiate  ? Qui n’a pas conçu le mariage comme un projet de progrès s’étalant sur toute la vie et s’appuyant sur le sacrement ?

Ce n’est pas des Pères de l’Église ou des maîtres de la vie spirituelle dans la grande Tradition que s’inspire le langage d’émotion et de passion qu’emploie le pape François (nos 125, 242, 143, 145), mais plutôt de la mentalité des médias populaires. L’assemblage simpliste de l’éros et du désir sexuel qu’il présente au n° 151 cède à la manière séculière de voir celui-ci et passe sous silence l’encyclique "Deus Caritas Est" du pape Benoît, texte marqué par une présentation très méditée du mystère de l’éros, de l’agapé et de la croix.

On est mal à l’aise devant le langage ambigu des nos 243 et 246, qui donnent à penser que, d’une certain manière, c’est la faute de l’Église, ou de quelque chose dont l’Église devrait anxieusement s’excuser, lorsque certains de ses membres s’engagent dans une union qui est objectivement adultère et que, ce faisant, ils s’excluent eux-mêmes de la Sainte Communion. Il s’agit là d’une idée maîtresse qui imprègne le document tout entier.

À plusieurs reprises, pendant que je lisais ce document, je me suis arrêtée et j’ai constaté avec étonnement : “Cela fait bien des pages que je n’ai rien lu à propos du Christ". Trop fréquemment nous sommes soumis à de longues tirades de conseils paternels qui pourraient nous être donnés par n’importe quel journaliste laïc incroyant, le genre de textes que l’on peut trouver dans les pages du Reader’s Digest, ou dans les encarts «style de vie» des journaux du weekend.

Certaines doctrines de l’Église, c’est vrai, y sont fermement soutenues, par exemple celle qui s’oppose aux unions entre personnes du même sexe (n° 52) et à la polygamie (n° 53), à l’idéologie du genre (n° 56) et à l’avortement (n° 84) ; il y a des confirmations de l’indissolubilité du mariage (n° 63) et de son objectif de procréation, un maintien d’"Humanæ Vitæ" (nos 68, 83 ), une affirmation des droits souverains des parents en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants (n° 84), du droit qu’a chaque enfant d’avoir une mère et un père (nos 172, 175), de l’importance des pères (nos 176, 177). On peut même trouver, occasionnellement, des pensées poétiques, telles que ‘le regard’ d’amour des époux qui se contemplent (n° 127-8), ou la maturation du bon vin utilisée comme image de la maturation des époux (n° 135).

Mais toute cette doctrine louable est sapée, d’après moi, par la rhétorique générale de l’exhortation et par celle du pontificat du pape François tout entier. Ces confirmations de la doctrine catholique sont bienvenues mais il faut se demander si elles ont plus de poids que l’enthousiasme passager et erratique de l’actuel occupant de la Chaire de Saint Pierre ? Je dis cela sérieusement. Mon instinct me suggère que la prochaine position menacée d’écroulement sera la question du "mariage" entre personnes du même sexe. S’il est possible de construire une justification des états d’adultère objectif, sur la base d’une reconnaissance des "éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus à l’enseignement de l’Église en matière de mariage" (n° 292), "quand de telles unions atteignent une stabilité consistante à travers un lien public, elles sont caractérisées par une affection profonde et une responsabilité à l’égard des enfants" (n° 293) etc., pendant combien de temps encore pourra-t-on remettre à plus tard l’application du même raisonnement à des partenariats entre personnes du même sexe ? Oui, les enfants peuvent être impliqués, comme nous le savons très bien au vu du programme des homosexuels. Déjà, l’ancien éditeur du Catéchisme catholique [le cardinal Christoph Schönborn] – le pape François nous a renvoyés à son herméneutique d’"Amoris lætitia" où celle-ci est présentée comme un "développement de la doctrine" - semble en train d’"évoluer" quant à la possibilité qu’il existe, entre personnes du même sexe, des "unions" qui soient "bonnes".


Lecture du chapitre 8


Tout ce que l’on vient de lire, je l’avais pensé avant d’en venir à la lecture du chapitre 8. Je me suis demandé si la prolixité extraordinaire des sept premiers chapitres n’avait pas pour but de nous user avant que nous n’arrivions à ce chapitre crucial et de nous prendre au dépourvu. Pour moi, tout le contenu du chapitre 8 est problématique, pas seulement le n° 304 et la note 351. Dès que j’en ai eu terminé la lecture, je me suis dit à moi-même : c’est clair comme de l’eau de roche, le pape François voulait, depuis le début, une forme quelconque de la proposition Kasper  ; elle est là, Kasper a gagné. Cela explique tout à fait les commentaires secs du pape François à la fin du synode de 2015, quand il avait critiqué les "pharisiens" étroits d’esprit  – évidemment les gens qui avaient empêché que le résultat du synode soit plus conforme à ce qu’il prévoyait. "Pharisiens" ? Quel manque de soin dans le choix des termes ! Les pharisiens, c’étaient les modernistes du judaïsme, en quelque sorte, les maîtres des dix mille nuances – et de manière tout à fait pertinente, ceux qui soutenaient la pratique du divorce et du remariage. Les véritables homologues des pharisiens, dans toute cette affaire, ce sont Kasper et ses alliés.

Continuons. Ce que dit le n° 295 à propos des commentaires consacrés par saint Jean-Paul à la "loi de gradualité" dans "Familiaris Consortio" n° 34, me paraît subtilement déloyal et corrupteur. On dirait une tentative de coopter et de corrompre Jean-Paul pour en faire, précisément, le défenseur d’une éthique situationnelle que le Saint Père avait mis toute son intelligence pastorale pleine d’amour et toute son énergie à combattre. Écoutons donc ce que saint Jean-Paul dit vraiment à propos de la loi de gradualité :

"Les époux... ne peuvent toutefois considérer la loi comme un simple idéal à atteindre dans le futur, mais ils doivent la regarder comme un commandement du Christ Seigneur leur enjoignant de surmonter sérieusement les obstacles. C'est pourquoi ce qu'on appelle la "loi de gradualité" ou voie graduelle ne peut s'identifier à la "gradualité de la loi", comme s'il y avait, dans la loi divine, des degrés et des formes de préceptes différents selon les personnes et les situations diverses. Tous les époux sont appelés à la sainteté dans le mariage, selon la volonté de Dieu".

La note 329 d’"Amoris lætitia" présente également une autre corruption subreptice. La note cite un passage de "Gaudium et Spes" n° 51, concernant l’intimité de la vie conjugale. Mais, par un tour de passe-passe que l’on ne perçoit pas, ce passage est au contraire placé dans la bouche des divorcés remariés. Il est certain que de telles corruptions donnent à penser que les références et les notes de bas de page, qui dans ce document servent à faire le gros du travail, doivent être soigneusement vérifiées.


Déjà, au n° 297, nous voyons que la responsabilité, en ce qui concerne les "situations irrégulières", est transférée au discernement des pasteurs. Pas à pas, subtilement, les arguments font avancer un programme bien défini. Le n° 299 demande comment "les diverses formes d’exclusion actuellement pratiquées" peuvent être surmontées et le n° 301 introduit l’idée d’un "colloque avec le prêtre, dans le for interne". Ne peut-on pas déjà détecter dans quelle direction va l’argumentation ?

Nous en arrivons ainsi au n° 301, qui abandonne le style circonspect alors que nous entrons dans le maelstrom des "circonstances atténuantes". Ici, on a l’impression que la "vieille Église méchante" a enfin été remplacée par la "nouvelle Église gentille" : dans le passé, nous avons pu penser que les personnes qui vivaient en "situation irrégulière" sans se repentir étaient en état de péché mortel ; mais, maintenant, il est possible que ces personnes ne soient pas en état de péché mortel, après tout, et la grâce sanctifiante peut effectivement être à l’œuvre en eux.

Le texte explique alors, dans un excès de pur subjectivisme, qu’"un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les «  valeurs comprises dans la norme  »". C’est une circonstance atténuante plus forte que toutes les circonstances atténuantes. Alors, avec cet argument, pouvons-nous maintenant disculper Lucifer de son envie originelle, parce qu’il avait une "grande difficulté à saisir" la "valeur", pour lui, de la majesté transcendante de Dieu ? À ce point, j’ai la sensation que nous avons complètement perdu pied et que nous sommes tombés, comme Alice, dans un univers parallèle, où rien n’est ce qu’il paraît être.

Une série de citations de saint Thomas d’Aquin est appelée à la rescousse ; je ne suis pas qualifiée pour les commenter, sinon pour dire que, bien évidemment, une vérification et une contextualisation sérieuses sont fortement recommandées. Le n° 304 est une apologie hautement technique de la morale casuistique, traitée en termes exclusivement philosophiques sans une seule allusion au Christ ou à la foi. On ne peut pas s’empêcher de penser que ce paragraphe a été rédigé par une autre main. Ce n’est pas le style de François, même si c’est ce qu’il croit.

Nous en arrivons enfin au crucial n° 305. Il commence par deux de ces caricatures désinvoltes que l’on retrouve tout au long du document. Le pape François répète et réaffirme maintenant la nouvelle doctrine qu’il a présentée un peu plus tôt : quelqu’un peut être dans une situation objective de péché mortel – car c’est de cela qu’il parle – et continuer à vivre et à progresser dans la grâce de Dieu, tout en "recevant à cet effet l’aide de l’Église", qui, à ce qu’assure la tristement célèbre note 351, peut inclure, "dans certains cas", à la fois la confession et la sainte communion. Je suis certaine qu’il y a maintenant beaucoup de gens qui travaillent activement à "interpréter" tout cela selon une "herméneutique de continuité", pour en montrer l’harmonie, je présume, avec la Tradition. Je pourrais ajouter que, dans ce n° 305, le pape François se cite quatre fois. En réalité, il apparaît que le point de référence le plus fréquemment cité par le pape François tout au long d’"Amoris lætitia", c’est lui-même, ce qui est intéressant en soi.

Dans le reste du chapitre, le pape François change d’approche. Il reconnaît avec embarras que son approche peut "prêter à confusion" (n°308). À cela, il répond en parlant de la "miséricorde". Au tout début de l’exhortation, dans le n° 7, il a déclaré qu’il est probable que "tous se sentiront interpellés par le chapitre huit". Oui, c’est vrai, mais pas tout à fait dans le sens joyeusement heuristique auquel il pensait. Le pape François a volontiers admis, dans le passé, qu’il est le genre de personne qui aime faire du "bruit" ? Eh bien, je crois que l’on peut reconnaître qu’il y est certainement parvenu avec son exhortation.

Permettez-moi de vous parler de l’un de mes amis, un homme marié plutôt taciturne et prudent. Avant que l’exhortation apostolique ne soit publiée, il m’a dit : "J’espère qu’il évitera l’ambigüité". Eh bien je pense que même la plus pieuse des lectures d’"Amoris lætitia" ne permet pas de dire qu’il a évité l’ambigüité. Une expression du pape François lui-même, "nous nous trouvons face à des phénomènes ambigus" (n° 33) peut certainement être appliquée à ce document et, je crois pouvoir le dire, à tout son pontificat. Si nous sommes mis dans la situation impossible de critiquer un document du magistère ordinaire, demandez-vous si, dans "Amoris lætitia", le pape François lui-même ne relativise pas l’autorité du magistère, en altérant le magistère du pape Jean-Paul, en particulier celui qui est exprimé dans "Familiaris Consortio" et "Veritatis Splendor". Je défie quiconque de relire à tête reposée l’encyclique "Veritatis Splendor", par exemple du n° 95 au n°105, et de ne pas conclure qu’il y a une profonde dissonance entre cette encyclique et l’exhortation apostolique dont nous parlons en ce moment. Dans ma jeunesse, j’ai été angoissée par le problème suivant : comment peut obéir à celui qui désobéit ? Parce qu’un pape est, lui aussi, appelé à obéir – et il l’est même tout particulièrement.


Les implications plus larges d’"Amoris lætitia"



Les graves difficultés que je prévois, en particulier pour les prêtres, seront le résultat des interprétations contradictoires des failles dont est discrètement parsemée "Amoris lætitia". Que fera un jeune prêtre récemment ordonné, qui, étant bien informé, souhaitera maintenir le principe selon lequel les divorcés remariés ne peuvent en aucun cas être admis à la Sainte Communion, alors que son curé adoptera une pratique d’"accompagnement" qui considérera au contraire qu’ils le peuvent. Que fera un curé ayant le même sens de la fidélité, si son évêque et son diocèse décident de mettre en œuvre une pratique plus libérale ? Que feront les évêques d’une région par rapport à ceux d’une autre région, étant donné que chaque groupe d’évêques décidera de la manière de prendre en compte les "nuances" de cette nouvelle doctrine, ce qui aura pour conséquence, dans le pire des cas, que ce qui sera considéré comme un péché mortel d’un côté de la frontière, sera "accompagné" et approuvé tacitement de l’autre côté ? Nous savons que cela se fait déjà, officiellement, dans certains diocèses allemands, et non officiellement en Argentine, et même ici en Australie, depuis des années, comme je peux m’en porter garante en ce qui concerne ma propre famille.

Un tel résultat est effrayant, il peut marquer - comme un autre de mes amis, lui aussi marié, me l’a suggéré – l’effondrement de ce qu’affirme le christianisme catholique. Mais, bien entendu, d’autres aspects de la détérioration ecclésiale et sociale nous ont également conduits jusqu’à ce point : les dégâts provoqués par le pseudo-renouvellement dans l’Église au cours des dernières décennies, la politique d’inculturation, d’une stupidité ahurissante, qui est appliquée à une culture occidentale désormais sans racines et confrontée à un sécularisme militant, l’incessante et progressive érosion du mariage et de la famille dans la société, les attaques contre l’Église qui viennent de l’intérieur, plus fortes que celles qui viennent de l’extérieur, ce que déplorait tant le pape Benoît, la défection de longue date de certains théologiens et laïcs en matière de contraception, les effrayants scandales sexuels, les innombrables sacrilèges commis avec désinvolture, la perte de l’esprit de la liturgie, les schismes "de facto" à l’intérieur de l’Église à propos de toute une série de sujets et d’approches graves, à peine masqués par une apparente unité "de jure" de l’Église, les formes de profonde dissonance spirituelle et morale qui, de nos jours, bouillonnent sous l’étiquette délabrée de "catholiques". Et nous sommes étonnés que l’Église soit faible sur le chemin de la disparition ?

Nous pourrions également retracer les longs antécédents diachroniques d’"Amoris lætitia". Étant un esprit quelque peu à l’ancienne, je vois dans ce document le fruit mauvais de certains développements qu’a connus l’Église en Occident au cours du deuxième millénaire. Je voudrais, en particulier, en citer rapidement deux : la forme de thomisme, nettement rationaliste et dualiste, encouragée par les jésuites au XVIe siècle et, dans ce contexte, l’élaboration par ces mêmes jésuites de la conception casuistique du péché mortel au XVIIe siècle. L’art de la casuistique a été appliqué à une nouvelle catégorie de science sacrée appelée " théologie morale", dans laquelle, me semble-t-il, la règle à calcul est maniée habilement pour évaluer le niveau de culpabilité qu’il ne faut pas dépasser si l’on veut éviter d’être accusé de péché mortel – techniquement, en tout cas. Quel but spirituel ! Quelle vision spirituelle ! Aujourd’hui, la casuistique dresse sa tête hideuse sous une forme nouvelle, appelée éthique situationnelle - et, à vrai dire, "Amoris lætitia" en est pleine - même si elle a été expressément condamnée par saint Jean-Paul II dans son encyclique "Veritatis Splendor" !


Péroraison


Puis-je vous exhorter d’une manière quelconque qui vous soit utile ? Saint Basile a écrit une magnifique homélie à  propos du texte : "Prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme" (Deut 4, 9). Nous devons d’abord prendre nos dispositions. Les Pères du Désert racontent plusieurs histoires dans lesquelles un jeune moine assure son salut éternel grâce à l’héroïque douceur de son obéissance à un père abbé qui présente de sérieux défauts. Et il finit même par aboutir à la repentance et au salut de son abbé. Nous ne devons pas nous laisser entraîner dans quelque réaction d’hostilité que ce soit contre le pape François, sans quoi nous risquons de faire le jeu du diable. Ce Saint-Père qui présente de sérieux défauts, nous devons aussi l’honorer, le porter dans notre charité et prier pour lui. Avec Dieu, rien ne sera impossible. Qui sait si Dieu n’a pas mis Jorge Bergoglio à cette place afin de trouver suffisamment de gens pour prier efficacement pour le salut de son âme ?

Je remarque que les cardinaux Sarah et Pell gardent le silence. Il peut y avoir de la sagesse dans cette attitude – au moins pour le moment. Pour le moment, vous qui avez des responsabilités dan le gouvernement de l’Église, vous allez devoir prendre des mesures concrètes en ce qui concerne les questions délicates soulevées par "Amoris lætitia". Tout d’abord, dans notre esprit, il ne doit pas y avoir de doutes quant à ce qu’est et ce que sera toujours l’enseignement de l’Évangile. Bien évidemment, toutes les stratégies imaginables tendant à une clarification officielle de la pratique pastorale envisagée doivent être essayées. J’insiste particulièrement sur ce point auprès des évêques australiens. Certains d’entre vous vont peut-être se trouver, vis-à-vis de leurs pairs, dans des situations très difficiles, qui demanderont presque les vertus d’un confesseur de la foi. Êtes-vous prêts pour les coups, au sens figuré, que vous pourriez être amenés à recevoir ? Vous pouvez, bien entendu, choisir la sécurité illusoire d’une superficialité conventionnelle et d’une popularité apparente, ce qui est une grande tentation pour les ecclésiastiques comme pour les gens qui travaillent en entreprise. Je ne le conseille pas. L’époque est grave, peut-être bien plus grave que nous ne l’imaginons. Nous allons être mis à l’épreuve. "Le Seigneur est là. Il t’appelle".


À propos de l’attitude appropriée pour les divorcés remariés à propos de l’eucharistie


J’ai reçu dernièrement un e-mail dans lequel un de mes amis me communiquait des remarques à propos de l’attitude convenable en matière d’eucharistie pour les personnes en "situations irrégulières". Dans ma réponse, j’ai indiqué ce que je considérais comme la conduite souhaitable, aux points de vue spirituel et sacramentel, pour un catholique qui est en "situation irrégulière" :

Il y a une dame charmante qui vient à la messe, de manière habituelle, à notre cathédrale et qui s’assied au fond de l’édifice. J’ai bavardé avec elle et j’ai appris qu’elle était dans une de ces " situations irrégulières", mais qu’elle assistait très régulièrement à la messe, sans toutefois recevoir la sainte communion. Elle ne se répand pas en critiques contre l’Église, ne dit pas "C’est la faute de l’Église", ou "Comme l’Église est injuste !", sentiments que j’ai entendu exprimer par d’autres personnes que j’ai gentiment rappelées à l’ordre. Je trouve la conduite de cette dame admirable, compte tenu des circonstances.

Parmi ceux qui se trouvent dans ces situations, certains ne sont pas encore parvenus jusqu’au degré de repentir voulu (et donc jusqu’à la confession) mais ils ne veulent pas renoncer à regarder vers Dieu. Pour eux, la meilleure manière de prier est de se présenter au Seigneur, à la messe, précisément dans leur état de privation et de besoin, sans s’avancer pour "saisir" l’eucharistie, mais en s’efforçant de s’ouvrir à l’action de la grâce et à un changement de leur situation, si et quand cela est possible. Mon opinion à propos de leur pénible situation est qu’il est préférable, même si c’est difficile, qu’ils se maintiennent honnêtement dans la tension de cette situation devant Dieu, sans subterfuges. Je pense qu’ainsi ils se positionnent au mieux pour le triomphe de la grâce.

Qui d’entre nous ne peut pas s’identifier à cette situation de déséquilibre dans la lutte spirituelle de notre vie, c’est-à-dire lorsque nous nous battons durement contre une passion apparemment incurable et que nous peinons à en sortir, ou peut-être que nous nous enlisons longtemps dans un péché avant que notre vie morale ne parvienne à un état de plus grande liberté ? Souvenez-vous de la célèbre prière que saint Augustin adressait à Dieu alors qu’il progressait vers sa conversion définitive : "Domine, da mihi castitatem, sed noli modo" : Ô Seigneur, donne-moi la chasteté, mais pas tout de suite. Je pense que lorsque des gens qui sont dans ces situations assistent à la messe et renoncent à recevoir la communion, cela constitue potentiellement un grand témoignage pour nous tous. Et oui, c’est une invitation pressante à examiner nos propres dispositions d’esprit lorsque nous nous avançons pour recevoir le Corps et le Sang très saints de Notre Seigneur qui nous font partager sa divinité.

À propos de quoi, il me vient à l’esprit cette boutade de l’acteur Richard Harris, "viveur" et catholique non pratiquant pendant de nombreuses années : "J’ai divorcé deux fois, mais j’aimerais mieux mourir en mauvais catholique que d’amener l’Église à changer pour s’adapter à ce qui m’arrangerait".

Selon moi, il y a plus de vérité dans cette formule que dans... je ferais mieux de ne pas dire quoi.

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Traduction française par Antoine de Guitaut, Paris, France.

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Message  JEREMIE Mer 8 Juin 2016 - 11:09

Le diable se trouve dans les détails, comme toujours
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